Par Zacharias Tanee Fomum
Quand Jésus est monté sur la croix, il y a près de deux mille ans,
il a pris avec Lui toute l’humanité sur la croix. Quand Il est mort, toute
l’humanité est morte avec Lui.
Ainsi donc, quand quelqu’un vient au Seigneur Jésus-Christ et naît de nouveau,
il est déjà crucifié en naissant.
Il doit vivre toute sa vie Ă partir de cette position de
crucifixion, d’une position de mort.
Un chrétien est crucifié de naissance.
S’il n’agit pas dans chaque situation comme quelqu’un qui est crucifié, il est
en contradiction avec lui-mĂŞme.
Un chrétien est crucifié de naissance. Si, dans une situation
donnée, il refuse de mourir, il est en contradiction avec lui-même, d'une
manière très grave.
UN PRINCIPE DE BASE : LA MORT A SOI-MEME
Le croyant, avant de s’engager dans une relation avec
quelqu’un, doit prendre la résolution qu’il n’en sortira pas vivant.
Il entrera mort dans cette relation, vivra cette
relation en tant que mort, et la terminera mort.
La croix exige de tous ses sujets la
mort, et la croix exige la mort en tous temps.
Jésus a pris Sa croix, l’a portée et y a été mis à mort, non pas pour Lui-même
ou pour Dieu, mais pour les autres.
Le Seigneur Jésus a dit : « Quiconque ne
porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut pas être mon disciple » (Luc 14 :
27).
« Puis il dit à tous : Si
quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge
chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Luc 9 : 23).
« Ainsi donc, quiconque d’entre
vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple » (Luc 14 :
33).
RENONCER A TOUT
Nous avons parlé plus haut de la nécessité de renoncer à tout.
Nous nous sommes limités au renoncement aux biens matériels et aux positions
sociales.
Il faut préciser que lorsque le
Seigneur parlait de renoncer Ă tout, cela signifiait tout, dans tous les sens
du mot.
Dans toutes les relations personnelles, le croyant
est appelé a renoncer à tous ses droits, à tous ses avantages, à tous ses
privilèges.
Il doit décider de renoncer à tout ceci
une fois pour toutes et il doit renouveler son renoncement chaque jour et Ă
chaque heure, dans chaque nouvelle situation.
Si tu es un mari, tu as droit à une maison propre et ordonnée.
Mais si ta femme te présente une maison sale et désordonnée, le chemin de la
croix exige que tu meures Ă tes droits.
N’insiste pas là -dessus.
Meurs Ă cela.
Laisse tomber tes droits.
Quand la maison est sale et désordonnée et que tu sens qu’on ne te donne pas ce
qui t’est dû, ne te plains pas.
N’insiste pas sur ton droit.
Charge-toi de ta croix et meurs Ă ton droit.
Il y a quelque chose qu’un homme crucifié doit faire dans une telle
circonstance.
Il doit nettoyer la maison et ranger chaque chose Ă sa place sans se plaindre
et sans un mot de reproche.
Il se peut qu’en revenant, quelques minutes après, les choses aient été remises
en désordre.
Il doit Ă nouveau nettoyer et tout ranger sans se plaindre.
Il doit le faire soixante dix fois sept fois, c’est à dire quatre cent
quatre-vingt dix fois chaque jour, avant de se plaindre.
Quiconque se plaint résiste à la mort.
Il ne sera pas béni.
N’insiste pas sur tes droits.
Si quelqu’un te salue froidement, tu ne dois pas à ton tour le
saluer froidement.
Prends la résolution de saluer tout le monde chaleureusement sans tenir compte
de la façon dont les autres te saluent. Ne sois pas sous le contrôle des autres
personnes.
Agis suivant les principes précédemment énoncés et ajoutes-y cet autre principe
:
« Je traiterai bien mon prochain quelle que
soit la manière dont je serai moi-même traité » .
Ainsi, sois chaleureux envers celui qui est distant envers toi.
Donne-toi à celui qui veut s’éloigner de toi.
Si tu es une Ă©pouse, il se peut que ton mari quitte la maison sans
t’embrasser et ne te dise même pas où il va.
