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En Christ Chapitre 1
de T. AUSTIN SPARKS
Dieu a réuni et rassemblé toutes choses « en Christ », et qu'en dehors de Lui, il n'existe rien qui puisse prétendre à une place quelconque dans son dessein éternel.


En Christ - Chapitre 1

Une Expression Fondamentale : « En Christ Â» 

par T. Austin-Sparks

Aucune phrase, aucune expression ne se rencontre dans le Nouveau Testament plus souvent que cette petite locution « en Christ Â». Elle se prĂ©sente sous des formes diverses, du fait de la traduction, suivant les prĂ©positions qui sont employĂ©es, par exemple « par Christ Â» ou « avec Christ Â». Quelquefois elle apparait sous une forme diffĂ©rente, mĂŞme dans l'original. C'est ainsi qu'on aura : « en Christ JĂ©sus Â», ou « en Lui Â», ou telle autre forme Ă©quivalente. Mais, dans les quelques deux cents passages oĂą cette expression apparait, le principe est le mĂŞme. Dans tout le domaine de la foi chrĂ©tienne, il n'y a rien qui soit plus expressif, mais il n'y a rien non plus qui soit plus mal compris et dont la valeur soit plus mĂ©connue.

Dans une dĂ©claration qui est le couronnement de tout ce qu'on peut dire et penser de la question, les Écritures nous apprennent que Dieu a rĂ©uni et rassemblĂ© toutes choses « en Christ Â», et qu'en dehors de Lui, il n'existe rien qui puisse prĂ©tendre Ă  une place quelconque dans son dessein Ă©ternel. Tout ce qui se rapporte Ă  ce dessein Ă©ternel — les dĂ©roulements, les mĂ©thodes, les ressources, aussi bien que le temps et mĂŞme l'Ă©ternitĂ© — sont christocentriques :

La crĂ©ation est en Christ.
La vie est en Christ.
La «gloire de sa grâce » est en Christ, (ÉphĂ©siens 1 :6).
La justice est en Christ.
La sanctification est en Christ.
L'espĂ©rance est en Christ.
Les bĂ©nĂ©dictions spirituelles sont en Christ.
La consolation est en Christ.
La paix est en Christ.
La prière efficace est seulement en Christ.
La force et les richesses sont en Christ.
Le dessein Ă©ternel est en Christ.
La nouvelle crĂ©ation est en Christ.
Les promesses sont en Christ.
C'est en Christ seulement qu'il n'y a plus de condamnation.
C'est en Christ qu'il y a un seul Corps.
La persĂ©vĂ©rance est en Christ.
La rĂ©capitulation de toutes choses est en Christ.
Les liens dans l'affliction sont en Christ.
La rĂ©ponse au « qui nous sĂ©parera ?... » est en Christ.
C'est en Christ que l'homme est « devenu parfait ».
La collaboration dans le ministère est en Christ, (Romains 16 :9).
Il y a les assemblĂ©es qui sont en Christ.
Il y a les morts en Christ.
C'est en Christ qu'il y a un seul homme nouveau.
C'est en Christ que nous avons tout pleinement.

Le contexte de cette expression nous conduit jusque dans le passé éternel, et nous fait parcourir tous les siècles, jusque dans l'éternité future.

C'est en Christ, avant la fondation du monde, que Dieu nous a Ă©lus (ÉphĂ©siens 1:4 ; 1 Pierre 5 :13).

A travers le temps et par la croix, ce fait éternel et céleste devient une réalité littérale et une expérience personnelle. La Parole de Dieu exprime la chose en des termes qui, d'une part, représentent toute une face particulière de la vérité, et d'autre part, marquent la progression dans la vie spirituelle ; le principe est toujours le même.

« ...IdentifiĂ©s avec Lui dans la ressemblance de sa mort. » (Romains 6 :5).
« ...VivifiĂ©s ensemble avec Lui. » (ÉphĂ©siens 2 :5).
« ...RessuscitĂ©s ensemble dans le Christ JĂ©sus. » (ÉphĂ©siens 2 :6).
« ...Assis ensemble… dans le Christ Jésus. » (Éphésiens 2 :6).
« ...RĂ©unir en un. » (ÉphĂ©siens 1:10).
« ...Parfaitement unis. » (1 Corinthiens 1:10).
« ...Tout l’édifice bien ajustĂ© ensemble… dans le Seigneur. » (ÉphĂ©siens 2 :21).
« ...Étant unis ensemble. » (Colossiens 2 :2).
« ...Édifiés » (Éphésiens 2 :20).
« ...que nous vivions ensemble avec Lui. » (1 Thessaloniciens 5 :10).
« ...Travaillant Ă  cette mĂŞme Ĺ“uvre (avec Lui). » (2 Corinthiens 6 :1).
« ...Combattant ensemble d'une mĂŞme âme. » (Philippiens 1 :27).
« ...AssemblĂ©s en son Nom. » (Matthieu 18 :20).

