Rappel de l’introduction
dans la 1ère partie
Nous avons rédigé cet
article en pensant à tous ceux qui ont pris la décision, souvent difficile, de
quitter leur église, parce qu’ils avaient de bonnes raisons de le faire. Ils se
retrouvent plus ou moins isolés, mais restent fidèles à la vérité.
Cet article a été rédigé
pour les Chrétiens, de plus en plus nombreux, qui ont été exclus de leur
église, ou qui ont été obligés de la quitter pour de bonnes raisons, et qui se
retrouvent en famille ou Ă quelques-uns dans une maison. Il se pourrait que ce
soit cela le véritable réveil de la fin des temps ! Dieu met à part et forme
Lui-même un faible reste fidèle, qui ne veut cautionner ni l'immobilité des
églises mortes ni les excès et les erreurs de certaines églises 'de réveil.'
Mise au point préalable
importante :
- Cet article n’a pas été écrit pour encourager les Chrétiens à quitter
leur église, si celle-ci marche dans la vérité, et si elle n’est pas
engagée dans une séduction.
- Il n’a pas été écrit pour encourager les mécontents, ou ceux qui
refusent de se plier à une discipline justifiée, à quitter leur église
pour ces raisons.
- Il n’a pas été écrit pour défendre le point de vue d’une dénomination,
ni d’un groupement organisé de cellules de maison, ni d’un quelconque
système religieux.
- Il n’a pas été écrit pour être un "manuel pratique" sur la
manière de faire fonctionner un petit groupe Chrétien, bien que je pense
qu’un tel "manuel" peut être utile.
Presque chaque jour, je
reçois un E-mail d’un Chrétien désespéré, qui me dit à peu près ceci :
"Nous étions mal à l’aise dans notre église depuis quelque temps. Puis
notre pasteur est allé à Pensacola, et il a commencé à prêcher toutes sortes de
doctrines étranges. Les anciens nous ont réprimandé quand nous avons essayé de
leur montrer qu’ils n’étaient plus en accord avec la Bible. Nous avons fini par
quitter l’église. Certains membres de notre famille y sont restés, et nous
avons été tristes de devoir les quitter. Nous sommes inquiets à leur sujet. A
présent, nous n’arrivons pas à trouver une autre église à laquelle nous
pourrions nous joindre. Toutes les églises de notre région ont accepté les
manifestations de Toronto, ou des choses semblables. Nous ne savons que faire,
ni oĂą aller. Pouvez-vous nous aider ?"
Est-ce que cela vous
rappelle quelque chose ? Connaissez-vous des Chrétiens dans cette
situation ? Ici, en Angleterre, dans une petite réunion, l’orateur a
demandé à ceux qui n’étaient pas actuellement dans une église traditionnelle de
lever la main. Plus de 50 % des assistants ont levé la main. Dans tout notre
pays, nous avons un très grand nombre de Chrétiens qui sont obligés de quitter
des Ă©glises charismatiques ou pentecĂ´tistes, et ils n’ont aucune autre Ă©glise Ă
laquelle ils peuvent se joindre. Un déclin dans la fréquentation des églises.
Un récent sondage
national a montré que 71 % des Anglais croit en "dieu." Mais deux
tiers d’entre eux croient en un esprit ou un dieu impersonnel. 70 % croient en l’existence
de l'âme. 58 % croient au Ciel. 68 % connaissent ou acceptent les Dix
Commandements. Quand on leur a demandé s’ils fréquentaient une église, on a
découvert que 40 % de la population n’entre jamais dans une église quelconque,
pas mĂŞme une seule fois par an !
Moins de 8 % de la
population fréquente assez régulièrement une église. Mais au cours de la seule
année passée, près d’un quart d’entre eux ont cessé de la fréquenter ! Il
est certain que quelque chose ne va pas. Sans mettre toute la faute sur
l’Eglise, pour expliquer cette désaffection, ce qui ne serait pas juste à mon
avis, il faut pourtant dire que les églises traditionnelles ne répondent plus
aux besoins.
Il y a aussi eu un exode
des églises charismatiques et pentecôtistes, mais pour des raisons différentes.
Certes, les Ă©glises du Mouvement de la Restauration continuent Ă grossir leurs
effectifs, mais elles attirent surtout des Chrétiens qui sortent des églises
traditionnelles. Ceci pourrait être une bonne chose si cela traduisait un réveil
spirituel authentique. Toutefois, depuis le début de ce que l’on a appelé la
"bénédiction de Toronto," en 1994, un nombre de plus en plus grand de
Chrétiens ont quitté leur église parce qu’ils refusaient de s’engager dans des
compromis.
Certains sont expulsés
de leur église, mais d’autres choisissent de partir d’eux-mêmes, parce qu’ils
ne supportent plus la séduction, l’autorité abusive, et l’absence de respect
pour les saines doctrines de la Bible. En outre, les besoins spirituels de ces
Chrétiens ne sont plus satisfaits.
Certains de ces exilés
arrivent à trouver une autre église. Beaucoup n’en trouvent pas. Les
charismatiques, en particulier, sont confrontés à des problèmes aigus pour
trouver une nouvelle église. Ils sont "trop religieux" (c’est du
moins ce qu’on leur dit) pour les églises de "réveil," mais "pas
assez religieux" pour les Ă©glises traditionnelles non-charismatiques.
Ceux qui ont été
habitués à des réunions informelles conduites par l’Esprit, et à l’exercice des
dons spirituels, ne veulent pas retourner Ă des Ă©glises formelles et
ritualistes, dont les réunions ne laissent aucune liberté à l’expression de
leur amour pour Dieu. Mais ils veulent aussi éviter les excès des églises de
"réveil." Finalement, ils ne vont plus nulle part, et se retrouvent
en famille et avec un ou deux autres Chrétiens qui sont en communion avec eux.
C’est pour tous ceux-ci
que j’écris cet article, car je suis moi-même de leur nombre. La situation en
Grande-Bretagne.
Le début de la 2ème
partie
Il est bon de rappeler ici un principe de la vie
chrétienne : nous devons obéir aux
commandements de Dieu, mais nous sommes libres d’observer ou non les
traditions et les coutumes !