Si la chair, celle de la vieille nature en toi, est encore agissante, tu vas
bouder dès le retour de ton mari et préparer des projets de vengeance contre
lui.
Mais la vieille nature en toi a été crucifiée.
Prépare ce qu’il y a de meilleur pour ton mari.
Cuisine le meilleur plat, porte ta plus belle robe, accueille-le Ă bras grands
ouverts.
Reçois-le chaleureusement et sois attentive à ses désirs avec le maximum
d’amour et d’hospitalité.
Ne lui rappelle pas ce qu’il a fait.
N’attends pas qu’il te demande pardon.
Pardonne-lui.
Traite-le comme s’il ne t’avait rien fait de mal, car en fait dès le moment où
tu lui as pardonné, il est comme celui qui n’a rien fait de mal.
Il se peut qu’il refasse la même chose.
Pardonne-lui immédiatement.
Ne permets pas à l’amertume et à la frustration de s’établir en toi.
L’amertume et la frustration sont des réactions de
la chair et tu sais que ton vieil homme a été crucifié avec Christ.
Ainsi donc, ne leur donne pas accès en toi.
Ce que tu dois faire, si tu es offensée une seconde fois de la
même façon, c’est de recevoir ton mari avec encore plus de chaleur, de
tendresse et d’amour.
Tu dois continuer Ă le faire et le faire de mieux en mieux, aussi longtemps
qu’il te fera la même offense.
Tu ne dois jamais baisser les bras.
Tu ne dois jamais cesser.
Si tu t’arrêtes, c’est que tu décides de ne plus te
charger chaque jour de ta croix pour y crucifier ta chair.
Si quelqu’un parle mal de toi, tu dois te repentir si ce qu’il dit
est vrai, même si c’est vrai seulement en partie.
Et même si c’est totalement faux, tu ne dois pas te fâcher.
La colère est une manifestation du «moi » non crucifié.
Mais en ce qui te concerne, tu es né crucifié.
Ne permets donc pas Ă la chair de se manifester.
Celui qui dit du mal de toi sans cause mérite certes que tu le
traites de la pire manière, mais, sur la croix, Jésus a imploré le pardon du
Père pour ceux qui L’ont crucifié.
C’est pourquoi, identifie celui qui dit du mal de toi et
accorde-lui une attention spéciale.
Dis du bien de lui.
Chaque fois qu’il dit du mal de toi, dis cent fois plus de bien de lui.
Il a ses défauts et ses qualités.
Oublie ses faiblesses, reconnais ce qui est bon en lui, et vante-le auprès des
autres.
Si tu ne peux pas trouver grand-chose de bon en lui, demande au Seigneur de te
le montrer.
S’il te traite sans respect, traite-le avec beaucoup de respect.
S’il préfère toujours la compagnie des autres à la tienne, préfère-le aux
autres et honore-le.
S’il minimise ton oeuvre, élève la sienne.
Ne dis jamais du mal de qui que ce
soit.
Je le répète, ne dis jamais du mal de personne.
Je ne dis pas que tu ne serais pas suffisamment informé de ce qui est mauvais
en lui pour pouvoir en parler.
Je dis seulement que tu ne dois pas parler des mauvaises choses que tu connais.
Lorsque tu dis la moindre mauvaise chose à son sujet, tu résistes
en fait à la mort, en perdant par là toute possibilité d'être un disciple de
JĂ©sus.
Puisque tu as renoncé à tes droits d’avoir une bonne
réputation et d’être apprécié, pourquoi donc te
préoccuper de ce qu’on dit de toi?
Dieu te connaît tel que tu es réellement.
Si tu es estimé par Dieu et qu’on te
rabaisse, cela ne te rabaissera pas devant Dieu.
Si d’autre part tu n’es pas estimé par Dieu et que
les hommes t’élèvent au faîte de la gloire, à quoi cela te sert-il ?
La seule position qui compte, en dernière analyse, c’est notre position devant
Dieu, et cela, personne ne peut nous l’enlever.
