par Charles Wesley
Sermon
prêché le dimanche 4 Avril 1742 par Charles Wesley, devant l'Université
d'Oxford.
J'essaierai,
avec l'aide de Dieu, en traitant ce texte, d'abord de décrire les dormeurs
auxquels il s'adresse, -- puis d'insister sur l'exhortation : «Réveille-toi, toi qui dors, et te relève
d'entre les morts» -- et enfin d'expliquer la promesse faite à ceux qui se
réveillent et se relèvent : «Christ
t'éclairera.»
I. Voyons d'abord qui sont les dormeurs dont il est ici question. Ce
sommeil représente l'état naturel de l'homme ce profond sommeil de l'âme dans
lequel le péché d'Adam a plongé tous ceux qui sont issus de lui ; cette
nonchalance, cette indolence, cette stupidité, cet état d'insensibilité à
l'égard de sa condition, qui est l'état de tout homme dès son entrée dans le
monde et aussi longtemps que la vois de Dieu ne l'a pas réveillé.
1
Thessaloniciens 5 : 7
« Car
ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent s'enivrent la
nuit. »
L'état
de nature est un état de complètes ténèbres, un état où«les ténèbres couvrent
la terre et l'obscurité les peuples.
Esaïe
60 : 2
« Voici,
les ténèbres couvrent la terre, Et l'obscurité les peuples; Mais sur toi
l'Eternel se lève, Sur toi sa gloire apparaît. »
Le
pauvre pécheur non réveillé peut avoir des connaissances étendues sur d'autres
sujets, mais il ne se connaît pas lui-même; et, à cet égard, «il ne connnait
rien comme il faut connaître. Il ignore qu'il est un esprit déchu, dont
l'unique affaire dans ce monde est de se relever de sa chute, et de retrouver
cette ressemblance divine qu'il reçut à sa création. Il ne voit point la
nécessité de la seule chose nécessaire, de ce changement intérieur radical, de
cette «naissance d'en haut», que le baptême représente, et qui est le point de
départ, de cette rénovation totale, de cette sanctification de l'esprit, de
l'âme et du corps, «sans laquelle personne ne verra le Seigneur !
Hébreux
12 : 14
« Recherchez
la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le
Seigneur. »
En
proie à toutes les maladies, il s'imagine jouir d'une santé parfaite. Dans la
misère et dans les fers, il rêve qu'il est en liberté. Il dit: Pais ! paix !
tandis que le diable, semblable à un «homme bien armé >> règne en maître
sur son âme. Il dort et se repose, tandis que l'enfer s'émeut pour lui faire
accueil, tandis que l'abîme, d'où l'on ne revient pas, tient sa gueule béante
pour l'engloutir. Un feu est allumé autour de lui, et il ne s'en doute pas ; un
feu le consume, et il ne s'en met pas en peine. Celui qui dort, c'est donc (et
plût à Dieu que nous le comprissions tous !) le pécheur qui se plait dans ses
péchés, qui ne désire pas se relever de sa déchéance, qui entend vivre et
mourir sans recouvrer la ressemblance divine ; c'est un homme qui ignore et sa
maladie et le seul remède qui puisse la guérir; c'est un homme qui n'a jamais
entendu, ou jamais compris la voie de Dieu l'avertissant de «fuir la colère à
venir » c'est un homme qui ne s'est jamais vu menacé du feu de la géhenne, et
n'a jamais crié dans la détresse de son âme :
Actes
16 : 30
«
il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé
? »
Si
ce pécheur endormi n'est pas extérieurement vicieux, son sommeil n'en est que
plus profond ordinairement ; soit que, tiède Laodicéen, il ne soit «ni froid ni
bouillant , se bornant à être un observateur calme, raisonnable, inoffensif de
la religion de ses pères ; soit que, plein de zèle et d'orthodoxie, il vive en
Pharisien, «selon cette secte, la plus exacte de notre religion » c'est-à-dire
(pour le dépeindre comme le fait l'Ecriture), essayant de se justifier lui-même
et d'établir sa propre justice, comme le fondement de sa réconciliation avec
Dieu.
