Pouvons-nous défier cette tradition ? (3ème partie)
par Franck Viola
Le bâtiment d'église est un obstacle
pas une aide. Il déchire le cœur de la foi chrétienne, qui a pris naissance
dans les salles de séjour. Chaque dimanche matin, vous vous asseyez dans un
bâtiment qui a des origines païennes et qui est construit sur la philosophie
paĂŻenne.
Il n'existe pas un
lambeau de support biblique sur le bâtiment d'église. Pourtant vous, cher chrétien,
continuez Ă payer un bon prix pour sanctifier votre brique et votre pierre. En
faisant ainsi, vous soutenez un montage artificiel où vous êtes bercé dans la
passivité et empêché d'être naturel ou intime.[266][266] (Même si vous avez
la douce communion sur le terrain de stationnement, il s’est évanoui une fois
que vous franchissez la porte et entrez dans votre foyer.)
Nous sommes
complètement ignorants de ce que nous avons perdu en tant que chrétiens en
créant le bâtiment d'église. Nous sommes devenus les victimes de notre passé.
La tradition nous a battus.
Nous avons été
engendrés par Constantin qui nous a donné le statut prestigieux de posséder un
bâtiment. Nous avons été aveuglés par les Romains et les Grecs qui nous ont
imposé leurs basiliques hiérarchiquement structurées. Nous avons été captivés
par le Goths qui nous ont imposé leur architecture platonique. Nous avons été
détournés par les Égyptiens et les Babyloniens qui nous ont donné nos clochers
sacrés. Et nous avons été escroqués par les Athéniens qui nous ont imposé leurs
colonnes doriques.[267][267]
On nous a enseigné
de façon ou d'une autre à nous sentir plus saints quand nous sommes dans
« la maison de Dieu. » Nous avons hérité d'une dépendance
pathologique sur un édifice pour offrir notre culte à Dieu. Mais la réalité est
qu'il n'y a rien plus de stagnant, artificiel, impersonnel ou Ă©touffant qu'un
clinique bâtiment d'église ! Dans ce bâtiment, vous n'êtes rien d’autre qu'un
nom de statistique classé sur une fiche dans le bureau du secrétaire du
pasteur. Il n'y a rien de chaleureux ou de personnel Ă votre sujet.
Pour finir, le
bâtiment d'église nous a mal enseignés au sujet de ce qu'est l’Église et de ce
qu'elle fait. Le bâtiment est la négation architecturale du sacerdoce de tous
les croyants. C'est une contradiction de la nature même de l'ekklesia, qui est une communauté contre
culturelle. Le bâtiment d'église empêche notre compréhension et expérience du
fonctionnement de l’Église comme corps du Christ qui vit et respire sous son
Autorité et sa Direction.
L'avènement du
bâtiment d'église n'est rien d’autre que le judaïsme et le paganisme émergeant
sous une nouvelle apparence. Les distinctions hiérarchiques implicites
actuelles dans son architecture seraient rejetées par la plupart des
protestants si elles étaient mises en mots. Mais pendant des siècles nous les
avons inconsciemment acceptés. Pourquoi ? En raison de la puissance aveuglante
de la tradition.
Il est grand temps
de nous réveiller, nous les chrétiens, au fait que nous ne sommes pas bibliques
ou spirituels en acceptant et en supportant des bâtiments d'église. John Newton
a correctement dit, « que celui qui
adore sous un clocher ne condamne pas celui qui adore sous une cheminĂ©e. » Je souhaite ajouter une question Ă
cette citation : Quelle autorité biblique ou historique a un chrétien de se
rassembler sous un clocher?
Que les chrétiens dans les
maisons particulières érigées par âge apostolique du culte est
inadmissible… comme le sauveur du monde est né dans une écurie, et s'est monté
au ciel d'une montagne, ainsi ses apĂ´tres et leurs successeurs vers le bas au
troisième siècle, prêché dans les rues, les marchés, sur des montagnes, dans
des bateaux, des sépulcres, des cavernes, et des déserts, et dans les
maisons de leurs convertis. Mais combien de milliers d'Ă©glises et de chapelles
coûteuses ont été depuis construits et sont constamment établis dans toutes les
régions du monde à l'honneur du rédempteur crucifié, qui en jours de son
humiliation n'a eu aucun endroit de ses propres pour reposer sa tĂŞte !
- Philip Schaff
FIN
Source :
http://www.actes2-42.net/viola.ch3.htm
Notes
[266] Un auteur catholique
anglais l'a mis de cette façon, « s'il y a une méthode simple de sauver la
mission de l'église que c'est probablement la décision pour abandonner des
bâtiments d'église pour elles sont les endroits fondamentalement artificiels…
et ils ne correspondent pas Ă quelque chose qui est normal dans la vie
quotidienne » (du temple à endroit de
réunion, P. 323).
[267] Richard Bushman, The Refinement of America (New York : Alfred Knopf, 1992,) p.
338. Entre 1820 et 1840, les Ă©glises amĂ©ricaines ont commencĂ© Ă
apparaître avec les colonnes doriques réminiscentes du classicalism grec et des
passages arquéréminiscents de Rome antique (Houses of God,, P. 12).