Dieu nous a ordonné dans la Bible d’obéir à certaines
choses nécessaires à notre vie chrétienne. Mais, tout au long de l’histoire,
les hommes ont ajouté leurs propres
interprétations et traditions, qui ne sont pas obligatoires. Nous ne devons
donc pas accepter de nous laisser condamner pour ne pas observer les traditions
des hommes. Et nous ne devons pas croire que nous désobéissons à Dieu, lorsque
nous ne faisons que nous opposer Ă des hommes.
Vous devez savoir que le Nouveau Testament ne dit rien
quant à la nature des "réunions hebdomadaires," telles que nous les
connaissons aujourd’hui. L’histoire de l’Eglise n’en parle pas jusqu’au
troisième siècle ! A cette époque, vous le savez, l’Empereur Constantin a légitimé le Christianisme. C’est alors que
l’on a commencé à construire des édifices publics pour les services religieux. La
vie chrétienne selon la Bible.
Que dit donc
la Bible en ce qui concerne les relations entre Chrétiens et le culte à rendre
Ă Dieu ? On peut dire simplement que
la Bible insiste sur la nécessité d’entretenir des relations personnelles
proches et étroites. Les Chrétiens ne peuvent ni se connaître, ni s’aider, ni
s’aimer dans le cadre de grandes réunions publiques.
La Bible nous demande de laisser le Saint-Esprit nous conduire et nous guider en toutes
choses, y compris quand nous nous réunissons pour rendre un culte à Dieu (Jean
4 :24). Une telle spontanéité est complètement exclue, lorsqu’une réunion
"d’église" est organisée jusque dans le moindre détail. Si l’on veut
permettre au Saint-Esprit de tout diriger dans une grande assemblée, cela
conduit souvent au désordre, alors que cela est bien plus réalisable dans un
petit groupe intime. Cela devrait nous suffire à comprendre de quelle manière
un culte biblique devrait se dérouler.
Dans la Bible, le fait d’aller chaque semaine dans un
bâtiment pour assister à une réunion publique est l’exception et non la règle ! Noé, Abraham, Job, ni aucun autre
saint de l’Ancien Testament, ne savaient ce que signifiait "aller Ă
l’église." Pourtant, ils avaient une
riche et réelle expérience de Dieu. Même lorsqu’un Tabernacle fut dressé,
pour adorer Dieu d’une manière plus formelle, Dieu n’a pas organisé les
réunions d’une manière rigide et formaliste. Dieu habitait au milieu de Son
peuple et le dirigeait. Le Tabernacle n’était que le modèle du Temple à venir, celui qui n’a pas été construit de
main d’homme.
Plus tard, lorsque le peuple fut Ă©tabli en un certain
endroit, Dieu leur a permis de construire une structure fixe, le Temple de
Salomon. Toutefois, ce Temple n’était pas l’accomplissement final de la
promesse de Dieu concernant Son habitation au milieu des hommes. Cela n’était
que l’ombre des choses à venir. La Bible nous montre que Dieu attendait de
manifester Sa demeure spirituelle, d’abord en la personne de Jésus-Christ, puis
en Son Corps, composé de pierres vivantes (2 Samuel 7 :12-13).
Tout cela était l’ancienne alliance, l’ombre de la
réalité future, avec des "ordonnances relatives au culte," et un
"sanctuaire terrestre" (HĂ©breux 9 :1).
Le Nouveau Testament nous confirme que la seule véritable Maison de Dieu
aujourd’hui est le Temple invisible et vivant du Corps de Christ (1 Pierre
2 :5). C’est cela que Dieu a toujours voulu accomplir au milieu de Son
peuple, car "le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant
le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de
main d’homme" (Actes 17 :24).
"Mais le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est
fait de main d’homme, comme dit le prophète : Le ciel est mon trône, et la
terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, ou quel
sera le lieu de mon repos ?" (Actes 7 :48-49).
Même s’il disposait d’un bâtiment, le peuple de Dieu,
dans l’Ancien Testament, n’allait pas "à l’église, car il n’y avait qu’un
seul Temple, celui de JĂ©rusalem. Ceux
qui vivaient hors de Jérusalem n’avaient, la plupart du temps, que leur maison
et leur famille pour accomplir certains rites religieux.
Les Juifs devaient respecter le Sabbat. Mais, pour
eux, cela ne signifiait pas qu’ils devaient se rendre en un certain lieu public
pour participer à un service religieux. Dans Néhémie 13 :15-22, nous
voyons que le respect du Sabbat
consistait avant tout à s’abstenir de travailler et de voyager, et non à se
rendre Ă un culte public. En fait, Ă cause des restrictions du Sabbat, les
Juifs n’auraient même pas pu, en général, faire le déplacement nécessaire pour
se rendre à un lieu de culte ! Néhémie, dans le passage cité, reproche au
peuple leurs nombreuses violations du Sabbat, mais il ne mentionne jamais la
violation de l’obligation de se rendre à un lieu de culte ! Les
synagogues.
Plus tard, les Juifs construisirent des synagogues locales pour accueillir
des services religieux publics. Est-ce à cette époque que l’on a demandé au
peuple de Dieu de se réunir régulièrement ? Il est certain que des
synagogues ont été établies, mais les Ecritures n’ont rien ordonné à ce sujet.
Lorsque le temple fut profané par l’idolâtrie, puis
détruit, que le peuple fut dispersé et que l’Esprit de Dieu fut parti, les
exilés ont durement ressenti la cessation des rites et des Fêtes. Ils ont donc
construit des "mini temples" partout oĂą ils se trouvaient, et ils
prirent l’habitude se s’y réunir. Mais ces bâtiments n’avaient ni Arche de
l’alliance, ni Lieu Très Saint, ni Présence de Dieu au milieu des
chérubins ! Les synagogues furent des lieux de prière et d’enseignement.
Mais elles ne purent jamais ramener Israël au culte spirituel véritable que Dieu avait prévu dans le
Temple !
Les synagogues ont donc été utiles pour préserver l’enseignement de la Parole de Dieu et pour
administrer la communauté Juive. Mais c’étaient des coquilles vides, qui
n’étaient aucunement l’expression biblique de la vie spirituelle des enfants de
Dieu. Comme beaucoup d’autres bâtiments religieux
aujourd’hui, les synagogues ont "une apparence de la piété, mais reniant
ce qui en fait la force" (2 Tim. 3 :5).
