Comme
à son habitude, Jésus a illustré par un exemple simple de la nature une vérité
fondamentale concernant la situation de ceux qui croient en Lui.
Comme
le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep,
ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
Je
suis le cep, vous ĂŞtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je
demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean
15.4
La
résultat de notre conversion et notre foi en Christ c'est un réelle union
spirituelle avec lui, tellement profonde et forte que nous sommes greffés en Lui,
dans une identité commune : unis à Lui, comme Il l'est avec son Père.
En
lisant attentivement le chapitre 15 de l'Evangile de Jean nous découvrons dans
la parabole de Jésus que ses disciples sont appelés à porter du fruit et que la
nature et la qualité de ce fruit dépendent de leur attachement à Lui, le Cep de Dieu.
Comprenons
le processus indispensable à ce résultat :
Sinon,
nous risquons de nous Ă©puiser dans des
efforts vains en voulant produire par notre propre force ce qui est impossible
Ă notre nature humaine et charnelle.
Par
cette parabole le Seigneur JĂ©sus-Christ
a pris soin de nous enseigner lui-même le principe dont dépend la réalité de
notre vie spirituelle. Comme l'apĂ´tre
Paul l'écrira des années après :
Nous
sommes devenus une mĂŞme plante avec lui ! Romains 6:5
La
conversion et la foi en Jésus-Christ, lorsqu'elles sont réelles, produisent une
véritable union ou communion avec le Seigneur. Pour l'illustrer, Jésus a donné
l'exemple du sarment de vigne partie intégrante du cep.
De
son côté l'apôtre Paul explique notre situation en Christ comme une greffe.
Toi,
tu es la branche naturelle d’un olivier sauvage que Dieu a coupée et greffée,
contrairement à l’usage naturel, sur un olivier cultivé. Romains 11:24
En
réfléchissant aux paroles du Seigneur, nous réalisons qu'il ne s'agit pas
seulement d'être sauvés ou bénis, mais de recevoir de Lui une vie qui doit se
manifester par un fruit qui est ni plus ni moins que la nature de Christ.
Comme
nous le remarquons Jésus décrit la nature de la relation personnelle qu'Il veut
Ă©tablir entre lui et chacun de ceux et
de celles qui s'attachent à Lui. Cela dans un but très particulier : porter du
fruit, c'est a dire vivre une vie qui glorifie Dieu son Père et Lui-même. C'est
d'ailleurs la marque des vrais disciples.
Si
vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que
vous serez mes disciples. Jean 15:8
C'est
l'objectif du Seigneur pour les siens :
Je
vous ai Ă©tablis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que
votre fruit demeure. Jean 15.16
Le
chapitre 15 de Jean se trouve entre le 14 et le 16. Ce n'est pas une boutade !
Ce que je veux dire c'est que ces trois chapitres font partie d'un mĂŞme
discours de JĂ©sus. Il y annonce la venue
et la mission du Saint-Esprit en précisant une chose important :
Quand
sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de
vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous
rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement. Jean
15.26
Etre
ses témoins
Avant
de les quitter, Jésus a dit à ses disciples : Le Saint–Esprit descendra sur
vous : vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans
toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. Actes 1.8
JĂ©sus
envoie ses disciples dans le monde pour témoigner de lui et il sait que cette
mission ne sera possible que dans deux conditions :
.
que ceux-ci demeurent attachés à lui, dépendent de lui et demeurent en lui,
.
que le Saint-Esprit demeure en eux et y fasse son Ĺ“uvre.
