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La vraie et la fausse repentance
de CHARLES FINNEY
Celui qui se repent véritablement ne voit pas seulement que le péché est en lui-même détestable, vil, absolument exécrable ; il l’abhorre réellement, il le hait du plus profond de son cœur.


«La tristesse selon Dieu produit une repentance Ă  salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Â» 2 Cor. 7:10

Dans ce chapitre, l’apĂ´tre Paul s’en rĂ©fère Ă  une autre Ă©pĂ®tre Ă©crite par lui prĂ©cĂ©demment aux Corinthiens au sujet d’un certain pĂ©chĂ© qu’ils avaient commis. Il mentionne l’effet produit par cette lettre prĂ©cĂ©dente pour emmener les fidèles de Corinthe Ă  une vraie repentance. Ils s’étaient attristĂ©s selon Dieu. Ceci Ă©tait la preuve que leur repentance Ă©tait vraie.

«Et voici, cette mĂŞme tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous ! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel dĂ©sir ardent, quel zèle, quelle punition!» (v 11)

Dans ces versets, Paul parle de 2 sortes de tristesse au sujet du pĂ©chĂ© ; l’une produit la repentance pour le salut ; l’autre produit la mort.

J’ai Ă©tĂ© souvent conduit, ces derniers temps, Ă  rechercher pourquoi il y a tant de fausse religion et je me suis efforcĂ© de remonter aux causes premières de ce mal. Fait notoire et considĂ©rable, il y a un très grand nombre de gens qui croient ĂŞtre religieux et qui—à moins que la Bible ne soit fausse—ne le sont point. Comment se fait-il qu’ils se trompent ainsi ? Pourquoi y a-t-il tant de pĂ©cheurs impĂ©nitents qui s’imaginent avoir passĂ© par la repentance ? C’est sans doute parce qu’on ne leur a pas appris Ă  discerner les vrais fondements de toute vie religieuse, et tout spĂ©cialement qu’ils ne savent pas faire la diffĂ©rence entre la vraie et la fausse repentance.

La vraie repentance est un changement complet de l’idĂ©e que l’on se fait du pĂ©chĂ© et ce changement de pensĂ©es est suivi par des sentiments (changement de cĹ“ur) que l’on Ă©prouve Ă  son Ă©gard. Le sentiment est un rĂ©sultat de la pensĂ©e—si l’idĂ©e que l’on se fait du pĂ©chĂ© est juste et si elle est accompagnĂ©e du sentiment qui lui correspond, la repentance sera vraie. Les pensĂ©es doivent ĂŞtre justes. L’idĂ©e que l’on se fait du pĂ©chĂ© doit ĂŞtre semblable Ă  celle que Dieu en a. La tristesse selon Dieu, que Dieu demande, doit dĂ©couler d’un point de vue divin du pĂ©chĂ©. de ces pensĂ©es du pĂ©chĂ©. 


Changement d'opinion

Ă€ celui qui se repent vĂ©ritablement, le pĂ©chĂ© parait tout diffĂ©rent de ce qu’il est pour celui qui ne s’est pas repenti. Au lieu de se montrer dĂ©sirable et plein d’attrait, il se montre souverainement odieux et dĂ©testable, tellement que le pĂ©nitent s’étonne d’avoir jamais pu dĂ©sirer chose pareille. Les pĂ©cheurs impĂ©nitents peuvent comprendre que le pĂ©chĂ© causera leur ruine parce qu’il attirera sur eux le châtiment de Dieu ; mais il leur parait, en somme, dĂ©sirable ; ils l’aiment ; ils le caressent dans leur imagination ; et s’il pouvait avoir une fin heureuse, l’idĂ©e ne leur viendrait jamais de l’abandonner. Mais quant Ă  celui qui se repent, c’est tout autre chose ; le pĂ©chĂ© lui apparaĂ®t dans sa propre conduite comme absolument haĂŻssable ; « quelle chose abominable et digne de l’enfer ? s’écrie-t-il, comment ai-je pu l’aimer ? Â»

Les pĂ©cheurs ne voient pas pourquoi Dieu menace le pĂ©chĂ© d’un si terrible châtiment. Ils l’aiment tant eux-mĂŞmes, qu’ils ne peuvent comprendre pourquoi Dieu le juge digne d’un châtiment Ă©ternel. Lorsqu’ils sont fortement « convaincus de pĂ©chĂ©, Â» ils pensent tout diffĂ©remment ; l’opinion qu’ils se font du pĂ©chĂ© est alors d’accord avec celle qu’en ont les chrĂ©tiens, et pour devenir chrĂ©tiens eux-mĂŞmes, il ne leur manque plus qu’une chose : un changement correspondant dans leurs sentiments. Maint pĂ©cheur, en effet, voit que sa conduite Ă  l’égard de Dieu le rend digne de la mort Ă©ternelle, mais son cĹ“ur ne suit pas les lumières de son esprit. C’est le cas des dĂ©mons et des mĂ©chants qui sont en enfer. En rĂ©sumĂ© : un changement d’opinion est indispensable Ă  la vraie repentance et la prĂ©cède toujours. Il peut y avoir changement d’opinion sans vraie repentance ; mais il ne peut y avoir vraie repentance sans changement d’opinion.

Le pécheur arrive donc à reconnaître que le péché ne tend qu’à le détruire et ceux qui l’entourent, corps et âme, pour le temps et pour l’éternité, et qu’il n’y a pour lui d’autre remède à ce mal que d’arrêter de pécher. Satan lui-même sait comment le péché est dévastateur, et il est possible que bien des pécheurs lisant ceci le sachent aussi.

