Une brochure par Jérôme Prékel
Le
développement de la musique chrétienne et l’essor des groupes de louange
suscitent un certain nombre de réflexions dans le Corps de Christ. Par
définition, il ne devrait y avoir que de bonnes choses à dire à propos de ce
phénomène : louer Dieu, chanter la gloire de Dieu; mais un examen attentif fait
apparaître de plus en plus de désaccords de fond avec la Parole de Dieu et il
devient nécessaire de poser de vraies questions, tout en se gardant de prises
de positions personnelles.
«Bien-aimés,
quand j’usais de toute diligence pour vous écrire de notre commun salut, je me
suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre
pour la foi qui a été une fois pour toutes transmise aux saints» (Jude 1:3).
Avant
d’aborder les chapitres du positif/négatif, assurons-nous de partager la même
définition de la musique chrétienne : initialement, nous parlons de la louange
à Dieu, qui a pris une certaine importance et acquis une nouvelle influence,
pour englober ce que nous appelons dans les milieux charismatiques «
l’adoration ». Dans les lignes qui suivent, ces expressions seront donc
proches, voire synonymes : louange, adoration, musique chrétienne, car elles
font désormais partie, de fait, de la même sphère. Il existe bien évidemment
des nuances lorsque nous entrons dans les détails, mais c’est l’idée générale.
LE RÔLE MAJEUR DE LA LOUANGE
Le
propos de cette étude n’est pas de faire une analyse exhaustive de la louange,
des différentes étymologies employées dans la Bible, et de l’étendue des
significations et subtilités du sujet, mais de faire ressortir quelques points
parmi les plus importants.
Rappelons
simplement que la louange est une puissante composante de la foi, expression de
notre gratitude, et ce, de l’Ancien au Nouveau Testament. Elle est initialement
l’exaltation de Dieu : Sa puissance, Sa beauté, Son infinie sagesse, Sa
miséricorde, Sa grâce.
Organisée
par David (1 Chroniques 15:16), la louange semble avoir toujours existé. En
effet, à la lecture du livre d’Ezéchiel 28, nous comprenons que son origine est
céleste, que Satan y jouait un rôle prépondérant (verset 13) avant la Chute,
alors que son nom était encore Lucifer (en hébreu : astre brillant, voir Esaïe
14:12) et que cela fut en partie la cause de sa déchéance (précipité hors de la
sphère céleste, sur la terre, à cause de l’orgueil qui fut trouvé dans son
coeur – Ez. verset 17).
Puis
l’Apocalypse nous ramène, à la fin des choses et après que la dernière page
terrestre soit tournée, dans une louange céleste et inspirée par la vision de
la gloire (5:9, 14:3, 15:3).
Nous
savons que Jésus a chanté des psaumes (Matthieu 26:30), et que l’apôtre Paul
encourage les chrétiens à s’exhorter et s’enseigner les uns les autres en s’entretenant
«par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et
psalmodiant de tout votre coeur au Seigneur» (Éphésiens 5:19).
Il
ne devrait donc pas être nécessaire de démontrer à quel point la louange, la
musique qui l’accompagne, et l’adoration sont sensées occuper une place majeure
dans la vie d’un enfant de Dieu.
Il
semblait néanmoins important d’établir un préambule clair sur les indiscutables
aspects positifs avant d’aborder des points qui doivent exercer notre jugement
(dans le sens de discerner et non de condamner – 1 Corinthiens 6:3, 1
Corinthiens 11:31, 1 Corinthiens 14:29, 1 Thessaloniciens 5:21).
EXPANSION ET EXAGÉRATIONS
Phénomène
récent dans l’histoire de l’Église, nous assistons à l’avènement d’un certain
type de musique chrétienne depuis une vingtaine d’années, durant lesquelles
sont apparues des productions diverses, accompagnées d’une popularité nouvelle
et dont le succès s’affirme de plus en plus.
Certains
prophètes de Kansas City, au ministère international, avaient annoncé il y a
quelques années (1994-2000) que la musique chrétienne deviendrait le grand
levier du réveil à venir, atteignant le monde et déclenchant des conversions,
amenant en quelque sorte la sanctification du lieu saint jusqu’à l’extérieur du
temple.
Sur
le plan de l’expansion, les choses semblent être conformes à cette prédiction,
et le succès grandissant de la musique chrétienne n’est sans doute pas sans
impact dans une certaine forme d’évangélisation, mais sans commune mesure (pour
l’instant) avec l’hypothèse d’un réveil mondial.
Bien
plus, certains points inquiétants ont fait leur apparition :
1)
le déplacement du rôle de la louange (à l’insu des acteurs du phénomène), qui
consiste en une mise en avant excessive.
2)
un rapprochement de plus en plus suspect avec l’esprit du monde, qui tend Ã
montrer que les valeurs chrétiennes seraient solubles dans les modes du siècle
-et non le contraire comme on se plaît à le penser.
3)
un appauvrissement du sens fondamental de la louange, dont les apparences cependant
n’ont jamais été aussi brillantes.
UN BREF RAPPEL DE LA PLACE BIBLIQUE
ORIGINELLE
Le
plan céleste qui fut révélé à Moïse dans le Sinaï était très clair : pour
parvenir au Saint des Saints, à la présence de l’Eternel, les sacrificateurs
passaient effectivement par l’autel des parfums (type spirituel de la louange)
où brûlaient des mélanges odoriférants réservés à l’Eternel, mais après
certaines étapes bien précises, comme préparatoires à ce service.
On
rencontrait en premier lieu l’autel où les sacrifices étaient consumés, puis le
bassin d’airain où les sacrificateurs se purifiaient, puis le Lieu Saint et
l’autel des parfums. Enfin, derrière un épais rideau, dans l’obscurité et le
silence, l’arche de l’alliance sur laquelle était déposé le sang de l’agneau,
une fois dans l’année (Exode 29, 30, 31).
Chaque
détail y était important, et l’ordre des choses devait être toujours
scrupuleusement respecté. Aujourd’hui, un conducteur de louange ou un « leader
» de groupe de louange qui privilégierait l’aspect musical et technique au
détriment du sens que donnent les Écritures à la louange, évoluerait dans une
plus grande vulnérabilité spirituelle, et exposerait inévitablement ceux qu’il
est chargé de diriger à des risques religieux, dont le premier serait de manquer
Le But véritable*. Et c’est ce qui se produit de plus en plus.
*Citation
de Gloria Gaither, chansonnière chrétienne américaine : «J’ai demandé aux deux
cent cinquante participants du séminaire combien conduisaient la louange dans
leur Église ou écrivaient des chants. Les mains étaient presque toutes levées.
Puis je leur ai demandé combien avaient lu 1 ou 2 Rois depuis deux ans. Trois
mains levées. Je me suis alors penchée et je leur ai demandé de quel droit ils
piquaient des versets positifs par-ci par-là dans les Psaumes pour leurs
chants, sans considération pour le doute, les larmes et même l’agonie desquels
ils étaient issus. Le psalmiste les a chèrement payés, ces versets heureux,
lisez les Rois! C’est une leçon pour nous. La louange est authentique et réelle
quand on est passé par le creuset et qu’on en est sorti». Source : le
christianisme aujourd’hui – avril 2006
Par
le symbole de l’autel des parfums, et des parfums eux-mêmes (voir plus loin, «
Moïse et les parfums », plus loin), nous comprenons le rôle essentiel de la
louange, qui s’intègre dans un ensemble révélé : d’abord la confession de la
nécessité de la mort pour être réconcilié avec Dieu, au travers d’un sacrifice,
Jésus-Christ, seul valable et suffisant pour nous sauver : c’est notre première
louange, car nous avons été rachetés «pour que nous annoncions les vertus de
Celui qui nous a appelés des ténèbres à Sa merveilleuse lumière» (1 Pierre
2:9). C’est la sanctification, la purification, avant l’entrée dans le lieu
saint, dans lequel brille la lumière des Écritures (le chandelier) face Ã
l’autel des parfums (la prière et la louange).
Et
c’est l’ensemble de ces choses, et leur présence dans la vie et le coeur du
croyant, qui mènent à la présence de Dieu. Cette connaissance devant devenir,
du point de vue de Dieu, de plus en plus profonde, jusqu’à acquérir un statut
de révélation (une connaissance vivante), sans laquelle l’obéissance et la
confiance absolue dans la sagesse divine ne peuvent s’établir durablement.
La
louange n’est donc pas le centre de gravité du culte, comme cette idée tend Ã
se répandre dans certains milieux, là où l’importance de la Parole de Dieu lui
est subordonnée (tout simplement parce que cette louange est considérée comme
un meilleur élément rassembleur, donnant une meilleure image de la foi) ; et si
elle fait partie des étapes du chemin du croyant vers la présence de Dieu, elle
n’en est ni le socle, ni l’élément déclencheur.
On
voit d’ailleurs qu’en plaidant en son temps pour une expérience constante de la
louange, l’apôtre Paul a soin de placer la recherche de la pensée et de la
volonté divine dans la Parole de Dieu avant la louange :
«Que
la parole du Christ habite en vous richement, en toute sagesse vous enseignant
et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques
spirituels, chantant de vos coeurs à Dieu dans un esprit de grâce» (Colossiens
3:16).
LA MUSIQUE CHRÉTIENNE ET L’ADORATION
Si
nous réfléchissons (et que nous analysons les mouvements de notre coeur), nous
constatons que la louange doit être l’expression de notre reconnaissance, de
notre joie, de notre espoir, c’est à dire la somme des élans intérieurs vers
notre Dieu. Certains chants, cantiques, hymnes, portés par certaines musiques,
transportent littéralement notre âme, stimulent positivement nos sentiments, et
semblent nous permettre de pénétrer dans une dimension spirituelle qui nous
rapproche de Dieu. Il est possible ainsi de s’extraire des limites des
raisonnements charnels, de sortir du naturel pour entrer dans une dimension
plus élevée, quelques instants. Mais il semble hélas que cette sorte de
communion-là soit dépendante de la stimulation des ingrédients extérieurs, et
que sans musique et sans rythme, sans ambiance et sans atmosphère, il devienne
plus difficile «d’entrer dans la présence de Dieu», selon la formule consacrée
aujourd’hui.
Il
est vrai que dans l’Ancien Testament, nous pouvons voir le prophète Élisée
s’appuyer sur la musique (consacrée, très probablement) pour entrer dans
l’esprit de prophétie (2 Rois 3:15).
Et
lorsque le roi Saül était perturbé par un mauvais esprit, la musique inspirée
de David lui rendait la paix (1 Samuel 16:16).
Le
pouvoir de la musique est donc incontestable, même le monde est au fait de
cette connaissance. Il suffit pour s’en convaincre d’observer l’immersion des
jeunes dans certains concerts, rave-parties, techno parades, et face Ã
certaines idoles des musiques en vogue. Les leaders de certains groupes
profanes sont investis d’une très grande influence, souvent rebelle, amorale,
et c’est bien dans leurs rangs que le monde a compté, et compte encore, les
plus grands apôtres antichrists. Satan connaît donc parfaitement la
potentialité de la musique puisque, comme nous l’avons vu en introduction, ce
domaine céleste lui a été tout à fait familier, et qu’il l’a porté en lui
(Ezéchiel 28:13). Rien de surprenant que la musique soit pour lui un moyen de
manipulation (particulièrement des jeunes esprits) et qu’il cherche par tous
les moyens à dévoyer, détourner, polluer cette dimension de la musique
chrétienne, en y introduisant (ou en suggérant l’introduction) de «feu
étranger», de nature purement charnelle, ou d’emprunts/imports du monde (voir
note 1, en fin d’article).
Plusieurs
axes de cette stratégie sont présentés brièvement ici, au travers d’une
illustration biblique :
UNE PRÉSENTATION POUR DIEU MAIS SANS
LE SAINT-ESPRIT
Où
la sincérité et l’inspiration ne suffisent pas, si nous n’employons pas les
moyens de Dieu.
Au
début de son règne, le roi David eut à coeur le but très noble – qui pourrait
être partagé par nombre de groupes de louange d’aujourd’hui – de ramener
l’Arche d’Alliance (type de la présence de Dieu) au milieu d’Israël, afin que
la gloire habite de nouveau au milieu du peuple de Dieu (2 Samuel 6). Il s’agit
là d’un programme toujours actuel, bien que les Écritures nous enseignent que
le Seigneur est toujours avec nous (Mat. 18/20).
Ils
la chargèrent donc sur «un char neuf», tiré par des boeufs, pour l’emmener
jusqu’à Jérusalem. Il fallait trouver un moyen de transport correspondant au
chargement ! Mais à la suite d’un accident de parcours qui fit chanceler
l’Arche, un homme (Uzza) mourut en voulant empêcher le précieux chargement de
tomber. Dieu le frappa, car nul ne devait porter la main sur elle sous aucun
prétexte. Ce moment de fête et de réjouissances bascula dans le deuil, David en
fut très éprouvé, et l’Arche fut détournée vers une autre direction.
