par Frank A. Viola
Â
En guise d'introduction, j'aimerais
commencer par vous poser quelques questions : comment la Bible
définit-elle le royaume de Dieu ? Comment la Bible définit-elle la gloire
de Dieu ? Comment la Bible définit-elle le dessein éternel de Dieu?
Â
En fait, la réponse est que ces termes
ne sont jamais définis dans la Bible. Même les vérités les plus fondamentales
que nous présentent les Ecritures ne sont pas clairement définies. Vous ne
trouverez jamais de définition à la gloire de Dieu. Ni au Royaume de Dieu. Ni
au dessein éternel de Dieu. Au lieu de cela, toutes ces notions sont décrites
dans la Bible, par d'innombrables métaphores.
Â
Par exemple, le Seigneur Jésus n'a pas
défini une seule fois le Royaume de Dieu, mais il l'a décrit par de nombreuses
métaphores. Il a dit que le Royaume de Dieu est comme un filet. Le Royaume de
Dieu est semblable à un homme qui cherche un trésor caché. Le Royaume de Dieu
est comme un grain de moutarde. Le Royaume de Dieu est comme du levain.
Â
Il en est de même pour ce qui est de la
gloire de Dieu. La Bible dit que la gloire de Dieu est comme le feu. La gloire
de Dieu tombe du ciel. Il en est de même pour presque toutes les précieuses
vérités bibliques. Il est très rare de trouver dans les écritures une
définition claire, concise et propre, qu'on puisse attribuer aux choses de
Dieu. C'est un fait troublant pour beaucoup, dans notre culture occidentale
moderne, parce que nous aimons pouvoir définir les choses. Nous aimons
organiser les choses de Dieu, les ranger en catégories, établir des
classifications et des schémas. Mais la Bible ne procède pas ainsi pour nous
présenter les vérités fondamentales de Dieu. Elle se sert d'images et de
métaphores. Et il y a à cela de bonnes raisons, dont nous parlerons plus loin.
Â
LES METAPHORES POUR L'EGLISE
Â
Non seulement le Nouveau Testament ne
définit pas les concepts du Royaume de Dieu, de la gloire de Dieu, du dessein
éternel de Dieu, etc., mais aussi, on n'y trouve aucune définition de l'église.
De tous les passages où le Nouveau Testament décrit l'église, aucun n'en donne
une quelconque définition. Tout comme le Royaume de Dieu, l'église est décrite
au travers d'un grand nombre de métaphores, d'images, tout au long du Nouveau
Testament.
Â
On trouvera par exemple, en examinant
les écrits de Paul, que celui-ci se sert de différentes métaphores pour décrire
l'église. Il dit que l'église est "comme un corps." L'église est le
corps de Christ. Elle est comme un corps physique. Il dit que l'église est une armée.
Il dit que l'église est une épouse. L'église est un royaume de prêtres.
L'église est une nation sainte.
Â
Ces métaphores ponctuent les écrits du
Nouveau Testament. Or, je trouve que de nos jours, beaucoup de chrétiens
pensent à l'église avec une métaphore qui ne provient pas du Nouveau Testament.
La métaphore dominante chez la plupart est celle de l'entreprise. L'église est
une grande firme. Le pasteur est le gérant. Les membres du clergé sont les
hauts-responsables. La stratégie commerciale se nomme évangélisme. L'assemblée
est la clientèle. Et il y a de la compétition avec les concurrents du lieu.
Â
Nous avons construit, dans notre
Christianisme morderne, une nouvelle métaphore de l'église, qui viole les
principes du Nouveau Testament. Mais c'est là un tout autre sujet, que je ne
vais pas aborder maintenant.
Â
A mon sens, la raison pour laquelle la
Bible nous donne tant de métaphores pour l'église, c'est que le sujet est trop
vaste pour qu'on puisse l'expliquer par une simple définition. De plus, nous avons
tendance à nous attacher à une métaphore particulière, et à ne décrire l'église
que par elle.
Â
Ceux d'entre nous, qui avons fait
partie des mouvements de renouveau, avons tendance à aimer la métaphore du
corps. Cette métaphore ( qui est bien une réalité ) dépeint le
fonctionnement de chaque membre. Elle nous montre la diversité unifiée des
différents parties de l'église. Elle nous apprend que l'église est dépendante
du bon fonctionnement de tous ses membres.
Â
Mais si nous nous attachons à une
métaphore particulière, que ce soit le corps, l'armée, ou l'épouse, nous
perdrons tout ce que nous décrivent les autres métaphores. Du coup, notre
vision de l'église sera au mieux limitée, au pire déséquilibrée.
Â
LA METAPHORE PRINCIPALE
Â
Ce soir, je voudrais vous parler de la
métaphore principale de l'église que l'on trouve dans le Nouveau Testament. On
en entend parler de temps en temps. Mais dans le milieux évangélique
aujourd'hui, on s'intéresse rarement à ce que signifie réellement cette
métaphore, dans la pratique ; parce que beaucoup ont peur de ce qu'elle
implique concrètement.