NE TE JUSTIFIE PAS
TOI-MEME
Si tu t’es trompé et que d’autres s’en aperçoivent, reconnais-le
immédiatement et demande pardon.
Puis, ensuite, répare le préjudice.
Il peut y avoir une raison pour laquelle tu t’es trompé.
Peut-être quelqu’un t’a poussé dans cette erreur.
Il t’a mal conseillé.
N’explique pas pourquoi et comment tu t’es trompé.
Accepte seulement le fait que tu te sois trompé et sois reconnaissant de ce que
ton erreur ait pu être révélée.
Dis à la personne qui a souligné ton erreur : « Merci beaucoup de ce que tu as pris soin de révéler mon
erreur. Sinon, j’aurais persisté dans cette mauvaise voie. Je ferais tout ce
que je peux pour changer. Encore une fois, merci beaucoup ».
Mais si tu bouillonnes intérieurement et que tu te justifies, tu
résistes au chemin de la croix parce que tu n’as pas renoncé à toi-même.
Seule une personne non crucifiée se sentira blessée
lorsque ses erreurs seront révélées.
Si tu n’as pas tort et que les autres disent que tu as tort, ne te
justifie pas.
Ne donne pas d’explication.
N’essaie pas de donner aux autres une meilleure image de toi-même que celle
qu’on essaie de faire de toi.
Accepte les faux témoignages : ils te rapprocheront davantage
de Christ.
Dis au Seigneur : « Père, merci pour ces
personnes qui voient en moi le mal qui n’y est pas ».
Il y a un autre aspect du problème.
Tu peux avoir tort mais ne pas le réaliser.
L’amour-propre rend aveugle.
Il se peut que tu aies seulement un pour cent de tort, et qu’on t’accuse à cent
pour cent.
Ne te justifie pas, de peur de te justifier aussi pour ce un pour cent de tort
qui te revient, ce qui serait une abomination pour le Seigneur.
Si tu es en retard, ne dis pas que c’était à cause de la
circulation.
Reconnais seulement ton retard et demande pardon, même si tu as été coincé dans
les embouteillages.
Si tu sers un repas en retard, ne donne pas d’explication sur le retard.
Ne dis pas que le bébé pleurait, que la bouteille de gaz s'est vidée, etc.
Reconnais seulement le fait.
Le repas est servi en retard.
Demande pardon.
Si tu t’expliques, tu t’efforces de donner une bonne image de toi-même.
Si tu t’excuses en disant que c’est à cause de l’enfant, tu essaies de montrer
que tu n’as pas tort.
Si tu entres dans ta voiture et que ta femme n’est pas encore
prĂŞte, ou bien, si elle entre dans la voiture, en ressort, et revient encore,
ne crie pas contre elle et ne te plains pas.
Ne dis pas que tu vas partir sans elle.
Si tu fais cela, tu es en train de refuser de mourir.
Prie, sors et va l’aider à arranger ses affaires.
Si tu le fais sans murmure ni complainte, tu manifesteras que ton vieil homme
est mort et que tu as renoncé à tes droits.
Si tu reviens du travail et que le repas n’est pas prêt, ne
t’installe pas au salon en demandant ce qui ne va pas.
Ce serait insister sur tes droits.
Ne va pas te coucher dans ta chambre.
Va Ă la cuisine.
Donne un mot d’encouragement à ceux qui sont en train d'y
travailler. Donne-leur un coup de main, dresse le couvert, et aide Ă servir le
repas.
De cette manière, tu seras un encouragement utile pour ceux qui sont dans la
cuisine.
Tu transformeras le temps passé à se plaindre et à faire des reproches en un
temps utile.
Tu faciliteras la préparation du repas et, par là , tu gagneras du temps.
PRENDS L’INITIATIVE DE LA RECONCILIATION
S’il y a une relation brisée entre toi et quelqu’un d’autre, du fait que tu es
mort avec Christ, tu dois prendre l’initiative de la réconciliation.
Le plus mûr fait toujours le premier pas vers la réconciliation.
Quand la relation entre Dieu et l’homme a été brisée, c’est Dieu qui a fait le
premier pas vers la réconciliation.