Cet
homme a l'apparence de la piété, mais en a renié la force et il lui arrive
souvent de décrier la vraie piété, qu'il taxe d'extravagance et d'hypocrisie.
Cependant le malheureux, dans son aveuglement, rend grâces à Dieu de ce qu'il
n'est pas «comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères
;Non, il ne fait tort à personne ; il «jeûne deux fois la semaine,» il emploie
tous les moyens de grâce, il est assidu à l'église et à la table sainte; bien
plus, il «donne la dîme de tout ce qu'il possède,» il fait tout le bien qu'il
peut.
Philippiens
3 : 6
« quant
au zèle, persécuteur de l'Eglise; irréprochable, à l'égard de la justice de la
loi. »
Il
ne lui manque, en fait de piété, que ce qui en est la force ; en fait de
religion, que ce qui en est l'esprit; en fait de christianisme, que ce qui en
est la vérité et, la vie. Mais ne savez-vous pas que, quelque haute estime
qu'aient les hommes d'un tel chrétien, il est en abomination devant Dieu, et
qu'il hérite de toutes les malédictions que le Fils de Dieu dénonce, hier, aujourd'hui
et éternellement, contre «les Scribes et les Pharisiens hypocrites?» Il a
«nettoyé le dehors de la coupe et du plat » tandis qu'au dedans il est plein de
souillure. C'est avec raison que notre Seigneur le compare à «un sépulcre
blanchi, qui parait beau par dehors, mais qui au dedans est plein d'ossements
de morts et de toute sorte de pourriture .Ces ossements, il est vrai ne sont
plus desséchés ; des nerfs et de la chair ont crû sur eux, et la peau les
couvre , mais le souffle, L'Esprit du Dieu vivant en est absent. Et «si
quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, il n'est point à lui »
Romains
8 : 9
« Pour
vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins
l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne
lui appartient pas. »
Vous
êtes à Christ, «s'il est vrai que l'Esprit de Dieu habite en vous» mais s'il
n'y habite pas, Dieu sait que vous êtes dans la mort. C'est ici un autre
caractère de celui qui dort spirituellement : il est dans la mort, bien qu'il
ne s'en doute pas. Il est mort à Dieu, «mort dans ses fautes et dans ses péchés
:
Ephésiens
2 : 1
« Vous
étiez morts par vos offenses et par vos péchés »
Romains
8 : 6
« Et
l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit,
c'est la vie et la paix »
Aussi
est-il écrit : «Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et,
par le péché la mort, de même aussi la mort est passée sur tous les hommes» non
seulement la mort physique, mais encore la mort spirituelle et éternelle. Et
Dieu dit à Adam:
Genèse
2 : 17
«
mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le
jour où tu en mangeras, tu mourras. »
Non
pas corporellement (à moins qu'on ne l'entende dans ce sens qu'il devint alors
mortel), mais spirituellement: tu perdras la vie de ton âme, tu mourras par
rapport à Dieu, tu seras séparé de lui, qui est pour toi la source unique de la
vie et du bonheur. C'est ainsi que fut rompre à l'origine l'union vitale de
notre âme avec; Dieu, de telle sorte qu'au milieu de la vie naturelle nous
sommes maintenant dans la mort spirituelle. Et nous y demeurons jusqu'à ce que
le second Adam devienne pour nous un Esprit vivifiant, jusqu'à ce qu'il
ressuscite les morts, ceux qui sont morts dans le péché, le plaisir, les
richesses ou les honneurs. Mais avant qu'une âme morte puisse revivre, elle
doit écouter et «entendre la voix du Fils de Dieu » elle doit se sentir perdue
et accepter la sentence de mort qu'elle a encourue ; elle doit se reconnaître
«morte en vivant » morte à Dieu et aux choses de Dieu, et aussi incapable de
faire les oeuvres d'un chrétien vivant qu'un corps mort l'est d'accomplir les
fonctions d'un homme vivant.
