« Vous entendrez parler de
guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d’être troublés, car il faut que
ces choses arrivent. Mais ce ne
sera pas encore la fin. Nation
s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume, et il y aura des famines,
des pestes et des tremblements de terre en divers lieux. Tout cela ne sera que
le commencement des douleurs» (Matthieu
24/6).
Daniel 12/4 et 9,10 : « Et toi, Daniel, cache les paroles et
scelle le livre jusqu’au temps de la
fin. Plusieurs courront çà et là ; et la connaissance sera augmentée. … Il
répondit: Va, Daniel, car ces paroles seront
tenues secrètes et scellées jusqu’au temps de la fin. Plusieurs seront
purifiés, blanchis et épurés; les méchants feront le mal et aucun des méchants
ne comprendra, mais ceux qui auront de l’intelligence comprendront».
Beaucoup de prophéties bibliques
parlent de « la fin », et cette perspective a été malmenée par des
commentaires et des analyses parfois exagérés, voire déséquilibrés. Et ce n’est
pas fini ! Il n’y a sans doute pas de caricature plus répandue dans le
monde que celle qui montre le chrétien (ou le prophète) annonçant la fin du
monde, les yeux hagards, plus proche de l’illumination que de la révélation. En
général, les infirmiers ne sont jamais très loin de ce prophète.
Il faut reconnaître que les prophéties
« apocalyptiques » (dans le sens commun du terme) ne sont pas faciles
à interpréter, à cause d’un symbolisme omniprésent, et d’une lecture
chronologique aléatoire.
Incontestablement, un sceau de mystère
a été posé, qui a résisté aux recherches les plus acharnées. Nous ne pouvons
donc pas prétendre apporter la lumière décisive sur le sujet, mais simplement
nous livrer Ă un exercice contributif. En faisant preuve de rigueur,
d’équilibre et d’humilité.
UNE FIN, OU DES FINS ?
Une bonne partie du volume prophétique
« apocalyptique » biblique correspond effectivement à « des
fins » accomplies, relatives la plupart du temps à Israël, au peuple de
Dieu[1] :
- première déportation : royaume
du Nord en -722 avec les prophéties d’Esaïe,
- seconde déportation : royaume
de Juda en -586 et destruction du premier temple avec les prophéties Jérémie,
- troisième dislocation en 70, qui
verra la destruction du second temple, avec prophéties de Zacharie et Jésus.
Pour approcher de la révélation (et de
la compréhension) d’une « fin finale », il est donc important de
comprendre toutes les autres fins qui ont précédé cette échéance. Chemin
faisant, nous allons découvrir que les auteurs néo-testamentaires se
considéraient comme entrés dans « les débuts de la fin », ainsi que
le prouvent certains passages bibliques :
1 Jean 2/18 : « Petits enfants, c’est la dernière
heure, et comme vous avez
appris qu’un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists: par là nous connaissons
que c’est la dernière heure»
1 Cor. 10/11 : « Ces choses leur sont arrivées
pour servir d’exemples, et elles ont Ă©tĂ© Ă©crites pour notre instruction, Ă nous qui sommes parvenus Ă
la fin des siècles»
HĂ©breux 1/1 : « Après avoir autrefois, Ă
plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les
prophètes, Dieu, dans ces
derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a
établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde… »
Hébreux 9/26 : « … mais maintenant, à la fin des siècles, il a paru
une seule fois pour effacer le péché par son sacrifice ».
Jacques 5/8 : « Vous aussi, soyez patients,
affermissez vos coeurs, car
l’avènement du Seigneur est proche»
1 Pierre 1/20 : « …mais par le sang précieux de
Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la
fondation du monde, et
manifesté à la fin des temps, à cause de vous…»
LE DÉBUT DE LA FIN
Nous ne devons pas nous tromper sur la
nature de ces déclarations ; il y a deux raisons qui peuvent expliquer le
sentiment ici exprimé :
- les acteurs du Nouveau Testament
pensaient que la fin des temps Ă©tait proche, Ă cause de la force extraordinaire
des évènements spirituels universels auxquels ils avaient assisté et auxquels
ils participaient. La présence physique du Seigneur Jésus-Christ, même après sa
mort, puis le poids de la gloire de l’Esprit de Christ rĂ©pandu, donnaient Ă
cette période une densité exceptionnelle. Dans cette présence palpable de
l’Esprit de Dieu, dans l’unité avec lui, le temps n’existe plus, parce que nous
sommes en Dieu et que Dieu est dans un présent éternel. Les menaces finales
sont déjà des menaces présentes. Nous devrions tous aujourd’hui, chrétiens nés
de nouveau, nous trouver dans la même sensibilité qu’eux, parce que dans le
même Esprit, et dans le même temps de la Grâce.