Ceci explique pourquoi les Juifs qui avaient accepté
Jésus pour leur Messie ont fini par être expulsés
de leurs synagogues. Ces deux expressions de la foi Ă©taient trop divergentes
pour pouvoir continuer Ă coexister. Si certains Juifs convertis Ă Christ ont
continué à fréquenter la synagogue, ce fut uniquement pour un besoin pratique
d’évangélisation. Ils allaient là où les Juifs se réunissaient pour pouvoir
leur annoncer l’Evangile ! (Actes 13 :14-16, 14 :1 et
18 :4). Le Nouveau Testament ne mentionne aucun bâtiment.
A l’époque du Nouveau Testament, aucun bâtiment n’a
jamais été consacré à un "culte chrétien." Ceci est un fait, qui
surprend beaucoup de gens. Les Chrétiens ont été de plus en plus persécutés, et ont fini par se réunir
dans des maisons, c’est-à -dire dans leurs propres maisons. Ils en faisaient un
devoir d’hospitalité.
"Ils
Ă©taient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans
les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant
Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait
chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés" (Actes 2 :46-47).
Notez l’utilisation du mot "Eglise" dans le verset ci-dessus. Il concerne la communauté
des croyants, et non une maison ni un bâtiment !
Nous le voyons aussi dans le verset suivant, qui
identifie l’Eglise avec les "saints," c’est-à -dire les
Chrétiens :
"A l’Eglise
de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ,
appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit
le nom de notre Seigneur JĂ©sus-Christ, leur Seigneur et le nĂ´tre" (1
Cor. 1 :2).
Je le répète, il n’y a dans le Nouveau Testament
aucune mention de l’existence de bâtiments réservés à des réunions chrétiennes
régulières, ni même l’existence d’imposantes assemblées. Il est vrai que les
Chrétiens se réunissaient parfois en nombre important. Mais ils se réunissaient
la plupart du temps de manière
informelle, en petits groupes de maisons.
"Saluez les
frères qui sont à Laodicée, et Nymphas, et l’Eglise qui est dans sa maison"
(Col. 4 :15).
"Les Eglises d’Asie vous saluent. Aquilas et
Priscille, avec l’Eglise qui est dans leur maison, vous saluent beaucoup dans
le Seigneur" (1 Cor. 16 :19).
Dieu est en train de restaurer ce modèle aujourd’hui.
Les Chrétiens recommencent à se réunir en petits
groupes de maison informels, de manière plus ou moins régulière. Mais il
leur arrive aussi de se réunir en groupes plus importants, pour des conférences
ou des réunions à un niveau régional.
En réalité, le système des réunions publiques
régulières, dans un bâtiment spécialement conçu à cet effet, a été copié sur le
Judaïsme, avec adjonction de nombreuses pratiques païennes (comme l’estrade ou
"autel des sacrifices"), mais la Parole de Dieu ne dit pratiquement
rien de ces choses. Elles ont été instituées par les hommes. Ce sont des traditions des hommes et non des
commandements de Dieu !
Je ne dis pas que ces choses n’ont aucune utilité, ni
que les Chrétiens ne puissent pas en faire quelque bon usage. Il est certain
que Dieu agit au milieu des Chrétiens partout où Il est honoré d’un cœur sincère. Mais il reste aussi
certain que nous ne devons pas nous laisser lier par ces traditions humaines,
dans tout ce qui touche au culte que nous devons rendre au Seigneur. L’Ecriture
nous ordonne-t-elle de nous réunir chaque semaine ?
Que dire de
la pratique qui consiste à se réunir tous les dimanches, ou pendant la semaine ? La Bible l’exige-t-elle ? Offensons-nous
le Seigneur si nous manquons un culte du dimanche matin ?
La Bible ne dit pratiquement rien sur les jours de
réunion des Chrétiens. Je pense qu’ils devaient se réunir quand cela leur
convenait, et là où ils se sentaient en sécurité. Je crois aussi qu’ils avaient
été libérés de la crainte de ne pas "observer" un jour particulier
"mis Ă part" pour le culte. Ils recherchaient plutĂ´t Ă aimer, servir
et adorer Dieu continuellement et Ă toute occasion.
"Que
personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une
fĂŞte, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses Ă
venir, mais le corps est en Christ" (Col. 2 :16-17).
"Et nous,
nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la Parole"
(Actes 6 :4).
"Par Lui,
offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à -dire le fruit de
lèvres qui confessent son Nom" (Héb. 13 :15).
Aux premiers
temps de l’Eglise, Ă
Jérusalem, où les premiers Chrétiens venaient de sortir du Judaïsme, on a
continué sans aucun doute à observer le Sabbat. Mais il ne s’agissait pas d’une
loi de Dieu imposée à l’Eglise. Les Chrétiens mêlaient sans problème la
tradition avec l’ordre biblique de se réunir. Il n’y avait pas de disputes
entre eux à ce sujet. Le fait de continuer à fréquenter des Juifs dans les synagogues
a certainement donnĂ© aux premiers ChrĂ©tiens l’occasion de parler de JĂ©sus Ă
leurs amis. Plus tard, cela devint impossible.
Cependant, rien
ne leur imposait de fréquenter régulièrement la synagogue. Paul se sentait
parfaitement libre d’aller ou non dans une synagogue, selon les occasions qui
se prĂ©sentaient. Dans Galates 4 :9-10, il rĂ©primande ceux qui continuent Ă
s’attacher "à ces faibles et pauvres rudiments," auxquels de nouveau
ils veulent s’asservir encore, ainsi que ceux qui continuent "à observer
les jours, les mois, les temps et les années !" (Galates
4 :9-10). Ces "faibles et pauvres rudiments" sont pour Paul des
traditions religieuses sans puissance, qui ne peuvent nous faire aucun bien.Et
le dimanche ?
Il nous est difficile de comprendre qu’au début de
l’Eglise, le dimanche n’était nullement
un jour de repos, ni un jour consacré à des activités religieuses. Le monde
paĂŻen ne connaissait pas le repos hebdomadaire. Il ne connaissait que les jours
consacrés aux fêtes païennes. Dimanche, étymologiquement, était "le jour
du soleil." C’était un jour comme les autres.