Si
le roi avait consulté la Parole de Dieu, ou ceux qui la connaissaient, il
aurait appris que les instructions données par l’Eternel à Moïse étaient
claires : l’Arche devait être portée par quatre sacrificateurs, au moyen de
barres, qui devaient reposer sur les épaules d’hommes consacrés (Nombres 1:50).
Au
travers de cette expérience, qui repose sur une initiative qui semblait pourtant
servir les intérêts de Dieu, le jeune roi traversa une épreuve qui lui démontra
que le proverbe populaire «qui veut la fin veut les moyens» ne pouvait pas
devenir biblique, et que s’il peut nous arriver d’avoir des désirs corrects
pour l’oeuvre de Dieu, il faudra néanmoins que leur mise en oeuvre se fonde sur
la méthode divine.
Cette
grande leçon doit continuer de nous servir à nous aussi : on ne peut pas rendre
un service à Dieu (ou au peuple de Dieu) sans se conformer rigoureusement Ã
l’inspiration divine; et bien des échecs «spirituels» trouvent ici leur
explication.
La
louange, l’adoration étaient en jeu, et David puisait son mobile dans un désir
absolument sincère d’honorer Dieu et de Le servir. Mais ce chemin, qui lui
semblait inspiré, entraîna néanmoins la mort d’un homme, l’irritation,
l’incompréhension, la peur (2 Sam. 6:9).
Cette
histoire nous enseigne avec une très grande force que nous pouvons être comme
David une personnalité appelée, élue, compétente dans l’appel qui est le nôtre,
et cependant être amenés à faire le constat évident que tous ces paramètres
n’assouplissent pas les exigences de la sainteté de Dieu, n’élargissent pas les
limites de notre liberté dans l’adoration, mais au contraire doivent nous
amener à une plus grande dépendance de la volonté divine, une plus grande
fidélité à la révélation qui nous a été laissée au travers des Écritures.
Ce
« char neuf » est ici une image de l’alternative mondaine, des moyens naturels,
dont nous pensons qu’ils peuvent pallier aux moyens spirituels, souvent
interprétés comme contraignants ou dépassés.
LE CHAR NEUF DU MONDE
Dans
l’analyse du phénomène de la musique chrétienne actuelle, des nouvelles formes
de louange et d’adoration, nous pouvons extraire 3 éléments qui font partie du
domaine naturel et qui constituent ensemble – à nos yeux – ce « char neuf » :
1-
Le marketing , la main qui
vient au secours de Dieu, qui fait la promotion de la louange et de l’adoration
(!), et qui serait une aide naturelle pour faire connaître la sainteté; car en effet
le marketing chrétien nous explique que … «la musique chrétienne suscite
l’adoration», «fait entrer dans l’adoration», et que les artistes chrétiens
font partie «d’une nouvelle génération d’adorateurs assoiffés de pouvoir rendre
gloire à Dieu au travers d’une louange passionnée et explosive» (Hillsong
United).
Telle
est la vision, tel est le but avoué. Les qualificatifs et superlatifs abondent,
pour nous aider à imaginer «la puissance spirituelle» de tels adorateurs, et de
telles adorations… et acheter plutôt ceci, ou plutôt cela. Inimaginable il y a
seulement une vingtaine d’années, le christianisme s’est converti dans ce
domaine au marketing (ensemble des techniques de persuasion de la
communication, dans le but par exemple d’influencer un comportement d’achat)
pour donner naissance à une promotion commerciale de la louange de l’Eternel.
C’est un acte aux implications spirituelles grave qui a été consenti ici par
l’Église.
Quelqu’un
a dit un jour que «la publicité est la gloire du riche, et la gloire est la
publicité du pauvre» (anonyme). Mais si le riche et le pauvre font un usage
égal de la publicité, c’est la gloire qui n’a plus de place, car il deviendra
plus simple de parler de la gloire et de chanter la gloire, que de la montrer
par la consécration, la circoncision, l’adhérence.
L’Évangile
a-t-il besoin du marketing ? Aucun des héros de la foi d’Hébreux 11 ne l’aurait
imaginé, eux qui mettaient leur foi, par la prière et l’intercession, dans
l’action du Saint-Esprit. Mais il se trouve de plus en plus de responsables
chrétiens pour y céder, afin d’atteindre – comme David avec l’arche – leur
noble but… qui veut la fin, veut les moyens.
Mais
à quoi servira-t-il de gagner le monde, si nous devons y perdre notre âme ?
Le
sujet de l’opportunité de l’utilisation du marketing dans la musique chrétienne
(mais aussi dans l’évangélisation, les formations et séminaires d’enseignement)
est une question spirituelle majeure à laquelle on ne peut répondre par un
«micro-trottoir» (mode de la vox populi), qui a l’avantage de faire l’économie
d’un vrai débat tout en paraissant traiter le sujet. Beaucoup de responsables
de l’Église voient les promesses de résultats du marketing d’un bon oeil, et ne
pensent pas se détourner de Dieu en suivant ce chemin. Question de point de vue
(note 2). Entre la sagesse divine, rassemblée dans un Livre hors du temps, et
les impératifs temporels dictés par la sagesse humaine, il nous faut choisir
sans cesse. N’y a-t-il pas un peu de cette vieille tentation, toujours active
aujourd’hui, d’échanger notre droit d’aînesse contre l’assurance de goûter Ã
une compensation et un résultat immédiats (1 Jn 2:15 et Jac. 4:4) ?
Quelques
exemples de marketing empruntés au catalogue d’un éditeur chrétien :
«Sur
ce « live » enregistré au House of Blues de La Nouvelle Orléans, Lisa McClendon
dévoile sa personne, son coeur, son esprit. Magnifiquement arrangé, cet
enregistrement rappelle à nos oreilles le souvenir d’une soirée où l’esprit et
la vérité rencontraient la soul music ( !). Agençant avec une subtilité rare le
jazz et le RnB, les relevant à l’aide des cuivres les plus suaves, elle arrive
à produire un son qui affleure délicatement nos sens et notre perception de la
louange».
Difficile
de résister à la tentation de l’ironie dans le commentaire de cet article : on
se demande si « l’esprit et la vérité » ont pris du plaisir à chalouper au
rythme de la soul musique (musique de l’âme !) comme on voit les enfants de
Dieu le faire de plus en plus dans les églises, et le résultat que peut bien
donner une telle rencontre. Est-ce la musique de l’âme qui a convaincu
(converti ?) l’esprit et la vérité, ou le contraire ? On se perd en
conjectures.
Ici,
Dieu n’est que l’accessoire de ce travail musical, et l’accent est placé sur
l’artiste (ce disque dévoile « sa personne, son coeur, son esprit ») et sur sa
musique («magnifiquement arrangé» – ce qui au passage démontre que les
arrangeurs et les tables de mixages sont devenus aussi des instruments de
louange [voir Note 3 en fin d'article, citation de Pierre Truschel] – agencé,
subtilité, relevé, suaves, affleurant délicatement nos sens …). Ah ! nos sens !
Il
fut un temps, pas si éloigné, où la place de nos sens était sur une croix, et
où les enseignements consistaient à crucifier la chair avec ses convoitises, Ã
fuir les passions de la jeunesse : « Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la
chair avec les passions et les convoitises » (Galates 5:24 et 2 Timothée 2:22).
Or, la nouvelle génération est conduite, sous nos yeux, avec la «complicité» de
responsables progressistes/libéraux dans un esprit différent, mais, dit-on,
toujours pour « adorer », ce qui aurait (croit-on) la faculté d’innocenter tous
les comportements. La dérive incontestable d’une louange mondaine trahit
l’émergence d’une nouvelle mentalité*.
*
A.W. Tozer : «La nouvelle croix encourage
une nouvelle attitude évangélique où l’on ne reconnaît plus l’ancienne.
L’évangéliste n’exige plus de son auditeur qu’il renonce à lui-même avant de
recevoir la vie nouvelle. Il ne prêche plus les contrastes mais insiste sur les
similitudes. Il cherche l’intérêt du public en démontrant que le christianisme
n’a pas d’exigences désagréables, qu’il offre plutôt les mêmes distractions que
le monde, seulement à un niveau plus élevé !
La nouvelle croix ne brise pas le
pécheur : elle ennoblit les caractéristiques de sa vieille nature pour les
mettre au service de sa foi, service qui s’annonce dès lors enthousiasmant
puisqu’elle épargne son amour propre. Au type agressif elle dit : « Viens et
sois agressif pour Christ! » A l’orgueilleux elle dit : « Viens et glorifie-toi
pour Christ ! » A celui qui cherche les fortes émotions elle dit : « Viens
goûter la communion chrétienne, c’est si passionnant ! » Le message chrétien
est ainsi modifié selon la mode du jour pour être acceptable au public. »
Suites
d’exemples de marketing chrétien :
«
Une nouvelle révélation rock francophone qui ravit nos oreilles… Flycase nous
emmène dans un voyage aux limites d’un rock puissant avec de très belles
balades en prime. Les sonorités sont actuelles, péchues, et les mélodies
accrocheuses. Ce premier album est déjà une bombe. »
La
première phrase serait sans doute insupportable à certains chrétiens des pays
de l’Est qui ont été torturés au moyen de morceaux de rock (ainsi que plus
récemment des prisonniers musulmans de Gantanamo par la CIA, consulter :
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=60255
ou lire un extrait à la fin de cet article, dans la rubrique notes). Il s’agit
là encore une fois d’une présentation mondaine d’un produit somme toute
semblable en tous points à un produit du monde.
Dernier
exemple :
«
La nouvelle production du chanteur est une suite de cantiques, de chants de
louange contemporaine et de gospels traditionnels, le tout interprété sur un
rythme country qui accompagnerait à merveille une version chrétienne de Lucky
Luke ( !)… La voix de Randy Travis est en effet reconnaissable entre mille…
Vous comprendrez mieux pourquoi il a vendu 24 millions d’albums au cours de sa
carrière … »
Ni
par puissance ni par force, chantons-nous; peut-être faudrait-il aussi
soumettre ces paroles à un «arrangeur» et les remasteriser afin de leur donner
un sens plus contemporain : ni par les décibels, ni par le marketing, mais
encore et toujours par Son Esprit.
2-
L’argent
Le
marketing mène d’une manière naturelle au sujet de l’argent. Lorsque la Bible
traite de ce thème, elle emploie l’expression de « Mammon » (personnification
de la richesse, et puissance qui contrôle son utilisation) : «Vous ne pouvez
servir Dieu et Mammon» (Matthieu 6:24).
Le
fait que la notoriété et la rentabilité puissent se mêler à la louange Ã
l’Eternel s’exprimant au travers de la musique chrétienne, est une donnée non
négligeable, qui en rend plus complexe la gestion. Que se passerait-il si les
prédicateurs et les prophètes étaient exposés à pareilles pressions et
tentations, en étant tenté de réaliser du profit avec les révélations qu’ils
reçoivent ?…
Même
si nous admettons que l’ensemble des acteurs de la musique chrétienne agit dans
la sincérité de son coeur, et que nous lui faisons crédit que chacun ne cherche
qu’à louer l’Eternel, nous ne pouvons éviter qu’un soupçon de mercantilisme
plane sur le phénomène lui-même. Les 24 millions d’albums de Randy Travis
poussent à la méditation, même si la plupart des CD de musique chrétienne ne «
percent » pas la limite des 10 000 ventes (en France) et qu’il ne revient Ã
l’artiste en moyenne que 8 à 10 % des recettes.
Il
se trouve cependant que la perspective de réussir une carrière «dans la
louange» peut être considérée par certains jeunes musiciens chrétiens sous des
angles qui mettront les saintetés personnelles à rude épreuve, et nous pouvons
noter que le monde autour de nous – s’agit-il d’une coïncidence ?- propose
également et dans le même temps les mêmes possibilités aux jeunes : devenir des
« stars » de la musique, accéder à la notoriété et à la célébrité en chantant.
Est-ce un signe des temps ? L’analogie mérite réflexion.
A
ce sujet, les paroles de Leonard Ravenhill sont très parlantes :
Travaillant
dans le milieu musical, je constate sans cesse cette confusion. Aujourd’hui,
nous voyons des célébrités devenir chrétiennes, mais elles ne posent jamais
leur musique sur l’autel. …… je dois vous exprimer ce dont j’ai été témoin.
J’ai vu des célébrités devenir chrétiennes et être propulsées sous les feux des
projecteurs par des éditeurs et des sociétés de disques, avant d’y avoir été
préparées. Et lorsqu’elles rencontrent un échec, elles s’écroulent. Puis elles
déclarent que le » christianisme est une
blague – cela ne marche pas » alors que
les gens les considéraient, en disant :
» Ils sont si zélés pour Dieu. » En réalité, elles cultivaient leur
passion désorientée pour nourrir leurs propres intérêts.»
Ceux
qui désirent aujourd’hui continuer d’affirmer avec la Bible que la louange en
tant que telle doit être absolument sainte, réservée à Dieu, seront amenés Ã
reconnaître également que la louange ne peut donc pas devenir un objet
commercial, une marchandise, sans perdre sa sainteté. Elle prend alors le
risque de devenir simplement de la musique, au même titre que ce qui relève du
domaine profane. Il s’agit là d’un principe spirituel.