Il
est incontestable qu'un homme mort dans ses péchés n'a pas le sens moral exercé
à discerner le bien du mal. «Ayant des yeux, il ne voit, point ; ayant des
oreilles, il n'entend point » Il ne «goûte pas et ne voit pas que le Seigneur
est bon» Il n'a jamais «vu Dieu » ni «entendu sa voix » ni «touché de ses
mains» ce qui concerne «la Parole de vie .» C'est en vain que le nom de Jésus
est «comme un parfum répandu » et que «ses vêtements sont parfumés de myrrhe,
d'aloès et de casse .» L'âme qui dort dans la mort n'a pas de perceptions pour
de tels objets, et, privée d'intelligence, elle ne comprend rien à ces choses.
c'est ainsi que l'homme naturel, n'ayant pas de sens spirituels et privé de
tout moyen de connaissance spirituelle, «ne comprend pas les choses qui sont de
l'Esprit de Dieu » et il est, même si loin de les comprendre qu' «elles lui
paraissent une folie, parce que c'est spirituellement qu'on en juge» Il ne se
borne pas à être absolument ignorant des choses spirituelles ; il va jusqu'à en
nier l'existence, et toute sensation spirituelle est pour lui le comble de la
folie.
Jean
3 : 9
« Nicodème
lui dit : Comment cela peut-il se faire ? »
Comment
un homme peut-il savoir qu'il vit de la vie de Dieu? Je réponds : De la même
manière que vous savez que votre corps est actuellement vivant. La foi est la
vie de l'âme, et si vous avez cette vie habitant en vous, vous n'avez pas
besoin d'autre preuve de son existence que ce témoignage de l’Esprit, ce
sentiment intime et divin, qui a plus de force et de poids que dix mille
temoignages humains. Si cet Esprit de Dieu ne rend pas maintenant témoignage à
ton esprit que tu es enfant de Dieu, oh ! qu'il puisse du moins te convaincre,
par sa démonstration de paissance, ô pauvre pécheur endormi, que tu es encore
un enfant du démon. Oh ! que tandis que je prophétise aux ossements desséchés, il
y ait «un bruit, puis un tremblement, et que ces os se rapprochent l'un de
l'autre.» Et ensuite, «viens, Esprit, viens des quatre vents, et souffle sur
ces tués et qu'ils revivent ! » Et vous, ne résistez pas au Saint-Esprit, qui
est ici pour vous convaincre de péché, «parce que vous n'avez pas cru au nom du
Fils unique de Dieu.»
II .«Réveille-toi donc, toi qui dors, et te relève d'entre les morts,»
Dieu t'appelle maintenant par ma bouche, esprit déchu, et il te met en demeure
de te rendre compte de ton véritable état et de ce que tu as à faire ici-bas.
«Qu'as-tu, dormeur? Lève-toi et crie à ton Dieu : peut-être qu'il pensera à
toi, et tu ne périras pas . Une terrible tempête s'est déchaînée tout autour de
toi, et tu enfonces dans les profondeurs de la perdition, dans l'abîme des
jugements divins. Si tu veux n'y pas périr, jette-t'y toi même. Juge-toi
toi-même et tu ne seras pas jugé par le Seigneur.
Apocalypse
14 : 10
« il
boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe
de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints
anges et devant l'Agneau. »
Efforce-toi
de saisir le Seigneur, l'Eternel ta justice, puissant pour sauver! Lève-toi de
la poussière ! Que les menaces de Dieu, comme un tremblement de terre, te
secouent. Réveille-toi et crie avec le geôlier tremblant : «Que faut-il que je
fasse pour être sauvé? et ne sois en repos que lorsque tu croiras au Seigneur
Jésus, de cette foi qui est le don de Dieu, par l'opération de son Esprit.
S'il
est quelqu'un à qui je doive m'adresser plus directement qu'à tout autre, c'est
précisément toi qui t'imagines que cette exhortation ne te concerne pas. J'ai
un message pour toi de la part de Dieu. En son nom, je te somme de fuir la
colère à venir. Ame inconvertie, vois ton image dans Pierre condamné, chargé
d'une double chaîne et couché entre deux soldais dans une noire prison, dont la
porte est gardée par d'autres soldats . La nuit est déjà avancée et va faire
place au matin fixé pour ton supplice. Et dans une situation aussi dangereuse,
tu dors profondément, dans les bras du démon, au bord de l'abîme, dans la
gueule ouverte de l'éternelle destruction ! Oh ! puisse l'ange du Seigneur
s'approcher de toi, et la lumière éclairer ta prison ! Et puisses-tu sentir le
choc d'une main toute-puissante qui t'arrache au sommeil, et entendre une voix
te dire :
Actes
12 : 7-8
« Et
voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la prison.
