Un article
d’Eddy, dans la continuité de l’étude sur les « esprits
territoriaux »
Des déclarations présomptueuses
« Le Seigneur sait donc délivrer de
l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du
jugement, surtout ceux qui recourent après la chair dans un désir d’impureté et
qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas
d’injurier les gloires, tandis que les anges, supérieurs en force et en
puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur
» (2 Pi
2:9-11; Jud 9-10).
De nos jours, des chrétiens se mettent
à combattre l’esprit de « Jézabel » ou « d’Achab » et d’un grand nombre «
d’hommes forts » pour libérer des régions. Mais comment se fait-il alors que
les apôtres du Seigneur ne connaissaient pas tout cela? Mieux encore, pourquoi
Jésus lui-même ne faisait-il pas ces choses? Pourquoi Paul, à Corinthe,
n’a-t-il pas fait des recherches dans l’histoire de cette ville pour y
découvrir « l’homme fort »? Le livre des Actes des apôtres et les épîtres de
Paul aux Corinthiens sont étrangement silencieux quant à une telle stratégie.
Qu’en est-il d’Ephèse et de ses esprits de sorcellerie? Paul a-t-il exhorté les
Ephésiens à s’attaquer à la déesse Diane? Combien nous devons veiller à ne pas
utiliser des méthodes totalement inconnues des apôtres!
Selon les nouvelles « révélations »
concernant le combat spirituel, Jésus aurait dû faire une enquête sur la ville
de Jérusalem. Mais il a plutôt pleuré sur Israël qui n’avait pas reconnu le
temps de sa visitation. Pourquoi, à ce moment-là , n’a-t-il pas aussi combattu
directement les esprits de religion et de légalisme? Dans le livre de
l’Apocalypse, lorsque l’apôtre Jean a eu la révélation de la véritable condition
spirituelle des villes de Smyrne et de Pergame (où se trouvait une synagogue et
le trône de Satan), pourquoi Jésus ne lui a-t-il pas dit: « Attaque et lie Satan »! Ou encore: « Organise une grande réunion à Pergame et détruis
les principautés de cette ville »? Non, mais par contre, il l’a
exhorté en disant « Ne crains pas ce que
tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns d’entre vous en prison,
afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours » (Ap 2:10).
Il est essentiel que nous comprenions
ce qu’est la vraie notion de la victoire selon Dieu. Jésus a exhorté ses
rachetés à être fidèles, même dans les tribulations. Sommes-nous capables,
aujourd’hui, de discerner ces deux conceptions dans l’Eglise? Lorsque nous
entendons certains chrétiens se plaindre et dire : « Je suis fatigué d’une Eglise vaincue, brisée et
divisée », en réalité ils sont fatigués de porter l’opprobre de la
croix.
Des accusations injurieuses
« Malgré cela, ces hommes aussi,
entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent
l’autorité et injurient les gloires. Or, l’archange Michel, lorsqu’il
contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter
contre lui un jugement injurieux, mais il dit : Que le Seigneur te réprime! » (Jud 8-9).
Peter Wagner écrit à ce sujet: « Plus que partout ailleurs, les leaders
spirituels les plus connus en Argentine, tels que Omar Cabreo, Carlos
Annacondia, Hector Gimenez et d’autres, confrontent ouvertement et maudissent
Satan et ses forces démoniaques, soit en privé, soit sur leurs plates-formes
publiques. Cette nation entière semble engagée dans un vaste combat spirituel »
Confronter et maudire Satan
publiquement comme ils le font est une violation directe de Jude 9. Ces injonctions
imprécatoires font certes une très forte impression sur les chrétiens, mais
peuvent être très dangereuses. Jude nous avertit en déclarant que l’archange
Michel, lorsqu’il contestait avec le diable, n ‘osa pas porter contre lui un
jugement injurieux (Jud 9). Si Michel, le plus grand des archanges, a refusé
d’injurier Satan préférant se confier en la puissance de Dieu, combien ne
devrions-nous pas, nous humains, nous garder d’accusations injurieuses contre
le diable et les mauvais esprits (2 Pi 2:11). Il est vrai que nous bénéficions
de la victoire de Christ, mais il n’est pas moins vrai que nous ne devons pas
être présomptueux. Satan est un ennemi dangereux et lorsque nous lui résistons,
il s’agit d’être sobres et vigilants (1 Pi 5:8-9).
Nous remarquons, dans le passage de
Jude, que le Seigneur ne regarde pas favorablement ceux qui injurient ou
invectivent les autorités, y compris Satan. Cependant, dans l’Eglise du
Seigneur se trouvent des prédicateurs aux propos injurieux à l’égard du diable,
tout cela parce qu’ils veulent impressionner les chrétiens et prouver qu’ils
ont autorité sur l’ennemi. Il est impératif de ne pas aller au delà de « ce qui
est écrit », tout spécialement lorsque nous sommes confrontés à notre
adversaire.
Prières d’inspiration païenne
Un autre pasteur, Dick Bernal,
favorable au combat spirituel contre les esprits territoriaux, a écrit : « Même les Grecs dans les temps anciens savaient
comment s’approcher de leurs dieux. On les désignait toujours par leurs noms et
leurs titres. Je suis persuadé que l’Esprit de Dieu, au travers de la prière et
du jeûne, nous révélera aussi comment se nomment ces dominations… »
Ainsi les coutumes grecques et leurs
dieux sont désormais devenus des modèles pour ceux qui pratiquent le combat
spirituel dans l’Eglise. Pouvons-nous faire confiance aux mythologies païennes
pour nous enseigner comment agir avec les démons? Absolument pas! Et pourtant
c’est ce qui arrive lorsque des chrétiens s’inspirent de coutumes païennes et
abandonnent la révélation objective et infaillible de la Parole de Dieu. La
Bible est catégorique à ce sujet : « Si l’on vous dit :
Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, qui
poussent des sifflements et des soupirs, répondez : Un peuple ne
consultera-t-il pas son Dieu? S’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants?
A la loi et au témoignage! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point
d’aurore pour le peuple » (Es
8:19-20). Dans l’oeuvre de Dieu, nous devons nous tenir en garde contre toutes
pratiques ou informations reçues d’une culture païenne, quelle qu’elle soit.
Quelqu’un dira: Pourquoi le Seigneur
n’ôte-t-il pas les faux prophètes et les faux docteurs qui circulent au milieu
de nous aujourd’hui? Parce qu’il les utilise pour éprouver nos coeurs. Dans ces
temps de la fin, le peuple de Dieu tout entier sera testé par rapport Ã
l’autorité suprême des Ecritures en matière de foi et de pratique (Dt 13:3).
On peut retrouver d’autres articles
d’Eddy sur le site http://www.theonoptie.com
Source :
www.lesarment.com