On prétend souvent que les premiers Chrétiens se
réunissaient le "premier jour de la
semaine," c’est-à -dire le dimanche. Pour les Juifs, le dimanche était
le premier jour de travail de la semaine, comme notre lundi actuel.
Dans Actes 2 :1, le jour de la PentecĂ´te, nous
voyons les Chrétiens réunis en un seul lieu pour louer le Seigneur. Il
s’agissait bien d’un dimanche, mais uniquement
parce que la FĂŞte de la PentecĂ´te tombait un dimanche.
Actes 20 :7 mentionne aussi le premier jour de la
semaine, mais sans mentionner qu’il s’agit d’une réunion régulière ce jour-là .
Dans 1 Cor. 16 :1-2, Paul conseille aux Chrétiens de mettre à part une
certaine somme d’argent "le premier jour de la semaine." Il s’agit lĂ
simplement d’une mesure pratique. Dans tout le Nouveau Testament, aucune
référence précise ne nous aide à décider quel jour les Chrétiens doivent se
réunir pour leur culte ! La seule référence au "jour du
Seigneur," dans Apocalypse 1 :10, semble se rapporter au
"Jour" eschatologique du
Seigneur, et non au dimanche. Le tombeau vide.
Pour justifier le fait que les Chrétiens doivent se
réunir le dimanche, on invoque souvent le fait que c’était le jour de la
résurrection de Jésus.
Cependant, les disciples et ceux qui se sont rendus au
tombeau de Christ ont fait une expérience différente. Quand les femmes sont
allées au tombeau après la fin du Sabbat, elles s’y sont rendues de très bonne
heure, avant l’aube. Quand elles sont arrivées, elles ont constaté que le
Seigneur était déjà ressuscité. Le tombeau était vide (Matthieu 28 :1-6 et
Marc 16 :1-6).
Pour un certain nombre de raisons trop longues Ă
développer ici, je crois que Jésus est ressuscité peu après le coucher du
soleil, le samedi soir, et pas au lever du soleil le lendemain matin. Les
premiers Chrétiens ne considéraient donc nullement
que le dimanche comportait un caractère sacré particulier.
La discussion est toutefois ouverte pour savoir si les
premiers Chrétiens considéraient tel jour de la semaine comme particulièrement spécial ou sacré, ou réservé au culte.
L’histoire nous prouve que le dimanche n’est devenu un
jour de culte "chrétien," légalisé,
qu’au cours du quatrième siècle après Jésus-Christ. Nous savons que ce jour
a été choisi en grande partie pour honorer le "dieu-soleil." Ce choix n’a certainement pas été motivé par des
raisons bibliques. C’est un fait historique que le dimanche n’est devenu un
"jour sacré" qu’au moment où l’Eglise s’était écartée de sa pureté
originelle, et avait commencé à glisser sur la pente descendante du
ritualisme."N’abandonnez pas vos assemblées."
Le verset le
plus souvent utilisé pour condamner ceux qui ont choisi de se réunir "hors
du camp" est le suivant :
"N’abandonnons
pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais
exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher
le jour" (HĂ©breux 10 :25).
Ce verset semble nous commander de nous réunir
régulièrement "à l’église." Mais étudions-le
de plus près. Le texte grec dit
exactement : "N’abandonnons pas le fait de nous réunir." Ce
verset nous montre donc que les premiers Chrétiens se réunissaient. En
revanche, il ne nous indique absolument
pas :
- La fréquence de leurs réunions.
- Quel jour ils devaient se réunir.
- Quelle Ă©tait la taille de leur groupe.
- Ce qu’ils faisaient dans ces réunions.
- Le lieu où ils se réunissaient (bien que d’autres
versets nous montrent qu’ils se réunissaient dans leurs maisons, comme
nous l’avons déjà vu.)
Pourquoi donc invoquer ce verset pour en faire un
commandement "d’aller à l’église" ? Ce mot n’indique rien d’autre que le fait de se réunir. Il ne parle
pas du fait d’aller dans une église le dimanche matin !
Il est certain que nous devons nous réunir avec d’autres Chrétiens. Et je crois que ceux
qui font partie du "reste" désirent obéir à ce verset de l’Ecriture.
Pourquoi donc recherchent-ils aussi désespérément la communion
fraternelle ?
S’il était vrai que ceux qui appartiennent au "reste," à l’Eglise "hors du camp," voulaient désobéir
au Seigneur et refuser de se réunir, ils se contenteraient de jouer à des jeux
vidéo ou d’aller à la plage, au lieu de désirer désespérément la communion
fraternelle ! Je crois au contraire que ce sont ces Chrétiens qui désirent
le plus se réunir ! Non, ce n’est pas le désir qui leur manque, mais
l’occasion, la plupart du temps.
Est-ce que
"le fait de se rassembler" implique le choix d’un jour régulier dans
la semaine ? Est-ce que le fait de
manquer l’une de ces réunions signifie que l’on est en train de "rétrograder" ?
Dans 1 Cor. 14 :23, Paul dit : "Si donc, dans une assemblée de
l’Eglise entière…" Il dit "si"
et non "quand." Je crois que l’emploi de ce terme par Paul
indique que ces rassemblements de "l’Eglise entière" n’étaient pas
nécessairement les rassemblements les plus fréquents.
Quoi qu’il en soit, la Bible ne nous commande pas de
"nous réunir" un jour spécial, ni même régulièrement. Nous devons
simplement rester en contact Ă©troit avec
les autres Chrétiens véritables (même si nous ne sommes que deux ou trois),
afin d’établir des relations significatives avec eux, de prier les uns pour les
autres, de nous entraider concrètement, de faire tout ce qui peut contribuer Ă
l’édification de la foi, comme étudier ensemble la Bible, prier, et louer le
Seigneur. Même ceux qui sont complètement isolés, qui ne sont pas soutenus par
leur famille, peuvent bénéficier de cette communion fraternelle plus ou moins
régulière, par téléphone, par lettre ou E-mail, ou par des visites
occasionnelles.