Les
instructions du Seigneur à ce sujet sont très importantes car elles concernent
la raison d'ĂŞtre de ses disciples dans le monde : montrer la gloire de Dieu et
de Christ pour amener les perdus à l'obéissance de la foi. 1 Pierre 2.12
Il
y a différentes formes de témoignages :
Celui
qui consiste dans la prédication de l'Evangile, celui que chacun peut apporter
en témoignant de l'œuvre de Christ dans sa propre vie, et celui qui réside dans
notre façon de vivre, comme l'a dit Jésus :
Que
votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes
œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Mathieu 5.14/16
Ce
que confirme l'apĂ´tre Pierre :
Ayez
au milieu des paĂŻens une bonne conduite, afin que, lĂ mĂŞme oĂą ils vous
calomnient comme si vous Ă©tiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes Ĺ“uvres,
et glorifient Dieu, au jour oĂą il les visitera. 1 Pierre 2.11/12
Quelque
soit la forme dans laquelle le témoignage à Christ est rendu, le but est
toujours le même : que Lui et son Père soient révélés au monde et glorifiés. Ils le seront d'autant plus que
ceux qui confessent être disciples de Christ montreront par leur façon de
vivre les sentiments et la nature de
leur Maître.
Notre
vie dépend de Christ
Dans
son enseignement le Seigneur nous explique quelles sont les conditions Ă
remplir pour atteindre l'objectif qu'il nous fixe : porter du fruit et
glorifier Dieu.
Il
nous enseigne que la qualité et l'efficacité de notre vie d'enfant de Dieu,
ainsi que l'exaucement de nos prières, dépendent de la qualité de cette
relation.
Le
sarment est par nature attaché, uni, au cep dont il fait partie. Par cet
exemple Jésus précise la nature de notre relation avec lui : une véritable
union, une greffe, un enracinement. Sans cela nous ne pouvons pas porter le
fruit que le Père, le vigneron de la vigne, attend. Jean 15.5
Le
sarment fait partie intégrante du cep, il naît de lui et se développe en lui.
Il est de la mĂŞme nature.
Lorsque
nous devenons enfants de Dieu, nous devenons une mĂŞme plante avec le Seigneur
Jésus-Christ…Nous sommes greffés en lui, c'est une œuvre spirituelle. C'est ce
que nous comprenons du passage de l'épître aux Romains 6. 4/5 (version Parole
vivante d'A.Kuen)
Car
nous sommes devenus un seul et même être avec lui. Nous lui avons été
incorporés comme le greffon à son porte- greffe. Si donc nous avons été
implantés en sa mort pour mourir avec lui, nous le serons aussi en sa
résurrection pour revivre comme lui.
Comme
le sarment est naturellement uni au cep dont il fait partie, nous sommes
spirituellement unis Ă Christ, afin de vivre de lui, de sa vie. C'est l'Ĺ“uvre
de Dieu en réponse à notre foi en Christ :
A
tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle(la Parole) a
donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni
de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Jean 1.
12/13
L'union
du sarment au cep est naturelle, elle ne dépend pas du sarment. Mais en ce qui
nous concerne, notre communion avec Christ dépend en partie de nous. Nous avons
Ă nous attacher Ă lui et Ă demeurer en lui, selon sa parole :
"Demeurez en communion avec moi, je resterai uni à vous et j’agirai
en vous"
Il
y a donc au départ une décision de notre part en réponse à l'appel de Christ.
Nous devons vouloir porter du fruit. C'est la première condition.
Il
y a des personnes qui se contentent d'être sauvées, leur objectif se limite au
salut de leur âme et c'est déjà une bonne chose, mais l'évangile ne nous
propose pas seulement une assurance tous risques pour la vie Ă©ternelle.
L'objectif
du Père, pour ceux qui ont cru en son Fils, c'est qu'ils portent beaucoup de
fruit et qu'ils en portent toujours plus ! Jean 15.1,8
C'est
la volonté de Dieu pour ses enfants, la pensée de Jésus pour ses rachetés et le
désir du Saint-Esprit. La situation normale d'un vrai disciple.
Si
vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que
vous serez mes disciples. Jean 15.8
Le
fruit de l'Esprit
Lorsque
JĂ©sus parle de porter du fruit, il ne parle pas de notre travail, de nos
activités dans les églises, mais de sa nature que produit le Saint-Esprit dans
la vie de ceux qui sont attachés à Lui.