- Nous comprenons dans le premier
discours de Pierre devant la foule de Jérusalem que l’apôtre y proclame
l’accomplissement de la prophétie de Joël : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je
répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront,
Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes » (Actes 2/17). C’est un moment prophétique historique
majeur où le Saint-Esprit y proclame l’inauguration … « des derniers
jours ». En effet, la réception de la puissance de l’Esprit, faisant de
l’homme son temple, introduit ce que nous pouvons appeler « le début de la fin »,
période qui va se prolonger jusqu’au retour physique du Seigneur.
Jérémie 31/33 : « Mais voici l’alliance que je ferai avec la
maison d’Israël, Après ces jours-là , dit l’Eternel: Je mettrai ma loi au dedans
d’eux, Je l’écrirai dans leur coeur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon
peuple ».
Ézéchiel 36/26 : « Je vous donnerai un coeur nouveau, et je
mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le coeur de pierre,
et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je
ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et
pratiquiez mes lois ».
Ces points sont très importants.
Beaucoup de chrétiens pensent de cette manière : « Puisque les
auteurs néotestamentaires croyaient être parvenus à « la fin », et
qu’elle ne s’est pas produite, c’est donc que cette notion de la fin est …
subjective ». C’est une erreur, bien sûr, qui ne prend en compte qu’une
toute petite partie du volume prophétique final et qui néglige la compréhension
du plan divin. Le même apôtre Pierre qui se déclare entré dans la fin des temps
déclare aussi :
« Le jour du Seigneur
viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les
éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme
sera consumée » (2 Pierre
3/10).
Il faisait écho à d’autres visions
prophétiques finales, qui seront suivies par de nouvelles annonces de Jean dans
l’Apocalypse :
« Toute l’armée des cieux
se dissout; Les cieux sont roulés comme un livre, Et toute leur armée tombe,
Comme tombe la feuille de la vigne, Comme tombe celle du figuier » (Ésaïe 34/4).
« Le ciel se retira comme
un livre qu’on roule; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de
leurs places » (Apocalypse
6/14).
LA VÉRITABLE RAISON DES CONTESTATIONS
À LA PERSPECTIVE D’UNE FIN
« La fin de toutes choses
est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière » (1 Pi 4/7).
La question de la fin de toutes choses, et des temps
qui précèdent cette fin, revêt une importante de plus en plus grande, à mesure
que notre temps s’écoule. Elle se heurte naturellement à l’opposition (et à la
moquerie) de la pensée du monde, qui ne peut pas recevoir ni comprendre ce que
Dieu fait[2].
Et elle est menacée également par un relativisme interne au christianisme,
comme l’annonce prophétiquement l’épître de Pierre, à mesure qu’on s’approchera
de l’issue :
«Voici déjà , bien-aimés, la
seconde lettre que je vous Ă©cris. Dans l’une et dans l’autre je cherche Ă
Ă©veiller par des avertissements votre saine intelligence, afin que vous vous
souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du
commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres, sachant avant
tout que, dans les
derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs
railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant: OĂą est la
promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure
comme dès le commencement de la création» (2 Pierre 3/1-4).
Cette prophétie ne parle pas d’une
contestation chrétienne de « la fin » (l’avènement fait partie de la
fin), mais plutôt d’une objection. Car ce sont des croyants qui s’expriment
ici. Ce n’est pas la promesse de l’avènement qui est en question, c’est la
validité de son accomplissement, qui a tellement tardé qu’on en vient à changer
le sens et la compréhension de l’avènement lui-même (la parousie). Selon cette
pensée, la conception ancienne doit être révisée. C’est le propos par exemple
de la vision du Royaume Maintenant[3] (Kingdom Now) et de ses déclinaisons,
qui a mis de côté l’attente du retour physique du Seigneur en le remplaçant par l’avènement de Son Corps depuis le premier réveil de Pentecôte.
Ce point sera repris un peu plus loin au paragraphe « séductions ».
Ces deux contestations évoquées ici
(opposition du monde et relativisme interne) sont en fait liées : car
« dans les derniers jours » il existe, comme nous le savons, une
vision chrétienne édulcorée, un christianisme dans lequel l’esprit du monde
s’est insinué, ce qui est un signe biblique supplémentaire de ce que la Bible
appelle « les temps de la fin » : l’apostasie.
« Que personne ne vous séduise
en aucune manière, car ce jour-là ne viendra pas que l’apostasie ne soit
arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de
perdition» (2
Thessaloniciens 2/3)
L’APOSTASIE
Le sens de ce mot
« apostasie » est « l’abandon de la (vraie) foi ». Car dans
le phénomène religieux chrétien généralisé aux temps de la fin, le modèle
originel a laissé progressivement place à une formule qui s’est éloignée du
point de départ, sous la pression de la nécessaire adaptation à un monde en
constants changements. Et cette transformation, présentée et vécue comme
positive et réaliste, entraîne la pratique de la foi chrétienne de plus en plus
loin de son point initial. Jusqu’au moment où sont abandonnés des éléments
essentiels, ce qui consiste, spirituellement parlant, Ă renier purement et
simplement l’esprit originel.
