J’ai fait avec mon Sauveur, une expérience merveilleuse,
expérience qui se renouvelle sans cesse, par Sa grâce, depuis que je lui
appartiens dans la Vérité.
Dès ma tendre enfance, j’avais soif de connaître DIEU. Une voix
intérieure ne me laissait aucun répit, jusqu’au jour où je rencontrai mon
Sauveur dans la Vérité et la Lumière de Son Evangile. J’ai toujours ressenti le
besoin d’un appui solide, d’un refuge, d’une consolation. Ce ne fut donc pas
dans ma famille ou dans mon entourage que je pus trouver DIEU; mais je portais
au plus profond de moi-même une vocation, la pensée de l’éternité ne me
quittait pas, j’avais soif d’infini.
J’ai cherché DIEU dans ma religion. Nous étions catholiques.
Mais je ne Le trouvais pas. Je L’ai cherché dans la nature que j’aimais
beaucoup, mais mon coeur restait insatisfait. Je me rappelle encore comment, Ă
l’âge de 9 ans, n’ayant pu participer à une fête où j’avais été invitée, je
ressentis une profonde tristesse et une angoisse à la pensée de toutes ces âmes
qui ne pensaient qu’à s’amuser en oubliant leur Créateur et leur Sauveur. Je
m’enfuis à l’Eglise, brisée au pied d’une croix et je pleurais.
DIEU, que je ne connaissais pas encore me mettait le fardeau des
âmes perdues. Aspirant à une plus grande consécration, et désirant apaiser
cette voix intérieure qui me poursuivait, je décidai d’entrer secrètement au
couvent. J’avais 23 ans et je fus reçue au Carmel de Beaune en Côte d’Or.
Pendant la première année sur les deux que j’y passais
Je crus posséder cette paix à laquelle j’aspirais, mais elle fut
de courte durée… Puis ce fut la « prise d’habit », cérémonie très
émouvante où je fus habillée en blanc, en épouse de Christ, mais hélas dans
l’erreur. Dès le lendemain les luttes recommencèrent, mais mon Seigneur me
tenait tout de même déjà dans Sa main.
Au Carmel, on est à l’essai pendant deux ans, pour voir si l’on
supporte une règle si dure. Ce couvent est une véritable prison avec ses
barreaux. Nous Ă©tions 30 Ă y vivre. Nous devions nous soumettre Ă de nombreuses
mortifications: les religieuses sont invitées à se frapper dans le dos avec un
fouet jusqu’à ce que le sang coule; parfois, l’une de nous devait se coucher
sur le seuil de la porte afin que toutes les autres lui marchent dessus en
passant; certaines religieuses se mettaient un cilice, c’est à dire un cercle
de fer garni de pointes à l’intérieur que l’on se met autour de la taille sur
la peau et qui meurtrit douloureusement.
La règle était très austère: 40 jours de jeûne par an,
obligation d’observer un silence complet (nous avions tout au plus le droit
d’échanger quelques mots après le repas de midi), le lever était fixé à 4
heures du matin, il fallait prier l’hiver pendant des heures dans des locaux
non chauffés. La petite Thérèse de Lisieux, une âme sincère déclarée sainte
après sa mort, et dont on a fait une véritable idole, a beaucoup souffert du
froid, entrée au couvent du Carmel à l’age de 15 ans, elle est morte à 24 ans,
tuberculeuse, des privations et la dureté du régime auquel elle avait été
soumise; avant de mourir, elle déclara: « il est faux de tenter DIEU
jusque là »; elle passa par les mêmes épreuves de foi que moi, mais parce
qu’elle avait prononcé déjà des voeux définitifs, elle n’eut pas la permission
de sortir, malgré son désir. Moi non plus, je ne supportais pas ce régime et
tombai malade par la grâce de DIEU, le docteur exigea que je sorte du couvent
quelques jours avant que je doive prononcer des voeux définitifs. C’est
vraiment les ténèbres sous le couvert d’une très grande religion, mais après ma
sortie du Carmel, il me fallut plus d’un an pour me réadapter à la vie dans le
monde. Je ne pouvais plus me mettre à genoux dans une Eglise. Je désirais
toujours de toute mon âme rencontrer DIEU. Ma souffrance intérieure devint
terrible, je dus reprendre la lutte seule dans la vie, comme l’oiseau sur la
branche, sentant ce vide autour de moi. Après m’être quelque peu rétablie, je
pris du travail, mais retombais malade après 6 mois. Ayant dû aller sur la Côte
d’Azur, à Hyères, parmi les palmiers pour ma convalescence, je devais
rencontrer mon Sauveur!!