Le mot traduit par repentance implique un changement d’état d’esprit dans tous ces domaines. Le pĂ©cheur insouciant est presque complètement dĂ©nuĂ© d’idĂ©es justes sur la rĂ©tribution que mĂ©rite le pĂ©chĂ©. En supposant mĂŞme qu’il admette en thĂ©orie que le pĂ©chĂ© mĂ©rite la mort Ă©ternelle, il ne le croit cependant pas. S’il le croyait, il lui serait impossible de demeurer pĂ©cheur insouciant ; il serait tout au moins pĂ©cheur angoissĂ©. Il est sĂ©duit quand il s’imagine croire sincèrement que le pĂ©chĂ© mĂ©rite la colère Ă©ternelle de Dieu. Mais quant Ă  celui qui est vĂ©ritablement rĂ©veillĂ© et convaincu de pĂ©chĂ©, il n’a pas plus de doute Ă  cet Ă©gard qu’il n’en a sur l’existence de Dieu ; il voit clairement que le pĂ©chĂ© mĂ©rite un châtiment Ă©ternel de la part de Dieu. Il sait que c’est du terre Ă  terre.

 

Changement de sentiments, de coeur

Celui qui se repent vĂ©ritablement ne voit pas seulement que le pĂ©chĂ© est en lui-mĂŞme dĂ©testable, vil, absolument exĂ©crable ; il l’abhorre rĂ©ellement, il le hait du plus profond de son cĹ“ur. On peut voir que le pĂ©chĂ© est pernicieux, abominable, et cependant l’aimer, le dĂ©sirer et lui demeurer attachĂ©. Mais quand on se repent vĂ©ritablement, on l’abhorre de tout son cĹ“ur et l’on rompt absolument avec lui.

De mĂŞme, considĂ©rĂ© dans sa relation avec Dieu, le pĂ©chĂ© fait Ă©prouver au pĂ©cheur repentant un sentiment tout nouveau ; et c’est lĂ  qu’est la source de ces flots de tristesse qui envahissent parfois le cĹ“ur du chrĂ©tien Ă  la vue du pĂ©chĂ©. Quand il le considère en lui-mĂŞme, il Ă©prouve un sentiment d’horreur ; mais quand il le voit dans sa relation avec Dieu, il pleure ; navrĂ©, dĂ©solĂ©, son cĹ“ur se brise, il se jette sur sa face et rĂ©pand des flots de larmes sur ses pĂ©chĂ©s.

Quant aux rĂ©sultats du pĂ©chĂ©, celui qui se repend vĂ©ritablement le voit comme c’est. Quand il considère l’issue du pĂ©chĂ©, il Ă©prouve un dĂ©sir vĂ©hĂ©ment de mettre un terme au pĂ©chĂ©, d’en sauver ses semblables et de faire reculer cette vague de mort qui s’étend sur la terre. Plein d’une brillante ardeur, il prie, il travaille, il fait tous ses efforts pour arracher les pĂ©cheurs du feu, pour les sauver des suites effroyables du pĂ©chĂ©. Voir pĂ©cher les autres, c’est pour lui comme s’il les voyait prendre un poison mortel ; il ne peut faire autrement que d’élever sa voix pour leur crier de PRENDRE GARDE.

Celui qui se repend vĂ©ritablement n’est pas seulement intellectuellement convaincu que le pĂ©chĂ© mĂ©rite une punition Ă©ternelle, mais il sent qu’il aurait Ă©tĂ© raisonnable et juste que Dieu le condamnât, lui personnellement, Ă  l’éternelle mort ; il approuve donc la sentence de mort que la loi prononce contre sa personne et regarde comme le miracle des miracles que Dieu puisse lui pardonner. Au lieu de trouver dur, sĂ©vère ou cruel que Dieu envoie en enfer les pĂ©cheurs incorrigibles, il adore Dieu, le cĹ“ur rempli de gratitude et d’étonnement de ce qu’il n’a pas Ă©tĂ© envoyĂ© lui-mĂŞme en enfer et de ce que ce monde criminel tout entier n’a pas Ă©tĂ© depuis longtemps dĂ©jĂ  prĂ©cipitĂ© dans le feu Ă©ternel. Que celui qui pèche soit condamnĂ©, c’est la dernière chose au monde dont il songerait Ă  se plaindre ; et quand il songe au salut d’un pĂ©cheur, son cĹ“ur se remplit d’un sentiment de gratitude tel qu’il n’en a jamais connu de semblable avant d’être ChrĂ©tien.

 

Les effets ou les fruits de la vraie repentance

Et j’espère apporter assez de lumière sur ce point pour que chacun de vous puisse reconnaître d’une manière infaillible s’il s’est repenti ou non.

Si votre repentance est vraie, vous aurez conscience qu’il s’est opĂ©rĂ© en vous un changement de vues et de sentiments Ă  l’égard du pĂ©chĂ©. Vous serez tout aussi conscient de ce changement que vous avez jamais pu l’être de tout autre changement qui s’est accompli en vous. En est-il ainsi ? Avez-vous conscience, qu’il y ait eu en vous changement de vues et de sentiments Ă  l’égard du pĂ©chĂ©, que sur ce point, les choses anciennes sont bien passĂ©es et que toutes choses sont devenues nouvelles ?

Si vous vous ĂŞtes vraiment repentis, vous n’aimez plus le pĂ©chĂ© ; et vous pouvez constater que vous ne vous en abstenez pas par crainte du châtiment, mais parce que vous le haĂŻssez. OĂą en ĂŞtes-vous Ă  cet Ă©gard ? Avez-vous connaissance que votre dĂ©sir de commettre le pĂ©chĂ© ait pris fin ? Rappelez-vous les pĂ©chĂ©s que vous aviez coutume de pratiquer lorsque vous Ă©tiez non convertis. Sous quel jour les voyez-vous maintenant ? Vous paraissent-ils agrĂ©ables et aimeriez-vous les pratiquer de nouveau si vous l’osiez ? S’il en Ă©tait ainsi, si la disposition de pĂ©cher Ă©tait encore en vous, vous seriez seulement convaincus de pĂ©chĂ©. Votre opinion quant au pĂ©chĂ© a pu ĂŞtre changĂ©e, mais si l’amour pour votre pĂ©chĂ© d’autrefois est encore en vous, aussi vrai que votre âme vit, vous ĂŞtes encore un pĂ©cheur impĂ©nitent.