Exode
30:34-37
"Et
l’Eternel dit à Moïse: Prends des épices odoriférantes, du stacte, et de la
coquille odorante, et du galbanum, des épices odoriférantes, et de l’encens
pur: de tout, à poids égal; et tu en feras un encens composé, d’ouvrage de
parfumeur, salé, pur, saint. … Et quant à l’encens que tu feras, vous n’en
ferez point pour vous selon les mêmes proportions: tu le considéreras, saint,
consacré à l’Eternel."
Cette
réalité, soulignée ici, ne doit pas être occultée au profit d’un raisonnement
progressiste. Partager la louange est une chose très bonne, faire en sorte que
le monde prenne connaissance de ce que nous avons reçu – gratuitement – par
l’inspiration du Saint-Esprit est également très bon, mais faire de cette
louange un « produit » de consommation, c’est mélanger des considérations
matérielles, financières aux considérations spirituelles.
Dans
bien des cas, cette musique chrétienne serait davantage à classer dans la
catégorie des musiques engagées, défendant certaines valeurs du christianisme
(pas toutes), témoignant donc que des artistes et des créateurs, parfois de
premier plan, s’impliquent pour la cause de Dieu. Il serait donc préférable de
lui donner (en fait, de lui rendre) cette identité, qui correspond mieux à la
réalité, plutôt que de laisser s’installer la confusion entre la louange,
l’adoration et des créations musicales de plus en plus libres.
D’un
point de vue spirituel, c’est la musique qui est l’écrin de la vérité, et non
le contraire. Il ne sert à rien de «sanctifier» la musique, comme il ne devrait
pas être nécessaire de rappeler à des enfants de Dieu, à fortiori des
disciples, que le plus bel écrin ne pourra compenser la faiblesse ou l’absence
de la Vérité dans les vies. Nous pourrions même dire que la Vérité est capable
de se contenter d’un écrin très simple (voire de pas d’écrin du tout, comme
dans les réveils connus), ce qui n’altérera jamais sa puissance. Aujourd’hui,
on laisse entendre, dans un message implicite, que «la louange et l’adoration»
amèneront le Réveil ou l’onction de l’approbation divine, alors que c’est
l’obéissance et l’amour de la Vérité que les Écritures décrivent comme des
facteurs essentiels de la vie chrétienne.
La
volonté de Dieu est – et a toujours été, incontestablement – de pourvoir aux
besoins de l’évangélisation et du témoignage, c’est une des raisons pour
lesquelles le Saint-Esprit a été donné. Mais dans bien des cas aujourd’hui,
reconnaissons-le, nous trouvons des paliatifs pour mener à bien nos plans, nos
programmes, nos campagnes. Un bon appel à la générosité, des coupons de
participation, un orateur persuasif, des souscriptions dégressives, la vente
(et parfois la pré-vente) de ce qui est devenu une marchandise, et nous suivons
nos objectifs – pour le royaume de Dieu bien sûr ! – sans avoir à nous
soumettre à l’approbation céleste finale.
La
gratuité aura bientôt complètement disparu d’un christianisme noyauté par le
matérialisme : «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement» (Matthieu
10:8). Chercher la gratuité serait pourtant un chemin et une lutte qui
honoreraient Dieu.
Bien
des oeuvres colossales ont été bâties sans aucun appel à l’argent, et des vies
de service entières se sont exprimées dans une soumission financière sans
faille (Hudson Taylor, Charles Studd, James Fraser, Georges Muller) : ces
réalités n’auraient-elles plus cours ? Dieu aurait-Il changé ?
En
réalité, c’est le siècle qui a changé et qui a déteint sur le coeur des
chrétiens, mais, plus grave encore, sur le coeur de ceux qui avaient été
appelés à être des héros de la foi, des entrepreneurs pour Dieu. L’atmosphère
de « vitesse » que le monde fait peser sur les hommes, l’obligation rapide de
résultat, la course à la réussite impriment leur mouvement tyrannique sur le
christianisme, et dans la quête obsessionnelles des raccourcis, nous sommes
naturellement prêts à emprunter tous les chemins qui mènent à Rome, pourvu que
nous évitions cette croix trop exigeante et trop dure pour l’âme, trop lente
pour nos plannings.
Mais
si la Bible est bien restée notre point de rencontre pour comprendre la Vérité
et les grands principes du Bien et du Mal, alors nous continuerons, comme nos
pères dans la foi, à respecter ses propres définitions. Car la redéfinition de
nouveaux standards serait le signe du début de notre apostasie.
3-
Le mélange des styles, la confusion des genres
Alors
qu’il est écrit : « Ne vous conformez pas à l’esprit du siècle » (Romains
12:2), certains compositeurs actuels rendent la louange à l’Eternel de plus en
plus conforme aux styles de musiques du monde (du siècle), pensant peut-être
que la louange purifie tout – mais ce principe n’est pas biblique : la Bible
nous avertit même au contraire que ce sont «les mauvaises compagnies qui
corrompent les bonnes moeurs » (1 Cor. 15:33).
Il
serait bien évidemment absurde de chercher à maintenir les styles de musique
-chrétienne en l’occurrence – au même niveau que celui de l’Eglise originelle,
ou de brider les expressions des artistes chrétiens dont le coeur exprime, Ã
leur manière et selon leur époque, une louange toujours personnelle et
renouvelée. Ce n’est pas le propos de ces lignes. Mais il s’agit de mettre en
lumière un phénomène de capillarité entre le monde et l’Eglise, dont un des
points de contact est la musique.
L’ensemble
des croyants, en effet, c’est à dire l’Église, est appelé ouvertement à un
devoir de résistance vis-à -vis de son époque et de sa mentalité, et non à un
mélange. Le mélange est très exactement l’opposé de la sanctification, qui est
étymologiquement la mise à part du monde et du péché.
En
effet, le but de notre témoignage et de la nouvelle naissance, c’est que le
monde de chaque époque entende et comprenne «que ses oeuvres sont mauvaises» (Jean
7:7), et cela ne peut en aucune façon se faire au moyen d’instruments qui
cherchent à réduire et gommer leurs différences – ce qui résoudrait il est
vrai, le sempiternel problème du rejet, mais anéantirait l’impact de la Vérité.
Nous
rapprocher du monde, nous identifier à ses codes pour mieux le comprendre et
ainsi mieux lui parler, relève du sophisme. On entend citer souvent la
déclaration de Paul: «Je me suis fait Juif avec les Juifs, Grec avec les
Grecs…» (1 Cor. 9/20) pour justifier nos rapprochements (en fait : amitiés)
avec le monde, oubliant que par eux, nous nous constituons objectivement
ennemis de Dieu (Jacques 4:4). L’apôtre allait effectivement vers des
communautés et des cultures différentes de la sienne, avec respect, dans le but
unique de présenter son Évangile… mais il se séparait en secouant la poussière
de ses pieds si son message était refusé ! Il ne faudrait pas confondre. On ne
peut imaginer Paul émettre un jugement radical sur ceux, parmi ses frères
juifs, qui refusaient Christ, et participer à une de leurs conventions quelques
temps plus tard, sous prétexte que le christianisme doit être uni au delà des
différences doctrinales. C’est pourtant ce qui est prêché de plus en plus
aujourd’hui.
«C’est
pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons
entendues, de peur que nous soyons emportés loin d’elles » (Hébr 2:1).
Les
scénographies de certains groupes de musique chrétienne, leurs attitudes, leurs
vêtements, et l’utilisation qu’ils font de certains styles de musique relèvent
d’un affront spirituel qui est fait à ceux qui ont donné leur vie pour l’amour
de la Vérité.
Des
musiques d’inspiration satanique (Rock, Hard Rock, Heavy Metal, etc), ouvertement déclarées et bien connues de tous
les professionnels*, servent de «véhicule» (de «char») pour porter des paroles
qui parlent de Dieu, et sont écoutées béatement par des adolescents qui y
ressentent « l’onction », parce qu’on leur a présenté ces produits comme
spirituels ; et l’on confond, inévitablement, la sphère émotionnelle et la
sphère spirituelle.
*Lire
l’article d’Anne Fleischman, Université de Montréal : Les adeptes de heavy
metal sont plus dépressifs, une étude qui démontre une corrélation entre
certains styles musicaux et le sentiment dépressif chez les adolescents
(http://www.iforum.umontreal.ca/Forum/ArchivesForum/2003-2004/030908/article2609.htm).
Nous
savons que des émotions similaires sont ressenties dans les concerts profanes
et les concerts chrétiens : sentiments fusionnels, osmose, pulsions de joie,
transports rythmiques, ivresse des sens, formes incantatoires, ce qui est
absolument incontestable. Encore une fois, rappelons-le, le domaine de la
musique est bien connu de l’ennemi et il fait peu de doute qu’il est en train
de s’en servir, de telle sorte qu’il devient difficile de démêler le vrai du
faux.
Certains
musiciens des années 50 (notamment Ray Charles) ont été les instruments d’un
mouvement similaire, mais dont le mécanisme était inverse : ils se sont emparés
de la musique considérée comme consacrée (le style gospel), réservée aux
églises pour chanter la louange de Dieu, et ils l’ont détournée pour y mélanger
des paroles profanes (rébellion, immoralité et sexualisation) : c’était la
naissance de l’esprit rock’n roll. Les oppositions et les scandales n’y firent
rien.
La
stratégie d’appauvrissement continue aujourd’hui son mouvement de lessivage
afin d’intégrer cette fois le rock dans la louange*.
*«…La
musique abominable va être chassée. Par exemple, ayez un autre regard sur la
vache sacrée numéro un de la plupart des jeunes chrétiens d’aujourd’hui – le
hard rock! Ils l’ont maintenant rebaptisé « le Rock de Jésus » – « le Rock
d’Amour » – « le Rock du Saint-Esprit. » La musique elle-même n’est pas une
abomination pour Dieu, parce qu’elle n’est rien de plus qu’un son amplifié.
Mais, le mercantilisme bon marché promu par tant de rockeurs de Jésus est l’une
des pires abominations que l’Eglise ait jamais connues. Je ne peux pas le
retenir plus longtemps. Quelqu’un doit le dire. L’effet du prétendu rock de
Jésus sur l’Eglise est scandaleux. C’est une puanteur dans les narines de Dieu
et quand Jésus commence à purger la moisson – tous les changeurs de monnaie du
rock de Jésus seront les premiers à s’en aller. Combien de temps pensez-vous
que Dieu supportera certains de ces groupes de chant corrompus qui voyagent Ã
travers le pays et qui font payer jusqu’à 7 000 $ un simple « spectacle pour
Jésus » ? Combien de temps Jésus permettra-t-Il à une petite armée d’agents, de
managers et de promoteurs d’intimider les églises en poussant les jeunes à une
musique qui n’est rien d’autre que l’écho bon marché des halls de concerts de
rock impies ? Je suis persuadé à 100 % que Jésus est sur le point de souffler
directement hors du sanctuaire toute la musique sensuelle, copiée du monde.
Nous avons désespérément besoin d’une purification de notre appréciation de la
musique. Notre Seigneur ne peut pas être heureux quand Ses enfants développent
un goût pour un son qui s’identifie tellement avec les drogues, le sexe et la
violence.» (David Wilkerson).
Une
cinquantaine d’années et trois générations ont suffit à l’ennemi pour procéder
à un échange standard et souiller la forme et le fond, pour ne laisser à la fin
que les choses naturelles, grâce aussi à la tolérance et au laxisme des chefs
et responsables chrétiens, et à leur manque de discernement.
Il
est donc plus que temps de réagir. Réagir contre les théories séductrices de
«rachat de la musique» qui voudraient faire passer à nos yeux des impuretés
pour ce qui est saint, au prétexte que des textes parlent de Dieu.
Appeler
le bien : mal, et le mal : bien est le signe du désordre et de la confusion
dans la maison de Dieu (Esaïe 5:20).
«Je
vous écris pour vous dire de retenir fermement ce que vous avez reçu, afin que
personne ne prenne votre couronne» (Apocalypse 3:11).
Notre
combat n’est pas seulement une lutte persévérante pour continuer d’accomplir ce
pour quoi nous avons été oints, mais c’est de l’accomplir de la manière
conforme à l’attente du Seigneur, et aux moyens dont Il veut pourvoir. Notre
couronne peut être perdue par une seule erreur de choix stratégique, lorsque
nous avons été appelés à être des conducteurs du peuple de Dieu, c’est à dire
des instruments de bénédiction.
Ceux
qui dirigent ne seront pas jugés de la même manière que les autres (lire
Jacques 3:1), et l’influence de notre exemple dépasse ce que nous imaginons.
Notre
discours, les positions doctrinales que nous adoptons, notre manière de nous
habiller, notre liberté, deviennent à notre insu des enseignements implicites ;
à grand «pouvoir», grandes responsabilités.
EXEMPLE D’ÉCHEC DANS LE SERVICE,
L’APPEL, L’ONCTION
C’est
l’histoire du règne du premier roi d’Israël qui nous en donne une illustration.