Â
La métaphore principale -- la métaphore
dominante pour l'église, dans le Nouveau Testament, n'est ni le corps, ni
l'épouse, ni l'armée, ni le royaume.
Â
C'est la famille.
Â
La métaphore centrale -- la métaphore
la plus employée pour décrire l'église, c'est la famille. Les écrits du Nouveau
Testament en sont saturés. Les écrits de Paul et de Jean sont ponctués par le
langage et l'imagerie de la famille. C'est le langage de la famille qui domine
à chaque fois Jean décrit l'église.
Â
Il pourrait nous être profitable de
considérer cette métaphore, pour voir ce que Dieu a en vue pour l'église en
tant que famille, et ce que cela signifie concrètement.
Â
Avant de nous plonger dans les détails,
je voudrais vous lire quelques passages. Observez le vocabulaire de la famille:
Galates 4:19Â :Â "Mes enfants, pour qui
j'éprouve à nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit
formé en vous".
Â
Dans Galates 6:10, Paul dit, "Pratiquons le bien envers
tous et surtout envers les frères en la foi."
Â
Dans 1 Corinthiens 4:15 Paul dit aux
Corinthiens qu'ils ont "beaucoup
de tuteurs, mais un seul père". Il continue, "Je vous ai engendré [un terme
familial] par l'Evangile".
Â
Dans Romains 8:28-29, Paul résume
l'intention Divine en disant que Dieu cherche à nous rendre conforme à Christ "afin que son Fils soit le
premier-né de plusieurs frères".
Â
Dans Ephésiens 2:19 : "Vous êtes concitoyens des
saints, gens de la maison de Dieu".
Â
Dans 1 Timothée 5:1,2 Paul dit Ã
Timothée d'exorter "le
vieillard comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes agés
comme des mères, celles qui sont jeunes comme des soeurs, en toute pureté".
Nous avons là l'imagerie et le vocabulaire de la famille.
Â
Dans 1 Timothée 3:15, Paul dit que les
croyants doivent savoir "comment il faut se conduire dans la maison de
Dieu."
Â
Dans 1 Pierre 2:2 : "Désirez, comme des enfants
nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez."
Â
Dans Hebreux 2:10-11, l'auteur dit que
l'intention de Dieu est de "conduire
à la gloire beaucoup de fils" et
que Christ "n'a pas honte
de les [l'église] appeler frères."
Â
Dans 1 Jean 2:12-14, Jean exorte les "petits enfants", les "jeunes gens" et les "pères".
Â
Dans les lettres de Paul aux églises,
il parle aux "frères",
un terme qui désigne aussi bien les frères que les soeurs en Christ. Il utilise
ce terme plus de 130 fois dans ses épîtres.
Â
Comme vous pouvez donc le constater, le
Nouveau Testament est rempli de l'imagerie et du langage de la famille. Et
pourtant, la métaphore qui nous est transmise, implicitement du moins, par
notre christianisme moderne, est celle de l'entreprise, de la firme. Le plus
souvent, ceux qui proclament que l'église est une famille n'en mettent pas en
oeuvre les implications pratiques. En fait, ils ne se considèrent pas vraiment
comme une famille.
Â
C'est pourquoi je voudrais examiner ce
point avec vous ce soir. Je vais parler de cinq aspects, cinq caractéristiques
de l'église comme famille. Et avant de commencer, je vais parler un peu de ce
que les sociologues nomment la "famille dysfonctionnelle".
Â
La famille dysfonctionnelle est une des
plus grandes plaies de la société actuelle. Ce sont des familles brisées. Bien
qu'extérieurement, elles puissent paraître intactes, ces familles sont
intérieurement endommagées. Et c'est triste à dire, mais la plupart de nos
églises modernes sont semblables à ces "familles dysfonctionnelles."
Â
Dieu cherche actuellement à rétablir
parmi les siens la vision de son église -- que l'église soit la famille de Dieu
dans tous les sens du terme. Qu'elle vive comme une famille, qu'elle agisse
comme une famille, qu'elle devienne littéralement la famille de Dieu. C'est
ainsi que Dieu l'a voulu.
Â
Je voudrais donc vous présenter ces
cinq aspects. Pendant que nous les examinons ensemble, posez-vous la question,
"L'église que je fréquente vit-elle vraiment comme une famille ?
Est-ce que je vois les membres de mon église comme mes frères et soeurs ?
Est-ce que je vis comme membre d'une famille?"
Â
Tel est le défi qui se présente à nous.
Si nous voulons accomplir le but de Dieu pour l'église, nous devons nous poser
sérieusement de telles questions. Nous devons demander au Seigneur :
"Seigneur, est ce que je mets réellement ces choses en pratique dans ma
vie ? Et sinon, qu'est ce que je dois faire pour ajuster ma vie à ta
volonté?"