A la fin de cette économie, quand tout ce qui précède aura eu son accomplissement, nous atteindrons le point culminant en étant « enlevés tous ensemble avec Lui. » (1 Thessaloniciens 4 :17). L'éternité enfin pointe à l'horizon, et nous voyons, dans Romains 8 :17, que nous sommes « glorifiés avec Lui ».

Nous nous souvenons de la déclaration de Paul : « En Adam — en Christ », expression qui est, en réalité, non pas de Paul, mais de « l'Esprit de vérité » ; de l'Esprit de Dieu. C'est, d'une part, l'ordre de choses qui nous rattache par nature à Adam et à l'ancienne création ; d'autre part, un ordre de choses nouveau et distinct, qui est la conséquence de notre incorporation à Christ.

«EN ADAM Â»

« Dieu lui insuffla un souffle de vie. » (Genèse 2 :7).
« Le premier Adam, une âme vivante. » (1 Corinthiens 15 :45).
« Le jour oĂą tu mangeras, certainement tu mourras. » (Genèse 2 :17).
« Tous meurent en Adam. » (1 Corinthiens 15 :22).
« La loi du pĂ©chĂ© et de la mort. » (Romains 8 :2).
« Il n’est que chair. » (Genèse 6 :3).
« Moi… vendu au pĂ©chĂ©. » (Romains 7 :14).
« Le vieil homme qui se corrompt. » (ÉphĂ©siens 4 :22).
« L'homme naturel... l’affection de la chair. » (1 Corinthiens 2 :14 ; Romains 8 :6).
« Dans ma chair... rien de bon. » (Romains 7 :18).
« De la chair... la corruption. » (Galates 6 :8).
« Ce qui est nĂ© de la chair est chair. » (Jean 3 :6).
« La fin de ces choses, c'est la mort. » (Romains 6 :21).

«EN CHRIST Â»

«Il souffla en eux, et leur dit : Recevez l’Esprit Saint.» (Jean 20 :22).
«Le dernier Adam... un esprit vivifiant. » (1 Corinthiens 15 :45).
«Nouveauté de vie. » (Romains 6 :4).
«Tous revivront en Christ. » (1 Corinthiens 15 :22).
«La loi de l’Esprit de Vie. » (Romains 8 :2).
«Non pas selon la chair, mais selon l’Esprit. » (Romains 8 :4).
«Par l’Esprit » est la vie victorieuse. (Romains 8).
«L'homme nouveau, créé dans la justice et la sainteté. » (Éphésiens 4 :24).
«L'homme nouveau. » (Colossiens 3 :10).
«Nouveauté d'Esprit. » (Romains 7 :6).
« ... par la conformitĂ© Ă  sa rĂ©surrection. » (Romains 6 :5).
« ... ont crucifiĂ© la chair. » (Galates 5 :24).
«Notre vieil homme a été crucifié. » (Romains 6 :6).

Toutes ces expressions, qui ne sont que de simples citations des Écritures, mettent en lumière le fait que Dieu a Ă©tabli une sĂ©paration absolue entre les deux ordres de choses ; ils s'excluent l’un l’autre. Un examen attentif de ces passages nous aidera en outre Ă  reconnaitre cet autre fait capital : c'est qu'aucun homme ne peut vivre la vie chrĂ©tienne. Il n’y en a qu’Un qui puisse vivre cette vie-lĂ , c'est Christ Lui-mĂŞme. Notre incorporation doit ĂŞtre une expĂ©rience si rĂ©elle que ce soit Lui, en dĂ©finitive, qui vive sa vie par nous, membres de son Corps, de telle sorte que les paroles bien connues se vĂ©rifient pour nous : «Pour moi, vivre, c'est Christ. » Quand le forgeron a mis un fer dans le brasier, c'est Ă  la fois le feu qui est dans le fer et le fer qui est dans le feu. Il en est de mĂŞme pour nous, nous devons rĂ©aliser premièrement la position qui nous a Ă©tĂ© rĂ©servĂ©e Ă  la croix, avant que Christ puisse manifester sa vie Ă  travers nous.