Le texte dit : Â«La tristesse selon Dieu produit la repentance». La tristesse de Dieu change notre façon de vivre. Paul parlait d’un changement de sentiment produisant un changement de conduite, et aboutissant par consĂ©quent au salut. Maintenant, permettez-moi de vous le demander, avez-vous rĂ©ellement changĂ© ? Avez-vous dĂ©laissĂ© vos pĂ©chĂ©s ? Ou les pratiquez-vous encore ? Il peut y avoir eu changement dans votre esprit, mais si le rĂ©sultat n’a pas Ă©tĂ© le changement de votre conduite, la transformation actuelle et rĂ©elle de votre vie, ce n’est pas la « repentance selon Dieu, Â» celle que Dieu approuve.

La repentance, quand elle est vraie, produit la confession et la restitution. Le voleur ne s’est pas repenti tant qu’il garde l’argent qu’il a volĂ© ; il peut ĂŞtre convaincu de pĂ©chĂ©, mais il n’a pas la repentance ; s’il l’avait, il s’empresserait de rendre l’argent qui ne lui appartient pas. Si vous avez dupĂ© quelqu’un et que vous ne lui ayez pas rendu ce que vous lui avez pris injustement, ou si vous avez injuriĂ© quelqu’un et que vous n’ayez pas rĂ©parĂ©, autant qu’il est en vous, le mal que vous avez fait, vous ne vous ĂŞtes pas repenti vĂ©ritablement.

La vraie repentance est un changement permanent de caractère et de conduite. L’écriture dit que c’est une repentance qui mène au salut, et «dont on ne se repent point.» Qu’est-ce que cela signifie si ce n’est que cette vraie repentance est un changement si profond, si fondamental, que celui en qui elle a eu lieu ne retourne plus jamais en arrière ? L’amour du pĂ©chĂ© a Ă©tĂ© vĂ©ritablement abandonnĂ© ; et le changement de vues et de sentiments a Ă©tĂ© tel, qu’il n’y aura plus de retour Ă  cet amour. Mettez bien cela dans votre entendement maintenant, vous tous qui m’entendez : le pĂ©cheur qui s’est vĂ©ritablement repenti est animĂ© de sentiments tels qu’il n’en changera plus jamais : Notre texte dit : Â« repentance Ă  salut ; Â» dire que cette vraie repentance conduit droit Ă  l’EternitĂ©. La vraie raison en est que cette repentance est celle dont on ne se repent jamais.

VoilĂ  une grande partie de la vĂ©ritĂ© derrière la doctrine de : « Une fois sauvĂ©, toujours sauvĂ© Â» qui a Ă©tĂ© si souvent tordue en licence de pĂ©cher. La vraie repentance est un changement de sentiments si complet, elle produit une horreur du pĂ©chĂ© si totale pour JĂ©sus, que celui qui l’éprouve persĂ©vĂ©rera. Il n’annulera jamais sa repentance pour retourner au pĂ©chĂ©.

 

La fausse repentance 

est appelée mondaine, elle est une tristesse du monde. C’est une tristesse occasionnée par le péché, mais provenant de considérations mondaines, qui n’a pas pour objet le péché comme tel.

Le changement qui la constitue est superficiel. Vous pouvez voir les consĂ©quences dĂ©plorables du pĂ©chĂ© en vous plaçant d’un point de vue mondain, et en ĂŞtre rempli de consternation. Vous pouvez considĂ©rer qu’il porte atteinte Ă  votre rĂ©putation, Ă  votre honorabilitĂ©, qu’il met en danger votre vie ; que si votre conduite cachĂ©e venait Ă  ĂŞtre dĂ©couverte, cela vous ferait le plus grand tort, et tout cela peut vous remplir de frayeur et de dĂ©tresse... Cette sorte de tristesse selon le monde se rencontre très frĂ©quemment elle a toujours pour principe une considĂ©ration mondaine quelconque.

La fausse repentance est fondĂ©e sur l’égoĂŻsme. La repentance peut n’être qu’un vif sentiment de regret Ă©prouvĂ© par le pĂ©cheur au sujet de la conduite qu’il a tenue, parce qu’il en voit les consĂ©quences dĂ©sastreuses pour lui-mĂŞme et qu’il voit que cette conduite le rend malheureux, qu’elle l’expose Ă  la colère de Dieu, qu’elle dĂ©shonore sa famille ou ses amis ; en un mot, qu’elle lui cause du dommage soit pour le temps, soit pour l’éternitĂ©. Or, tout cela est pur Ă©goĂŻsme.

La repentance peut être le remords de la conscience, REMORDS rongeur, cuisant, implacable, mais non pas vraie repentance. Elle peut être de la frayeur, une frayeur extrême de la colère de Dieu et des peines de l’enfer, et cependant n’être que pur égoïsme. L’on peut être rempli de terreur à la pensée des justes jugements de Dieu, sans avoir jamais eu en son cœur l’horreur du péché, sans avoir jamais eu de la conviction dans ses pensées, et par conséquent sans avoir jamais senti tout ce qu’il a de grave et d’odieux.

 

A quoi on peut reconnaître cette fausse repentance

Elle ne change pas les sentiments. Elle laisse indomptée dans le cœur la disposition au péché. Les sentiments de celui qui n’a connu que cette fausse repentance ne sont pas tellement changés à l’égard de la nature du péché, qu’il n’éprouve encore le désir de pécher. Si l’on s’abstient de commettre le péché, ce n’est pas à cause de l’horreur qu’il lui inspire, c’est à cause de la crainte qu’il a des conséquences.