Â
LES MEMBRES PRENNENT SOIN LES UNS DES
AUTRES
Â
C'est le premier aspect dont j'aimerai
parler. Parce que l'église est une famille, les membres prennent soin les uns
des autres. Dans une famille naturelle--si elle est saine--les parents ne
s'occupent-ils pas de leurs enfants ? Il serait impensable que les parents
négligent complétement les enfants et les laissent se débrouiller par
eux-mêmes, ou, pire encore, qu'ils les abusent. Ce ne serait plus une famille.
Elle pourrait en avoir les apparences externes, mais elle serait pour le moins
disfonctionnelle.
Â
Dans une famille, on prend soin les uns
des autres. N'est-il pas vrai que vous vous occupez de votre soeur
naturel ? et qu'elle s'occupe de vous ?
Â
Toute famille digne de ce nom prend
soin de ses membres. Une famille disfonctionnelle au contraire est égoïste et
individualiste, et les membres agissent indépendamment les uns des autres. Dans
une famille disfonctionnelle, les membres ne se connaissent pratiquemment pas,
et ne s'intéressent pas les uns aux autres. Lisons ensemble Jacques
2:15-16Â :Â "Si un
frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que
l'un de vous leur disent : 'allez en paix, chauffez-vous et
rassasiez-vous,' et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au
corps, Ã quoi cela sert-il?"
Â
Ce passage nous montre vraiment ce que
c'est que la foi. La foi sincère s'exprimera par des actes d'amour. Voilà ce
que Jacques cherche à nous dire. Il dit, "si vous dites que vous avez la
foi, mais que vous négligez vos frères et soeurs qui sont dans le besoin, alors
votre foi est morte. La foi sans les oeuvres est morte."
Â
Les oeuvres dont ils parlent, ce n'est
pas assister à des réunions. Ce qui compte, ce n'est pas le nombre d'heures que
vous passez à prier ou à lire la Bible. Les oeuvres dont il parle sont celles
qui proviennent de la vie divine. Ce sont des actes d'amour pour vos frères et
soeurs. Si vous voyez que votre frère ou votre soeur ont besoin d'aide et que
vous ne faites rien, vous n'avez pas une foi biblique.
Â
Regardons Ephésiens 4:25-28 : "C'est pourquoi, renoncez au
mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous
sommes membres les uns des autres. Si vous vous mettez en colère, ne pêchez
point; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès
au diable. Que celui qui dérobait ne dérobe plus; mais plutôt qu'il travaille
en faisant de ses mains se qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui
est dans le besoin."Â "Qu'il
travaille de ses mains". Pourquoi ? "Pour avoir de quoi donner Ã
celui qui est dans le besoin."
Â
Tel est l'éthique vis-à -vis du travail
dans le Nouveau Testament : Que nous
ne travaillions pas pour remplir nos propres besoins seulement, mais aussi ceux
des autres. C'est une toute autre conception du travail. Le Nouveau
Testament voit l'église comme une famille qui prend soin de ses membres. Cela,
non seulement sur le plan spirituel, mais aussi physiquement et financièrement
-- de la même manière qu'une famille, dans le physique, s'occupe de ses
membres.
Â
D'ailleurs, en lisant le début du livre
des Actes (Actes 2,4 et 6), vous verrez que l'Eglise portait les fardeaux des
frères et soeurs les plus faibles. Les saints portaient les fardeaux des frères
financièrement dépourvus. Ils s'occupaient les uns des autres. Ils mettaient
leur argent en commun. Ils se considéraient comme étant une famille étendue,
une communauté.
Â
C'est ce que dit Paul aux chrétiens de
la Galatie, dans Galates 6Â :Â "Portez
les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de
Christ."Â La loi de
Christ, c'est la loi de l'amour, qui est inscrite sur le coeur de tout
chrétien. Si donc vous apartenez à une église qui ne s'occupe pas des besoins
des saints--et il ne s'agit pas simplement de verser de l'argent dans un fonds
bénévole pour secourir des gens que vous ne connaissez même pas--vous ne mettez
pas vraiment en pratique le principe biblique de la famille.
Â
La vision de la famille des chrétiens
du premier siècle était simplement celle-ci : "Mon frère en Christ a
besoin de quelque chose. Puisque nous sommes une famille, et que nous sommes
frères, je vais chercher à savoir ce dont il a besoin, je vais lui apporter de
l'aide parce que nous sommes frères." Tous les membres prennent soin les
uns des autres. C'est un aspect fondammental de la famille. Et c'est ce que
doit faire l'église.