C'est
ce fruit que l'apôtre Paul décrit au chapitre 5 de l'épitre aux Galates : Le
fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la
bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance.
JĂ©sus
a aussi souligné la nature du fruit que nous sommes appelés à porter :
Comme
le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
Si
vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai
gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
Je
vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit
parfaite.
C’est
ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés...
Jean 9.14
Ce
que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. Jean 15:17
Nous
entendons souvent ces paroles : Fais
ceci ! Ne fais pas cela ! Comme si la
qualité et la valeur de notre vie spirituelle dépendait de ce qui doit être
fait ou de s'abstenir de ce qui est interdit. Nous mettons la charrue avant les
bœufs.
La
vie produit le fruit et non l'inverse. C'est pourquoi il est important que nous
zapprenions la nécessité d'être attachés, unis au Seigneur Jésus-Christ qui
communique la vie féconde.
C'est
tout l'enseignement de JĂ©sus :
Je
suis le cep, vous ĂŞtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je
demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean
15:5
Des
conditions indispensables
Depuis
le commencement du monde et le jour où le premier homme et la première femme
ont été placés par Dieu dans le jardin d'Eden, il y a toujours eu des
conditions nécessaires pour que l'être humain et son Créateur vivent en
harmonie et collaborent Ă l'Ĺ“uvre divine.
De
la même façon que des lois doivent être respectées pour que la vie naturelle se
développe sur la terre, celle des être humains, celle de animaux et celle des
végétaux, il y a aussi des lois spirituelles qui régissent le royaume de Dieu.
JĂ©sus
a utilisé l'image du cep pour souligner des principes importants concernant la
réalité de notre union avec Lui et de notre utilité dans le royaume de Dieu.
Ces principes sont les suivants : l'appartenance à Christ, la dépendance de
Christ, la présence de Christ, l'attachement à Christ.
a)
l'appartenance.
Comme
le sarment appartient au cep, les rachetés de Christ lui appartiennent.
Ne
savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous,
que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?
Car
vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et
dans votre esprit, qui appartiennent Ă Dieu. 1 Corinthiens 6.19
Car
l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort
pour tous, tous donc sont morts; et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui
vivent ne vivent plus pour eux-mĂŞmes, mais pour celui qui est mort et
ressuscité pour eux. 2 Corinthiens 5.14
Ce
n'est pas systématique. Cela demande notre accord, une décision personnelle :
En
effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa
mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que
notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût
détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort
est libre du péché.
Or,
si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,
sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n’a plus de
pouvoir sur lui.
Car
il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes; il est
revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.
Ainsi
vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en
JĂ©sus-Christ.
Que
le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses
convoitises.
Ne
livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité; mais
donnez-vous vous-mĂŞmes Ă Dieu, comme Ă©tant vivants de morts que vous Ă©tiez, et
offrez Ă Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Romains 6.4/14
b) la dépendance.
Nos
seuls efforts ne sont pas suffisants, nous devons compter sur JĂ©sus, nous
appuyer sur lui, nous confier en lui, rechercher la force en lui, car la notre n'est
que faiblesse. Sans lui nous ne pouvons rien faire. Il nous le dit
lui-mĂŞme :
Je
suis le cep, vous ĂŞtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je
demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean
15:5
Nous
le comprenons bien, si nous ne demeurons pas dans sa communion la vie qui vient
de Lui ne nous est plus communiquée et nous ne pouvons porter un vrai fruit.
Nos œuvres personnelles ne seront qu'une imitation grossière de la réalité.
c)
sa présence. Jean 15.4
L'apĂ´tre
Paul affirme : Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi. Galates
2.20
Et
si Christ est en nous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais
l’esprit est vie à cause de la justice. Romains 8:10
Par
son Esprit, Christ vient demeurer en moi, dans mes pensées, mes sentiments, mon
vouloir… Romains 8.9/10 – Ephésiens 3.14/17
Par
sa Parole habitant abondamment en moi, Jésus éclaire et inspire ma vie–
Colossiens 3.16 – Hébreux 4.12
d)
l'attachement.