Elle conduit Ă  une dissimulation hypocrite. Celui qui a passĂ© par la vraie repentance veut bien que l’on sache qu’il soit un pĂ©cheur et qu’il s’est repenti. Celui qui ne connaĂ®t que la fausse repentance recourt aux excuses et aux mensonges pour couvrir ses pĂ©chĂ©s : il a honte de sa repentance. Quand on l’appelle Ă  venir au banc des pĂ©nitents, il s’efforce de cacher ses pĂ©chĂ©s, il emploie toutes sortes d’excuses pour en voiler l’énormitĂ©. Quand il parle de sa conduite passĂ©e, il le fait toujours dans les termes les plus indulgents et les plus favorables. Il est toujours portĂ© Ă  cacher ses pĂ©chĂ©s. Cette repentance conduit Ă  la mort. Elle fait commettre un pĂ©chĂ© pour en couvrir un autre. Et comment se manifeste-t-elle ?—Triste spectacle^! Au lien de la confession nette et franche d’un cĹ“ur ouvert et candide, vous ne trouvez qu’une sorte de verbiage insipide et doucereux ; quelque chose de froid et de forcĂ© ; minauderies, aveux faits du bout des lèvres, qui ont la prĂ©tention d’être une confession et qui ne confessent rien.

Qu’en est-il de vous ? Avez-vous honte que quelqu’un vienne vous parler de vos pĂ©chĂ©s ? S’il en est ainsi, votre tristesse n’est que la tristesse du monde qui produit la mort. Qu’il est frĂ©quent de voir des pĂ©cheurs s’esquiver pour Ă©viter un entretien au sujet de leurs pĂ©chĂ©s et continuer cependant Ă  se donner pour des âmes angoissĂ©es qui recherchent le salut^! Comment peut-on espĂ©rer devenir chrĂ©tien en suivant, cette voie-lĂ  ? L’angoisse de ces âmes n’est autre que celle qui se trouve dans l’enfer. Il n’y a pas de doute que tous les mĂ©chants habitants de l’abĂ®me ne dĂ©sirent fuir loin des regards de Dieu. Ni angoisse, ni dĂ©sir de ce genre ne se trouvent parmi les saints dans le ciel. Leur tristesse est franche et ouverte, intègre et cordiale. Une pareille tristesse n’est pas incompatible avec le vrai bonheur. Les saints sont remplis de bonheur et cependant ils sont remplis d’une tristesse non dĂ©guisĂ©e, vive et profonde au sujet, du pĂ©chĂ©. Mais la tristesse selon le monde a honte d’elle-mĂŞme, elle est vile et misĂ©rable ; elle ne produit que la mort.

La tristesse selon le monde ne change la conduite d’un homme que dans les choses extérieures au sujet desquelles il a été fortement convaincu de péché. Elle ne change pas le cœur. Celui qui n’a, connu que cette repentance évite les péchés scandaleux, ceux auxquels il a été rendu particulièrement attentif.

Quand un nouveau converti retombe dans le péché, cherchez-en la cause et vous trouverez qu’il n’y a eu qu’un changement partiel dans sa conduite. Il s’est réformé en certaines choses, mais il y a beaucoup de choses qui sont décidément mauvaises et qu’il continue à pratiquer. Si vous faites sa connaissance intime, vous verrez qu’au lieu d’avoir une grande crainte du péché quel qu’il soit, et d’être prompt à découvrir en toute chose tout ce qui est contraire à l’esprit de l’Évangile, il sera relâché dans ses vues et dans sa conduite en beaucoup de choses, quoique strict peut-être et bien éclairé sur plusieurs points. Il n’a pas cet éloignement pour tout péché qui caractérise l’attitude de Dieu sur le péché.

Le changement de conduite produit par la fausse contrition non seulement est limitĂ©, mais n’est ordinairement que temporaire. Celui qui ne connaĂ®t que cette fausse repentance retombe continuellement dans ses anciens pĂ©chĂ©s. La raison en est, que sa disposition du dĂ©sir de pĂ©cher n’a pas disparu ; elle n’a Ă©tĂ© que comprimĂ©e par la crainte. Aussi, dès que la crainte s’est dissipĂ©e et que l’espĂ©rance est revenue ; dès qu’il s’est trouvĂ© dans bien vu, bien soutenu, il est revenu graduellement en arrière. Maintenant il retourne Ă  ses anciens pĂ©chĂ©s. C’est ce qu’on remarque dans l’histoire du peuple d’IsraĂ«l. La vraie repentance faisait dĂ©faut ; aussi ce peuple retournait-il sans cesse Ă  son idolâtrie et Ă  ses autres pĂ©chĂ©s. Les enfants d’IsraĂ«l n’avaient que la tristesse selon le monde. Il en est de mĂŞme aujourd’hui partout dans l’Église. Les gens sont changĂ©s pour quelque temps, ils sont reçus dans l’église, puis ils retournent Ă  leurs anciens pĂ©chĂ©s. Ils aiment Ă  appeler cela : se refroidir, rĂ©trograder, dĂ©cliner, etc., mais la vĂ©ritĂ© est qu’ils ont toujours aimĂ© le pĂ©chĂ©, et quand l’occasion leur en a Ă©tĂ© donnĂ©e, ils sont retournĂ©s Ă  ce qu’ils aimaient ; comme la truie lavĂ©e est retournĂ©e se vautrer dans le bourbier, parce qu’elle Ă©tait toujours truie.

Que vous compreniez cela Ă  fond! C’est ici que se trouve la raison d’être de toute cette vie de hauts et de bas que vous connaissez si bien. Les gens sont rĂ©veillĂ©s, puis convaincus de pĂ©chĂ©, et peu Ă  peu ils reprennent espoir et s’établissent dans une fausse sĂ©curitĂ© ; ils s’éloignent alors de plus en plus de Dieu. Ils peuvent veiller assez sur eux-mĂŞmes peut-ĂŞtre pour pouvoir rester dans l’église, mais comme le germe du pĂ©chĂ© n’a pas Ă©tĂ© dĂ©truit en eux, ils retournent Ă  leurs anciennes voies. La femme qui aimait la toilette l’aime encore et peu Ă  peu elle retourne Ă  ses rubans et Ă  ses colifichets. L’homme qui aimait l’argent l’aime encore ; bientĂ´t il glisse sur la pente, et le voilĂ  qui s’enfonce de nouveau dans les affaires et poursuit les liens de ce monde aussi ardemment qu’il l’a jamais fait vaut de se joindre Ă  l’église.