Â
On disait de l'église primitive que son
réseau de soin les uns pour les autres était l'une des trois influences les
plus puissantes de l'empire romain. Les non-croyants disaient d'eux :
"Voyez, comme ils s'aiment. Regardez l'amour qu'ils ont les uns pour les
autres." Pourquoi ? Parce qu'ils s'occupaient les uns des autres. Ils
considéraient leurs enfants comme les enfants de l'église. Il n'y avait pas
d'individualisme parmi eux. Ils s'aimaient. Ils s'occupaient des besoins des
autres membres de l'église. Ils s'enterraient les uns les autres.
Â
Dans l'église primitive, on n'avait pas
besoin d'assurance. Leur assurance, c'était l'église, le peuple de Dieu. Et
c'est cela que Dieu cherche à rétablir aujourd'hui parmi les groupes de
croyants qui ont vraiment eu la vision de l'église comme famille. Il existe de
telles églises encore de nos jours, mes frères. Mais elles sont très rares. Et
elles diffèrent de tout ce que vous avez pu voir jusqu'ici.
Â
Un dernier passage. Dans 1 Corinthiens
8, Paul dit qu'il doit y avoir une égalité parmi les membres de l'église, parce
que l'église est une famille. Ce qui ont, donnent à ce qui n'ont pas. Et ceux
qui n'ont pas, reçoivent de ceux qui ont.
Â
Bien-sûr, cela soulève un grand nombre
de questions et de problèmes, mais ce sur quoi je voudrais insister c'est que
comme l'église est une famille, elle prend soin de ses membres. Les saints
prennent soin les uns des autres.
Â
LES MEMBRES ONT DE L'AFFECTION LES UNS
POUR LES AUTRES
Â
Le deuxième aspect, c'est que, parce
que l'église est une famille, les membres se reçoivent avec affection. Quand
vous voyez père ou votre mère, ou vos enfants, vous contentez-vous de les
saluer ? Dites-vous simplement "Bonjour," ou vous
embrassez-vous ? Dites-vous à vos enfants que vous les aimez ? Et
vous disent-ils qu'ils vous aiment ? Avez-vous des mots affection les uns
pour les autres ?
Â
Eh bien, si vous êtes une famille qui
fonctionne bien, la réponse devrait être oui. Il en est de même dans l'église,
parmi les frères et les soeurs, parce nous sommes une famille.
Â
Regardons ensemble 1 Corinthiens 16:20.
Quelqu'un peut-il lire ce passage ? Vous verez qu'il y est écrit : "Recevez-vous avec un saint
baiser."Â Ce que vous
voyez là , c'est une preuve d'affection.
Â
Il y a une branche de la sociologie
appelée "proxemics". "Proxemics" consiste en l'étude de la
distance de confort, entre différentes personnes, selon leur degré d'intimité.
On distingue les distances personnelle, intime, social, et publique. La
distance intime, c'est environ 30 centimètres. Si quelqu'un se raproche trop de
vous, vous serez assez mal à l'aise.
Â
Supposons, par exemple, que vous vous
retrouviez dans l'espace restreint d'un ascenseur avec une personne que vous ne
connaissez pas. Que se passe-t-il ? Vous évitez de croiser son
regard ; vous regardez ailleurs car vous êtes gênés.
Â
Eh bien, ne devrions-nous pas permettre
à nos frères et soeurs en Christ d'empiéter sur notre distance intime ? Ne
devrions-nous pas nous embrasser ? Je sais que certains pratiquent le
"saint baiser". Je ne cherche pas forcément à le promouvoir, mais en
tout cas cela met en avant un principe important :
Si nous vivons comme la famille de
Dieu, nous aurons de l'amour les uns pour les autres. Et cet amour se manifestera par des
gestes d'affection, de différentes manières suivant les personnes. Le Corps de
Christ se montre de l'affection physique parce que c'est une famille.
Â
Par contraste, une famille
disfonctionnelle ne montre pas d'affection envers ces membres. Les parents ne
touchent pas les enfants. Les enfants manquent d'amour et ne se sentent pas
acceptés. On n'y échange pas de parole d'amour. Cette famille est difonctionnelle,
c'est à peine une famille.
Â
Cinq fois, Paul a exhorté les églises Ã
s'accueillir avec un saint baiser. Cinq fois.
Dans l'église, si elle vit comme une
famille, les membres manifesteront leur affection les uns pour les autres. Cela
peut être un simple contact physique. Quand ce frère a prié, il m'a mis la main
sur l'épaule. C'est un témoignage d'attention et d'intérêt. Vous voyez, c'est
mon frère. Il peut le faire. Il peut entrer dans ma bulle, mon espace vital, et
cela ne me dérangera pas parce que c'est mon frère.
