Article de Let Us
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L'original anglais de cet article peut ĂŞtre consultĂ© Ă
l'adresse suivante :
http://www.letusreason.org/7thAd19.htm
Reproduction autorisée, à condition qu'elle soit intégrale.
Il existe une relation Ă©troite
entre la loi et le péché. Car c'est la loi qui représente l'étalon de mesure du
péché. "Parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de
loi il n'y a point non plus de transgression" (Rom. 4:15).
La loi ne concerne pas seulement
les Dix Commandements. Le péché est toujours la transgression de la loi, mais
tout péché n'est pas uniquement une transgression des Dix Commandements.
La loi garde l'homme Ă
l'intérieur de certaines limites. "Car jusqu'à la loi le péché était dans
le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi"
(Rom. 5:13). Cela nous montre que le péché était présent avant que les Dix
Commandements soient donnés. Dieu avait pourtant donné de nombreux
commandements auparavant. C'étaient des lois orales données à ceux que Dieu
voulait instruire.
L'histoire nous prouve que le
péché est une transgression. Par exemple, des anges ont péché (2 Pierre 2:4).
Cela signifie qu'ils avaient dépassé les limites que Dieu leur avait fixées.
Adam a péché, mais ce n'était pas contre les Dix Commandements (Rom. 5:12). Les
seuls commandements donnés par Dieu à Adam étaient d'entretenir le jardin, de
lui faire porter du fruit, et de ne pas manger du fruit de l'arbre de la
connaissance du bien et du mal. Cela ne fait aucunement référence aux Dix
Commandements. Les Sodomites ont péché (Genèse 13:13). Les Gentils "qui
n'ont pas la loi" ont aussi péché (Rom. 2:12-14).
Nous pouvons voir que le péché va
au-delà de la violation des Dix Commandements, appelés encore
"DĂ©calogue." Dans le Nouveau Testament, l'apĂ´tre Jean a dit :
"Toute iniquité est un péché" (1 Jean 5:17). Le fait de négliger de
faire le bien est un péché (Jacques 4:17). L'incrédulité est un péché (Rom.
14:33). Ces péchés ne constituent pas une transgression du Décalogue. Il y a de
nombreuses transgressions dont le DĂ©calogue ne parle pas.
Dieu nous dit que la loi a été
donnée pour pouvoir mesurer le péché de manière précise. "Or, la loi est
intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a
surabondé" (Rom. 5:20). Le but de la loi était d'accroître notre aptitude
à pécher, afin de faire abonder la pratique du péché, afin que celui-ci
devienne évident. "Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de
la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché" (Rom.
3:20).
C'est cette loi que mentionne
Paul, la loi qui nous condamne et nous rend coupables. Elle inclut les Dix
Commandements, et tout ce qui est contraire à Dieu. La loi a été donnée pour
prouver Ă l'homme qu'il ne pouvait pas satisfaire les exigences de Dieu. Si
vous vous mettez sous la loi, vous aller pécher. La loi n'a aucune puissance
contre le péché. Elle sert à montrer à ceux qui marchent par la chair qu'ils
sont incapables d'obéir à Dieu.
Le mot "péché"
correspond à différents mots hébreux et grecs. Tout péché est une violation de
la loi ou d'un commandement de Dieu. Chaque mot a un sens légèrement différent
selon la violation commise. Toutes ces descriptions du péché peuvent être
résumées dans cette définition : le péché caractérise tout ce qui est contraire
à la nature parfaite de Dieu, et qui viole Ses commandements. On pèche
lorsqu'on offense ou blesse quelqu'un, que ce soit Dieu ou un ĂŞtre humain. Tout
péché est une offense contre Dieu, car en péchant nous transgressons Ses
commandements, qu'il s'agisse d'une parole, d'une loi ou d'une personne.
"Parce que la loi produit la
colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression"
(Rom. 4:15). La loi représente un étalon qui doit nous convaincre que nous
sommes des pécheurs. Si la loi est bien une transgression de la loi, elle est
bien plus que cela, car les transgressions ne sont qu'une catégorie
particulière de péchés.
Chaque définition du péché donne
l'idée d'un but que nous ne pouvons pas atteindre, ou d'une ligne que nous
avons délibérément ou involontairement franchie.
Un premier mot grec traduit par
"péché" est "hamartia." Il signifie "manquer le
but," ou "toucher une autre cible." Observer parfaitement la loi
signifie que nous touchons toujours le centre de la cible. Personne ne peut y
parvenir !