La première erreur qui coûta au roi Saül sa couronne (lire 1 Samuel 15) a été
de céder à la crainte de voir le peuple le quitter. C’est à cause de la peur
que le peuple l’abandonne – c’est parce que le pasteur a peur que son église se
vide, peur que l’oeuvre de Dieu s’essouffle – que Saül a été poussé à commettre
une faute. La seconde erreur a été d’épargner (de recycler) ce qui venait de
l’ennemi vaincu, pour le consacrer à l’Eternel, alors que la Parole de Dieu lui
avait explicitement demandé de le dévouer par interdit (de le détruire).
L’allégorie
de cette erreur représente un des pièges des responsables de la louange et
artistes chrétiens (mais aussi des prophètes, pasteurs et autres conducteurs).
En effet, le monde a été vaincu, et les choses qui sont dans le monde ne
doivent pas être sauvegardées par nous, même pour être représentées dans le
culte à l’Eternel. Ce principe biblique est prévalant sur «la doctrine du
rachat de ce qui est impur», qui est une séduction.
Ce
responsable reconnaît donc qu’il a transgressé la Parole de Dieu car «il a
craint le peuple et écouté leur voix»(15:24). Il a cédé à la pression des gens
qui voulaient autre chose que ce que leur permettait la Parole de Dieu.
Notez
que la couronne perdue du roi est restée sur sa tête durant de nombreuses
années, malgré le fait que l’onction est passée sur une autre personne, dans
une sanction spirituelle sans appel. Il est donc possible de conserver son rang
et de continuer de représenter l’autorité, aux yeux des hommes, mais il en est
tout autrement devant le trône de Dieu : «je sais que tu passes pour être
vivant, et tu es mort» (Apoc. 3/1).
Un
autre exemple, plus extrême celui-là , nous est donné au travers de l'épisode du feu étranger présenté à Dieu par Nadab et Abihu, fils d’Aaron, et qui provoqua
leur mort en plein service (Nombres 3:4) : ils avaient eux aussi été appelés au
sacerdoce, avaient répondu à cet appel, mais négligèrent de l’accomplir dans le
strict respect du cadre révélé, en agissant d’une manière légère.
Ces
textes bibliques nous rappellent, à un moment de l’histoire de l’Église où les
enseignements semblent être de plus en plus lissés et consensuels, que
l’Eternel est un Dieu de grâce ET de jugement, et que Son trône est saint.
«Moi l’Eternel, le Premier; et avec les
derniers, Je suis le Même» (Esaïe 41/4).
L’ADORATION
Un
court aperçu de l’origine de l’adoration biblique, indispensable pour éclairer
son sens:
quel
est le premier emploi biblique du verbe « adorer » ? Le contexte de
l’apparition de cette adoration est un enseignement; si nous trouvons des
traces de sacrifices dans les vies de la plupart des acteurs bibliques (dans
Genèse 8:20 en particulier), c’est Abraham qui devient – explicitement – le
premier adorateur, et ce ne fut pas à l’occasion d’un chant ou d’un saint
recueillement, mais en obéissant à une exigence divine absolue et totale. C’est
en effet à l’occasion du sacrifice de son fils Isaac (Genèse 22:5) que le vieil
homme est entré dans une adoration authentique «en vérité.»
Les
manifestations extérieures de l’adoration peuvent, il est vrai, se traduire par
le chant, la louange, des réjouissances, mais la démonstration de notre
dépendance à l’Eternel et de notre confiance en Dieu sera prouvée par des actes
concrets, souvent coûteux en terme de sacrifice de nous-mêmes. C’est pourquoi
David répugne à apporter à l’Eternel un sacrifice qui ne lui aurait rien coûté
(2 Samuel 24:24). Et c’est ce qui constitue la partie cachée de l’iceberg de la
véritable adoration, et lui assure sa stabilité et son authenticité. Sans cette
partie cachée, les plus belles adorations sont «des nuées sans eau, des arbres
sans fruit» (Jude 1:12).
L’adoration
d’Abraham est apparue dans le dépouillement de sa vie, dans le renoncement de
sa volonté au profit de celle de Dieu, et ce n’est sans doute pas un hasard si
ce lieu (le mont Morija) fut montré à Salomon pour l’édification du temple de
l’Eternel.
Nous
sommes devenus ce temple (1 Corinthiens 3:16), et nous avons été faits
sacrificateurs (Apocalypse 5:8-10), ce qui représente pour nous un appel, une
élection à la sainteté et à la séparation.
Un
des dangers de la musique chrétienne actuelle – et de celle de demain – sera de
confondre l’adoration avec une ambiance spirituelle (par manque de
connaissance, voir Osée 4/6), et d’assimiler l’approbation divine avec le
contact d’une «onction», selon le langage employé aujourd’hui, une stimulation
réelle, mais qui ne touche que les sentiments. «Car «l’onction» ne change pas
les vies, mais c’est l’obéissance qui change les vies, qui est le signe de
notre circoncision intérieure» (Pierre Truschel).
Pour
l’Eglise de Laodicée (Apoc. 3:14 – et notamment parmi elle ceux qui ne seront
pas vainqueurs), le fait d’être vomie de la bouche de Dieu signifie qu’elle a
effectivement été en Dieu, appelée et élue à être «comme la bouche de Dieu», Ã
prononcer la Parole de Dieu pour le monde, et que c’est une place qu’elle a
occupée pour un temps ; mais elle a échoué dans l’exigence de séparer ce qui
est bien de ce qui est mal selon le coeur de Dieu*. Elle a connu un temps de
succès, a vu un certain résultat («Je connais tes oeuvres»), des délivrances,
exprimé des prophéties (Matthieu 7:22), mais ne pourra recevoir sa couronne
parce que la tiédeur – image du libéralisme et du relativisme – a eu raison du
feu de son premier amour.
VRAIE ET FAUSSE ADORATION
Une
adoration qui ne serait donc basée exclusivement que sur son expression, (la
louange ou la musique chrétienne), serait vouée à s’éteindre, car l’adoration
des vrais adorateurs se fonde sur un sacrifice – celui du Seigneur Jésus-Christ
en premier – et celui de l’adorateur lui-même en second. Un des premiers
symptômes inquiétants serait une louange riche en chants et musiques, mais de
plus en plus pauvre en prières de reconnaissance et d’actions de grâce. C’est
un fait constaté : les cultes qui se sont musicalisés à l’excès ne laissent
plus de place à l’expression des prières personnelles. Et le peuple de Dieu
fait de moins en moins entendre sa louange intime et vraie. Ceux qui
considèrent ce phénomène comme un symptôme d’appauvrissement établissent un
lien avec ce que la Bible appelle «l’apostasie*».
*Description
de certaines réunions de «louange» : Faut-il ne rien dire de cette « louange »
qui nous crève les tympans, de ces « offrandes » sous haute pression, de ces
attitudes théâtrales, de ces paillardises carnavalesques, de ces cris aigus qui
rappellent ceux des damnés et qui ponctuent le déroulement de certaines
réunions? Faut-il ne rien dire de cette absence flagrante d’une prédication de
la Parole (sinon à titre tout à fait symbolique), … De tels phénomènes
n’auraient pas été tolérés un seul instant pendant ce réveil historique qu’a
connu le Pays de Galles, et où l’on veillait constamment à éviter même la
musique instrumentale ou une quelconque intrusion humaine; et voilà qu’on se
sert de ces choses à présent, et qu’on les glorifie. Ce réveil gallois ne fut
que « sainteté à l’Eternel » tant que ces critères furent sauvegardés. »
(Arthur Katz)
Dans
son échange avec la femme samaritaine au puits de Jacob, Jésus a soulevé pour
nous le coin d’un voile, en ce qui concerne cette question délicate de la vraie
et la fausse adoration: «Vous adorez, mais vous ne savez pas ce que vous
adorez» (Jean 4).
Son
discours contient en creux une pensée qu’il ne va pas développer sur le moment,
mais qui prendra son sens à un moment où, Il le sait, la question de
l’adoration se reposera de nouveau d’une manière brûlante.
Pour
tous ceux qui, de près ou de loin, sont impliqués dans le phénomène de la
louange, il est inconcevable d’adorer sans savoir ce que nous adorons.
Pourtant, ces paroles constituent une confirmation formelle qu’une adoration
peut exister sans être éclairée. Comment ? Précisément, les Samaritains
n’imaginaient pas une seule seconde se trouver dans ce cas de figure : il y
avait chez eux un culte très proche de Jérusalem (le mont Garizim), des
sacerdoces (ou rituels) au contenu inspiré du judaïsme traditionnel, des fêtes
similaires, des sacrificateurs, des chants, des musiques, des coeurs sincères,
et enfin le Dieu d’Abraham, l’Eternel. Comme les Juifs, ils entretenaient une
attente messianique. Mais ces cultes, ces adorations « d’assemblées » proches,
cousines, étaient doctrinalement incompatibles, à cause des mélanges qui s’y
trouvaient.
C’est
à la faveur du dialogue avec cette femme que le Seigneur Jésus-Christ a implicitement
introduit la notion d’une fausse adoration en ajoutant l’adjectif « vrai » aux
adorateurs « en esprit et en vérité » (Jean 4), et cette déclaration mérite
toute notre attention.
Un
adorateur qui ne connaîtrait pas le Dieu qu’il adore ne pourrait pas être
considéré comme un « vrai adorateur en Esprit et en vérité » ; c’est une pensée
très forte. Sommes-nous en train de couper les cheveux en quatre ? Dieu ne
serait-Il pas plutôt heureux de recevoir et d’agréer toutes les adorations,
comme on l’enseigne de plus en plus aujourd’hui?
Il
semble que sur cette question précise de l’adoration (et, encore une fois, de
son sens biblique, entier et puissant), le principe du rejet d’une « certaine
adoration » soit confirmé par l’histoire de Caïn et Abel. Nous voyons pour le
premier une adoration matérialisée par un sacrifice méritant (les fruits de la
terre, image du produit naturel de cette création), qui ne sera pas agréée. Et
pour le second, une adoration basée sur un sacrifice, qui traduit la reconnaissance
de la vacuité des moyens humains, et du besoin d’une mort expiatoire, qui sera
agréée.
Or,
nous savons d’une manière irréfutable que certaines composantes du
christianisme, d’hier ou d’aujourd’hui, renient objectivement la
toute-suffisance de la mort expiatoire de Christ, et son exclusive médiation
(en partageant sa divinité et son autorité avec sa mère, par exemple).
La
réalité d’une fausse adoration, qu’elle soit momentanée ou pas, est démontrée
par les Écritures. Il est donc possible pour un chrétien d’aujourd’hui de
confondre, hélas, l’adoration biblique avec l’adoration musicale, et de
s’imaginer (avec plus ou moins de force) être impliqué dans un mouvement de «
louange explosive » plus authentique que celle de ses pères, qui est estimée
désuette et dépassée.
Il
ne s’agit donc pas là d’une question légère, surtout si nous nous souvenons
qu’elle est à l’origine du premier meurtre « fraternel ».
Cette
notion de la vraie et de la fausse adoration est enfin confirmée par la
déclaration prophétique d’Esaïe (ainsi qu’Amos 5:23), par la bouche duquel le
Seigneur constate au milieu de son peuple une adoration extérieure, une
confession simplement formelle pouvant constituer (au mieux) une forme
d’illusion ou (au pire) d’hypocrisie:
«Et
le Seigneur dit: Parce ce que peuple s’approche de moi de sa bouche, et qu’ils
m’honorent de leurs lèvres, et que leur coeur est éloigné de moi» Ésaïe 29:13
C’est
ici la lecture divine d’une certaine « adoration », qui dit beaucoup de belles
choses et qui véhicule beaucoup d’émotions, mais dont les racines en terme
d’obéissance/d’écoute de la Parole de Dieu sont dominées par d’autres
impératifs.
Chaque
chrétien peut traverser cette expérience à un moment ou à un autre de son
existence, et Dieu ne rejette pas les adorateurs en devenir, ce que nous sommes
tous, en définitive. Mais l’accent est mis ici sur la généralisation d’un
comportement, sur un glissement du sens profond de l’adoration vers un culte
superficiel, creux, et une illusion de communion dans laquelle Dieu ne se reconnaît
pas.
«Écouter
la Parole de Dieu vaut mieux que faire des sacrifices, prêter l’oreille (tenir
compte) vaut mieux que la graisse des béliers » (1 Samuel 15:22).
UNE PREUVE DE LA VACUITÉ DE CERTAINES
LOUANGES, POURTANT PROBABLEMENT SINCÈRES
«Je hais, je méprise vos fêtes, et je ne puis
sentir vos assemblées solennelles; si vous m’offrez des holocaustes et vos
offrandes de gâteau, je ne les agréerai pas, et je ne regarderai pas le
sacrifice de prospérités de vos bêtes grasses. Ôte de devant moi le bruit de
tes cantiques; et la musique de tes luths, je ne l’écouterai pas.» Amos
5:21
La
pensée donnée ici par Amos (ainsi que dans l’ensemble de son message) nous
confirme cette vision et annonce également certains symptômes du christianisme
de la fin des temps, renforcé par exemple par la prophétie de Paul à Timothée
(2 Timothée 3:5): «Dans les derniers temps, les hommes auront l’apparence de la
piété (nous pouvons intégrer dans ce mot celui d’adoration), tout en ayant
renié ce qui en fait la force ». Notez que ces hommes font partie de la maison
de la foi – il ne s’agit pas ici de la photographie du monde perdu – et qu’ils
n’ont pas égaré, délaissé, oublié les fondements et révélations originels, purs
et authentiques de leur culte, mais qu’ils les ont RENIÉS.