Â
Le point que je souligne, c'est que, si
vous pouvez le faire dans votre famille naturelle, alors vous pourriez aussi le
faire dans votre famille spirituelle. J'ai observé que tous les groupes de
croyants qui deviennent sincèrement une communauté, une famille étendue comme
Dieu l'a appelée à être, se montre des signes d'affection physiquement,
spontanéement et naturellement. Cela se voit. C'est réel. Et, en abordant ce
sujet, je vous invite à le creuser jusqu'au bout, à considérer que "si mon
église ne fait pas ces choses..." Vous pouvez finir la phrase.
Â
[Commentaire dans l'assemblée : "Vous mentionnez souvent les
familles disfonctionnelles, le fait qu'ils ne s'approchent pas les uns des
autres, qu'ils ne se disent pas qu'ils s'aiment. Je pense que Satan est
fortement à l'oeuvre dans nos cultures dans ce domaine. En effet, les études
montrent qu'un bébé qu'on ne touche pas ou qui ne reçoit pas de signe d'amour,
se laissera mourir. Nous avons besoin d'être touchés et aimés. Alors Satan s'arrange
pour que dans notre culture, nous n'ayons plus de contact les uns avec les
autres. A l'exception du mauvais côté de la chose : le touché sensuel.
Cela, il nous y incite même.]
Â
Tout à fait. Laissez-moi vous donner un
exemple pour ce bébé qui se laisse mourir si personne ne le touche. Pensez à un
nouveau chrétien qui entre dans l'église. Comment sera-t-il accueilli dans
l'église moderne ? On lui dire : "Très bien, voici notre kit du
parfait disciple. Lisez ceci. Voici nos vidéos. N'hésitez pas à participer Ã
nos cours d'initiation et n'oubliez pas le service du dimanche."
Â
Personne ne le prend à part, ne
l'accompagne, ne le nourrit spirituellement. Alors, que se passe -t-il ?
Bien souvent, ils meurrent spirituellement et ils retournent dans le monde.
Parce que souvent, ils trouvent plus d'amour et se sentent mieux acceptés dans
le monde que dans l'église !
Â
LES MEMBRES PASSENT DU TEMPS ENSEMBLE
Â
Passons au troisième point. Parce que
l'église est une famille, les membres prennent du temps pour se connaître. Ils
passent du temps ensemble, en dehors des réunions formelles.
Â
Dans une famille dysfonctionnelle, et
je le vois dans mon métier d'enseignant à l'université, les enfants ne
connaissent même pas leurs parents, et les parents ne connaissent pas leurs
enfants. Et il en est de même entre les frères et les soeurs. Ils vivent sous
le même toit, mais ils vivent des vies indépendantes, chacun allant dans une
direction différente. Les seuls moments qu'ils passent ensemble sont ceux qui
ont été planifiés. "Bon, nous devons aller au mariage de tante
Joséphine". Alors à cette occasion, ils seront tous ensemble, mais après
tout cela, ils ne se voient pas de la semaine. Souvent, ils ne mangent même pas
ensemble.
Â
J'aimerais vous dire frères et soeurs
que les relations sont très limitées si elles ne se construisent que lors de
telles réunions. Mais que faites-vous de vos semaines ? Vous
rencontrez-vous pendant la semaine ? Est-ce que vous prenez du temps pour
discuter ? Partagez-vous vos repas ? Invitez-vous vos frères et
soeurs chez vous pour avoir l'occasion de les connaître plus
personnellement ?
Â
Regardons un passage du livre des Actes
des apôtres pour essayer de clarifier cet aspect de l'église. "Ils persevéraient dans
l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du
pain, et dans les prières. La crainte s'emparait de chacun, et il se faisait
beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres. Tous ceux qui croyaient
étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs
propriétés et leurs biens et ils en partagaient le produit entre tous, selon le
besoin de chacun. Ils étaient chaque jour tous ensembles assidus au temple, ils
rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et
simplicité de coeur." --
Actes 2:42-46.
Â
On ne dirait pas qu'ils ne se
retrouvaient que lorsqu'il y avait des réunions planifiées. Il me semblerait
plutôt que les vies de ces premiers croyants étaient pleines d'interaction les
unes avec les autres. La Bible dit qu'ils se rencontraient quotidiennement.
Dans Hébreux 3, ils sont exhortés à s'encourager jour après jour et pourtant
aujourd'hui, dans de nombreuses églises modernes, le seul moment de communion
fraternelle que vous pouvez avoir sont quelques instants quand le pasteur dit
"Donnez-vous la paix du Christ", et peut-être quelques minutes
supplémentaires en sortant, ou sur le parking!
Â
Les rassemblements de l'église, frères
et soeurs, ne vont pas plus loins. Nous pouvons avons un frère ou une soeur qui
est en train de se débattre avec un problème, qu'il soit sentimental,
spirituel, physique ou financier, et vous ne le savez même pas à moins de
passer un peu de temps avec la personne et de chercher à la connaître.
Â
En fait, la vérité c'est que, trop
souvent, nous, chrétiens occidentaux du 20ème siècle, nous avons peur de l'intimité.