2 Timothée 4/3 : « Car il viendra un temps
oĂą les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la
démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de
docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se
tourneront vers les fables ».
L’apostasie a toujours existé. La
dérive de la vraie foi vers une foi religieuse est un fait historique qui a
commencé dès le réveil de Pentecôte, comme les versets cités plus haut le
démontrent. La révélation vivante de Christ, sa place en gloire au centre du
christianisme, son rôle unique de médiateur entre Dieu et les hommes, et le
fait qu’il est la seule porte du Salut, qu’il possède le seul nom par lequel
les hommes peuvent être sauvés … toutes ces choses seront la cible, dans
l’Histoire, de toutes les pressions, obstructions, dilutions, réductions,
transformations, anhihilations. Et ces choses proviendront de l’intérieur même
du christianisme, des faux docteurs, faux prophètes, faux ouvriers, faux
frères, tous plus ou moins manipulés par des influences émanant directement de
l’esprit antichrist.
« Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns
abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des
doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la
flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier, et de
s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de
grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité » (1 Timothée 4/1).
Lorsque le prophète Daniel écrit que « dans les temps de la fin, la connaissance
augmentera … », il
fait en partie allusion à ce phénomène de l’apostasie généralisée, et donc à la
prise de conscience qui en résulte. En effet, cela ne fait que peu d’années que
ce message est annoncé, et surtout que sa pertinence prophétique contemporaine
est désormais admise par tous. La prise en compte de ce phénomène en action
dans la maison de la foi est très important, et devrait changer non seulement
notre perception personnelle de la vie de la foi, mais Ă©galement nos
enseignements, nos messages. C’est donc dans le phénomène de l’apostasie que se
situe la source de la contestation de la fin.
« Sache que, dans les derniers
jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront Ă©goĂŻstes, amis de
l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents,
ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants,
cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant
le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en
fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là » (2 Timothée 3/4-5).
Et ce christianisme qui vit en amitié
avec le monde[4] (dans une proximité trop grande) est
naturellement animé, jusque dans les structures de sa théologie pratique, d’une
pensée terrestre, religieuse. Sa vision spirituelle est corrompue parce qu’il
n’est plus vraiment établi sur le fondement de Christ (contrairement aux
apparences extérieures) mais sur un fondement humain. C’est pourquoi Jésus
s’interroge ouvertement sur la qualité spirituelle du christianisme de la
fin (dans une parole trop souvent oubliée) :
« Mais quand le fils de
l’homme viendra, trouvera-t-il de la (vraie) foi sur la terre ? » (Luc 18/8)
SÉDUCTION
Beaucoup de chrétiens ne croient pas
dans une fin du monde, parce qu’une contestation inconsciente s’est installée
en eux, qui touche directement à la révélation de Dieu : ils n’acceptent
pas (ou plus) l’idée d’une fin parce qu’ils n’acceptent pas le moteur de la fin
biblique, c’est-à -dire la colère
de Dieu. Le Dieu moderne qui préside au christianisme moderne
ne fonctionne plus comme l’ancien Dieu biblique. La notion de radicalisme Ă
l’égard du péché est remplacée par un amour bienveillant, qui ne peut que
pardonner les pauvres créatures que nous sommes. La notion de séparation d’avec
le Dieu créateur a disparu, c’est pourquoi la nécéssité de réconciliation n’est
plus évidente : le sacrifice de Christ n’est donc pas perçu dans son sens
spirituel. Dès lors, les adhésions peuvent remplacer les sacrifices.
On ne peut sauver que ce qui est
perdu : si la perdition n’existe plus, le salut n’existe plus.
La séparation spirituelle d’avec le
monde est remplacée par une adhésion et une fidélité aux valeurs essentielles
du Bien. La mutation moderne du christianisme a réussi sa transition dans le
sens qu’en tant que vieille religion, elle n’a pas perdu son aura, sa
notoriété, son influence sociale, grâce à quelques concession culturelles
indispensables, qui lui permettent de limiter le contraste des températures
entre l’extérieur (le monde) et l’intérieur (le royaume de Dieu)…
Mais le catalogue des séductions ne
s’arrête pas là , puisque ces modifications de compréhension stérilisent
également le besoin du retour du Seigneur. Ce point sera développé dans
l’article suivant.