Il a envoyé Jésus-Christ pour mourir sur la croix.
Or, Dieu est, de toute Ă©vidence, plus grand que nous.
Celui qui prend l’initiative de la réconciliation est le plus
grand des deux.
Les grands hommes peuvent se permettre d'ĂŞtre humbles.
Ils acceptent d'être humiliés.
Ceux qui sont morts avec Christ ont fini de se
soucier de leur importance personnelle.
Ils n'ont qu'un seul but, vivre pour Lui.
Ainsi, quand il y a un différend entre mari et femme, le plus
grand des deux prend l’initiative de la réconciliation.
Si la femme est celle qui prend l’initiative, alors, c’est elle la
plus grande des deux.
Le mari est encore si plein de lui-même qu’il veut que les gens viennent à lui.
Les personnes mesquines sont toujours motivées par le sentiment de
leur propre importance.
Elles n’acceptent pas de se plier.
Elles ont le cou raide et ne veulent pas se courber.
J’ai vu des hommes abandonner la direction de leur foyer à leur femme parce
qu’ils étaient trop pleins d’eux-mêmes.
Ceci ne s’applique pas seulement aux circonstances où il y a une
relation brisée.
Même quand la relation est normale, la personne la plus mûre se donne toujours
plus, et donne tout ce qu’elle a.
Elle pense toujours à l’autre personne.
La personne qui a la stature spirituelle la moins élevée se retient toujours et
s'assure qu’elle donne aussi peu que possible d'elle-même et de ses biens.
C'est celle qui a le moins expérimenté les blessures de la croix.
Elle est par conséquent anxieuse de se protéger et
de sauvegarder au maximum tout ce qu’elle a.
Ce qui la préoccupe, c’est de préserver ses biens et de s’enrichir, alors que
la personne la plus mûre, celle qui a le plus expérimenté la croix, sait que
ceux qui veulent être réellement riches deviennent riches en se donnant, et en
donnant tout ce qu’ils ont.
Le problème n'est pas d'avoir des biens ou de ne pas en avoir.
Ceux qui ont expérimenté l’oeuvre de la croix donnent, et ceux qui l’ont
expérimenté en partie seulement retiennent.
Les gens donnent proportionnellement à ce qu’ils ont expérimenté de la croix.
Celui dont l’expérience de la croix est très limitée, qui est
mesquin dans ses pensées et dans son coeur, va se dire en lui même :
« ''Il faut que je me montre ferme. Il faut que ce soient les autres qui
me recherchent. Il faut que je sois celui qu'on admire, celui qui montre sa
fermeté. Je veux être celui qu’on aime le plus et qui aime le moins. De cette
façon, tout le monde saura que je suis quelqu’un d’important'' ».
Il est vrai que cette personne a prouvé son
importance en Ă©tant insignifiante, immature et Ă©goĂŻste.
Les gens mûrs qui se donnent aux autres et ne
cherchent pas à attirer l’attention sur eux prouvent par là qu’ils sont naturellement
plus mûrs et plus forts.
Par leur nature, les faibles, ceux qui ne se sentent pas en
sécurité, qui ont échoué, moralement, spirituellement, et émotionnellement,
donnent très peu et veulent recevoir toujours plus.
Du fait qu’ils cherchent toujours à tirer profit de tout et de tous, ils
reçoivent moins de Dieu et des hommes, et s'appauvrissent de plus en plus.
Si tu te donnes réellement aux autres :
- - spirituellement,
- - Ă©motionnellement,
- - financièrement,
- - matériellement
Alors, tu es vraiment riche.
En te donnant toi-même et en donnant ce que tu possèdes, tu crées
ainsi des occasions de recevoir plus.
Ceux en qui la croix a fait son oeuvre
ne sont pas refroidis par l’attitude égoïste et mesquine des autres.
Ils ont reçu du Seigneur une grande
capacité de donner et, comme leur Seigneur, ils donnent à tout le monde, y
compris aux insensés, aux ingrats et aux orgueilleux.
Fixe-toi l'objectif de ne rien garder pour toi de ce dont les
autres ont besoin.