Nous aimerions nous cacher. C'est pourquoi tant de personnes ne sont pas
interessées par les églises de maison. Il est plus facile de rester assis sur
un banc, de contempler le dos de celui qui est devant vous pendant deux heures,
puis de repartir. C'est beaucoup plus facile, ça engage beaucoup moins.
Â
Mais la famille du Seigneur est une
famille. Ce n'est pas une entreprise, ni un théâtre ! Et dans une famille,
dans une véritable famille bien équilibrée, chacun est au courant de ce que
font les autres. Papa a des soucis au travail, on prie pour lui. La frangine a
des problèmes a l'école. Le frangin vient d'avoir une augmentation au boulot.
Maman s'inquiète pour sa tante Josianne. On est au courant de ce qui se passe
dans la vie des autres.
Â
Comment pouvouns-nous vraiment vivre
toutes les exhortations du Nouveau Testament qui parlent de "les uns les
autres", si l'église dont nous faisons partie ne fonctinone pas comme une
famille ? Il y a plus de cinquante exhortations qui utilisent l'expression
"les uns les autres" dans le Nouveau Testament. Aimez-vous les uns
les autres. Honorez-vous les uns les autres. Donnez les uns aux autres.
Partagez les uns avec les autres. Soyez en paix les uns avec les autres.
Comment pouvons nous vivre cela si nous ne connaissons même pas les gens avec
qui nous nous rassemblons ? Ceci n'est pas une famille.
Â
L'église, selon le Nouveau Testament,
est comme une famille étendue. Elle est unie. Elle est profondément relationnelle.
C'est le centre de l'église du Nouveau Testament. Et c'est cela que Dieu veut
restaurer parmi nous ces jours-ci.
Â
L'église n'est pas orientée
"réunion" ; c'est-à -dire que, ce n'est pas uniquement pendant
les réunions organisées que l'on partage avec les frères et soeurs. Ce n'est
pas comme cela que l'église de Jésus Christ fonctionne.
Â
Je voudrais juste ajouter quelque
chose. Je vous laisse le soin d'étudier le texte par vous même, mais dans 1
Timothée 5:12, la Bible dit : "Or, nous vous prions frères de
connaître [intimement] ceux qui travaillent parmi vous". Connaître
intimement. Malheureusement, la plupart des chrétiens connaissent à peine leur
pasteur dans les église contemporaines. D'ailleurs, beaucoup de pasteurs ont
appris au séminaire de ne pas trop s'approcher des gens. On leur apprend que
s'ils s'approchent trop des gens, cela attenue leur autorité!
Â
Frères et soeurs, une telle idée viole
les principes du Nouveau Testament ! C'est même totalement étranger au
Nouveau Testament ( sans même parler de l'idée du pasteur, qui n'a
d'ailleurs pas d'équivalent dans l'église du premier siècle ).
Â
Ceux qui travaillent parmi vous sont
des serviteurs. C'est ça un ministère. Savez-vous que le mot
"ministre" signifie serviteur ? Les ouvriers chrétiens par
exemple, sont des personnes qui connaissent les brebis personnellement et
intimement. Ils ne s'isolent pas dans leurs activités. Et ce qui est le plus
important, les frères et soeurs les connaissent.
Â
Un frère que je connais m'a raconté une
histoire qui m'a intriguée. C'est un frère que je connais. Il était un pasteur
baptiste, et c'était après le service du dimanche. Il mangeait à la caféteria.
Ce pasteur était très évangélique, il partageait l'évangile avec chaque
personne qu'il voyait. Il y avait une femme devant lui qui faisait la queue. Il
la regarda et dit : "Boujour, comment allez-vous ?
Connaissez-vous Jésus?". Elle répondit : "Oui, bien sûr, je
l'aime beaucoup". Le pasteur ajouta : "Vraiment ? C'est
merveilleux ! Qui est votre pasteur?" Elle répondit "C'est
vous".
Â
Cette histoire caractérise la triste
situation de la plupart des église modernes. Cependant, je ne suis pas là pour
taper sur le dos des pasteurs (je l'ai déjà fait ailleurs). Je suis en train de
relever un fait, c'est que l'église est décrite dans le Nouveau Testament comme
étant une famille : les membres se connaissent et connaissent ceux qui les
servent.
Â
L'EGLISE GRANDIRA
Â
Quatrièmement, l'église est une famille
et donc elle grandira. Toute famille normalement constituée à tendance Ã
s'agrandir. Et de quelle façon cela se passe-t'il ? Souvenez vous de la
création de la première famille humaine. De quelle façon s'est-elle
agrandie ? Dieu a dit à Adam : « Soyez féconds et multipliez ». Les
familles multiplient. Elles donnent naissance à des enfants. Elles s'en
occupent. Elles les enseignent. Puis elles les envoient. Elles multiplient;
elles s'agrandissent.