Un autre mot grec est
"adikia." Il signifie "injustice, iniquité." Les autres
mots grecs traduits par "péché" sont les suivants :
"Poneira" : signifie
"méchanceté, vice ou bestialité." Il s'agit d'une corruption
intérieure, qui déforme et pervertit le caractère.
"Parabasis" :
correspond à l'hébreu "pesha" et signifie "révolte (nationale,
morale ou religieuse), rébellion, transgression, violation,
contravention." Il s'agit de la violation consciente d'une loi définie et
promulguée. Cette violation représente une transgression caractérisée, afin que
la conscience du péché soit intensifiée, et que le désir d'une rédemption soit
stimulé.
"Anomia" : signifie
"dérèglement, désordre, licence, anarchie."
Jacques nous explique comment se
produit le péché : "Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé
par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le
péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort" (Jacques 1:14-15).
La source du péché ne se situe
pas à l'extérieur de l'homme, mais à l'intérieur. Nous sommes amorcés par notre
propre convoitise. Le mot grec traduit par "amorcé" signifie :
"attiré dans un piège." Il ne s'agit pas d'un acte unique, mais d'un
processus, qui commence dans notre cœur. On pourrait dire que la source réelle
du péché est une maladie de cœur, causée par notre nature humaine déchue.
La loi ne peut pas changer le cœur
de l'homme. Tout ce qu'elle peut faire, c'est révéler le problème. Elle est
très bonne pour diagnostiquer le problème, mais incapable de le résoudre. Elle
ne peut changer le cœur de l'homme, car la loi est impuissante dans ce domaine.
Elle met le doigt sur le péché, donne une conviction de péché, et produit la
culpabilité. Mais elle ne peut rien faire d'autre.
Voici ce que peut faire la loi :
Révéler la sainteté de Dieu. Dieu
a fixé des règles de justice. Tous ceux qui veulent avoir une relation correcte
avec Dieu doivent respecter ces règles. Mais nous ne trouvons aucun homme dans
la Bible qui ait été capable d'observer la loi pour obtenir le salut. Le salut
n'est jamais donné par les œuvres. Il est toujours reçu par la foi.
Tracer pour Israël un cadre bien
défini pour sa marche avec Dieu, et pour le culte qui doit Lui être rendu ;
unifier et mettre à part Israël en tant que nation ; les séparer des autres
nations qui les entouraient, et qui adoraient des faux dieux. Les Juifs
devinrent un peuple Ă part, qui se distinguait des autres dans le culte rendu Ă
Dieu, l'alimentation, l'habillement, et même la manière de se raser la barbe !
(Voir le Livre du LĂ©vitique).
Révéler la nature pécheresse de
l'homme (Rom. 3:9) et pousser l'homme à pécher davantage (Rom. 4:15 et 5:20).
Il est écrit dans 1 Cor. 15:56 que "la puissance du péché, c'est la
loi." Avant la loi, l'homme était déjà un pécheur, mais pas un
transgresseur. Quand la loi est venue, nous avons disposé d'un
"code," mais notre nature nous a poussés à pécher davantage.
Offrir une expiation, par
l'effusion du sang (Héb. 9:22). Le système des sacrifices préfigurait Christ,
et permettait de couvrir le péché. Mais il n'ôtait pas le péché (Héb. 10:11).
Il fallait sans cesse renouveler les sacrifices.
Elever un mur de séparation entre
les Juifs et les Gentils, afin que ces derniers ne participent pas aux
bénédictions réservées à Israël. Les Gentils, pour avoir part à ces
bénédictions, devaient devenir des prosélytes, pour se joindre à une nation qui
était régie par une théocratie (Eph. 2:14-15).
Révéler le Messie et pousser les
hommes à croire en Lui, afin d'être sauvés (Gal. 3:23 et Rom. 8:1-4).
Pour revenir au point 3 ci-dessus
et le développer, la loi nous montre à quel point nous sommes coupables, et les
prophètes nous disent ce que nous devions faire. Si nous ne pouvons pas écouter
ce qui va changer notre conscience, nous n'allons certainement pas Ă©couter
pourquoi nous devons la changer.
En hébreu, "loi" se dit
"torah," et en grec, "nomos." La loi forme toujours un tout
et ne peut pas être scindée.
"Car quiconque observe toute
la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous"
(Jacques 2:10).
La loi Ă©tait temporaire.
"Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions,
jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite" (Gal.