Parcourez tous les rangs de la sociĂ©tĂ©, et si vous trouvez des gens vraiment convertis, vous verrez que les pĂ©chĂ©s qui leur Ă©taient le plus habituels avant leur conversion, sont ceux dont ils sont le plus Ă©loignĂ©s. Celui qui est rĂ©ellement converti est moins exposĂ© que tout autre Ă  tomber dans ce qui Ă©tait prĂ©cĂ©demment son pĂ©chĂ© habituel, car il en a plus d’horreur que personne. Mais celui qui est dans l’illusion et dont les dispositions sont mondaines a toujours la tendance Ă  retomber dans les mĂŞmes pĂ©chĂ©s. Vous verrez la femme qui aime la toilette sortir de nouveau dans toute sa gloire et briller comme elle en avait l’habitude autrefois. La source du pĂ©chĂ© n’a pas Ă©tĂ© tarie, le cĹ“ur n’a pas Ă©tĂ© purifiĂ© ; au contraire, l’iniquitĂ© y est toujours demeurĂ©e.

La rĂ©forme de la conduite produite par la fausse repentance est non seulement superficielle, partielle et temporaire, elle est encore contrainte et forcĂ©e ; tandis que chez celui qui a passĂ© par la vĂ©ritable repentance, cette rĂ©forme vient du cĹ“ur, de sorte que la disposition Ă  pĂ©cher n’est plus en lui. La promesse de la Bible est accomplie Ă  son Ă©gard ; il fait actuellement l’expĂ©rience que «les voies de la Sagesse sont des voies agrĂ©ables» et que Â«tous ses sentiers sont des sentiers de paix (Pro 3:17)». Il fait l’expĂ©rience que Â«le joug du Sauveur est doux et son fardeau lĂ©ger (Mat 11:30)» que Â«les commandements de Dieu ne sont pas pĂ©nibles (1 Jean 5:3)» qu’ils sont au contraire une joie ; Â«qu’ils sont plus dĂ©sirables que l’or, que beaucoup d’or fin ; plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons (Ps 19:11)». Mais la fausse repentance est toute diffĂ©rente ; elle est lĂ©gale, elle provient de la peur et non de l’amour, c’est une repentance Ă©goĂŻste. Qu’il y a loin de cette repentance stĂ©rile Ă  ce changement libre, volontaire et cordial par lequel on quitte le pĂ©chĂ© pour s’adonner Ă  l’obĂ©issance ! S’il y a ici des personnes qui ne connaissent que la fausse repentance, elles savent qu’elles ne s’abstiennent pas du pĂ©chĂ© par choix, parce qu’elles le haĂŻssent, mais par d’autres considĂ©rations. Elles s’en abstiennent parce que la conscience le dĂ©fend et qu’elles veulent ĂŞtre en paix avec leur conscience ; elles s’en abstiennent par crainte de perdre leur âme, ou de compromettre leur rĂ©putation, bien plus que par horreur du mal et par amour de l’obĂ©issance.

De telles personnes ont toujours besoin d’être poussĂ©es Ă  obĂ©ir ; si vous ne pouvez pas les y contraindre en plaçant sous leurs yeux quelque dĂ©claration expresse des Saintes Écritures, elles excusent le pĂ©chĂ©, le commettent et pensent qu’après tout il n’y a pas si grand mal Ă  agir comme elles font. La raison en est qu’elles aiment leur pĂ©chĂ© et que tant qu’il n’y a pas quelque commandement formel de Dieu qui s’y oppose et qu’elles n’osent fouler ouvertement aux pieds, elles ont la volontĂ© de le commettre. Avec la vraie repentance, tout cela est changĂ© : quand une chose semble contraire Ă  la grande loi de l’amour, celui qui a passĂ© par la repentance selon Dieu a horreur de cette chose et par consĂ©quent l’évite, qu’il y ait Ă  ce sujet un commandement exprès ou qu’il n’y en ait pas.

De mĂŞme, celui qui a passĂ© par la vraie repentance n’a pas besoin d’un : «Ainsi a dit le Seigneur» pour ĂŞtre gardĂ© d’opprimer son semblable, parce qu’il veut vraiment ĂŞtre comme JĂ©sus. Que chacun aurait horreur de choses qui ne sont pas comme JĂ©sus, s’il s’était vĂ©ritablement repenti de ses pĂ©chĂ©s.

Cette fausse repentance conduit à la propre justice. Celui qui n’a connu que cette repentance peut savoir que Jésus-Christ est le seul Sauveur, il peut faire profession de croire en lui et de se confier en lui seul pour son salut, mais en réalité, il place actuellement

dix fois plus de confiance, pour son salut, en la réforme de sa conduite qu’en Jésus-Christ. S’il veut veiller sur son propre cœur, il verra qu’il en est ainsi. Il peut dire qu’il attend son salut de Christ, mais en fait, son espérance repose sur ses œuvres plus que sur l’expiation de Christ. En réalité tous ses efforts ne tendent qu’à rapiécer sa propre justice.