Un jour, en me promenant, je suis entrée dans une chapelle où
l’on annonçait l’Evangile intégral. Je fus profondément touchée par la
simplicité de la prédication et de toute la réunion. Ce fut pour moi une
révélation, j’y retournai. Quelques jours après, le Seigneur me parla et me
dit: » Mon enfant, ne laisse pas passer la grâce que tu cherches depuis si
longtemps. Saisis-là ! » Je pleurai beaucoup… Toutes mes objections
tombèrent les unes après les autres. Je compris mon grave péché. Je m’adressais
à des idoles sans me rendre compte qu’on ne peut aller au Père que par
Jésus-Christ qui est le chemin, la vérité, et la vie ». Je fus totalement
convaincue. Ce fut une grâce merveilleuse, une illumination: je commençais Ă
comprendre quelque chose à la profondeur de la Croix de Jésus. Jésus est l’Homme
de douleur dont parle Esaïe 53, qui s’est chargé de mes péchés et de mes
infirmités. Il me pardonna tous mes péchés et m’accorda Sa paix qui surpasse
toute intelligence, et domine toutes les Ă©preuves. Je connus une joie profonde
en découvrant Son amour qui ne fait jamais défaut.
Je Le bĂ©nis pour 1′assurance de la vie Ă©ternelle qui commence
dès ici-bas. Quel privilège de pouvoir connaitre cette tranquillité profonde et
de se savoir conduit jour après jour, parfaitement ! A une condition cependant:
s’abandonner à Sa volonté entièrement quoi qu’ il nous en coûte. Peu après je
reçus le baptême du St-Esprit de puissance selon les promesses. Je comprends
maintenant dans la vérité, ce que cela signifie d’être l’Epouse de Christ nous
tous qui lui appartenons, nous sommes Son Epouse que le St-Esprit prépare pour
aller à Sa rencontre, vêtue de la robe de fin lin brodé de fleurs. Ces fleurs
sont le fruit du St-Esprit: la paix, la joie, l’amour, l’humilité, la douceur…
Il y a aussi les fleurs des sacrifices et des souffrances, qui
sont comme une immolation continuelle de nous-mĂŞmes, afin que JĂ©sus paraisse en
nous. IL désire que nous soyons sans cesse dans Son chemin pour que nous
vivions de Sa vie de résurrection de victoire en victoire, de découverte en
découverte. C’est une vie dans l’abondance. Je bénis le Seigneur pour le chemin
de souffrance que j’ai dû suivre après ma conversion et qui m’a permis de mieux
connaître mon prochain. Les épreuves dans ma vie se trouvent être les plus
grandes bénédictions, car elles me permettent de mieux découvrir la Personne de
Jésus, Sa Parole et toutes les richesses qui y sont cachées.
Combien je suis émerveillée par cette grâce qui m’accompagne et me dépasse!
Un soir à Paris, je suis allée voir une jeune fille qui devait
entrer le lendemain au couvent des trapistines (règle très stricte, silence
absolu, on ne communique que par signes), je rendis mon tĂ©moignage et reçus Ă
ce moment l’assurance qu’elle serait sauvée. Un an plus tard j’appris qu’elle
avait donné son coeur au Seigneur, avait reçu le baptême par immersion et le
baptême du St-Esprit avec les dons spirituels. Le Seigneur m’a également
délivrée bien des fois de la maladie uniquement par Son intervention. Au
Carmel, notre but était la contemplation et le ministère de la prière. Cette
vocation m’est restée après ma conversion. Par le St-Esprit j’ai compris ce
qu’est l’adoration et la vie cachée en Christ, profonde et éternelle, le
ministère de la prière pour l’oeuvre de DIEU, pour les âmes perdues et pour les
serviteurs de DIEU qui ont besoin d’être soutenus.
Que le Seigneur me remplisse toujours plus de Son Esprit de
grâce et de vérité pour Sa seule gloire! il y a un prix à payer pour devenir un
véritable disciple du Seigneur qui Lui soit agréable. Il ne faut pas s’occuper
du « qu’en-dira-t-on » ni des critiques, ni des persécutions dont on
peut être l’objet… « Car c’est par beaucoup de tribulations que nous
entrerons dans le Royaume de DIEU », comme dit l’Apôtre. Mais si nos yeux
sont fixés sur Jésus, nous sommes vainqueurs.
Depuis ma conversion, le Seigneur m’a particulièrement mis Ă
coeur la prière pour Son retour. Tout en effet indique que nous vivons les
derniers temps. Nous devons ĂŞtre parmi les vierges sages dont les lampes sont
remplies d’huile. Ces dernières années bien des religieuses, des moines et des
prêtres sont venus à la lumière de l’Evangile et j’ai moi-même eu l’occasion de
rencontrer bien des catholiques sincères qui ont été touchés par la grâce toute
puissante de DIEU et sont venus Ă la connaissance de la Parole.
A JĂ©sus soit rendu toute la gloire !
Source : http://www.blogdei.com/