Bien que cela ne soit pas l’idéal, cela permet quand
même de nous "réunir" comme nous le demande la Bible. Nous ne devons
pas accepter de nous laisser intimider ou condamner par ceux qui nous jettent
ce verset d’Hébreux à la figure, alors que nous ne faisons que lutter pour la
vérité. Ce que Dieu nous commande, en réalité, ce n’est pas de suivre
aveuglément des traditions d’église, mais de refuser de faire des compromis avec l’erreur doctrinale, et c’est
d’obéir à l’esprit et non la lettre de
la Parole. Dieu nous commande-t-Il de continuer à fréquenter une église qui
persévère dans l'erreur ?
On donne souvent l'impression (et certains pasteurs
insistent là -dessus dans leurs prédications) que les Chrétiens devraient
fréquenter une église locale, sans se
préoccuper de ce qui s'y passe, simplement pour obéir à la Bible.
Mais vous devez savoir Ă quel point Dieu hait les rassemblements oĂą l'on ne
recherche pas vraiment à Lui obéir du fond du cœur. Cela s'applique aussi aux
réunions où l'on contredit la Parole de Dieu, et celles où les Chrétiens se
font plaisir, au lieu de rendre un culte véritable au Seigneur.
"Quand vous
venez vous présenter devant moi, qui vous demande de souiller mes parvis ?
Cessez d'apporter de vaines offrandes : J'ai en horreur l'encens, les
nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; je ne puis voir le crime
s'associer aux solennités. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ;
elles me sont Ă charge ; je suis las de les supporter. Quand vous Ă©tendez
vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez les
prières, je n'écoute pas : vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous,
purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions ;
cessez de faire le mal. Apprenez Ă faire le bien, recherchez la justice,
protégez l'opprimé ; faites droit à l'orphelin, défendez la veuve"
(EsaĂŻe 1 :12-17).
"Et les pharisiens et les scribes lui
demandèrent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais
prennent-ils leurs repas avec des mains impures ? JĂ©sus leur
répondit : Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu'il est
Ă©crit : Ce peuple m'honore des
lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent,
en donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. Vous abandonnez
le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit
encore : vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder
votre tradition" (Marc 7 :5-9). L'Eglise "organisée."
Beaucoup semblent penser que si l'on ne se trouve pas
dans une "église organisée," on est condamné au désordre.
Un culte
organisé a certainement sa place, et peut
ĂŞtre Ă©difiant. Mais il tend Ă s'engager dans le ritualisme. MĂŞme si une
activité commence de manière spirituelle, elle perd sa signification quand elle
devient une réponse conditionnée.
Je me rappelle le début du renouveau, dans les années
70, ou même le fait de frapper des mains et de les lever était une nouveauté.
C'Ă©tait parfois quelque chose qui choquait dans les Ă©glises ! Toutefois,
ce qui était au début un mouvement
spontané de joie et de louange est devenu une "tradition"
charismatique. Beaucoup ont commencé à lever les mains en chantant des
cantiques, simplement parce qu'il "fallait le faire" ! On avait perdu la direction de l'Esprit pour
entrer dans quelque chose d'organisé.
Presque toutes les réunions, même dans les églises
charismatiques, sont devenues des
réunions où l'on sait d'avance ce qui va se passer. Cela encourage la paresse.
Si une ou deux personnes ont la responsabilité de "conduire la
louange" pour le compte de centaines de participants, non seulement cela
place sur eux une lourde responsabilitĂ©, mais cela encourage tous les autres Ă
Ă©viter d'exercer leur initiative.
C'est ainsi que des milliers de Chrétiens ont fini par
croire qu'ils sont parvenus au sommet de la spiritualité, alors qu'ils sont en
fait complètement dépendants de
quelqu'un d'autre. S'il se passait une crise soudaine, ils se retrouveraient
incapables de prier, se rendraient compte qu'ils ignorent presque tout des Ecritures, et verraient qu'ils ne sont
pas en contact personnel avec Dieu.
Je crois que Dieu
préfère entendre la prière hésitante d'un croyant immature, mais qui
participe lui-même à la réunion, plutôt qu'un flot de prières éloquentes mais
mécaniques. Il vaut mieux s'écrier simplement
: "Jésus, Jésus !" avec un cœur rempli de louange, que réciter
mille paroles qui n'ont aucune vie spirituelle.
Est-ce que
cela signifie que ceux qui sont "hors du camp" rejettent toute forme
d'ordre ou d'organisation ?
Certainement pas ! Nous ne devons pas tomber dans l'anarchie et le
désordre. Nous devons nous efforcer de conserver un équilibre entre la liberté
absolue et le désordre.
Si nous éprouvons un véritable respect pour Dieu,
spécialement dans des petits groupes, nous n'aurons sans doute jamais besoin
d'organisation. Mais si nous sommes dans un grand groupe, avec des enfants, des
non-convertis, des Chrétiens immatures ou qui ont tendance à être dominateurs,
il faut sans doute que ceux qui ont reçu de Dieu la compétence nécessaire surveillent ce qui se passe, pour guider l'assemblée dans la bonne
direction. Cela ne signifie pas qu'il nous faut choisir quelqu'un qui va tout
faire à lui tout seul, ce qui reviendrait à tomber dans l'erreur opposée. La
question de l'organisation.
Le fait de
se trouver en dehors d'une église organisée ne signifie pas qu'il faille
rejeter toute forme d'organisation. Nous
encourageons les rassemblements informels, mais nous ne sommes pas les avocats
d'un désordre complet !
D'un côté, il nous faut éviter le formalisme excessif. Il ne faut pas forcer tout le monde
Ă entrer dans une structure rigide, par crainte des silences pensants ou des
interruptions intempestives. D'un autre côté, il ne faut pas tomber dans un
excès de "spiritualité," et finir comme dans une réunion de Quakers,
où toute l'assemblée reste silencieuse, attendant la "conduite de
l'Esprit," dans la crainte de prononcer la moindre parole qui ne serait
pas une Parole de Dieu !
L'organisation
et la planification, en
elles-mêmes, ne sont pas des péchés cardinaux. Certaines choses ne se
passeraient jamais s'il n'y avait pas une certaine organisation pour qu'elles
se produisent. Par ailleurs, si l'on veut suivre la direction du Seigneur dans
un culte, nous devons veiller à ne pas troubler ce que le Seigneur a prévu pour
cette réunion, parce que cela ne correspondrait pas à notre programme. Je le
répète, tout est une question d'équilibre.