L'ange réveilla Pierre, en le frappant au côté, et en disant : Lève-toi
promptement ! Les chaînes tombèrent de ses mains. 8 Et l'ange lui dit : Mets ta
ceinture et tes sandales. Et il fit ainsi. L'ange lui dit encore :
Enveloppe-toi de ton manteau, et suis-moi. »
Réveille-toi,
esprit immortel, de ton rêve de félicité mondaine! Dieu ne t'a-t-il pas créé
pour lui-même ? Tu ne peux donc trouver ton repos qu'en lui. Reviens, âme
errante ! vole vers ton arche. Ce monde n'est point ta patrie ; ne cherche pas
à t' y construire des tabernacles. Tu es un étranger et un voyageur sur la
terre, une créature d'un jour; mais tu vas aborder bientôt à un rivage où rien
ne change plus. Oh ! hâte-toi. L'éternité va commencer pour toi, une éternité
de bonheur ou de misère, une éternité qui va dépendre de ce moment même.
Quel
est l'état de ton âme ? si Dieu te la redemandait, tandis que je parle,
serais-tu prêt pour la mort et pour le jugement ? Pourrais-tu soutenir les
regards de Celui dont «les yeux sont trop purs pour voir le mal ? » As-tu tes
dispositions requises pour être admis à participer à «l'héritage des saints
dans la lumière? » As-tu «combattu le bon combat et gardé la foi ? Es-tu en possession de la seule chose
nécessaire? As-tu recouvré l'image de Dieu, «qui consiste en une sainteté et
une justice véritables? T'es-tu dépouillé
du vieil homme, et t'es-tu revêtu du nouveau ? Es-tu «revêtu du Seigneur
Jésus-Christ ? As-tu de l'huile dans ta lampe, la grâce de Dieu dans ton coeur?
Aimes-tu «le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta
pensée et de toute ta force? >>
Marc
12 : 30
« et
: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de
toute ta pensée, et de toute ta force. »
L'esprit,
qui était en Jésus est-il aussi en toi? Es-tu un vrai chrétien, c'est-à-dire
une nouvelle créature? Les choses vieilles sont-elles passées, toutes choses
sont-elles devenues nouvelles ? Es-tu «participant de la nature divine ? , reconnais-tu que «Christ est en toi, à
moins que tu ne sois réprouvé ? reconnais-tu que Dieu demeure en toi, et toi en
Lui, «par son Esprit qu'il t'a donné? Ne
reconnais-tu pas que «ton corps est le temple du Saint-Esprit, qui t'a été
donné? As-tu «reçu le Saint-Esprit"
» Ou Bien cette question te surprend-elle; et ne sais-tu pas même qu'il y ait
un Saint-Esprit ?
Si
ces questions t'offensent, sois assuré que tu n'es pas chrétien et, que tu n'as
pas même envie de le devenir. Non, les prières mêmes deviennent un péché, et
aujourd'hui même tu t'es solennellement moqué de Dieu, en lui demandant.
l'inspiration de son Saint-Esprit, alors que tu ne crois pas qu'il y ait
quelque chose de tel à recevoir. Cependant, je dois, sur l'autorité de Dieu et
sur celle de notre Eglise, te réitérer la question : «As-tu reçu le
Saint-Esprit?» Si tu ne l'as pas reçu, tu n'es pas encore un chrétien, car un
chrétien est un homme «oint du Saint-Esprit et de puissance Tu ne possèdes pas
encore «la religion pure et sans tache . Sais-tu bien ce que c'est que la
religion? Sais-tu que c'est une «participation à la vie divine; la vie de Dieu
dans l'âme de l'homme, «Christ en toi, l'espérance de la gloire? Sais-tu que c'est le bonheur et la sainteté,
le ciel commencé sur la terre, le royaume de Dieu au dedans de toi? Sais-tu
qu'elle «ne consiste pas dans le manger ni le boire», ni rien d'extérieur, mais
«dans la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit? » Sais-tu qu'elle est
un royaume éternel établi dans ton âme une «paix de Dieu qui surpasse toute
intelligence» , une «joie ineffable et pleine de gloire?.