3:19). La loi devait rendre le péché apparent et manifeste. La venue de Christ
marque la fin de la dispensation de la loi pour tous ceux qui croient.
La loi rend tous les hommes
coupables : "Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit Ă
ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le
monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui
par les Ĺ“uvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du
péché." (Rom. 3:19-20).
La loi n'est pas le seul moyen de
révéler la nature de péché. "Car jusqu'à la loi le péché était dans le
monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi. Cependant la
mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché
par une transgression semblable Ă celle d'Adam, lequel est la figure de celui
qui devait venir" (Rom. 5:13-14).
La loi a été donnée pour
accroître le péché : "Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais
quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le
commandement qui conduit Ă la vie se trouva pour moi conduire Ă la mort. Car le
péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit
mourir" (Rom. 7:9-11). "Or, la loi est intervenue pour que l'offense
abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que, comme le
péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie
Ă©ternelle, par JĂ©sus-Christ notre Seigneur" (Rom. 5:20-21). "Pourquoi
donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions" (Gal.
3:19).
"L'aiguillon de la mort,
c'est le péché ; et la puissance du péché, c'est la loi" (1 Cor. 15:56).
Cela signifie que plus on veut obéir à la loi, plus on stimule notre nature de
péché. Cela finit par produire la mort. En d'autres termes, la nature de péché
se nourrit de la loi. Elle tire sa puissance de la loi.
La loi produit la colère :
"Parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il
n'y a point non plus de transgression" (Rom. 4:15).
La loi Ă©tait temporaire :
"Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des
transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été
faite" (Gal. 3:19). "Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous
la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a
été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions
justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce
pédagogue" (versets 23-25).
La loi tue, et n'a jamais donné
la vie Ă personne. "En effet, la loi de l'esprit de vie en JĂ©sus-Christ
m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi,
parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la
chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable
à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous,
qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit" (Rom. 8:2-4).
"Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette
loi sous laquelle nous Ă©tions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit
nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli" (Rom. 7:6).
La loi n'a pas poussé les
Israélites à vivre une vie sainte. Ils n'ont pas été victorieux et ont fini
dans l'Ă©chec. MĂŞme MoĂŻse, qui Ă©tait l'homme le plus humble de la terre, et qui
avait reçu la loi de Dieu, a violé une loi qui n'était pas écrite dans la loi :
il n'a pas cru en Dieu, pour Le sanctifier aux yeux des enfants d'Israël
(Nombres 20:12). A cause de cela, il ne put entrer dans la terre promise. Tout
le peuple est mort dans le désert, sauf deux hommes.
Ce n'est pas la loi qui conduira
le peuple de Dieu au Paradis. Deutéronome 31 montre que les deux hommes qui ne
sont pas morts dans le désert, et qui ont pu entrer dans la terre promise,
avaient un autre Esprit en eux. Ils avaient la foi ! Ceci vous prouve que vous
ne pourrez jamais entrer dans la terre promise si vous n'avez pas la foi. C'est
la raison pour laquelle MoĂŻse n'a pas pu entrer dans la terre promise. Son
exemple nous montre que nous non plus, nous ne pourrons pas y entrer par nos
propres efforts, c'est-Ă -dire en voulant respecter la loi.
Le Livre des Actes nous montre
que le peuple de Dieu a été retranché, quand Dieu S'est tourné vers les
Gentils. Les légalistes proclament qu'il est condamnable de ne pas respecter la
loi. En réalité, c'est le contraire qui est vrai ! Car Paul a dit dans l'épître
aux Galates que vous ne pouvez pas mélanger la foi et la loi. Comme les
Israélites, qui ne devaient pas porter de vêtements tissés avec deux sortes de
fils" (LĂ©v. 19:19).
Israël a été retranché à cause de
son incrédulité. Il n'a pas eu la foi. Romains 11 nous dit qu'ils s'efforçaient
d'être justifiés par la loi. Paul nous demande de ne pas nous faire circoncire.
Cela, aucun Juif ne l'a jamais demandé. Pourquoi ? Parce que ce qui compte pour
Dieu, c'est la circoncision du cœur, pas celle de la chair. Ce qui compte,
c'est d'ĂŞtre en Christ, pas de suivre la loi. Dans la Bible, la chair est
synonyme de la loi, et l'Esprit de la grâce. Le Nouveau Testament nous montre
que celui qui tente de vivre selon la loi ne fait que ressusciter le péché. Le péché
ne peut être vaincu que par la grâce.
Source : http://esaie.free.fr