Ne te referme pas sur toi-même quand quelqu’un a besoin de toi.
N'aie pas pour objectif de recevoir des autres.
Que le don soit ta manière de vivre.
Donne tout ce que tu as, ne retiens rien.
Mets-toi toi-mĂŞme dans tout ce que tu donnes.
Vide-toi toi-mĂŞme en donnant et tu seras plus riche en le faisant.
S’il faut rendre service, offre-toi le premier pour faire le
travail.
S’il y a un plancher Ă nettoyer, des bancs Ă arranger, n’importe quel travail Ă
faire, efforce-toi d’être le premier à te présenter pour le faire.
N’attends pas que quelqu’un doive insister pour que tu le fasses, prends
l’initiative.
Si des avantages sont distribués, sois le dernier à t’avancer pour
les recevoir.
Si tu participes Ă un repas, laisse les autres se servir en premier.
Toi, sers-toi en dernier.
S’il y a de la viande, laisse les autres se servir en premier.
Si tu vois une denrée rare, n’en achète pas en grande quantité pour la stocker
dans ton congélateur ou dans ta maison.
Ce serait de l’égoïsme.
Agir ainsi équivaut à dire que si quelqu’un doit souffrir, ça ne sera pas toi.
Tu es en train de faire de toi celui qui pourvoit Ă ses propres
besoins.
Si tu dois prendre un transport en commun, un bus ou un avion, ne te précipite
pas pour entrer le premier, laisse les autres entrer avant toi.
Si quelqu’un doit rester debout, que ce soit toi.
Sois déterminé à emprunter le chemin de la
Croix.
Continue.
Sur ce chemin, le Seigneur JĂ©sus a
abandonné Son ciel, Sa place en tant que Dieu, et Sa place en tant que Maître.
Il a pris un linge et a lavé les pieds de Ses disciples.
Il a Ă©tabli Sa seigneurie en prenant la position du
serviteur.
Il S’est abaissé plus que tout autre, c’est pourquoi
Dieu L’a souverainement élevé au-dessus de tous.
Si quelqu’un t’emprunte de l’argent, ne le lui redemande jamais.
S’il ne le rembourse pas de lui-même, accepte cette perte.
Accepte d’être exploité.
Renonce Ă toi-mĂŞme en ce qui concerne cet argent.
N’élève pas d’ardentes prières à Dieu pour Lui demander de pousser ton débiteur
Ă te rembourser ton argent.
De telles prières constituent une perte de temps.
Il vaut mieux prier Dieu pour le salut des
pécheurs qui vont en enfer, que Lui demander de récupérer ton argent.
Après tout, la Bible dit :
« C’est, en effet, une grande source de gain
que la piété avec le contentement ; car nous n’avons rien apporté dans le
monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ; si donc
nous avons la nourriture et le vĂŞtement, cela nous suffira.
Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la
tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui
plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les
maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi,
et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments » (1 Timothée
6 : 6-10).
DĂ©sires-tu ĂŞtre riche ?
Je ne demande pas si tu es riche.
Je demande si tu désires devenir riche.
Si tu as la soif de richesses, tu es près de céder à une tentation désastreuse,
si tu n'y as pas déjà cédé.
DĂ©sires-tu avoir :
- - plus d’argent pour toi-même ?
- - un meilleur emploi pour toi-mĂŞme ?
- - un meilleur salaire pour toi-mĂŞme ?
- - une maison qui t'appartienne ?
- - davantage d’épargne ?
- - plus de terrains ?
- - plus de diplĂ´mes, etc. ?
Ces désirs montrent que ton coeur est
divisé.
Il y a la semence de la cupidité dans ton coeur.
Il se peut qu’elle soit toute petite, mais elle est là .
Si tu ne la tues pas, elle grandira et ce sera elle
qui te tuera.
Le but de l’Evangile,
c’est de transformer les hommes à l'image du Seigneur Jésus.
Le Seigneur Jésus avait-Il de tels désirs ?
- - Il n'est pas légitime de désirer ce que
Jésus-Christ n'a pas désiré et ne désire pas.