Sais-tu
bien qu' «en Jésus-Christ il ne sert de rien d'être circoncis, ou de ne l'être
pas, mais qu'il faut avoir la foi qui est agissante par la charité, et qu'il
faut être une nouvelle créature? Vois-tu la nécessité de ce renouvellement
intérieur, de cette naissance spirituelle, de cette résurrection d'entre les
morts, de cette sainteté? Et es-tu bien convaincu que «sans la sanctification,
personne ne verra Seigneur? La recherches-tu, «l'étudiant à affermir ta
vocation, et ton élection >> << travaillant à ton salut avec
crainte et tremblement «t'efforçant d'entrer par la porte étroite? es-tu
sérieusement préoccupé au sujet de ton âme ? Et peux-tu dire à Celui qui sonde
les coeurs : C'est après toi, mon Dieu, que je soupire? «Seigneur, tu connais
toutes choses, tu sais que je voudrais t'aimer? Tu espères être sauvé ; mais
quelle raison peux-tu donner de l'espérance qui est en toi ? Allègueras-tu que
tu n'as fait de tort à personne, ou que tu as fait beaucoup de bien? diras-tu
que tu n'es pas comme les autres hommes, que tu es sage, instruit, honnête et
moralement bon, en possession de l'estime des hommes et d'une bonne réputation
? Hélas! tout cela ne te rapprochera jamais de Dieu, tout cela est, à ses yeux,
plus léger que la vanité même. Connais-tu Jésus-Christ, qu'Il a envoyé?
T'a-t-il enseigné que
Ephésiens
2 : 8-9
« Car
c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne
vient pas de vous, c'est le don de Dieu. 9 Ce n'est point par les oeuvres, afin
que personne ne se glorifie. »
As-tu reçu, comme base de toute ton espérance,
«cette parole certaine, que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les
pécheurs ? As-tu appris ce que signifient ces paroles :«Je ne suis envoyé
qu'aux brebis perdues? es-tu déjà (que celui qui l'entend le comprenne !)
perdu, mort, condamné? Sais-tu ce que tu mérites? Sens-tu ce qui te manque ?
Es-tu pauvre en esprit? Cherches-tu Dieu avec larmes, en refusant, d'être
consolé ? Le prodigue est-il «rentré en lui-même», et prend-il son parti d'être
considéré comme étant «hors de lui-même» par ceux qui en sont encore à se
nourrir des carouges qu'il a laissées? à vivre saintement en Jésus-Christ? Et
souffres-tu en conséquence la persécution? Les hommes disent-ils faussement
contre toi toute sorte de mal, à cause du Fils de l'homme? Oh ! puissent toutes
ces questions vous faire entendre la voix qui ressuscite les morts, et vous
faire sentir le marteau de la Parole, qui brise en pièces les rochers !
«Si
vous entendez sa voix. aujourd'hui (pendant qu'il est dit : Aujourd'hui) ,
n'endurcissez point vos coeurs . Et maintenant, «réveille-toi, toi qui dors»
dans la mort spirituelle, de peur que tu ne t'endormes dans la mort éternelle !
Aie le sentiment de ton état de perdition, et «relève-toi d'entre les morts.»
Laisse tes anciens compagnons dans le péché et dans la mort. «Sauve-toi du
milieu de cette race perverse ; «Sors du milieu d'eux et t'en sépare, dit le
Seigneur, et ne touche point à ce qui est impur, et je te recevrai et Christ
t'éclairera!»