Ce
n’est pas du tout la même chose. Renier est un acte dont nous porterons la
responsabilité. Ces exemples attestent que la fausse adoration chrétienne n’est
pas une thèse issue de la théologie négative. Le manque de discernement actuel,
la volonté d’unifier et de simplifier les composantes de la foi ne doivent pas
nous conduire dans le simplisme. Une certaine adoration, en accord apparent
avec l’héritage religieux et tournée vers le vrai Dieu, sincère et brillante,
peut toutefois ne pas être conforme aux normes essentielles de la Vérité.
Une
anecdote : L’ADORATION DU CORPS (le parvis extérieur)
Un
déplacement qui va vers l’extérieur, vers le superficiel
L’adoration
est présentée aujourd’hui d’une manière de plus en plus esthétique ; ses
arrangements sont d’une richesse et d’une variété qui vont croissant, d’une
même plastique que les autres choses du monde. La louange musicale vendue est «
branchée », tout est fait pour atteindre ce but.
Il
ne s’agit pas d’être contre la beauté ou la richesse musicale, mais contre le
culte de la beauté. C’est Dieu qui a créé la beauté et il n’est pas prêché ici
de doctrine misérabiliste, mais ce même Dieu est aussi Celui qui regarde au
coeur.
Toucherait-on
mieux le coeur de Dieu par de belles oeuvres, des prières savantes ou de riches
offrandes ?! Voilà bien la pensée «religieuse» que l’ennemi voudrait voir
s’installer en nous. De riches musicalités ? Des arrangements plus branchés,
des orchestrations plus complexes ? Nous avons oublié que le psalmiste inspiré
a dit aussi : «ô Dieu, la louange t’attend dans le silence, en Sion» (Ps.
65:1).
On
entend plaider ici ou là (et même prêcher) pour une adoration « du corps » :
retrouver la liberté de l’adoration du corps, par les gestes de la danse. On
justifie ce courant en judaïsant par-ci, et on l’innocente en psychologisant
par-là . Il y aurait beaucoup à dire à propos de ces enseignements. Mais le
spectacle d’une Église qui danse et des chrétiens et chrétiennes qui ondulent
fait penser à d’autres spectacles du monde (voir note 4, en fin d’article).
Nous préférerions tous que l’Eglise redevienne un lieu où les hommes craignent
de se joindre, à cause de la présence de Dieu (Actes 5:13), plutôt que l’espace
de liberté que chacun veut remplir avec ses désirs.
Si
nous aspirons à nous en tenir aux directives bibliquesnéo-testamentaires (1
Timothée 3:15) la danse sera pour nous à ranger au rayon des distractions, des
accessoires. Cela ne mérite ni un message, ni un enseignement, et surtout pas
d’être prôné… pour nous faire plaisir ou pour importer une pratique, singer une
culture.
Notre
génération ignorante se retrouve (inconsciemment) sur le chemin d’une adoration
agréable, moderne, apparemment plus vivante, mais moins coûteuse que celle
révélée dans la Bible. Nous voulons bien offrir nos corps en sacrifice dans les
temps de louange, mais le reste doit continuer de nous appartenir : cela
entretient donc une apparence d’adoration, mais sans la force de la mort Ã
soi-même, ce qui constitue un des fondements de l’erreur d’interprétation de la
pensée divine.
Offrir
à Dieu des sacrifices de louange ne se réduit pas à chanter, à travailler le
chant, ou à prendre des cours de musique.
Alors
que cette définition s’installe dans le coeur de la génération qui vient, il
est de notre devoir de défendre les fondements de la foi concernant ce sujet,
et de manifester une adoration authentique en nous consacrant nous-mêmes de
nouveau à l’Eternel.
Qu’on
ne s’y trompe pas, et que nul ne tombe dans une critique facile : c’est parce
que le corps des responsables sera défaillant dans les consécrations
personnelles, dans l’attachement à la Parole de Dieu, que le glissement de la
dilution avec le monde (l’apostasie) s’effectuera devant nos enfants, pour
finir par s’installer en eux.
«
Adorer », selon la manière qui s’installe dans certains milieux chrétiens
aujourd’hui, peut finir par devenir une activité religieuse ABSOLUMENT VIDE si
elle n’est pas précédée, accompagnée, suivie, de l’obéissance à la volonté
divine. L’adoration est justement L’EXPRESSION de l’obéissance. André Chouraqui la traduit par le mot «se
prosterner», qui se passe de commentaires. On devrait rappeler ces principes Ã
chaque concert, et les groupes en vogue devraient en faire la pointe de leur
épée : nous voulons entendre, nous demandons à entendre, pour nos enfants, nos
jeunes, pour le monde également, oui, entendre s’élever de ces ministères des
appels et des témoignages puissants de la Croix, des appels qui font trembler
la chair et qui remettent les musicalités à leur place, c’est-à -dire au service
du message, et non l’inverse.
Et
«Les pécheurs ne résisteront point dans l’assemblée des justes» (Ps. 1:5).
COMPLICITÉ
Nous
disions (p.15) que l’adoration ne peut exister si nous ne connaissons pas Celui
que nous adorons. Lorsque Rebecca St James, figure de la louange anglo-saxonne,
se réjouit des enseignements du pape et collabore à des manifestations
organisées par le catholicisme, elle démontre qu’elle ne sait pas vraiment qui
elle « adore ».
«
J’ai eu de la chance d’entendre le pape parler à St Louis il y a 2 ans, et je
chantais là -bas à cette occasion. C’était GRAND ! J’ai beaucoup aimé ce qu’il a
partagé, un enseignement très biblique, très actuel, très droit ! J’aimerais
que les jeunes puissent entendre ce qu’il dit, car je crois qu’il va à l’essentiel.
Je l’apprécie beaucoup et je prie Dieu qu’Il lui donne le coeur de continuer
son ministère ! »
Le
catholicisme enseigne pourtant encore ouvertement et depuis des siècles que le
salut par la foi ne suffit pas, et donc que le sacrifice de Christ ne suffit
pas. C’est, de fait, un autre évangile (2 Corinthiens 11:4), et les Écritures
nous apprennent à déclarer «anathèmes» toutes les tentatives d’altération ou de
perversion de la Vérité (Gal. 1:8).
Un
des derniers conciles reprend en considération un passage de Lumen Gentium qui
affirme que « Marie, en vertu du don de grâce, précède de loin toutes les
autres créatures célestes et terrestres ».
L’Eglise
catholique affirme donc que Marie est la plus grande créature de la terre :
toute la grandeur des saints s’évanouit devant la grandeur de Marie. Marie
dépasse aussi les créatures célestes : toute la grandeur des anges n’est pas
comparable à la grandeur de Marie. Voilà la raison qui nous pousse à avoir une
confiance illimitée en Marie. Le Saint Père souligne encore : » Le culte, le simple culte ne suffit pas. Le
culte doit devenir imitation de Marie «
(Benoît XVI).
«Ma
manière de concevoir la dévotion à la Mère de Dieu a subi une transformation.
Si autrefois j’étais convaincu que Marie nous conduit au Christ, à présent je
commence à comprendre que le Christ aussi nous conduit à sa Mère »»(Jean-Paul
II, « Ma vocation, Don et Mystère », Paris 1996).
Nous
disons avec tristesse que nous sommes en face d’un système religieux aux
ferments antichrist, bien que constitué de certaines oeuvres justes et de
croyants sincères, un système dont les dogmes sont inchangés depuis quinze
siècles (et dont certains se sont aggravés). L’affrontement doctrinal a été
sévère au cours de l’histoire de l’Église, et un très grand nombre de nos
frères et soeurs dans la foi ont laissé leur vie dans une lutte acharnée pour
ne pas céder à la tyrannie de la religion universelle, et aux pressions
d’abjuration. Le nom des martyrs est oublié, comme leur sang qui a coulé, mais
le Seigneur s’en souvient (Apocalypse 6/9) ; ceux qui ne connaissent ni leur
histoire, ni les avertissements des Écritures sont condamnés à tomber dans les
pièges les plus grossiers.
Lorsque
des groupes français de louange évangéliques connus, apportent leur notoriété et
leur concours à des concerts organisés par le catholicisme, au motif que nous
adorons le même Dieu (et que le mandat d’évangélisation est d’aller « partout
»), ils ne peuvent éviter de se trouver en contradiction avec le combat – et le
sang – de leurs pères dans la foi PARCE QUE LES MÊMES DOGMES SONT TOUJOURS
DEBOUT. Ceux-ci ont lutté contre un «esprit» qui est toujours vivant,
doctrinalement identique, mais dont les intentions sont maintenant déguisées,
dans de douces paroles aujourd’hui pacifiques ; même s’ils sont sincères, même
si les temps ont changé, même si les combats doctrinaux sont devenus
politiquement incorrects, chacun devrait cependant considérer l’angle éternel,
la vision spirituelle, et la Vérité, pour éviter de se positionner en complices,
même involontaires, de l’esprit antichrist.
«Et,
par de douces paroles, il entraînera à l’impiété ceux qui agissent en
transgressant l’alliance; mais le peuple qui connaît son Dieu sera fort et
agira» (Dan. 11:32).
Car
si les grands esprits de l’histoire de l’Église libre ont vu (entre autres
choses) le catholicisme dans la grande prostituée d’Apocalypse 17 et 19 (il n’y
a pas que ce système religieux qui soit en cause dans cette image, ce
paragraphe n’est pas inspiré par un anticatholicisme primaire), alors ceux qui
s’uniront à elle ne pourront éviter de faire une seule chair avec elle, comme
l’affirme l’apôtre Paul (1 Corinthiens 6:16) dans l’énoncé d’un autre principe
spirituel.
UN MAUVAIS EMPLOI DE LA MUSIQUE
CHRÉTIENNE CONSTITUERA UN LEVIER D’APOSTASIE
Si
nous écoutons la grande majorité des acteurs de la musique chrétienne, qui
(encore une fois) ne font qu’exprimer leur sincérité, ce domaine d’expression
de l’Église représente la meilleure plate-forme de rencontre entre les
chrétiens d’abord, et entre les chrétiens et les non-croyants ensuite. La
louange est un espace consensuel, éloigné des combats d’arrière-garde à propos
de la vérité. Chanter et adorer ensemble permet de laisser de côté nos
différences pour nous réunir sur ce que nous avons de plus précieux en commun,
le Dieu unique, en louant Son amour dans l’unité, comme Sa Parole nous le
demande.
Je
veux mettre en relation le phénomène auquel nous assistons avec un texte
prophétique du livre de Daniel, en soumettant ici une hypothèse à votre discernement
spirituel:
«Avec
de l’or, et avec de l’argent, et avec des pierres précieuses, et avec des
choses désirables, il honorera un dieu que n’ont pas connu ses pères»
(Dan.11:38).
Pouvons-nous
penser vraiment que ce soit un nouveau dieu que proposeront la bête et le faux
prophète, à une société des temps de la fin qui ne peut être que très avertie ?
Le
simplisme de cette hypothèse ne doit pas nous tromper. Nous ne sommes pas ici
en présence d’un obscur dieu des nations, une divinité inacceptable pour la
société de cette époque de la fin, pleine de connaissance, mais bien du Dieu
des Écritures qui est redéfini ici, au travers de modifications du culte
ancestral.
Il
n’est plus adoré sur la base de Son amour ou de Ses vertus, de Son sacrifice ou
de Sa Personne, mais sur une base humaine, appuyée sur l’homme et sur ce que ce
dernier lui apporte – des choses belles, précieuses, une adoration brillante –
au moyen des choses terrestres, du meilleur de lui-même, c’est-à -dire au
travers d’un humanisme religieux, et non selon la révélation (voir Note 5).
Nous
revenons donc, à la fin de toutes choses, dans le même schéma qu’au début : la
cohabitation spirituelle d’une adoration méritante, terrestre, d’inspiration
humaine (Caïn), et d’une adoration révélée, céleste (Abel). Détail navrant :
l’une persécutera l’autre, même après avoir pris connaissance de la volonté
divine, preuve que la connaissance de la Vérité sans l’amour de la Vérité ne
suffit pas, comme Satan l’a démontré.
La
redéfinition du Dieu de nos pères est une stratégie plus efficace que
l’émergence d’une nouvelle divinité, ou la substitution d’un dieu existant
d’une autre religion, qui sont des hypothèses peu crédibles. Aucun élu ne
risquerait d’être séduit (Mat. 24/24).
Cette
redéfinition est graduellement présentée dans un esprit de progrès, dans le but
d’atteindre un objectif religieux « meilleur », et elle répond à une usure
d’image, une lassitude populaire, une incompréhension vis-à -vis d’un Dieu trop
lointain, rigide; elle répond enfin au besoin de la religion de contrôler le
Dieu qu’elle représente.