- - Il n'est pas légitime de souhaiter être ce
qu'Il n'a jamais souhaité être.
- - Il n'est pas légitime de désirer avoir quoi
que ce soit que Jésus n'a pas désiré avoir.
· - Il n'est pas légitime
d'investir dans un domaine oĂą Il n'a jamais investi.
· - Il n'est pas légitime de
planifier des choses que Jésus n'a jamais planifiées.
- - Il n'est pas légitime d'espérer quelque
chose qu'Il n'a jamais espéré.
- - Il n'est pas légitime de se réjouir des
choses pour lesquelles Il ne S'est jamais réjoui.
- - Il n'est pas légitime de pleurer pour des
choses pour lesquelles Il n'a jamais pleuré.
- - Il n'est pas légitime d'être dérangé pour
des choses qui ne L'ont jamais dérangé.
Jésus avait un seul but, un seul désir, une seule obligation, un seul
engagement, c’était de faire la volonté du Père.
Or, la volonté du Père, c’est que les perdus
soient sauvés.
Il ne s’est jamais réjoui de la prospérité économique et sociale de la
Palestine.
Il n’a jamais remercié Dieu pour cela.
Il se réjouissait quand le Père Le révélait aux pécheurs et les amenait à Lui.
Il n’a jamais cherché à être approuvé par le monde.
Il aspirait seulement à être approuvé par Son Père.
Il n’a jamais discuté de l’avenir économique et des tendances sociales en vue
de leur amélioration.
Il discutait des tendances spirituelles en vue d’amener les hommes à Dieu.
Il n’a laissé aucun bâtiment, aucune école, aucune institution
portant Son nom.
Il a laissé des disciples pour qui Il avait donné
toute Sa vie, et des croix pour ceux qui allaient Le suivre, afin que chacun
prenne sa croix, qu’il la porte et qu’il Le suive.
Chacun doit se charger de sa croix et
mourir sur cette croix.
Chacun doit mourir à tous ses désirs,
sauf au désir d’être comme Christ, qui S’est livré Lui-même, et n’a rien retenu
pour Lui-mĂŞme.
Il n’est pas honnête de t’engager dans une relation avec
quelqu'un si tu n’as pas le désir de te donner complètement.
C’est un péché que de vouloir toujours recevoir.
C’est un péché que de donner un peu quand tu peux donner plus.
Il n’est pas bon de garder ce que tu peux donner.
En donnant, tu es une source de
bénédiction pour les autres.
Ce principe s’applique même à la conduite automobile.
Celui qui est mort avec Christ ne cherchera pas Ă faire respecter ses droits
sur la route.
Si les gens veulent le dépasser à vive allure, il se calmera et les laissera
passer.
Si quelqu’un force le passage, celui qui porte sa croix attendra et lui
permettra de passer au lieu d’insister sur son droit.
Il sera patient envers les gens qui roulent lentement, sans klaxonner ni se
fâcher.
Il pardonnera à celui qui, par égoïsme, s’est précipité devant lui et a
failli lui causer un accident.
Il lui pardonnera et ne l’insultera pas au passage.
S’il t’arrive de t’énerver sur la route, c’est que tu as encore besoin de
mourir Ă toi-mĂŞme.
Si le ralentissement de la circulation t’impatiente, c’est que tu as besoin de
la croix.
Si tu ne peux pas supporter les insensés, ceux qui sont lents,
nonchalants, débraillés, lents à comprendre, négligents, etc., c’est que la
croix doit encore faire mourir le vieil homme en toi.
C’est une grâce que de supporter les
autres.
Ils se privent de cette grâce, tous ceux qui sont impatients,
intolérants, rudes, irritables, agressifs, insatisfaits, exigeants, ceux qui
parlent fort, qui crient, ceux qui ne font que critiquer, tous ceux dont le
premier commentaire sur un repas, c’est de dire qu’il y a trop de sel ou pas
assez d’autres ingrédients.
Il se peut qu’eux-mêmes pensent être irréprochables dans leurs actes, mais leur
attitude montre qu’ils fuient la croix.
Ils doivent se repentir et mourir.
Il n’y a pas d’autre issue.