III. C'est cette promesse que je veux enfin expliquer. Combien n'est-il
pas encourageant de penser que, qui que tu sois qui obéis à l'appel de Christ,
tu ne peux pas chercher en vain sa face ! Si maintenant même tu te relèves
d'entre les morts, il a pris l'engagement de t'éclairer. Le Seigneur te donnera
la grâce et la gloire la lumière de sa grâce ici-bas, et la lumière de sa
gloire lorsque tu recevras la couronne incorruptible. «Ta lumière éclora comme
l'aube du jour, et les ténèbres seront comme le midi >>
2
Corinthiens 4 : 6
« Car
Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la
lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de
Dieu sur la face de Christ. »
Malachie
4 : 2
« Et en ce jour, il te sera dit:
«Lève-toi, sois illuminée, car ta lumière est venue, et la gloire de l'Éternel
s'est levée sur toi » Car Christ se révèlera lui-même en toi, et il est la
vraie lumière. Dieu est lumière, et il se donnera lui-même à tout pécheur
réveillé qui s'attend à lui. Et tu seras alors un temple du Dieu vivant, et
voilà votre vocation mes freres. »
Ephésiens
3 : 17-19
« en
sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et
fondés dans l'amour, 18 vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle
est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur », Lire la suite
Nous sommes appelés à être «une maison de Dieu
en esprit, et, par son Esprit habitant en nous, à être saints ici-bas, et
participants de l'héritage des saints dans la lumière. Telle est l'incomparable
grandeur des promesses qui nous sont données, données dès maintenant à nous qui
croyons! Car par la foi nous recevons, «non l'esprit de ce monde, mais l'Esprit
qui vient de Dieu,» (le résumé de toutes les promesses), «afin que nous
connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu .L'Esprit de Christ
est ce grand don de Dieu qu'il a promis à l'homme, en divers temps et en
plusieurs manière, et qu'il a pleinement répandu depuis que Christ a été
glorifié. Il a ainsi accompli ces promesses faites aux pères : «Je mettrai mon
Esprit au dedans de vous, et je ferai que vous marcherez dans mes statuts .
Esaïe
44 : 3
« Car
je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre
desséchée; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons. »
Vous
pouvez tous devenir de vivants témoignages de ces choses, de la rémission des
péchés et du don du Saint-Esprit.
Marc
9 : 23
« Jésus
lui dit : Si tu peux !. Tout est possible à celui qui croit. »
Qui
parmi vous craint l'Eternel, et marche cependant dans les ténèbres? Je te le
demande au nom de Jésus : Crois-tu que son bras n'est pas raccourci ? qu'il est
toujours puissant pour sauver? qu'«il est le même hier, aujourd'hui et
éternellement? qu'il a maintenant. «l'autorité de pardonner les péchés sur la
terre ?.
Matthieu
9 : 2
« Et
voici, on lui amena un paralytique couché sur un lit. Jésus, voyant leur foi,
dit au paralytique : Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. »
Dieu,
pour l'amour de Christ, t'a pardonné. Crois cela, non comme ta parole des
hommes, mais, ainsi qu'elle l'est véritablement, comme la Parole de Dieu et tu es justifié gratuitement par la foi. Et
c'est aussi par la foi qui est en Jésus que tu seras sanctifié, et que tu
pourras attester que «Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est
en son Fils . Hommes frères, laissez-moi vous parler librement, et souffrez
qu'une parole d'exhortation vous soit adressée par l'un des moins estimés dans
l'Église. Votre conscience vous rend témoignage par le Saint-Esprit, que ces
choses sont vraies, du moins si vous avez goûté combien le Seigneur est bon.
«C'est ici la vie éternelle de connaître le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ
qu'il a envoyé . Cette connaissance expérimentale est le seul vrai christianisme.
Celui-là est un chrétien, qui a reçu l'Esprit de Christ, et celui-là n'est pas
un chrétien qui ne l'a pas Et il n'est pas possible de l'avoir reçu sans le
savoir. Car «en ce jour-là, dit Jésus: lorsqu'il viendra, vous connaîtrez que
je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous .
Jean
14 : 17
« l'Esprit
de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le
connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il
sera en vous. »
Le
monde ne peut le recevoir; il repousse même la promesse du Père, avec violence
et avec blasphèmes. Mais tout esprit qui ne confesse pas cela n'est pas de
Dieu.
1
Jean 4 : 3
« et
tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de
l'antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans
le monde. »
Celui-là
est un antéchrist qui nie l'inspiration du Saint-Esprit, ou qui prétend que ce
n'est pas le privilège commun de tous les croyants d'avoir l'Esprit de Dieu
habitant en eux, car c'est là la bénédiction évangélique, le don par
excellence, la promesse universelle, le critérium du vrai chrétien.