Elle conduit Ă  la fausse sĂ©curitĂ©. On prend la tristesse selon le monde pour la vraie repentance et l’on s’en fait un oreiller de sĂ©curitĂ©. Ceux qui ne connaissent que cette repentance du monde tiennent pour assurĂ© que Christ les sauvera, parce qu’ils ont Ă©tĂ© affligĂ©s au sujet de leurs pĂ©chĂ©s, bien qu’ils n’aient pas conscience d’avoir jamais goĂ»tĂ© le repos qui est en Christ. Ils ont Ă©prouvĂ© de la tristesse, puis un certain soulagement ; c’est assez pour qu’ils comptent que JĂ©sus-Christ les sauvera, quoique leur conscience mĂŞme atteste qu’ils ne se sont jamais confiĂ©s de tout leur cĹ“ur en Christ.

Voici une consĂ©quence sĂ©rieuse de la tristesse mondaine : Elle endurcit le cĹ“ur. Celui qui n’a connu que cette repentance du monde a le cĹ“ur endurci, et son cĹ“ur est dur Ă  proportion du nombre de fois qu’il s’est ainsi repenti. Si la conviction de pĂ©chĂ© a Ă©tĂ© forte en lui, qu’il en ait Ă©prouvĂ© de vives Ă©motions, et que malgrĂ© cela, son cĹ“ur ne se soit point brisĂ©, ni Ă©panchĂ© au dehors, la source du sentiment en a Ă©tĂ© de plus en plus dessĂ©chĂ©e et le cĹ“ur de plus en plus difficile Ă  atteindre. Prenez au contraire un chrĂ©tien rĂ©el, celui qui a passĂ© par la vraie repentance, chaque fois que vous lui appliquerez la vĂ©ritĂ© de manière Ă  l’humilier devant Dieu, il en deviendra plus doux, plus sensible, plus tendre ; il en sera tout Ă  la fois plus ardent et, plus humble, et cela, jusqu’à la fin de sa vie et jusque dans l’éternitĂ©. Son cĹ“ur s’accoutume Ă  suivre les convictions de son esprit, et il devient docile et maniable comme un petit enfant.

Oui, c’est bien lĂ  qu’est la vĂ©ritable ligne de dĂ©marcation. La diffĂ©rence est aussi grande que celle qu’il y a entre les tĂ©nèbres et la lumière. Que les Ă©glises et les individus qui ne connaissent que la repentance selon le monde Ă©coutent la Parole de Dieu, s’éveillent, s’agitent un moment, puis se refroidissent. Que la chose se rĂ©pète plusieurs fois, et vous trouverez que ces gens-lĂ  sont de plus en plus difficiles Ă  arracher au sommeil ; ils finiront par devenir aussi durs que la pierre, de sorte que, rien au monde ne pourra les toucher de nouveau. Chaque nouvelle excitation endurcit leurs cĹ“urs et les rend plus difficile Ă  toucher la prochaine fois.

Ceux qui sont passĂ©s par la vraie repentance sont entièrement diffĂ©rents. Qu’ils Ă©coutent la Parole de Dieu encore et encore, et vous les trouverez de plus en plus doux, tendres, sensibles ; jusqu’à ce qu’ils arrivent Ă  un Ă©tat oĂą le moindre appel de l’Esprit les trouve toujours embrasĂ©s d’ardeur et prĂŞts Ă  joindre Son Ĺ“uvre avec tout leurs cĹ“urs.

La tristesse mondaine cautĂ©rise la conscience. Ceux qui n’ont pas passĂ© par la vraie repentance courent le risque de tomber dans le dĂ©sespoir chaque fois que la vĂ©ritĂ© illumine leur esprit. Le chrĂ©tien rĂ©el pourra avoir une conviction de pĂ©chĂ© plus forte que la leur, mais la paix remplira son cĹ“ur au moment mĂŞme oĂą cette conviction de pĂ©chĂ© lui fera verser les larmes les plus abondantes. Et chaque fois que cette conviction de pĂ©chĂ© se renouvellera, il deviendra, plus vigilant, plus attentif, plus sensible, jusqu’à ce que, semblable Ă  la prunelle de son Ĺ“il, sa conscience soit si dĂ©licate que la moindre apparence de mal l’offusque. Mais, quant Ă  cette repentance qui n’est point le renoncement du cĹ“ur au pĂ©chĂ©, elle laisse le cĹ“ur plus dur qu’auparavant, et peu Ă  peu, semblable au fer rouge, elle cautĂ©rise la conscience et « produit la mort. Â»

La tristesse mondaine n’accepte pas Jésus-Christ comme fondement de toute espérance. Celui qui n’a que la repentance du monde, compte sur le changement de sa conduite, sur sa repentance, ou sur quelque autre chose, ce qui ne le conduit pas à mettre en Jésus-Christ cette confiance qui produit l’amour et qui pousse à travailler sans relâche à l’avancement du règne de Dieu.

Ce genre de repentance est une repentance dont on se repent. Ceux qui n’ont que cette repentance en arriveront peu à peu à avoir honte des sentiments sérieux qu’ils ont eus. Ils n’oseront plus en parler, ou s’ils en parlent, ce sera toujours légèrement et froidement. Ils se sont peut-être beaucoup agités, ils semblaient engagés dans l’œuvre autant que personne. Mais maintenant que la fraîcheur de la conviction est passée, on les voit s’opposer aux mesures nouvelles, revenir en arrière, et avoir honte de leur zèle précédent. Il est de fait qu’ils se repentent de leur repentance.

 

Quelques implications

Pourquoi, alors, y a-t-il tant de religion intermittente/irrĂ©gulière dans l’église ? On a confondu la conviction de pĂ©chĂ© avec la conversion, la tristesse selon le monde avec la tristesse selon Dieu. Après des annĂ©es d’observation, je demeure convaincu que telle est bien la vĂ©ritable cause de l’état dĂ©plorable de l’église dans tout le pays.