Il
existe beaucoup de similitudes avec la tension que connut le peuple de Dieu
dans le désert, au pied du Sinaï, après leur sortie d’Égypte (Exode 32).
Dans
cet épisode dit « du veau d’or », nous considérons un peu hâtivement que les
Hébreux sont passés du Dieu unique à une idolâtrie grossière, mais ce n’est pas
aussi simple. Dans leur volonté pressante de changer de dieu, ils ont cependant
pris garde de ne pas changer Son Nom, ainsi que ses caractéristiques
principales, sacrifices, holocaustes etc. : « Fais-nous un dieu qui aille
devant nous ». Pour « faire » leur dieu, ils se sont défaits de leurs choses
précieuses, leurs bijoux, leurs richesses personnelles, le meilleur
d’eux-mêmes, ce qui représente un nouveau type de l’humanisme chrétien. Ils ont
fait ensuite appel à une autorité spirituelle reconnue, Aaron, qui a cédé à la
pression de ces gens fatigués d’attendre que le Dieu de Moïse parle,
apparaisse, agisse. Tous glissent comme un seul homme dans cette idolâtrie plus
ou moins sécurisée, et dans une atmosphère de fête « pour l’Eternel » (Ex.
32/5)!
"Et
le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se
divertir" (Ex. 32/6 rapporté par Paul dans 1 Cor. 10/7), ce qui rappelle quelques
évidences actuelles.
Le
chemin de la transformation du culte biblique et le changement de la perception
du Dieu de la Bible ne se fait pas en un seul jour. Un lent processus de
déplacement des bornes anciennes s’établit sur plusieurs générations.
Un
des axes (il y en a d’autres) de cette stratégie d’affaiblissement de la
puissance de la foi est constitué par la tolérance, puis l’acceptation, puis
l’installation dans l’Église, du concept du plaisir religieux. «Les choses
désirables» (Daniel 11:38).
Dans
les derniers temps, les hommes deviennent amis des voluptés (traduction Darby),
ayant l’apparence de la piété mais reniant ce qui en fait la force (2 Timothée
3:4). La traduction Segond dit «aimant le plaisir plus que Dieu» (2 Timothée
3:4).
C’est
le cliché d’une religion pourtant toujours en rapport avec le Dieu originel,
mais qui n’en a plus la puissance, l’impact, la résonance, l’empreinte, et qui
finit par représenter sur la terre un autre Dieu, qui n’est plus conforme à la
Révélation, «un autre Jésus» (2 Corinthiens 11:4), ce qui relève d’une forme de
dépendance, même inconsciente, à l’esprit de l’Antichrist.
Aimer
le plaisir plus que Dieu ne signifie pas obligatoirement que le chrétien a
tourné le dos aux choses spirituelles pour glisser dans les péchés de la chair.
Car alors il ne se soucierait pas de conserver les apparences de la foi. Il
pourrait plutôt s’agir d’un chrétien… «en exercice», sincère, présent, qui a
accepté, graduellement, le remplacement de la croix par d’autres moyens de
suivre « Dieu », de servir « Dieu », une nouvelle manière de l’adorer qui
sauvegarde les apparences de la piété, qui peut même les améliorer, mais qui ne
peut plus satisfaire à ce qui en faisait la force.
Nous
considérons ici que le travail de l’ennemi consiste à tenter d’introduire la
notion du plaisir, de la liberté, de la facilité, dans la maison de Dieu, ce
qui constitue le meilleur levier pour créer une brèche dans la consécration Ã
la Vérité, tout en rendant « les choses de l’Esprit » désirables.
«Si
tu gardes ton pied de profaner le sabbat, de faire ton plaisir en mon saint
jour, si tu appelles le sabbat tes délices, et honorable le saint jour de
l’Eternel… » (Esaïe 58:13).
L’Église
est donc, selon ce point de vue, victime d’un mouvement tendant à réduire et faire
disparaître les lignes de séparation entre le monde et les enfants de Dieu.
Cette pression qui s’exerce d’une manière accrue depuis seulement quelques
décennies, pèse sur l’ensemble des protections (que la rébellion appelle
«interdits» et «tabous») dispensées par la Bible, et qui ont servi de modèle
social ou religieux. Stratégie de dilution du faux dans le vrai, de mélange
libéral impur avec le pur, de la justification du mal et des soupçons de
radicalisme sur le bien, de l’immixtion d’une tolérance humaniste : la fin du
vingtième siècle a été le théâtre d’une action spirituelle impure (et interne)
marquant un peu plus le déclin du christianisme originel. Le besoin de réveil
qui est prêché un peu partout constitue un aveu de cet état de fait, malgré une
satisfaction de façade.
Comme
sur un terrain de football dont on effacerait certaines lignes, il ne sera
bientôt plus possible d’arbitrer correctement entre le vrai et le faux, le bien
et le mal, le juste et l’injuste : comme siffler la faute si les règles sont
remises en question, ou si tous les joueurs ont le même maillot ? C’est
pourquoi les règles anciennes et les valeurs morales prônées par les Écritures
sont l’objet de pressions afin de pousser l’Église à «actualiser» certains
comportements, à «évoluer» dans son approche esthétique, à «progresser» dans
ses exigences et la présentation de son message. Encore une fois, rappelons-le
et que le Seigneur veille sur ces paroles : il ne s’agit pas de figer l’action
de l’Église, ou de s’opposer à toute évolution, mais simplement de chercher
ensemble à garder le fil à plomb à sa place (Amos 7/7 et 8).
Car
c’est quand les hommes se croient plus sages que Dieu qu’ils s’exposent, eux et
le peuple qu’ils ont la charge de conduire, à de terribles conséquences.
La
tentation de s’écarter de la Parole originelle s’effectue d’ailleurs toujours
par le raisonnement: «Dieu a-t-il réellement dit ? Ne voyons-nous pas combien
le chrétien est ridicule face aux besoins et exigences du monde, à la soif
d’émotions de la jeunesse ? Le temps n’est-il pas venu d’atteindre l’objectif
de la gloire de l’Eglise ? d’unir le monde et la foi dans un acte d’amour, de
compassion, de tolérance et d’acceptation de l’autre ?»
Un
certain christianisme pense avoir beaucoup de choses à gagner en se rapprochant
des standards du monde, en adoptant certains de ses codes, avant de délivrer le
message de Dieu.
Mais
la réponse du ciel est toujours la même : on ne gagne pas le monde en flirtant
avec lui ou en l’épousant, mais en divorçant de lui. Nous sommes appelés Ã
sortir du camp du monde en acceptant de porter sur nous la honte d’appartenir Ã
Christ et de porter Son Nom (Hébreux 13:13), c’est-à -dire en revêtant Christ et
en marchant comme Il a marché:
«Le
monde me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses oeuvres sont
mauvaises» (Jean 7:7).
«Si
vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien; mais parce que vous
n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela
le monde vous hait» (Jean 15:19).
Durant
dix-neuf siècles, l’Église a considéré que le monde devait recevoir Christ avec
les Paroles de Christ, par l’Esprit de Christ, en méprisant la honte d’être
différent de ce monde (en méprisant donc la tentation de chercher à être
accepté par lui, de ne pas être rejeté), en supportant l’opprobre d’être
chrétien, en décalage total avec l’esprit du monde. Car nos pères dans la foi
étaient morts au monde, aux principes du monde, aux éléments du monde, et
acceptaient les conséquences de leur choix, de leur témoignage : ceux-ci ont
proclamé par là qu’ils attendaient une cité meilleure, permanente, invisible.
Cela provoquait inévitablement leur rejet du monde, en conformité avec leur
Maître et ce qu’il leur avait annoncé : ne vous inquiétez pas si le monde vous rejette,
si le monde vous hait (inquiétez-vous plutôt s’il est en paix avec vous, car
alors cela signifierait que vous ne dénoncez pas ses oeuvres – Luc 6:26).
Cet
état d’esprit les protégeait des passions de la jeunesse, et les gardait
d’introduire des influences mondaines dans l’Église, de céder à la tentation de
bouleverser le culte en cherchant à le rendre conforme à leurs attentes et
leurs aspirations ou plus simplement aux suggestions du dieu de ce siècle – le
dieu des modes.
L’ennemi
cherchera bien sûr à réduire la réflexion développée ici, et à l’amener sur le
terrain de l’opposition des goûts, des réticences des générations face aux
progrès des suivantes,en faisant planer sur cette prise de position le soupçon
de la cristallisation, de l’enfermement, qui caractérise tous les
protectionnismes, les radicalismes, les fondamentalismes, et en fin de liste :
les fanatismes et sectarismes.
La
réponse n’est pas dans les débats ou dans les oppositions d’idées, mais dans la
Parole de Dieu. C’est l’invitation ultime de cette étude. C’est par Sa lumière
que nous pouvons voir la lumière (Ps. 36/9).
L’héritage
scripturaire a justement été laissé pour des périodes troubles, afin que nous
sachions «comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est la
COLONNE ET LE SOUTIEN DE LA VÉRITÉ» (1 Timothée 3:15).
La
porte d’entrée de notre vocation est étroite, et le chemin qui mène à «la
nature divine» (2 Pi. 1/4) est étroit lui aussi. Les enfants de Dieu, dans
quelque domaine que ce soit, ne peuvent boire la coupe du Seigneur sans devoir
renoncer aux autres coupes, et nous n’ignorons pas ce que cela peut signifier
pour nous en termes de choix (1 Corinthiens 10:21) et d’abandons.
C’est
pourquoi toutes les formes de mélanges et de compromis, tous les alliages
disparates, tous les vils matériaux de construction du royaume (1 Cor. 3/12)
DOIVENT être laissés, ou seront consumés, car tout ce qui est de l’Homme, tout
ce qui provient de la nature déchue ne peut atteindre l’arbre de Vie, franchir
la barrage des chérubins à l’épée déployée (Gen. 3/24).
Source :
www.lesarment.com
NOTES
Note
1
Satan
a cependant fourvoyé l’Eglise, bien peu vigilante et bien peu consciente de ces
réalités sournoises liées à la musique et à son effet potentiel sur l’âme, en
l’amenant à remplacer par la musique dite « chrétienne » (parce que pratiquée
par des chrétiens, dans et pour l’Eglise) l’adoration qui est due à Dieu. Et il
excelle remarquablement bien, ayant eu une longue expérience dans ce domaine,
puisqu’il était le chérubin qui conduisait la louange dans le ciel* ! C’est
parce qu’aujourd’hui la présence de Dieu est si absente de nos églises et
réunions que nos jeunes chrétiens comme les moins jeunes ont cherché à la
remplacer par l’artifice de la musique sophistiquée. (Ponia Pech).
*Ézéchiel
28:13 : « tu as été en Eden, le jardin de Dieu; toutes les pierres précieuses
te couvraient, le sardius, la topaze et le diamant, le chrysolithe, l’onyx et
le jaspe, le saphir, l’escarboucle et l’émeraude, et l’or; le riche travail de
tes tambourins et de tes flûtes était en toi; au jour où tu fus créé ils
étaient préparés ».
Ésaïe
14:11 : « Ton orgueil est descendu dans le shéol, le son de tes luths. Les vers
sont étendus sous toi, et les larves sont ta couverture ».
Note
2
«Le
problème est que les responsables qui cèdent à la tentation ne savent pas
qu’ils sont en train de perdre la spiritualité biblique de leur âme, parce que
les chrétiens consomment des prestations musicales d’artistes, y compris dans
les églises le dimanche matin, ils assistent ou participent à des shows, et
Dieu est devenu un accessoire » (Scott McCarty).
Note
3
-
Une citation de Pierre Truschel
«
La musique touche l’âme, les émotions. Elle peut créer un monde d’illusions
face à une réalité beaucoup plus lourde. Savez-vous que les perfections du son
et la qualité musicale aujourd’hui sont fausses, parce que c’est le produit de
la technologie avancée. La beauté du son ne correspond plus au son qui sort de
la gorge du chanteur. C’est du trucage. La qualité ne correspond plus à la
vérité de celui qui chante puisqu’il a l’aide, le soutien, de toute sa
technologie et de toute l’électronique. En un mot, on nous fait chanter Dieu
sur des trucs qui sont des créations humaines, mais qui ne correspondent plus Ã
la vraie beauté humaine ! C’est la beauté de l’électronique ! Où en sommes-nous
? La perfection du sceau et la qualité musicale rendue parfaite par
l’électronique ne correspondent plus à la réalité qui sort de la gorge de ceux
qui chantent. C’est une fausse perfection qui peut entraîner une onction
musicale, comme il existe une onction pour l’acteur de théâtre ou de cinéma,
séduisant, travaillant l’âme et les émotions mais ne touchant plus l’être
intérieur dans la vérité. Parce qu’il n’y a plus de vérité profonde.