C'est
en vain qu'on viendrait dire : «Nous ne nions pas l'aide de l'Esprit de Dieu,
mais seulement cette inspiration, cette réception du Saint-Esprit, et la
conscience que l'on en aurait. C'est seulement à ce sentiment intérieur de
l'Esprit, à celte prétention à être dirigé par lui, ou à en être rempli, que
nous refusons toute place dans une saine religion.» Oui, mais en repoussant ce
seul point, c'est toute l'Ecriture que vous repoussez, toute la vérité, la
promesse et le témoignage de Dieu.
Notre
excellente Eglise ne connaît pas cette distinction diabolique. Elle parle
simplement de «sentir l'Esprit de Christ (art. 17 de la Confession de foi de
l'Eglise anglicane.) ;» d'être «poussé par le Saint-Esprit (Office pour la
consécration des ministres.),» de connaître et de «sentir qu'il n'y a pas
d'autre nom que celui de Jésus (Liturgie pour la visite des malades),» par
lequel nous puissions recevoir la vie et le salut. Elle nous enseigne tous à
demander «l'inspiration du Saint-Esprit (Liturgie de la communion.),» et d'être
«remplis du Saint-Esprit (Liturgie de la confirmation.).» Bien plus, tous ses
ministres professent d'avoir reçu le Saint-Esprit par le moyen de l'imposition
des mains ; de sorte que nier l'une de ces propositions, c'est en réalité
renoncer à I'Eglise anglicane, aussi bien qu'à toute la Révélation chrétienne.
Mais
la sagesse de Dieu a toujours été une folie pour les hommes, et il n'est, pas
surprenant que ce grand mystère de l'Evangile soit, de nos jours encore caché
aux sages et aux intelligents comme il l'était autrefois. Il n'est pas
surprenant qu'il soit presque universellement nié, tourné en ridicule et rejeté
comme une pure extravagance, et que tous ceux qui osent le confesser soient
traités de fous et d'enthousiastes. C'est là l'apostasie qui devait arriver,
qui entraîne les hommes de tout ordre et de tout rang et qui semble avoir
inondé toute la terre.
Jérémie
5 : 1
« Parcourez
les rues de Jérusalem, Regardez, informez-vous, cherchez dans les places, S'il
s'y trouve un homme, s'il y en a un Qui pratique la justice, qui s'attache à la
vérité, Et je pardonne à Jérusalem. »
un
homme qui aime le Seigneur son Dieu de tout son coeur, et le serve avec toute
sa force. Notre pays (pour ne parler que de lui) gémit, submergé par l'impiété.
Que d'abominations de toute espèce se commettent. chaque jour, et bien souvent
avec impunité, par des hommes qui pèchent le front haut et se font gloire de
leur infamie ! Qui pourrait énumérer les jurements, les imprécations, les
blasphèmes, les paroles profanes, les mensonges, les calomnies, les médisances;
les profanations du jour du Seigneur; les actes de gloutonnerie et
d'ivrognerie; les actes de vengeance; les fornications, les adultères et les
diverses formes d'impureté ; les fraudes, l'injustice, l'oppression, les
extorsions qui, comme un déluge, couvrent notre pays?
Et
même parmi ceux qui se sont gardés purs de ces grossières abominations, que
d'emportements et d'orgueil ! que d'indolence et de paresse ! que de mollesse
et de sensualité ! que de luxe et d'amour exagéré du bien-être ! que d'avarice
et d'ambition ! que de soif des louanges ! que d'amour du monde ! que de
crainte des hommes ! Et qu'il y a peu, en même temps, de vraie religion ! Où
sont, ceux qui aiment Dieu et leur prochain, comme il nous le commande? D'un
côté, se trouvent, ceux qui n'ont pas même l'apparence de la religion, et, de
l'autre, ceux qui n'ont que cela; le sépulcre ouvert, là le sépulcre blanchi.