UNE CONCEPTION SAINE DE LA PERSPECTIVE
DE LA FIN
Notre conception de l’eschatologie (la
compréhension de la fin) est imprégnée — et donc indissociable — de notre
position spirituelle réelle : si notre compréhension est encore dominée
par la pensée du mauvais système (le monde, la religion humaine), en tout ou
partie, ce système polluera inévitablement nos raisonnements. Et il n’y a rien
de pire qu’une conception anthropomorphique de l’eschatologie (dont l’humain
est le centre). L’homme naturel y est occupé à faire descendre Dieu à son niveau
(le terrestre) pour sauvegarder son système (la relation au divin qu’il a
choisie et qu’IL maîtrise), alors que le dessein divin consiste à entraîner
l’homme en Christ,
jusqu’à la croix et jusqu’au tombeau (c’est à dire la mort), afin de le faire
asseoir avec lui dans les lieux célestes[5] :
le vrai Salut est un exode de l’humain vers le divin, de la vie naturelle à la
vie de l’Esprit, du terrestre vers le céleste, en réalisant la perte de tout, pour
gagner Christ[6].
Mais le mouvement du religieux fonctionne exactement à l’inverse. La
pensée-même de « gagner Christ » ne peut être qu’étrangère au
chrétien qu’on a amené simplement à « accepter Christ ». L’inversion des valeurs est
dramatique et va constituer le plus grand malentendu de toute l’histoire de la
vie de ce chrétien. Il
devrait être cet homme qui vend tout ce qu’il a pour acheter le champ dans
lequel il a trouvé la perle de grand prix (Matthieu 13/44). Mais de moins en
moins nous trouverons ce chrétien prêt à tout abandonner pour saisir Christ, garder Christ, demeurer en
Christ, gagner Christ. C’est pourtant de cette manière que Paul (un
des exemples que nous pouvons évoquer, parmi d’autres) est devenu un véritable
homme de Dieu, ou, comme il se plaît à le préciser à plusieurs reprises, « un esclave de Christ » (Rom. 1/1). Mais cette notion devrait
malheureusement devenir soluble dans le christianisme culturel moderne de la
fin des temps.
LA FIN ET LE DEVOIR DE RÉVEIL
Un point doit être rappelé ici, afin
que cette vision d’une fin biblique ne puisse alimenter un fatalisme (ou un
fanatisme) travesti en spiritualité : le chrétien de la fin est,
plus que tout autre, revêtu de la responsabilité d’être rempli de l’Esprit[7].
La compréhension du plan divin fait naître, par la révélation, la conviction
que nous sommes « comme au temps
de Noé »[8].
C’est donc à nous qu’il appartient de ne pas imiter ceux qui n’écoutèrent pas,
et de suivre l’exemple de ceux qui obéissent à la révélation. Nous avons un
devoir de réveil : réveil personnel, mais aussi de nous inscrire dans une
intercession et une action en faveur du salut des âmes, afin de faire d’eux des
disciples, des fils du royaume. C’est notre mandat formel[9].Toute indiffĂ©rence Ă
l’égard de ces deux points (réveil personnel et salut des âmes) est un symptôme
certain d’apostasie. Elle est peut être temporaire, et peut
éventuellement faire partie d’une parenthèse, d’un accident de parcours, d’un
écart de la trajectoire droite qui nous avait été dévolue à nos débuts :
mais c’est à nous d’y revenir, de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute
notre pensée. Il faut que l’Église
entende le reproche de l’Esprit, car toute surdité à cet égard, tout déni, aura
des conséquences éternelles dramatiques (Apocalypse 3/1 à 22).
JĂ©rĂ´me
Prekel©www.lesarment.com/11 mai 2012
[1] L’ensemble de ces écrits prophétiques,
annonçant des jugements, des destructions, des captivités, pour le peuple de
Dieu (et donc des fins) puise directement son inspiration dans le livre
du Deutéronome, et notamment les chapitres 28 et 29, dans lesquels toute
l’histoire d’Israël se trouve en germe et en révélation.
[2] 1 Corinthiens 2/14 : « Mais l’homme animal ne
reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui,
et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge».
[3] http://sentinellenehemie.free.fr/wilkersondavidw14.html
[4] Jacques 4/4 : « Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié
du monde est inimitié contre Dieu? Quiconque donc voudra être ami du monde, se
constitue ennemi de Dieu».
[5] Ephésiens 2/6 : « il nous a ressuscités ensemble, et nous a
fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ»
[6] Philippiens 3/8 : « Et même je regarde toutes choses comme une
perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur,
pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de
gagner Christ».
[7] Ephésiens 5/18
[8] Matthieu 24/37
[9] Matthieu 28/19 : « Allez donc, et faites disciples toutes les
nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur
enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées. Et voici, moi
je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle», 1 Pierre 2/9 et 10 : « Mais vous, vous êtes une race élue,
une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous
annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse
lumière ; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le
peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant
avez obtenu miséricorde».