Dans une assemblée, le principal problème, ce sont les gens eux-mêmes ! Il y a
tant de personnalités différentes, tant de degrés différents de croissance
spirituelle ! Il faut un pasteur compétent pour conduire toutes ces brebis
dans leurs pâturages !
Dans l'exercice de votre nouvelle liberté, vous
rencontrerez sans doute certains obstacles. Ils seront causés par deux types de
participants en général :
- Ceux qui ne disent jamais rien et qui n'exercent
jamais aucune initiative, quels que soient vos efforts pour les encourager
dans ce sens.
- Ceux qui ont le désir de prendre la direction des
opérations, et qui se placent eux-mêmes en position d'autorité.
Les premiers sont trop
timides, au point de s'exclure, et de prétendre qu'ils ne sont capables de
rien. Ils tendent Ă "pomper" les autres et Ă demander constamment de
l'aide. Si vous ne veillez pas, vous verrez que ces Chrétiens finiront par
accaparer toute l'attention, sans jamais rien donner eux-mĂŞmes. Vous devez
insister pour les faire sortir de leur coquille. Encouragez-les Ă lire
publiquement un passage de la Bible ou à faire une courte prière.
Les seconds sont en général arrogants, et pensent qu'ils ont reçu un appel de Dieu pour diriger
le groupe. Ils sautent sur toute occasion de se mettre en avant. Mais vous
devez veiller Ă constamment expliquer que l'Eglise
doit fonctionner comme un Corps, afin que chacun sente qu'il a une place Ă
occuper et un rôle à jouer. Le problème ne se présente que si vous laissez les
dominateurs prendre le dessus. J'ai vu que les dominateurs finissent souvent
par quitter le groupe après quelque temps, quand ils voient qu'on ne les laisse
pas faire. La motivation des "activités."
Certains craignent de ne pas pouvoir survivre s'ils ne
sont pas dans une Ă©glise conventionnelle.
Car elle leur propose en général toutes sortes d'activités sociales, ainsi
qu'un ensemble bien ficelé de réunions d'enseignement, de prière, de cultes et
d'études bibliques. Certains croient que sans la motivation procurée par toutes
ces activités, ils ne parviendront pas à mener une vie chrétienne normale.
Mais notre vie
chrétienne ne doit pas être motivée par les autres. Jésus a appelé des
hommes et des femmes Ă ĂŞtre Ses disciples, non les disciples des dirigeants
d'Ă©glises. Nous avons choisi d'ĂŞtre aux pieds de JĂ©sus, en esprit, et non aux
pieds des docteurs et des prédicateurs éloquents. Si vous vous considérez comme
disciple d'une église ou d'une dénomination, plus que disciple de Jésus-Christ,
vous ĂŞtes sur une mauvaise voie. Si vous avez l'impression d'appartenir Ă une
dénomination, plus qu'à Jésus-Christ, vous ne faites que préparer votre chute.
Si un Chrétien ne peut survivre sans les motivations
que lui fournissent les autres, il a désespérément besoin de mûrir et de
développer certaines qualités spirituelles d'indépendance. A l'époque où nous vivons, tous ceux qui dépendent des autres
éprouveront un choc terrible quand la persécution et les troubles viendront.
Même sans la persécution, le Chrétien sage est celui qui sait se tenir debout
sur ses propres pieds spirituels, qui est capable de consulter Dieu lui-mĂŞme
pour être secouru ou guidé, qui sait comment prier, et qui entretient une bonne
relation personnelle avec Dieu.
C'est justement le
caractère informel des petits groupes de Chrétiens qui encourage le
développement d'une vie spirituelle autonome. Cette autonomie doit cependant
être toujours tempérée par un réel respect des autres et par l'amour du
prochain, car nous dépendons tous les uns des autres. Dans la Bible, le Corps
de Christ est représenté comme un ensemble composite de membres égaux, chacun
ayant un rĂ´le Ă jouer. Certains ont un rĂ´le plus important que d'autres, mais
tous sont dépendants les uns des autres, pour le bien de tout le corps.Le
Corps.
Dans notre corps physique, chaque organe et chaque
membre jouent un rôle unique. Mais tous sont dépendants les uns des autres.
Nous savons comment un trouble d'estomac peut affecter tous nos organes, au
point que tout le corps devient malade. De mĂŞme, dans le Corps de Christ,
l'Eglise, chaque membre doit ĂŞtre
encouragé à trouver sa place et son rôle particuliers, pour fonctionner
parfaitement en tant que membre particulier du Corps, autonome, mais dépendant
de tous les autres membres.
C'est l'une des raisons pour lesquelles nous
considérons ces petites cellules de maison comme un signe positif de la croissance de l'Eglise aujourd'hui. Dieu
doit sans doute ĂŞtre en train de former
et d'Ă©quiper Son peuple, afin de
passer par la persécution qui vient.
Dans presque tous les pays où a éclaté une
persécution, les Chrétiens ont dû se replier dans des petits groupes discrets,
abrités dans leurs maisons. Ceux qui ne pouvaient fonctionner que dans des
églises traditionnelles organisées ont eu beaucoup de mal à survivre. Mais ceux
que Dieu avait déjà appelés et formés auparavant étaient prêts à offrir un sanctuaire et un refuge à ceux
qui étaient persécutés.
Dieu a alors suscité des responsables au milieu de Son
peuple. Car la plupart des pasteurs "ordonnés" qui étaient à la tête
d'églises organisées ont été emprisonnés ou mis à mort. Quand le temps est
venu, certains étaient donc déjà prêts à accueillir ceux qui avaient besoin de
secours et de conseil. Il y avait ainsi tout un réseau prêt à offrir une aide
pratique, pour abriter les veuves, donner une aide financière aux pauvres, et
s'occuper des malades.
Le mouvement actuel de développement des églises de
maison dans nos nations occidentales peut très bien être le moyen choisi par
Dieu pour notre temps. Nous ferions donc bien de ne "pas mépriser le jour des faibles commencements" (Zacharie
4 :10). Direction de l'Eglise et exercice de l'autorité.