Â
Il est intérressant de remarquer qu'il
y a deux façons par lesquelles l'églilse s'agrandit. L'une de ces façons est la
division (je parle de l'agrandissement en nombre). C'est à dire que si la
communauté devient trop grande, elle forme deux communautés, n'est ce
pas ? Il s'agit de la multiplication ! C'est une bonne chose. C'est
comme cela que les cellules se multiplient. Nos corps s'agrandissent par la
division. Les cellules s'agrandissent et multiplient par la division.
Â
Une autre façon, bien sûr, est de
donner naissance à des enfants spirituels. C'est à dire, amener quelqu'un dans
le royaume de Dieu par la nouvelle naissance et les ajouter à la famille de
Dieu.
Â
Si vous ne comprenez l'église qu'au
travers de la métaphore du « corps », vous aurez du mal de comprendre le
concept de l'accroissement par la division. Pourquoi ? Parce que le corps
ne grandit que vers le haut. Puis, lorsqu'il atteint une certaine hauteur, le
corps humain s'arrête de grandir. S'il continue, c'est un agrandissement
horizontal; le corps grossit, n'est ce pas?
Â
Il n'en est pas ainsi dans la famille.
La famille se reproduit. Elle s'agrandit par la multiplication. Dans la
division pour une famille n'est pas valable dans ce sens-là . Des enfants
naissent, la famille s'aggandit, les enfants partent et donnent naissance Ã
d'autres enfants et ces enfants partent à leur tour pour former une famille. La
famille s'agrandit par la multiplication. Dans le corps, la division s'appelle
l'amputation ou le démembrement ! Vous coupez un morceau de votre corps et
il meurt.
Â
Et voilà pourquoi il est important de
regarder toutes les métaphores qui décrivent l'église. Chaque métaphore nous
montre un aspect différent que l'on ne verrait pas si l'on s'attardait sur une
seule métaphore.
Â
Les familles disfonctionnelles ne
peuvent s'agrandir. Je voudrais vraiment souligner ceci : si le Seigneur
travaille parmi vous, il y aura de l'accroissement. Ce ne sera peut-être pas un
accroissement immédiat. Cela pendra peut-être du temps. Mais si l'église est
vivante, alors il y aura de l'accroissement : aussi bien interne
qu'externe.
Â
A ce sujet, j'aimerais dire deux mots Ã
propos de la génération d'aujourd'hui. Cette génération, particulièrement les
jeunes, ont un grand manque d'amour et d'acceptation. Voilà déjà longtemps que
la culture américaine a détruit la famille étendue.
Â
Aujourd'hui, la cellule familiale doit
se débrouiller toute seule. Ajoutez à cela l'accroissement de l'égoïsme dans
notre société, et la famille est en danger de disparition. Par conséquent,
beaucoup de nos jeunes ont grandi sans parents. Les parents ont soit négligé,
soit maltraité leurs enfants. Et il y a beaucoup de douleur. Ce qu'ils
recherchent c'est donc d'être acceptés et aimés. Ils cherchent à être acceptés
au sein d'une famille.
Â
Ainsi, les églises qui vivent comme une
famille grandiront spirituellement. Elles attiront naturellement les jeunes.
Les églises qui fonctionnent comme des entreprises ou des corporations, où les
membres sont détachés les uns des autres, ne pourront pas garder les nouveaux
convertis. Ils viendront, mais ils finiront pas mourir spirituellement par
manque de nourriture.
Â
Je vous le dis : les gens de notre
ère post-moderne sont à la recherche de familles. Ils recherchent un group de
personnes sincères, qui les aime, et qui ont de l'attention les uns pour les
autres. Et ils peuvent déceler très rapidement ce qui n'est pas authentique.
Ils ont tiré leur expérience des mauvais exemples qu'ils ont vus. Et lorsqu'ils
voient un groupe de personnes qui se donnent réellement les uns pour les
autres, qui s'aiment de façon inconditionnelle, ils y seront attirés. Cela
répondra aux cris les plus profonds du coeur humain -- l'expression familiale
de l'église.
Â
LES MEMBRES PARTAGENT LA RESPONSABILITE
Â
Enfin, cinquièmement : puisque
l'église est une famille, chaque membre a des responsabilités distinctes vis Ã
vis des autres. Et chaque membre exerce ses responsabilités pour le bénéfice de
toute la famille.
Â
Prenons le cas d'une famille humaine.
Chaque personne a une responsabilité différente. L'on ne demande pas aux
enfants d'aller au travail, n'est-ce pas ? L'on ne demande pas aux parents
d'obéir aux enfants. Chacun a un rôle précis : le père, la mère, les
enfants, et le nouveau-né. Et tous travaillent ensemble pour le bien-être de la
famille.
Â
Eh bien, c'est pareil dans la famille
de Dieu. Regardons ensemble 1 Jean 2:12,13Â "Je
vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de
son nom. Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le
commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le Malin.