JĂ©sus
parle d'un attachement indispensable et il précise la nature de cet
attachement: notre amour pour Lui.
Si
quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons Ă
lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Jean 14:23
Aimer
Jésus crée le lien intime et personnel qui nous attache fortement à Lui,
"Comme le sarment est attaché au cep". Il s'agit d'un amour
réciproque. Il dit "si quelqu'un
m'aime…mon Père l'aimera…nous viendront habiter chez lui." Jean 14.23
Il
y a dans l'amour deux éléments qui dépendent l'un de l'autre :
1)
un lien affectif réciproque : Il nous aime, nous l'aimons
2)
un choix personnel : nous voulons
L'attachement
au Seigneur est le fait Ă la fois de nos sentiments d'amour pour lui et de
notre volonté.
Nous
pouvons traduire l'attachement par "la fidélité". Cela donne une
dimension d'exclusivité et de durée dans le temps, la persévérance : demeurer
attachés au Seigneur chaque jour que nous vivons.
Unis
Ă Christ
Nous
pouvons définir les quatre éléments, cités ci dessus : l'appartenance, la
dépendance, sa présence et l'attachement, par un seul mot : la communion, être uni à Christ, un avec lui.
Il
dit de sa situation avec son Père : Moi et le Père nous sommes un.
Cela
signifie : même pensée, même sentiment, même volonté, même but, même projet…
Lui
en nous et nous en lui : une même âme, un même cœur, une même vie, une même
plante …
Nous
découvrons que le Père veut que tout ce qui vient de Lui nous soit communiqué
par son Fils JĂ©sus-Christ !
En
fait tout ce qui nous vient du Père nous est donnĂ© par Christ et ce qui est Ă
Jésus nous est donné par le Saint-Esprit. Jean 16.14
Nous
devons savoir que tout le fruit d'une vie de disciple de Christ, ne peut ĂŞtre
que le résultat de notre communion personnelle avec le Seigneur lui-même.
Si
nous nous détachons de Christ, le cep, nous nous mettons en dehors de sa
communion. Nous devenons un sarment coupé, séparé du cep, qui se dessèche et
que l'on brûle.
L'union constante avec Christ, le cep de vigne, est
essentielle pour porter du fruit, produire la nature de Celui Ă qui nous sommes
attachés et unis.
Le
Père interviendra alors pour émonder, couper, tout ce qui va nuire au
développement de ce fruit. C'est l'objet de la troisième partie de cette
méditation.
Les
sarments émondés.
Il
s'agit des disciples de Jésus qui portent déjà du fruit, parce qu'ils demeurent
en Lui, mais qui doivent progresser et pour cela Dieu intervient pour corriger
certaines choses dans leurs vies..
Tout
sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.
JĂ©sus
nous présente Dieu son Père comme le vigneron propriétaire de la vigne. Celui
qui veille sur sa vigne et qui en prend soin. Dans sa préoccupation Il va
intervenir et tailler, Ă©monder, les sarments afin qu'il portent encore plus de
fruit.
Dieu
le Père est vigilant dans l'éducation de ses enfants et parfois il doit les
corriger, redresser ce qui ne va pas.
Quelle
est notre relation avec Dieu ? Avons-nous peur de Lui, comme d'un juge
impitoyable ? Nous sentons nous loin de Lui, comme d'un parent éloigné et mal
connu ? Ou serait-il pour nous comme un bon vieux grand-papa très indulgent et
passant sur tous nos caprices ?
Nous
ne sommes pas suffisamment conscients que la relation des rachetés de Christ
avec Dieu est premièrement une relation filiale :
Dieu
est notre Père :
Voyez
quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de
Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a
pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu. 1 Jean 3.1/2
Et
notre Père nous émonde, c'est à dire qu'il nous éduque, nous forme, afin que
nous soyons utiles.