Le fait
d'ĂŞtre hors du camp ne signifie pas que nous ne devions plus avoir aucune
structure d'autorité, ni que
nous n'avons plus besoin d'anciens. La Bible indique que les anciens sont une
partie vitale de l'Eglise chrétienne. Cependant, je ne veux pas dire que tous
les Chrétiens doivent se placer sous l'autorité d'un pasteur patenté et
ordonné, sous prétexte d'être "couverts spirituellement," comme s'il
y avait quelque chose de magique au fait d'avoir quelqu'un au-dessus de vous,
pour vous diriger dans la foi. Ceci est un relent du passé, lorsqu'il y avait
une prĂŞtrise, et que les croyants ne pouvaient pas s'adresser directement Ă
Dieu, ni entendre Sa voix. Ils étaient donc obligés d'aller consulter les
Prophètes ou les Sacrificateurs du Temple pour tous leurs besoins religieux.
La plupart d'entre vous le savent déjà , nous avons été
libérés de la nécessité de suivre les enseignements d'un prêtre ou d'un
"père spirituel" (quel que soit le nom que vous lui donnez). La foi chrétienne est unique, en ce
qu'elle permet à chaque Chrétien d'avoir un contact direct, libre et sans
restrictions avec Dieu.
Jésus appelait Dieu Son Père. Les Juifs trouvaient
cela très choquant et rejetaient cette manière de parler. Nous, Chrétiens,
pensons que cela va de soi, mais nous ne saisissons pas toujours le sens de
cette expression. Nous ne sommes pas liés par des lois. Nous ne sommes pas sous la coupe d'un Maître autoritaire. Mais nous
avons une relation de famille avec notre Père Céleste. Nous Lui devons respect, obéissance et honneur. Nous ne Lui
obéissons pas par devoir, mais parce que nous
L'aimons, et parce qu'Il nous aime !
Il ne faut pas risquer d'endommager cette relation, en
nous plaçant d'une manière excessive sous l'autorité des anciens et des hommes.
Trop de Chrétiens se soumettent exagérément
à des responsables et à des pasteurs, au point qu'ils sont incapables de réfléchir par eux-mêmes, et qu'ils ne peuvent plus
rien faire sans être "guidés" par quelqu'un. C'est le meilleur moyen
d'aller à un désastre, surtout dans ces derniers jours, où nous sommes tous
attaqués par des esprits séducteurs
avides de nous détourner de la vérité.
Le système ecclésiastique classique a mis au point ses
propres moyens de nommer des anciens. Mais ces moyens reflètent des traditions
séculaires. Toutefois, lorsque nous sommes "hors du camp," nous
n'avons plus besoin de lire les petites annonces dans les journaux chrétiens
pour chercher un pasteur "ordonné," qui va venir de l'autre bout du
pays pour nous "diriger." Nous n'avons pas besoin de nommer un
inconnu venant de loin pour ĂŞtre notre berger, mais nous prions Dieu qu'Il fasse lever des anciens dans le Corps local, et
nous nous attendons Ă ce qu'Il le fasse.
Nous ne faisons pas non plus une distinction artificielle et non-biblique entre le
"clergé" et les "laïcs," distinction grâce à laquelle un
petit groupe d'hommes domine sur la majorité.
Dans tout le Nouveau Testament, nous voyons que les
anciens étaient nommés au milieu de la communauté des Chrétiens, après que Dieu
leur ait laissé un certain temps pour mûrir. Ils n'étaient pas recherchés en
dehors de la ville. Toutefois, ces
anciens ne devenaient pas célèbres. Ils n'exerçaient pas d'importants
ministères internationaux, avec toutes sortes de diplômes affichés sur les murs
de leurs bureaux, et un agenda pour prendre leurs rendez-vous avec tous les
membres de l'Ă©glise.
En fait, environ 20 ans après la Pentecôte, Paul
décrit les anciens (y compris des personnages comme Pierre, Jacques et Jean)
comme "ceux qui sont regardés comme
des colonnes" (Galates 2 :1-9). L'Eglise ne semblait donc pas
dirigée par un "gouvernement ecclésiastique" bien établi, après plus
de deux décennies de Christianisme ! Différents ministères.
Les dirigeants n'Ă©taient pas des hommes "bien en vue." Ils faisaient partie
du peuple de Dieu. Les anciens se considéraient comme des membres du Corps, et
non comme des personnages importants qui tenaient les rĂŞnes du gouvernement de
l'Eglise ! Il est intéressant de voir les différents termes employés pour
désigner les anciens et leurs assistants, dans le Nouveau Testament. Ils nous
donnent une impression très différente des conceptions modernes :
- Diakonos : "celui qui sert" les
autres (1 Tim. 3 :10). Ce mot a donné le mot "diacre."
- Huperetes : "subordonné, assistant,
aide" (Actes 13 :5).
- Leitourgos : "fonctionnaire public,
ministre (au sens de celui qui est au service des autres)" (Rom.
13 :6).
- Episkopos : "surveillant" ou
"gardien," celui qui veille sur le troupeau.
- Poimen : "pasteur, berger" (1
Pierre 2 :25).
- Presbuteros : "ancien." Chez les
Juifs, on désignait ainsi un membre du Sanhédrin, ou un membre du
"conseil presbytéral" de l'Eglise. (1 Pierre 5 :1-7).
Chacun de
ces mots désigne la fonction de celui qui rend un service, et non de celui qui
domine sur les autres ! La
tâche des anciens est expliquée dans 1 Pierre 5 :1-7. Il doit "paître
le troupeau" (voir aussi Actes 20 :28) et le "surveiller"
comme un berger surveille son troupeau. Il doit accomplir son ministère
"sans contrainte" et sans "dominer" sur le troupeau, mais
en étant son modèle. Puis Pierre poursuit :
"De mĂŞme,
vous qui ĂŞtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports
mutuels, revêtez-vous d'humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais
il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu,
afin qu'il vous élève au temps convenable ; et déchargez-vous sur lui de
tous vos soucis, car lui-mĂŞme prend soin de vous" (1 Pierre 5 :
5-8).L'ordination.
