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Servir Dieu sans rien demander pour soi
L'amour humain s'attend Ă ĂȘtre
payé de retour, mais Paul ne pense qu'à une seule chose: gagner à Dieu des
Ăąmes.
"Vous connaissez la
générosité de notre Seigneur Jésus-Christ qui, étant riche, s'est fait mendiant
à cause de nous, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis."
Paul, lui aussi, est tout prĂȘt Ă
s'Ă©puiser lui-mĂȘme, joyeusement, pour les autres. L'idĂ©e ecclĂ©siastique de
ce que doit ĂȘtre un serviteur de Dieu n'est pas du tout celle de JĂ©sus. Son
idée, c'est que nous, ses ministres, nous le servions en étant au service des
autres hommes. Il est plus socialiste que les socialistes. Le plus grand dans
son Royaume sera, nous dit-il, le serviteur de tous. La vraie preuve qu'on est
Ă Dieu, ce n'est pas qu'on prĂȘche l'Evangile, c'est qu'on lave les pieds de Ses
enfants, c'est-à -dire qu'on laisse de cÎté l'estime des hommes, pour ne penser
qu'à l'estime de Dieu. Paul trouvait sa joie à se dépenser pour amener les
hommes à Dieu, et il ne regardait pas ce que ça lui coûtait. Nous autres
nous regardons le cÎté financier: "Si Dieu veut m'envoyer là -bas, quel
sera mon traitement? Le climat est-il bon? Quelles ressources trouverai-je ? Il
faut bien le savoir." Nous faisons en un mot nos réserves. Paul n'en
faisait aucune. Je vois dans l'apÎtre Paul l'image parfaite du fidÚle disciple,
selon JĂ©sus-Christ et selon le Nouveau Testament: non pas simplement le
messager de la Bonne Nouvelle, mais celui qui se donne tout entier, qui devient
entre les mains de JĂ©sus le pain rompu et le vin rĂ©pandu au service des Ăąmes.Oswald Chambers Â
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