Je vous ai écrit, jeunes enfants, parce que vous avez connu le Père."
Â
Remarquez que Jean utilise le langage
de la famille. Il parle aux pères, aux jeunes gens, et aux enfants. Il leur
parle de choses différentes.
Â
Nous voyons donc ici que dans la maison
de Dieu il y a un ordre. Chaque membre a la responsabilité de fonctionner d'une
façon bien précise. Dans le cadre du Corps, chaque membre a une fonction :
les yeux, les oreilles, les mains -- tous fonctionnent. Mais ici, nous voyons
le fonctionnement dans le cadre de la famille de Dieu. A mon sens, dans la
l'église, chacun doit porter sa responsabilité. Si chaque membre ne le fait
pas, alors l'église est déformée, elle n'est plus la famille de Dieu.
Â
Pensez à une famille humaine. Dans une
famille dysfonctionnelle, les membres ne portent pas chacun leur propre responsabilité.
Le père néglige ses enfants ou alors il profite d'eux. Il n'enseigne pas ses
enfants. Il ne les guide pas et ne les conseille pas. Les pères dysfonctionnels
ne font pas ces choses.
Â
Souvent, la mère ne fait pas non plus
son travail. Peut-être que s'occupe trop du père et n'a donc pas assez de temps
pour les enfants. Les enfants dans une telle famille se rebellent contre leurs
parents. Ils prennent autorité dans la maison. Ils sont insolents. Par
conséquent, il y a un déséquilibre dans la famille.
Â
Eh bien, dans la famille de Dieu, il y
en a qui sont comme des pères. Ce sont les frères plus agés qui connaissent le
Seigneur depuis plus longtemps. C'est leur rôle et leur responsabilité de
conseiller les jeunes frères et d'être un exemple pour eux. Ils apportent de la
sagesse dans l'église. Et je vous le dis, dans une famille, ces responsabilités
ne découlent pas d'un poste qui est à remplir. Elles découlent de la vie. C'est
tout à fait organique, vital, ça découle d'une relation vitale.
Â
Malheureusement, puisque beaucoup
d'entre nous sommes issus d'un enseignement au sein de l'église
institutionnelle, nous avons dû passer des heures assis sur un banc à écouter
des sermons. Nous sommes devenus si passifs que les pères ne remplissent pas
leur rôle au sein de l'église. Ils ne reconnaissent même pas leur utilité. Mais
dans l'église du Nouveau Testament, les pères dispensent de la sagesse aux
jeunes hommes et leur fournissent un exemple de comportement.
Â
Les mères enseignent la sagesse aux
jeunes femmes, leur apprennent à être de bonnes femmes et de bonnes mères. A ce
sujet, regardons 1 Timothée 5 et Titus 2:3-4 : "Dis que les femmes âgées
doivent [...] apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs
enfants."
Â
Les enfants apportent du zèle dans l'église.
Les jeunes hommes apportent de la vigueur et de la force. Mais ils ont besoin
de la stabilité des plus anciens. Chacun apprend quelque chose de l'autre. Le
nouveau-né a besoin de soins. Ils ont besoin que quelqu'un s'occupe d'eux.
Sprituellement, quelqu'un doit leur donner à manger, changer leur couches, les
laver.
Â
Tragiquement, les institutions que nous
fréquentons et qui portent le nom d'"église", ne sont pas des
familles.
Â
Existe-t-il des églises qui vivent de
cette façon ? Bien sûr. Mais on ne peut pas vivre en famille dans la
structure de l'église contemporaine, parce que la structure institutionnelle
empêche la nature familiale de l'église de s'exprimer. L'église ne peut
réellement exprimer cet dimension que lorsqu'elle s'affranchit de ces organismes.
Â
Je résumerais ainsi : l'église,
telle qu'elle est dans le Nouveau Testament, est une famille. De ce fait, elle
propose l'interdépendance, plutôt que l'indépendance. L'unité plutôt que la
fragmentation. La participation au lieu du spectacle. Le contact plutôt que
l'isolement. Le corps plutôt que l'institution. Les relations plutôt que le
programme. Les liens plutôt que l'indifférence.
Â
C'est regrettable, mais les
institutions qui nous entourent et qui fonctionnent comme des familles
déséquilibrées sont acceptées comme étant normales. Et nous avons le sentiment
que "Eh bien, on n'y peut rien, il n'existe rien d'autre". Ces
institutions empêchent à de véritables relations familiales de se développer.
Â
Mais le fait est que le Seigneur
suscite à travers le monde entier de petits groupes de personnes qui se
rassemblent comme une famille. Et c'est eux qui vivent ce que le Nouveau
Testament décrit comme la maison, ou la famille de Dieu.
Â
Traduit par l’équipe de Eglise de Maison.com
Â
Source : http://www.eglisedemaison.com/
Â