Nous
considérons souvent le fait d'être émondés comme le résultat d'épreuves, de
souffrances, de réprimandes. Nous devons plutôt parler d'éducation. Dans le
langage spirituel de JĂ©sus "Ă©monder" veut dire "Ă©duquer"
dans toute la signification de ce qu'est une bonne Ă©ducation.
Nous
savons qu'un père digne de ce nom éduque ses enfants afin qu'ils grandissent
dans les meilleures conditions. Pour cela il devra les instruire, les
conseiller, les reprendre aussi et parfois les corriger. Il y a des choses
qu'ils devront acquérir, d'autres dont ils devront se séparer.
C'est
ce que Dieu notre Père céleste fait avec nous.
N'oublions
pas l’exhortation qui nous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise
pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend;
Car
le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il
reconnaît pour ses fils.
Supportez
le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils
qu’un père ne châtie pas?
Mais
si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des
enfants illégitimes, et non des fils.
D’ailleurs,
puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons
respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père
des esprits, pour avoir la vie?
Nos
pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu
nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
Il
est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de
joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit
paisible de justice.
Fortifiez
donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis; et suivez avec vos pieds
des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se
raffermisse. HĂ©breux 12.5 Ă 13.
Ces
paroles nous apprennent que si nous sommes enfants de Dieu, Il s'occupe de nous
comme un Père veille sur ses enfants,
sans dureté, ni brutalité, mais avec bonté et bienveillance.
La
méthode divine
Dieu
utilise différents moyens pour nous amener à porter le fruit qui le glorifiera.
1)
les Ecritures,
la
Parole inspirée de Dieu qui enseigne, convainc, corrige, instruit dans la
justice afin que nous soyons accomplis et propre Ă toute bonne Ĺ“uvre. 2
Timothée 3.16
La
Parole écrite de Dieu agit comme une lame qui coupe ce qui doit être ôté en
nous. Dieu s'en sert comme la serpe du vigneron qui taille les sarments.
Si
nous laissons docilement cette Parole divine nous instruire et si nous
obéissons lorsqu'elle nous demande de nous séparer de certaines choses,
l'Ă©mondage se fera en douceur.
2)
le Saint-Esprit,
l'agent
divin opérant en nous l'œuvre de Dieu.
Il
sanctifie, il instruit, il convainc, il dirige, il console, il inspire, il
révèle, il aide, il soutient, il
assiste, il fortifie…
En
règle générale, le Saint-Esprit et les Écritures agissent ensemble, les
Écritures étant l'instrument du Saint-Esprit, son épée. Éphésiens 6.17. Hébreux 4.12
Le
Saint-Esprit Ĺ“uvre au niveau de notre conscience et nous convainc de ce qui
doit disparaître de nos vies. Là aussi, si nous sommes dociles, nous soumettant
à sa volonté et ses désirs, tout ira bien.
3)
la souffrance
Lorsque
nous sommes trop réticents, sans intelligence,
le Père émonde par l'épreuve, la souffrance.
Je
t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; Je te conseillerai,
j’aurai le regard sur toi.
Ne
soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence; On les bride avec un
frein et un mors, dont on les pare, Afin qu’ils ne s’approchent point de toi.
Psaume 32.9 et Job 33.14/33
Dieu
parle cependant, tantôt d’une manière, Tantôt d’une autre, et l’on n’y prend
point garde.
Il
parle par des songes, par des visions nocturnes, Quand les hommes sont livrĂ©s Ă
un profond sommeil, Quand ils sont endormis sur leur couche.
Alors
il leur donne des avertissements Et met le sceau Ă ses instructions,
Afin
de détourner l’homme du mal Et de le préserver de l’orgueil,
Afin
de garantir son âme de la fosse Et sa vie des coups du glaive.
Par
la douleur aussi l’homme est repris sur sa couche, Quand une lutte continue
vient agiter ses os.
Alors
il prend en dégoût le pain, Même les aliments les plus exquis;
Sa
chair se consume et disparaît, Ses os qu’on ne voyait pas sont mis à nu;
Son
âme s’approche de la fosse, Et sa vie des messagers de la mort.