Et pourquoi voyons-nous certains pĂ©cheurs, convaincus de pĂ©chĂ©, considĂ©rant comme une lourde croix le fait de devenir ChrĂ©tien. Ils regardent comme une grande Ă©preuve l’obligation d’abandonner leurs pĂ©chĂ©s et leurs compagnons incrĂ©dules, tandis que s’ils avaient la vraie repentance, ils n’auraient pas l’idĂ©e d’y voir un sacrifice Ă  faire. Je me rappelle les sentiments que j’éprouvai, lorsqu’encore inconverti, je vis pour la première fois des jeunes gens devenir chrĂ©tiens et se joindre Ă  l’église ; je pensais qu’après tout c’était une bonne chose que d’avoir de la religion, parce que l’on sauvait son âme et que l’on s’assurait le ciel ; mais pour le prĂ©sent, la conversion me semblait ĂŞtre une chose fort triste, et je ne supposais pas que ces jeunes gens pussent ĂŞtre heureux actuellement. Cette manière de penser est fort commune ; on regarde la religion comme bonne en somme, bonne particulièrement pour la fin de la vie ; mais, on regarde comme impossible d’être heureux prĂ©sentement dans la piĂ©tĂ©. Tout cela vient de ce qu’on se mĂ©prend sur la nature de la vraie repentance. On ne comprend pas que cette repentance conduit, Ă  prendre en horreur les choses qu’on aimait. Les pĂ©cheurs ne comprennent pas que lorsque leurs jeunes amis deviennent de vrais chrĂ©tiens, ils ont horreur de leurs bals, de leurs amusements et de toutes leurs folies pleines de pĂ©chĂ©, et que tout amour pour ces choses est dĂ©sormais crucifiĂ© en eux.

J’ai connu une demoiselle qui fut convertie Ă  Dieu et dont le père Ă©tait un mondain très orgueilleux. Elle aimait beaucoup la toilette, les leçons de danse et les bals. Une fois convertie, son père voulut la forcer Ă  aller aux leçons de danse. Il l’accompagna, comme il avait coutume de le faire, et la força Ă  danser. Mais elle se prit Ă  pleurer, et sa tristesse et son horreur de la danse devinrent tels, qu’elle ne put que se retirer Ă  l’écart et Ă©clater en sanglots. Vous en voyez la cause, je pense. Elle s’était vraiment repentie de toute sa vie passĂ©e et de tous ses amusements mondains, et sa repentance Ă©tait celle « dont on ne se repent jamais. Â» Quelle compassion elle avait pour ses gaies compagnes des jours prĂ©cĂ©dents^! Et quelle horreur pour leur Ă©tourdie gaietĂ©^! Combien il lui tardait d’être avec ses frères et sĹ“urs. Comment pourrait-elle ĂŞtre heureuse dans un salon de danse ? Les impĂ©nitents et ceux qui n’ont connu que la repentance du monde sont dans une bien grande erreur au sujet du bonheur qu’éprouve le ChrĂ©tien rĂ©el.

C’est aussi la raison pour laquelle certains chrétiens regardent comme une croix, l’obligation d’être très consciencieux quant au péché. Ces chrétiens-là font toujours l’apologie de leurs péchés, ils plaident toujours en faveur de certaines choses qui ne sont pas compatibles avec un vrai Christianisme. Cela montre qu’ils aiment encore le péché, et qu’ils iront dans le péché aussi loin qu’ils l’oseront. S’ils étaient de vrais chrétiens, ils auraient le péché en horreur, ils se détourneraient de lui et regarderaient comme une croix d’être mis forcément en contact avec lui.

Ils ne sont donc ni heureux ni joyeux dans leur religion. Ils sont au contraire très chagrinĂ©s de ce qu’il y a tant de choses qu’ils aiment et auxquelles ils doivent renoncer, ou de ce qu’ils doivent donner tant d’argent ; ils sont toujours dans l’anxiĂ©tĂ©. Au lieu de se rĂ©jouir de chaque occasion qui leur est donnĂ©e de renoncer Ă  eux-mĂŞmes, au lieu de voir avec bonheur la vĂ©ritĂ© exposĂ©e de la façon la plus Ă©vidente et la plus incisive, c’est une grande peine pour eux qu’on leur dise quel est leur devoir, quand ce devoir contrarie leurs inclinations et leurs habitudes. La vĂ©ritĂ© claire et nette les jette dans la dĂ©tresse. Pourquoi ?—Parce que leurs cĹ“urs n’aiment pas obĂ©ir. S’ils aimaient Ă  le faire, chaque rayon de la lumière divine venant Ă  l’éclairer serait pour eux le bienvenu et les rendrait de plus en plus heureux.

A chaque fois que vous voyez quelqu’un se sentir gêné et malheureux parce que la vérité le presse, et si son cœur ne cède point à cette vérité et ne s’attache point à elle pour faire tout ce qu’elle exige, HYPOCRITE est le vrai nom de cet homme-là. Quand vous verrez des gens qui font profession de piété être dans la détresse comme les pécheurs angoissés, et que vous verrez leur détresse augmenter à mesure que vous leur signalerez leurs péchés, soyez sûrs qu’ils ne se sont jamais repentis véritablement et qu’ils n’ont point renoncé à eux-mêmes pour se donner à Dieu.

Vous voyez pourquoi beaucoup de gens qui ont fait profession d’être convertis, et qui ont passĂ© par une grande angoisse au temps de leur conversion, apostasient ensuite. Ils eurent de profondes convictions de pĂ©chĂ© et une grande dĂ©tresse dans leur âme, puis ils trouvèrent le soulagement, et leur joie fut très grande, de sorte qu’ils jouirent pendant quelque temps d’un bonheur extraordinaire. Mais peu Ă  peu ils dĂ©clinèrent et enfin ils apostasièrent. Ceux qui ne font pas la distinction convenable entre la vraie et la fausse repentance et qui pensent qu’une âme ne peut pas ĂŞtre « profondĂ©ment travaillĂ©e Â» sans l’intervention du pouvoir divin, appellent cela « dĂ©choir de la grâce. Â» Mais la vĂ©ritĂ© est « qu’ils se sont retirĂ©s parce qu’ils n’étaient pas des nĂ´tres. Â» Ils n’ont jamais eu cette repentance qui tue et anĂ©antit la disposition Ă  pĂ©cher.