Beaucoup
confondent les douces émotions avec la réalité profonde de la présence de Dieu
qui transforme et qui rend actif et non pas consommateur. La vraie présence de
Dieu nous pousse à servir et tout ce qui n’est qu’émotionnel nous pousse Ã
consommer. Quand on voit la difficulté d’avoir, à l’heure actuelle, des
responsables, d’avoir du recrutement pour les colonies de vacances, pour le
travail, on se rend compte qu’on a affaire à une génération qui consomme. Pour
moi, la musique est devenue pour beaucoup une drogue évangélique qui a remplacé
une réelle relation avec le Seigneur Lui-même ».
Note
du COURRIER INTERNATIONAL: « Etats Unis – De la musique comme torture »
«
Le point commun entre Britney Spears, Metallica et Bruce Springsteen ? Certains
de leurs disques sont utilisés dans les centres de détention américains pour
démolir psychologiquement les détenus.
Yasir
Al-Qutaji, 30 ans, est un avocat originaire de la ville irakienne de Mossoul.
En mars 2004, alors qu’il enquêtait sur les tortures que les soldats américains
étaient accusés d’infliger aux Irakiens, il a été arrêté par les forces
américaines et soumis aux mêmes sévices. Nu, la tête encagoulée, il a été passé
à tabac, puis il a fait un long séjour dans la « disco », une salle où la
musique était diffusée à un tel volume que ses interrogateurs étaient obligés,
pour lui parler, de placer un porte-voix près de ses oreilles.
Yasir
Al-Qutaji n’est pas le seul Irakien à mentionner ce supplice « musical ». La
technique est connue bien au-delà de Mossoul. Elle est utilisée dans tous les
lieux touchés par la guerre contre le terrorisme : que ce soit l’Afghanistan,
la prison de Guantanamo ou celle d’Abou Ghraib. En Afghanistan, Zakim Shah, un
paysan de 20 ans, a été privé de sommeil par des soldats américains qui
l’exposaient à une musique assourdissante et l’accablaient de cris. A
Guantanamo, des morceaux d’Eminem, de Britney Spears, de Limp Bizkit, de Rage
Against the Machine, de Metallica et de Bruce Springsteen – en particulier son
tube Born in the USA – sont diffusés aux détenus à des volumes abrutissants,
parfois pendant quatre heures d’affilée.
Cette
technique fait partie de ce qu’on appelle la « torture légère », une
combinaison soigneusement dosée de moyens de coercition psychologiques et
physiques qui, sans aller jusqu’à provoquer la mort, peut causer des
traumatismes psychologiques considérables. Conçue pour priver la victime de
sommeil et générer une surstimulation sensorielle, elle se révèle absolument
insupportable».
Note
4
Citation
Ponia Pech
Il
y a quelques années, dans une église charismatique bien ouverte à la
bénédiction de Toronto et connue pour son groupe de louange, nous avons entendu
les conducteurs de louange marteler constamment que le corps doit participer Ã
la louange, qu’il doit être libéré pour le Seigneur. Et par diverses autres
paroles et exhortations « bibliques », tout était mis en oeuvre pour contribuer
à « décoincer » les plus « frileux », c’est-à -dire ceux qui, au goût de
l’équipe dirigeante, restaient trop statiques pendant les moments de « louange
». Que de fois n’avions-nous pas entendu le verset de Romains 12 :1 :
«
Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps
comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un
culte raisonnable. » (Romains 12:1 LSG)
interprété
de travers, abusivement tordu, malmené et utilisé pour justifier un tel appel Ã
l’implication de tout le corps pour « adorer Dieu », ce qui, dans la pratique,
donnait lieu à ce qui était appelé « célébrations » ou défoulements physiques
collectifs se manifestant par des danses, des sauts, le tout sur des musiques
bruyantes, une atmosphère survoltée, dénuée de tout sentiment de la présence de
Dieu.
Ceci
révèle l’incroyable emploi, sans scrupules, des Saintes Écritures, pour forger
de toutes pièces une théologie justifiant la sensualité et le débordement des
sens ! L’apôtre serait scandalisé de voir l’Eglise moderne appliquer un
traitement aussi odieux à sa recommandation à la sanctification du corps (ce
qui inclut au lieu de la pratique du débordement sensuel, une retenue
corporelle, comme il l’affirme ci-après : « Mais je traite durement mon corps
et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché
aux autres. » (1 Corinthiens 9:27 LSG)) comme fruit de la consécration à Dieu.
C’est
en tordre le sens consciemment comme Aaron et le peuple hébreu dans le désert
ont pu le faire, en se livrant à la débauche tout en calmant leur conscience
par le procédé qui consiste à tout mettre au niveau de l’adoration du Dieu
vivant (le veau d’or) ! Le péché est aussi vieux que le monde! Voyons comment
Paul a offert son corps comme un sacrifice raisonnable :
«
Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance
soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. Nous sommes pressés de toute manière,
mais non réduits à l’extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir;
persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus; portant toujours
avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit
aussi manifestée dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse
livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi
manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie
agit en vous. » (2 Corinthiens 4:7-12 LSG).
Il
serait plus qu’inconvenant que cet homme de Dieu qui a mis sans cesse sa vie en
péril, bravant bien des épreuves et des privations, en vue de faire connaître
l’Evangile, par amour pour Christ, au point de souffrir le dépouillement le
plus total et de porter dans son corps, son âme et son esprit la mort et « ce
qui manque aux souffrances de Christ» (l’agonie de l’enfantement) servant ainsi
de libation (c’est-à -dire de sacrifice), oui, il serait inconvenant et déplacé
de penser que ce Paul aurait encouragé les chrétiens à user de décontraction
par des danses et des démonstrations gestuelles dans leur temps d’adoration
collectif. Quelle trahison de la pensée de Dieu ! A l’image du Divin Maître,
Paul s’est donné entièrement à Christ pour faire connaître Son nom au monde
entier; il se considérait comme mort, crucifié au monde, tout comme le monde
était crucifié pour lui. C’est de ce genre de sacrifice et de culte raisonnable
dont parlait Paul.
Note
5
Les
paroles de David Wilkerson, témoin des dérives de l’Église outre-atlantique,
résonnent comme un avertissement : «Une nouvelle idolâtrie est en train
d’emporter l’Amérique en ce moment. Bien que de nos jours, nous ne voyons plus
de personnes s’agenouiller littéralement devant des images sculptées. Cette
idolâtrie moderne au lieu de cela séduit des multitudes par sa subtilité et son
raffinement. Néanmoins, cela met plus Dieu en colère qu’aucune autre idolâtrie
de l’Ancien Testament!
Le
Nouveau Testament nous avertit que des ministres qui apparaîtront comme des
anges de lumière mais qui sont concrètement des ministres de Satan viendront
dans les derniers jours. Ces hommes seront passionnés, capables de s’exprimer
clairement, agréables et pleins de ressources. Mais ils seront manipulés par un
esprit qui ne vient pas de Dieu !
«
Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres
de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en
ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent
en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs oeuvres. » (2.Corinthiens
11:3-15).
Cet
autre Evangile que Paul mentionne est le message du salut sans la croix !
C’est
la grande idolâtrie de nos jours. Il y a une foule de prédicateurs qui ont
littéralement mis de côté le message de la croix de Jésus-Christ !
Soyez
avertis : Peu importe ce que vous dit une personne à propos d’un grand « Réveil
» ou d’une action du Saint-Esprit ayant lieu, peu importe combien de multitudes
sont entraînées, ou à quel point leur louange est forte; le succès visible d’un
ministère particulier n’a pas d’importance. Si la croix de Jésus-Christ n’est
pas la porte par laquelle les gens viennent, vous pouvez être assurés que ce
n’est pas une oeuvre de Dieu !
La
croix avec ses exigences et son espoir est le véritable coeur de l’Evangile. Et
quel que soit le culte, quelle que soit l’association, tout ce qui se nomme
église n’est qu’une idolâtrie éhontée si la chose n’a pas la croix au centre.
Une telle adoration est entièrement d’un autre esprit et Dieu n’aura rien Ã
faire de cela. Sans la croix, tout ce qui reste est plaisanterie, un Évangile
perverti, quelque chose venant des profondeurs de l’enfer: C’est une idolâtrie plus
insultante envers le Seigneur que l’idolâtrie d’Israël !
Néanmoins,
dans la plupart des églises où cet « Autre Évangile » est prêché, les bancs
sont remplis. Toutes les paroles sont chantées et prononcées. Les termes
théologiques tels que sainteté, Saint-Esprit et la croix, sont mentionnés. Tout
paraît bon et semble juste. Mais la réalité de la croix n’est pas présentée !
La crise de la croix, les orientations amenant la confrontation, sont
complètement évitées. Et si un sermon sur la croix n’inclut pas la
confrontation vis-à -vis du péché, si cela ne vous emmène pas au moment décisif
de la croix, ce n’est pas la véritable prédication de la croix ! Si j’allais
prêcher sur les exigences de la croix dans beaucoup d’églises d’aujourd’hui,
avec sa mort à toutes les convoitises et tous les plaisirs du monde, la foule
s’enfuirait exactement comme elle l’a fait quand Jésus lui a dit que le
sacrifice exigé était de le suivre.
Je
devrais dire aux multitudes assises confortablement : « Dieu demande que vous
fai siez face à vos péchés, que vous vous agenouilliez à la croix, que vous
vous occupiez de votre méchanceté. » Au lieu de cela, ils déversent leurs
énergies dans des réunions intelligentes, pleines d’art de mise en scène,
d’illustrations dramatiques, de sermons sur la manière de s’occuper des
problèmes de la vie.
En
ce moment, on est en train de voir une génération entièrement nouvelle de
ministres, jeunes, élégants, intelligents, assidus, d’hommes compétents, qui
construisent d’énormes complexes, offrant tout aux gens, de la garderie au
sauna, en passant par les salles de musculation.
Les
fidèles peuvent maintenant rattacher l’amélioration de leur église à leurs
divertissements, amusements, événements familiaux ou musicaux. C’est
entièrement de la haute technologie, contemporaine et non agressive.
Je
crois que Dieu ne prête même pas attention à un grand nombre de ces frêles
tentatives d’attirer des âmes avec ces attraits modernes. Il semble avoir
beaucoup de patience avec de tels efforts bien attentionnés et charnels pour
promouvoir l’Evangile. Mais les ministres de ces Églises auront des ennuis
s’ils refusent d’avertir leurs gens d’abandonner leurs péchés !
Jérémie
s’est lamenté :
«
…Ils fortifient les mains des méchants, afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté…
» (Jérémie 23:14). « S’ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient dû faire
entendre Mes paroles à Mon peuple, et les faire revenir de leur mauvaise voie,
de la méchanceté de leurs actions »(verset 22).
TABLE
DES VERSETS EMPLOYÉS
INTRODUCTION
Jude
1:3 : «Bien-aimés, quand j’usais de toute diligence pour vous écrire de notre
commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous
exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois pour toutes transmise aux
saints»
Chapitre
LE RÔLE MAJEUR DE LA LOUANGE
1
Chroniques 15:16 : «David dit aux chefs des Lévites d’établir leurs frères, les
chantres, avec des instruments de musique, des luths, et des harpes, et des
cymbales, qu’ils feraient retentir en élevant leur voix avec joie».
Ézéchiel
28:12 : «Ainsi dit le Seigneur, l’Eternel: Toi, tu étais la forme accomplie de
la perfection, plein de sagesse, et parfait en beauté; tu as été en Eden, le
jardin de Dieu; toutes les pierres précieuses te couvraient, le sardius, la
topaze et le diamant, le chrysolithe, l’onyx et le jaspe, le saphir,
l’escarboucle et l’émeraude, et l’or; le riche travail de tes tambourins et de
tes flûtes était en toi; au jour où tu fus créé ils étaient préparés».
Ésaïe
14:12 : «Comment es-tu tombé des cieux, astre brillant (appelé Lucifer dans
certaines versions, du latin lucis (lumière) et ferre (porteur), fils de
l’aurore? Tu es abattu jusqu’à terre, toi qui subjuguais les nations!»
Ézéchiel
28:16 : «Par l’abondance de ton trafic, ton intérieur a été rempli de violence,
et tu as péché; et je t’ai précipité de la montagne de Dieu comme une chose
profane, et je t’ai détruit du milieu des pierres de feu, ô chérubin qui
couvrait!»
Apocalypse
5:8, 9 et 10 : «Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre
anciens tombèrent [sur leurs faces] devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et
des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils
chantent un cantique nouveau, disant: Tu es digne de prendre le livre, et d’en
ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton
sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation; et tu les as faits rois
et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre».
Apocalypse
14:2 : «Et j’entendis une voix venant du ciel, comme une voix de grandes eaux
et comme une voix d’un grand tonnerre; et la voix que j’entendis était comme de
joueurs de harpe, jouant de leurs harpes».
Apocalypse
15:3 : «Et ils chantent le cantique de Moïse, esclave de Dieu, et le cantique
de l’Agneau, disant: Grandes et merveilleuses sont tes oeuvres, Seigneur, Dieu,
Tout-puissant! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations!»
Matthieu
26:30 : «…ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s'en allèrent] à la
montagne des Oliviers».
Éphésiens
5:18 et 19 : «Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution;
mais soyez remplis de l’Esprit, vous entretenant par des psaumes et des hymnes
et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre coeur au
Seigneur».