Comment sont nommés les anciens ? Dieu désignera
ceux qui sont capables et doués pour être des anciens, car Il veut prendre soin
de Son peuple. Le mot "ordination"
n'existe pas dans la Bible. Il désigne le fait de reconnaître ceux qui sont
passés dans un Institut biblique ou une Faculté de Théologie. En réalité, la
Bible parle simplement "d'Ă©tablir"
quelqu'un dans une certaine tâche (Hébreux 8 :3).
Nous avons besoin de bergers remplis de sagesse et d'amour, pour empĂŞcher les brebis de
s'égarer, et pour les protéger des loups. Les anciens qui ont un appel de
pasteur commencent toujours par exercer leur ministère localement, même à un
faible degré, et nous savons instinctivement qui est appelé pour être
"ancien" dans un groupe. Ne croyez pas que ce seront toujours ceux
qui ont le plus d'expérience ou ceux qui sont les plus sociables dans le
groupe ! Rappelez-vous comment Dieu a choisi David pour ĂŞtre Roi
d'Israël !
Un ancien, par conséquent, ne devrait pas dresser des
obstacles devant les brebis. Il ne doit
pas être autoritaire. Jésus l'a ordonné ainsi, dans Marc 10 :42-44. Toutefois, quand Dieu suscite des
anciens dans une assemblée, quelle que soit sa taille, Il attend que tous les
respectent et suivent leurs décisions.
"Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent
sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu'il en soit ainsi, afin
qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d'aucun
avantage" (HĂ©breux 13 :17).
Les
Chrétiens qui ont de la sagesse reconnaîtront et respecteront les anciens que
Dieu leur a donnés, mais ne
deviendront pas leurs esclaves en toutes choses. La Bible permet de ne pas ĂŞtre
d'accord avec un ancien, pour autant que l'on puisse lui montrer qu'il s'est
écarté de l'Ecriture, ou qu'il n'est plus animé par la sagesse de Dieu. Mais
dans la vie quotidienne normale de l'assemblée ou du groupe, nous pouvons considérer
les décisions d'un ancien comme l'action d'une main bienveillante sur un
gouvernail, sachant qu'il se soucie du bien de tous.Le rĂ´le des anciens dans
les réunions.
Nous nous
trompons si nous pensons que les anciens doivent diriger et prendre en charge
toutes les réunions. La Bible
demande à chaque Chrétien de participer aux réunion ou au culte. Il ne s'agit
pas de laisser les anciens tout faire ! Certes, ils doivent surveiller la bonne marche de la
réunion, et intervenir parfois pour
redresser ce qui dévie. Mais nous ne voyons jamais dans la Bible les anciens diriger toutes les réunions et imposer leurs enseignements, leurs
prières, le choix des cantiques, ou prendre l'initiative de tout ce qui peut se
passer au cours d'une réunion. Le ministère de chaque membre.
Les réunions qui sont les plus profitables, en matière
de croissance et de vie spirituelle du troupeau, sont celles oĂą les anciens ne se mettent pas en avant, et encouragent les autres Ă prendre une
part active à la réunion.
Tous ne voudront pas intervenir, certains peuvent se
sentir trop timides ou penser qu'ils manquent de connaissances bibliques
essentielles. Toutefois, chaque Chrétien
doit grandir dans la fonction qu'il doit occuper dans l'Eglise et dans les dons
qu'il doit exercer. Accepter que quelqu'un reste passif est un Ă©chec pour
tous, en particulier pour les anciens, qui devraient encourager activement
chacun à participer à la réunion ou à la louange.
Les anciens devraient encourager avec douceur
les membres du groupe Ă prier, Ă lire un passage de l'Ecriture, Ă partager une
pensée, à jouer un instrument, à chanter, ou à faire tout ce qui pourrait
Ă©difier les autres. Chacun a toujours
quelque chose Ă donner, une contribution Ă apporter, quelle que soit son
ancienneté dans le Seigneur !
En revanche, il est nĂ©cessaire que les anciens interviennent si la rĂ©union commence Ă
dérailler sérieusement, que ce soit dans l'erreur ou dans la confusion. Il
faut que tous sachent que les anciens sont lĂ pour reprendre les dominateurs,
pour corriger les comportements non conformes Ă la Bible, ou pour encourager
les faibles. Mais ils ne doivent pas
tout prendre en mains ! Il n'est même pas nécessaire que ce soient les
anciens qui apportent toujours l'enseignement.
Les anciens
qui sont sages savent
laisser leur place aux membres du groupe qui ont reçu une parole du Seigneur et
qui veulent la partager. Ils sont sensibles Ă la conduite du Saint-Esprit.
S'ils sentent que le Saint-Esprit veut dire ou faire quelque chose, ils doivent
Lui donner l'occasion de le faire, en Le laissant utiliser la personne de Son
choix. Et ce ne sont pas toujours les anciens reconnus qui sont choisis !
"Pour ce
qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres
jugent ; et si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se
taise. Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient
instruits et que tous soient exhortés. Les esprits des prophètes sont soumis
aux prophètes ; car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix"
(1 Cor. 14 :29-33).
Ce verset parle des prophéties, mais il peut aussi
s'appliquer Ă d'autres situations. Remarquez que Paul dit que "les esprits
des prophètes sont soumis aux prophètes." En d'autres termes, les Chrétiens ne sont pas
"saisis" de force par le Saint-Esprit. Celui-ci ne contraint jamais personne à parler, à prophétiser
ou à prononcer une parole, ni à faire quoi que ce soit dans une réunion.
Nous devons être très
sensibles à tout ce qui se passe dans la réunion. Si quelqu'un a reçu une
révélation ou une parole, au moment où vous vous prépariez à ouvrir votre
bouche pour parler, restez tranquille, et attendez une autre occasion. Si tous
veulent parler en même temps, cela ne peut conduire qu'au désordre et à la
confusion, ce qui ne serait pas du Saint-Esprit !
Article de Banner Ministries : http ://www.banner.org.uk/dev/outside.html
A suivre
Source : http://www.latrompette.net
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ATTENTION SVP: Selon l'original, "L'Eglise hors du camp" ne
comporte que 2 parties : L'Eglise hors du camp (1/2) et l'Eglise hors du camp
(2/2)
L'Eglise hors du camp (1/2) = 28 pages. Nous avons pris
l'initiative de le partager en 2 parties pour faciliter la lecture.
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