De ce que j’ai dit que la disposition Ă  pĂ©cher doit ĂŞtre anĂ©antie et remplacĂ©e par la disposition contraire, vous infĂ©rerez peut-ĂŞtre que selon moi tout vrai chrĂ©tien est parfait. Mais cette conclusion ne serait pas juste. De vrais chrĂ©tiens peuvent tomber dans le pĂ©chĂ©. Mais il y a une diffĂ©rence radicale entre un chrĂ©tien rĂ©trograde et un hypocrite dont la vie ne correspond pas Ă  la profession. L’hypocrite aime le monde et jouit du pĂ©chĂ© chaque fois qu’il en goĂ»te. Il peut Ă©prouver des frayeurs, des remords, de l’apprĂ©hension au sujet des risques que court sa rĂ©putation, son honorabilitĂ© ; mais en somme il jouit du pĂ©chĂ©. Il n’en est pas ainsi du chrĂ©tien rĂ©trograde. Il a perdu son premier amour ; puis il est tombĂ© dans la tentation et a marchĂ© dès lors dans le pĂ©chĂ©. Mais il n’aime pas le pĂ©chĂ© ; le pĂ©chĂ© lui est toujours amer ; il se sent toujours malheureux et loin de la Maison Paternelle. Il est vrai qu’il n’a pas actuellement l’Esprit de Dieu ni l’amour de Dieu actif en lui, de manière Ă  le garder du pĂ©chĂ© ; mais il sent qu’il est un misĂ©rable, et il en est malheureux. Il est aussi diffĂ©rent de l’hypocrite que possible. Quand il a abandonnĂ© l’amour de Dieu, il a pu ĂŞtre livrĂ© Ă  satan pour un temps, pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvĂ© ; mais il ne peut plus jouir du pĂ©chĂ© comme autrefois ; il ne trouve plus aucune jouissance dans les plaisirs du monde, comme c’était le cas avant sa conversion. Il ne pourra plus jamais « boire l’iniquitĂ© comme de l’eau. Â» Mais il souffrira aussi longtemps qu’il vivra dans cet Ă©tat. S’il y a ici de telles gens lisant ceci, ils sauront tout cela.

Vous voyez pourquoi des pĂ©cheurs « convaincus Â», mais non encore vraiment repentants, sont effrayĂ©s Ă  la pensĂ©e de s’engager Ă  abandonner leurs pĂ©chĂ©s. Ils disent qu’ils n’osent pas promettre cela, parce qu’ils craignent de ne pas tenir leur promesse. La raison en est qu’ils aiment le pĂ©chĂ©. L’ivrogne sait qu’il aime les boissons alcooliques et bien qu’il puisse ĂŞtre contraint de tenir sa promesse de s’en abstenir, sa passion en rĂ©clamera toujours. Ainsi en est-il du pĂ©cheur convaincu de pĂ©chĂ©. Il sent qu’il aime le pĂ©chĂ©, que le lien qui l’attache au pĂ©chĂ© n’a jamais Ă©tĂ© brisĂ©, aussi n’ose-t-il pas faire de promesse.

Certains chrĂ©tiens de profession ne renonceront pas au pĂ©chĂ© pour les mĂŞmes raisons. Ils aiment tant leurs pĂ©chĂ©s, ils savent si bien que leurs cĹ“urs plaideront en faveur de ces pĂ©chĂ©s, qu’ils sont effrayĂ©s Ă  la pensĂ©e de promettre de les abandonner. C’est pourquoi beaucoup de gens qui font profession d’être chrĂ©tiens refusent et Ă©vitent des relations avec des ChrĂ©tiens sĂ©rieux. La raison secrète en est qu’ils sentent leur cĹ“ur encore attachĂ© au pĂ©chĂ© et qu’ils n’osent prendre les engagements que suppose l’alliance avec la Lumière ; ils redoutent la discipline de l’Eglise pour le cas oĂą ils viendraient Ă  pĂ©cher. Cet homme-lĂ  est un hypocrite.

Ceux qui ne connaissent que la tristesse selon le monde peuvent maintenant voir oĂą est l’obstacle Ă  leur salut, et quelle est la raison pour laquelle ils ne sont pas convertis. Il se peut que leur intelligence juge si bien du pĂ©chĂ©, que si leur cĹ“ur Ă©tait en harmonie avec elle, ils seraient chrĂ©tiens. Et peut-ĂŞtre croient-ils que cet Ă©tat de leur pensĂ©e constitue la vraie repentance. Mais si vraiment ils avaient la volontĂ© d’abandonner tout pĂ©chĂ©, ils n’hĂ©siteraient pas Ă  en prendre l’engagement, et ils ne craindraient pas de le faire Ă  la face du monde. S’il y a ici des personnes de cette catĂ©gorie lisant ceci, je vous prie de rĂ©agir sur vos convictions—aujourd’hui. Mais si vous rĂ©sistez Ă  votre conviction, si votre cĹ“ur se dĂ©cide Ă  suivre vos pĂ©chĂ©s, bien que votre intelligence Ă©clairĂ©e voie très bien ce que vous devez faire, tremblez alors dans l’attente des choses qui doivent fondre sur vous^! Toutes vos convictions ne vous serviront Ă  rien, si vous ne vous repentez pas rĂ©ellement ! Elles ne serviront qu’à vous prĂ©cipiter plus profondĂ©ment dans l’enfer, parce que vous leur aurez rĂ©sistĂ©.

Si vous avez la volontĂ© d’abandonner vos pĂ©chĂ©s, renoncez-les, dites-les Ă  Dieu en priant, et confessez-les devant Son Peuple ; et allez faire des changements concrets dans vos vies. Â« Aujourd’hui est la journĂ©e du salut ! Â»

 Source : www.ensemble-en-jesus.com/ 



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