De telle sorte que quiconque voudrait examiner de prés une assemblée quelconque
(sans excepter, je le crains, celles qui se réunissent dans nos églises) la
trouverait composée, en partie de Sadducéens, en partie de Pharisiens ; les
premiers ne s'inquiétant pas plus de la religion que s'il n'y avait «ni
résurrection, ni anges, ni esprits >>et les seconds faisant de la
religion une pure forme, privée de vie, un ensemble d'observances ennuyeuses,
sans foi véritable, sans amour pour Dieu, sans joie par le Saint-Esprit !
Plût
à Dieu que je pusse faire une exception en faveur de ceux qui se trouvent ici !
«Frères, le souhait de mon coeur et la prière que je fais à Dieu pour vous,
c'est que vous soyez sauvés» de ce
débordement d'impiété, et que ses vagues orgueilleuses s'arrêtent ici. Mais
est-ce bien le cas ? Dieu sait que non, et notre conscience le sait aussi. Vous
ne vous êtes pas conservés purs. Nous aussi, nous sommes corrompus et
abominables; il y en a peu qui aient de l'intelligence ; il en a peu qui
adorent Dieu en esprit et en vérité. Nous aussi sommes , une génération qui n'a
point soumis son coeur et dont l'esprit n'a point été fidèle au Dieu fort . Le
Seigneur nous a établis pour être «le sel de la terre ; mais si le sel perd sa
saveur, il ne vaut plus rien qu'à être jeté dehors et à être foulé aux pieds
par les hommes . Or, «ne punirai-je point ces choses-là, dit l'Eternel, et mon
âme ne se vengera-t-elle point, d'une telle nation?
Jérémie
5 : 9
« Ne
châtierais-je pas ces choses-là, dit l'Eternel, Ne me vengerais-je Pas d'une
pareille nation ? »
Oui,
sans doute, et nous ne savons pas s'il ne dira pas bientôt à l'épée : «Epée,
frappe celle terre.» Il nous a donné beaucoup de temps pour nous repentir ; il
nous donne encore cette année de délai, mais il nous avertit et nous réveille
par son tonnerre. Ses jugements se promènent sur la terre, et nous avons tout
lieu de nous attendre au plus sévère de tous; peut-être viendra-t-il ôter notre
chandelier de sa place, si nous ne nous repentons, et ne faisons nos premières
oeuvres .
Apocalypse
2 : 5
« Souviens-toi
donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je
viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te
repentes. »
si
nous ne revenons aux principes de la Réformation, à la vérité et à la
simplicité de l'Évangile. Peut-être résistons-nous maintenant au dernier effort
de la grâce divine pour nous sauver. Peut-être avons-nous presque comblé la
mesure de nos iniquités, en rejetant les desseins de Dieu envers nous et en
repoussant ses messagers.
Ô
Dieu, «souviens-toi, lorsque tu es en colère, d'avoir compassion» Sois glorifié
par notre réforme, et non par noire destruction ! Fais-nous la grâce d'
«écouter la verge et celui qui l'a ordonnée » Maintenant que tes «jugements
sont sur ta terre, que les habitants de la terre apprennent la justice !
Mes
frères, il est grand temps de nous réveiller de notre sommeil, avant que la
grande trompette du Seigneur ne se fasse entendre, et que notre pays ne
devienne un champ du sang. Puissions-nous «reconnaître les choses qui regardent
notre paix, avant qu'elles ne soient cachées à nos yeux !
Luc
19 : 42
« et
dit : Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les
choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes
yeux. »
Seigneur,
convertis-nous à toi, et que ta colère s'éloigne de nous. Seigneur, «regarde
des cieux, et vois et visite cette vigne » et fais-nous reconnaître le temps de
notre visitation.
Psaumes
79 : 9
« Secours-nous,
Dieu de notre salut, pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous, et pardonne nos
péchés, à cause de ton nom ! »
Et
nous ne nous détournerons plus de toi.
Psaumes
80 : 19-20
« Et
nous ne nous éloignerons plus de toi. Fais-nous revivre, et nous invoquerons
ton nom. 20 Eternel, Dieu des armées, relève-nous ! Fais briller ta face, et
nous serons sauvés ! »
Ephésiens
3 : 20-21
20
Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au
delà de tout ce que nous demandons ou pensons, 21 à lui soit la gloire dans
l'Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des
siècles ! Amen !
Source :
www.enseignemoi.com