Mais
s’il se trouve pour lui un ange intercesseur, Un d’entre les mille Qui
annoncent à l’homme la voie qu’il doit suivre,
Dieu
a compassion de lui et dit à l’ange: Délivre-le, afin qu’il ne descende pas
dans la fosse; J’ai trouvé une rançon!
Cependant,
notre Père céleste agit toujours avec bonté, même dans sa sévérité il ne se
départit jamais de son amour compatissant envers nous. Ses interventions n'ont
jamais pour but de nous détruire, de nous écraser, mais de relever, de
corriger, de construire, d'Ă©difier, de perfectionner.
Entre
ses mains
Notre
part dans ce processus de l'émondage est de livrer notre volonté à Dieu,
d'accepter qu'il fasse en nous son Ĺ“uvre de purification et de sanctification
(séparation) par les moyens qu'il juge bon d'utiliser.
Comme
des enfants de Dieu conscients de la nécessité d'être formés, éduqués par notre
Père céleste, nous nous livrons à lui comme
un argile docile entre les mains du potier, nous aspirons et lui
demandons de nous rendre semblables Ă ce qu'il veut pour nous.
Le
problème le plus important réside dans notre résistance, le recul de notre
volonté insidieusement séduite et retenue par notre nature charnelle.
Il
faut accepter que certaines choses meurent en nous, afin que la vie de l'Esprit
vive et grandisse, selon l'objectif divin : porter un fruit qui demeure et
progresse, à la gloire du Père.
Notre
nature humaine n'aime pas ce qui abaisse. Cependant c'est Ă cela que Dieu nous
appelle maintenant, afin de pouvoir nous Ă©lever plus tard.
JĂ©sus
s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la
mort de la croix. Philippiens 2.3 Ă 8
L'apĂ´tre
Paul écrivait aux chrétiens de Galatie :
Mes
enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’Ă
ce que Christ soit formé en vous, Galates 4:19
Donc
l'essentiel c'est que la nature de Christ paraisse de plus en plus dans nos
vies, afin que le Père soit glorifié.
Des
sarments retranchés
Nous
ne pouvons pas terminer ce paragraphe sans parler de l'avertissement important
du Seigneur :
Si
quelqu’un ne demeure pas en Moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il
sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
D'autres
textes reprennent cet avertissement.
Matthieu
3:10 Déjà la cognée est mise à la racine
des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté
au feu.
Matthieu
3:12 Il a son van Ă la main; il
nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la
paille dans un feu qui ne s’éteint point.
HĂ©breux
6.7 Lorsqu’une terre est abreuvée par la
pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux
pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu; mais, si elle produit des épines et des
chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre
le feu.
Cette
sentence de Dieu peut paraitre sévère, mais nous savons que de sa part rien
n'est injuste et nous devons considérer les deux :sa bonté et sa sévérité :
Considère
donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et
bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu
seras aussi retranché. Romains 11:22
Nous
devons garder Ă l'esprit que Dieu dans tous les temps intervient par des
jugements lorsque les situations deviennent intolérables. Il patiente
longtemps, mais nous savons aussi que nous ne devons pas lasser sa patience.
JĂ©sus
nous met donc en garde afin que nous soyons vigilants sur la qualité de notre
communion avec Lui.
Un
fruit qui demeure
Il
y a dans l'enseignement de Jésus la pensée de persévérance : "... afin que
votre fruit demeura" Jean 15:16
A
plusieurs reprises dans dans cette parabole et aussi dans d'autres
circonstances, le Seigneur insiste sur le fait de demeurer, de garder, de
persévérer.
Dans
une autre parabole Il montre la différence entre deux sortes d'auditeurs : ceux
qui reçoivent avec joie mais qui se lassent vite et ceux qui retiennent, qui
gardent et portent du fruit.
Ceux
qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la
reçoivent avec joie; mais ils n’ont point de racine, ils croient pour un temps,
et ils succombent au moment de la tentation.