1
Corinthiens 6:3 : «Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? et [nous ne
jugerions] pas les affaires de cette vie?»
1
Corinthiens 11:31 : «Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas
jugés».
1
Corinthiens 14:29 : «…et que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les
autres jugent».
1
Thessaloniciens 5:20 : «ne méprisez pas les prophéties, mais éprouvez toutes
choses, retenez ce qui est bon».
Chapitre
EXPANSION ET EXAGÉRATIONS
1
Pierre 2:9 : «Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une
nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui
qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière»
Chapitre
LA MUSIQUE CHRÉTIENNE ET L’ADORATION
2
Rois 3:14 : «Et Elisée dit: L’Eternel des armées, devant qui je me tiens, est
vivant, que si je n’avais égard à la personne de Josaphat, roi de Juda, je ne
te regarderais pas, et je ne te verrais pas. Et maintenant amenez-moi un joueur
de harpe. Et il arriva, comme le joueur de harpe jouait, que la main de l’Eternel
fut sur Elisée».
1
Samuel 16:16 et 23 : «Que notre seigneur veuille parler: tes serviteurs sont
devant toi, ils chercheront un homme qui sache jouer de la harpe; et il
arrivera que, quand le mauvais esprit [envoyé] de Dieu sera sur toi, il jouera de
sa main et tu t’en trouveras bien … Et il arrivait que, quand l’esprit [envoyé]
de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et en jouait de sa main; et Saül
était soulagé et se trouvait bien, et le mauvais esprit se retirait de dessus
lui».
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5
2
Samuel 6:1 : «Et David assembla encore toute l’élite d’Israël, trente mille
[hommes]. Et David se leva et se mit en marche, et tout le peuple qui était
avec lui, vers Baalé de Juda, pour en faire monter l’arche de Dieu, qui est
appelée du nom, du nom de l’Eternel des armées, qui siège entre les chérubins.
Et ils montèrent l’arche de Dieu sur un chariot neuf, et l’emmenèrent de la
maison d’Abinadab, qui était sur la colline; et Uzza et Akhio, les fils
d’Abinadab, conduisaient le chariot neuf. Et ils l’emmenèrent, avec l’arche de
Dieu, de la maison d’Abinadab, qui était sur la colline, et Akhio allait devant
l’arche.
Et
David et toute la maison d’Israël s’égayaient devant l’Eternel avec toutes
sortes [d'instruments] de bois de cyprès: avec des harpes, et des luths, et des
tambourins, et des sistres, et des cymbales. Et ils arrivèrent à l’aire de
Nacon, et Uzza étendit [la main] vers l’arche de Dieu et la saisit, parce que
les boeufs avaient bronché.
Et
la colère de l’Eternel s’embrasa contre Uzza, et Dieu le frappa là à cause de
sa faute; et il mourut là , près de l’arche de Dieu. Alors David fut très irrité
de ce que l’Eternel avait fait une brèche en [la personne d'] Uzza; et il
appela ce lieu-là du nom de Pérets-Uzza, [qui lui est resté] jusqu’à ce jour.
Et David eut peur de l’Eternel en ce jour-là , et il dit: Comment l’arche de
l’Eternel entrerait-elle chez moi?
Et
David ne voulut pas retirer l’arche de l’Eternel chez lui dans la ville de
David, mais David la fit détourner dans la maison d’Obed-Edom, le Guitthien. Et
l’arche de l’Eternel demeura trois mois dans la maison d’Obed-Edom, le
Guitthien; et l’Eternel bénit Obed-Edom et toute sa maison.
Et
on rapporta au roi David, en disant: L’Eternel a béni la maison d’Obed-Edom et
tout ce qui est à lui, à cause de l’arche de Dieu. Et David alla, et fit monter
l’arche de Dieu de la maison d’Obed-Edom dans la ville de David, avec joie. Et
il arriva que quand ceux qui portaient l’arche de l’Eternel avaient fait six
pas, il sacrifiait un taureau et une bête grasse.
Et
David dansait de toute sa force devant l’Eternel; et David était ceint d’un
éphod de lin. Et David et toute la maison d’Israël faisaient monter l’arche de
l’Eternel avec des cris de joie et au son des trompettes».
Nombres
1:50 : «Et toi, tu préposeras les Lévites sur le tabernacle du témoignage, et
sur tous ses ustensiles, et sur tout ce qui lui appartient: ce seront ceux qui
porteront le tabernacle et tous ses ustensiles; ils en feront le service, et
camperont autour du tabernacle».
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6
Marc
8:36 : «Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il
fasse la perte de son âme»;
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7
Genèse
25:34 : «Et Jacob donna à Esaü du pain et du potage de lentilles; et il mangea
et but, et se leva; et s’en alla: et Esaü méprisa son droit d’aînesse».
1
Jean 2:15 : «N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde: si
quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui»;
Jacques
4:4 : «Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre
Dieu? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu».
2
Timothée 2:22 : «Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la
justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un
coeur pur»;
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8
COURRIER
INTERNATIONAL: « Etats Unis – De la musique comme torture »
«
Le point commun entre Britney Spears, Metallica et Bruce Springsteen ? Certains
de leurs disques sont utilisés dans les centres de détention américains pour
démolir psychologiquement les détenus.
Yasir
Al-Qutaji, 30 ans, est un avocat originaire de la ville irakienne de Mossoul.
En mars 2004, alors qu’il enquêtait sur les tortures que les soldats américains
étaient accusés d’infliger aux Irakiens, il a été arrêté par les forces
américaines et soumis aux mêmes sévices. Nu, la tête encagoulée, il a été passé
à tabac, puis il a fait un long séjour dans la « disco », une salle où la
musique était diffusée à un tel volume que ses interrogateurs étaient obligés,
pour lui parler, de placer un porte-voix près de ses oreilles.
Yasir
Al-Qutaji n’est pas le seul Irakien à mentionner ce supplice « musical ». La
technique est connue bien au-delà de Mossoul. Elle est utilisée dans tous les
lieux touchés par la guerre contre le terrorisme : que ce soit l’Afghanistan,
la prison de Guantanamo ou celle d’Abou Ghraib. En Afghanistan, Zakim Shah, un
paysan de 20 ans, a été privé de sommeil par des soldats américains qui
l’exposaient à une musique assourdissante et l’accablaient de cris. A
Guantanamo, des morceaux d’Eminem, de Britney Spears, de Limp Bizkit, de Rage
Against the Machine, de Metallica et de Bruce Springsteen – en particulier son
tube Born in the USA – sont diffusés aux détenus à des volumes abrutissants,
parfois pendant quatre heures d’affilée.
Cette
technique fait partie de ce qu’on appelle la « torture légère », une
combinaison soigneusement dosée de moyens de coercition psychologiques et
physiques qui, sans aller jusqu’à provoquer la mort, peut causer des
traumatismes psychologiques considérables. Conçue pour priver la victime de
sommeil et générer une surstimulation sensorielle, elle se révèle absolument
insupportable».
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1
Corinthiens 9:20 : «et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de
gagner les Juifs; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j’étais sous la
loi, n’étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la
loi»;
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Ésaïe
5:20 : «Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui mettent
les ténèbres pour la lumière, et la lumière pour les ténèbres, qui mettent l’amer
pour le doux, et le doux pour l’amer».
Jacques
3:1 : «Ne soyez pas beaucoup de docteurs, mes frères, sachant que nous en
recevrons un jugement plus sévère».
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1
Samuel 15:18 : «Et l’Eternel t’avait envoyé par un chemin, et t’avait dit: Va
et détruis entièrement ces pécheurs, les Amalékites, et fais-leur la guerre
jusqu’à ce qu’ils soient consumés.
15:19
Et pourquoi n’as-tu pas écouté la voix de l’Eternel, et t’es-tu jeté sur le
butin, et as-tu fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel?
15:20
Et Saül dit à Samuel: J’ai écouté la voix de l’Eternel, et je suis allé par le
chemin par lequel l’Eternel m’a envoyé; et j’ai amené Agag, roi d’Amalek, et
j’ai entièrement détruit Amalek.
15:21
Et le peuple a pris, dans le butin, du menu et du gros bétail, comme prémices
de ce qui était voué à l’exécration, pour sacrifier à l’Eternel, ton Dieu, Ã
Guilgal.
15:22
Et Samuel dit: L’Eternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices,
comme à ce qu’on écoute la voix de l’Eternel? Voici, écouter est meilleur que
sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers;
15:23
car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une
idolâtrie et des téraphim. Parce que tu as rejeté la parole de l’Eternel, il
t’a aussi rejeté comme roi. Et Saül dit à Samuel: J’ai péché, car j’ai
transgressé le commandement de l’Eternel et tes paroles, car j’ai craint le
peuple et j’ai écouté leur voix.
Et
maintenant, pardonne, je te prie, mon péché, et retourne-t’en avec moi, et je
me prosternerai devant l’Eternel. Et Samuel dit à Saül: Je ne retournerai point
avec toi; car tu as rejeté la parole de l’Eternel, et l’Eternel t’a rejeté pour
que tu ne sois plus roi sur Israël.
Et
Samuel se tourna pour s’en aller, et [Saül] saisit le pan de sa robe, qui se
déchira.
Et
Samuel lui dit: L’Eternel a déchiré aujourd’hui la royauté d’Israël de dessus
toi, et l’a donnée à ton prochain, qui est meilleur que toi. Et aussi, la sûre
Confiance d’Israël ne ment point et ne se repent point; car il n’est pas un
homme pour se repentir».
Nombres
3:4 : «Et Nadab et Abihu moururent devant l’Eternel, lorsqu’ils présentèrent un
feu étranger devant l’Eternel dans le désert de Sinaï, et ils n’eurent point de
fils; et Eléazar et Ithamar exercèrent la sacrificature en présence d’Aaron,
leur père».
Genèse
22:5 : «Et Abraham dit à ses jeunes hommes: Restez ici, vous, avec l’âne; et
moi et l’enfant nous irons jusque-là , et nous adorerons: et nous reviendrons
vers vous».
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2
Samuel 24:24 : «Et le roi dit à Arauna: Non, car certainement j’achèterai de
toi pour un prix, et je n’offrirai pas à l’Eternel, mon Dieu, des holocaustes
qui ne coûtent rien. Et David acheta l’aire et les boeufs pour cinquante sicles
d’argent».
1
Corinthiens 3:16 : «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que
l’Esprit de Dieu habite en vous?»
Apocalypse
5:10 : «et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils
régneront sur la terre».
Osée
4:6 : «Mon peuple est détruit, faute de connaissance; car toi, tu as rejeté la
connaissance, et je te rejetterai afin que tu n’exerces plus la sacrificature
devant moi. Car tu as oublié la loi de ton Dieu, et moi j’oublierai tes fils».
Apocalypse
3:16 : «Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je
vais te vomir de ma bouche».
Matthieu
7:22 : «Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas
prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et
n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom?»
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Actes
5:13 : «…mais, d’entre les autres, nul n’osait se joindre à eux, mais le peuple
les louait hautement».
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19
2
Corinthiens 11:4 : «Car si celui qui vient prêche un autre Jésus que nous
n’avons pas prêché, ou que vous receviez un esprit différent que vous n’avez pas
reçu, ou un évangile différent que vous n’avez pas reçu, vous pourriez bien
[le] supporter».
Galates
1:8 : «Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait
outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème».
Apocalypse
6:9 : «Et lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de
ceux qui avaient été égorgés pour la parole de Dieu et pour le témoignage
qu’ils avaient [rendu]».
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20
1
Corinthiens 6:16 : «Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée
est un seul corps [avec elle]? « Car les deux, dit-il, seront une seule chair
».
Matthieu
24:24 : «Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes; et ils
montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible,
même les élus».
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21
Exode
32:5 : «Et Aaron vit le veau, et bâtit un autel devant lui; et Aaron cria, et
dit: Demain, une fête à l’Eternel!»
Exode
32:6 : «Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des
holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s’assit
pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir».
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Hébreux
13:13 : «Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre».
Amos
7:7 et 8 : «Ainsi il m’a fait voir; et voici, le Seigneur se tenait sur un mur
[bâti] d’aplomb, et il avait un plomb à sa main. Et l’Eternel me dit: Que
vois-tu, Amos? Et je dis: Un plomb. Et le Seigneur dit: Voici, je place un
plomb au milieu de mon peuple Israël; je ne passerai plus par-dessus lui».
Note
annexe ajoutée 24/04/2008 : on peut consulter le témoignage édifiant de Dan
Lucarini, ex-directeur de louange dans des églises évangéliques américaines,
ainsi que des extraits de son livre à cette adresse internet :
http://alliance.baptiste.free.fr/adlv/musique_eglise.htm
Merci
à Ponia Pech et Scott McCarty pour leur conseil, ainsi que leurs suggestions et
corrections qui ont contribué à rendre cette étude plus compréhensible, et plus
complète. Septembre 2006.
On pourra demander gratuitement la brochure de cette
étude en adressant un mail à : le-sarment@wanadoo.fr ou à l’adresse suivante :
Association
LE SARMENT – BP 153 – 74410 – St Eustache