Ce
qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s’en
vont, et la laissent Ă©touffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de
la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité.
Ce
qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole
avec un coeur honnĂŞte et bon, la retiennent, et portent du fruit avec
persévérance.
Dans
d'autres passages il est question d'un arbre planté dans une terre arrosée :
Heureux
l’homme…qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour
et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son
fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il
fait lui réussit. Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui
donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce
qu’il fait lui réussit. Psaumes 1: 1/3
BĂ©ni
soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, Et dont l’Eternel est l’espérance!
Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui étend ses racines vers le
courant; Il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, Et son feuillage
reste vert; Dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, Et il ne
cesse de porter du fruit. Jérémie 17:7/8
Ces
textes parlent :
-
d'enracinement, c'est à dire de stabilité.
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d'un courant d'eau, d'une eau vivante, QUI DONNE LA VIE
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d'un fruit qui vient en son temps et devient constant.
Ils
rejoignent l'enseignement de JĂ©sus
Demeurez
en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-mĂŞme porter
du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si
vous ne demeurez en moi. Jean 15:4
Je
suis le cep, vous ĂŞtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je
demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean
15:5
Nous
retrouvons dans ces différents textes le même principe : Rester d'un cœur ferme
attaché au Seigneur Jésus, afin de porter le fruit qui demeure et qui glorifie
notre Père céleste.
Conclusion
Une
vision de Jean relatée dans le livre de l'Apocalypse révèle le principe de la
vie dans le royaume de Dieu :
Au
milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un
arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois,
et dont les feuilles servaient à la guérison des nations.
Ce
texte nous amène à une autre vision qu'a eu le prophète Ezéchiel :
« Il me conduisit par le chemin de la porte
septentrionale, et il me fit faire le tour par dehors jusqu’à l’extérieur de la
porte orientale. Et voici, l’eau coulait du côté droit.
Lorsque l’homme s’avança vers
l’orient, il avait dans la main un cordeau, et il mesura mille coudées; il me
fit traverser l’eau, et j’avais de l’eau jusqu’aux chevilles.
Il mesura encore mille coudées, et me
fit traverser l’eau, et j’avais de l’eau jusqu’aux genoux. Il mesura encore
mille coudées, et me fit traverser, et j’avais de l’eau jusqu’aux reins.
Il mesura encore mille coudées;
c’était un torrent que je ne pouvais traverser, car l’eau était si profonde
qu’il fallait y nager; c’était un torrent qu’on ne pouvait traverser.
Il me dit: As-tu vu, fils de l’homme?
Et il me ramena au bord du torrent.
Quand il m’eut ramené, voici, il y
avait sur le bord du torrent beaucoup d’arbres de chaque côté.
Il me dit: Cette eau coulera vers le
district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer;
lorsqu’elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines.
Tout ĂŞtre vivant qui se meut vivra
partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons;
car lĂ oĂą cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra
partout oĂą parviendra le torrent.
Des pĂŞcheurs se tiendront sur ses
bords; depuis En-Guédi jusqu’à En-Eglaïm, on étendra les filets; il y aura des
poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils
seront très nombreux.
Ses marais et ses fosses ne seront
point assainis, ils seront abandonnés au sel.
Sur le torrent, sur ses bords de
chaque côté, croîtront toutes sortes d’arbres fruitiers. Leur feuillage ne se
flétrira point, et leurs fruits n’auront point de fin, ils mûriront tous les
mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de
nourriture, et leurs feuilles de remède. » Ezéchiel 47.2
Nous
comprenons que ce torrent est une image de l'Esprit de Dieu qui coule come un
fleuve de vie, produisant un fruit utile l'édification et à la guérison.
C'est
pourquoi nous devons avoir soif d'être abreuvés constamment par le Seigneur afin que l'eau de la vie nous
remplisse et que nous portions un fruit utile Ă la gloire de Dieu et de Christ
et pour le bien de ceux qui nous entourent.
Le
dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si
quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.
Celui
qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit
l’Ecriture. Jean 7.37
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