Christ Doit Être Manifesté à Travers les Croyants

Il est très important de reconnaĂ®tre une vĂ©ritĂ© sur laquelle Christ a placĂ© une importance considĂ©rable, c'est que, en fait, Il n'a jamais eu l’intention d’être hors de ce monde Ă  nouveau après y ĂŞtre entrĂ© une fois afin d’en faire son hĂ©ritage lĂ©gitime. Il est venu pour le racheter, pour y affirmer sa souverainetĂ©, aussi bien que pour initier, continuer et achever de le ramener effectivement sous sa souverainetĂ©. Tout cela doit se faire par sa propre prĂ©sence, par sa manifestation sous quelque forme que ce soit. S'Il a beaucoup parlĂ© de son dĂ©part, de son retour auprès du Père, Il s'est exprimĂ© avec non moins de clartĂ© quand Il a dit par exemple : «Voici, moi je suis avec vous tous les jours avec vous jusqu'Ă  la consommation du siècle» ; (ou « jusqu'Ă  la fin de cette Ă©conomie ») (Matthieu 28 :20). Plus tard, parlant de «ce mystère cachĂ© de tout temps et dans tous les âges Â» (Colossiens 1 :26), Paul dira que sa grande caractĂ©ristique c'est «Christ en vous, l’espĂ©rance de la gloire Â» (verset 27).

La présence physique de Christ dans le monde avait un double but. Dans un avenir assez rapproché, — à la Pentecôte — Il allait manifester sa présence au milieu des siens d'une façon permanente et définitive, il s'agissait donc premièrement d'expliquer à ses disciples quelles seraient, après les jours de sa chair, la nature, les méthodes et les ressources de sa présence permanente au milieu des siens, aussi bien que les lois qui régleraient leurs rapports avec Lui. Il importait aussi qu'ils comprissent la raison d'être de cette divine présence et la puissance qu'elle représenterait pour eux.

La présence physique personnelle de Christ dans le monde a été tout d'abord pour manifester la nature, la méthode, les moyens, les lois, le but et la puissance de sa présence permanente au-delà des jours de sa chair, et d'autre part pour rendre cela possible et effectif par l’œuvre de sa Croix.

Celui qui Ă©tait venu de Dieu fait voir la nĂ©cessitĂ© d'ĂŞtre « de l'Esprit » si la volontĂ© de Dieu doit ĂŞtre faite sur la terre comme elle est faite dans les cieux. Il montre en mĂŞme temps quelle est la nature de cette nouvelle naissance. D'autre part, au seuil-mĂŞme de son ministère, Il place la croix sous la forme imagĂ©e du baptĂŞme. A partir de ce moment-lĂ , toutes ses paroles et tous ses actes s'Ă©clairent de la lumière de la croix et jaillissent de sa puissance. L'enseignement de Christ ne sera efficace et les Ĺ“uvres faites en son Nom ne seront durables que si c'est la croix qui en est le fondement. Essayer de propager « la doctrine de JĂ©sus » ou d'accomplir ses Ĺ“uvres en mĂ©connaissant tout ce que ce fondement de la croix reprĂ©sentait pour Lui, c'est travailler en vain ; jamais le Père n'agrĂ©era de tels efforts.

Nous aurons à reprendre cette pensée plus tard. Qu'il nous suffise maintenant de comprendre ceci, c'est que, ayant, par sa présence personnelle et physique, posé les bases de son œuvre à venir et montré quelle en serait la nature, Jésus a, par la croix, accompli quelque chose qui a permis aux hommes d'atteindre le même plan sur lequel Il était Lui-même et de se mouvoir dans le même domaine. Il a ensuite échangé sa présence individuelle et séparée contre une présence corporative et universelle. C'est ainsi qu'a vu le jour « l'Église qui est son corps », instrument permanent de son incarnation universelle. C'est la seule sorte d'Église qu'Il reconnait : ceux qui sont attachés au Seigneur et un seul esprit avec Lui. La nature de cette union fera également l'objet de nos considérations ultérieures. Le terme « corps » employé ici n'est pas une simple métaphore. Les membres de son corps sont, pour Christ, exactement ce que nos corps physiques sont pour nous-mêmes : des moyens d'action, ou d’expression, des organes servant à la manifestation extérieure de notre personnalité. Cette vérité-là jette un jour tout nouveau sur bien des choses et va nous permettre de les apprécier à leur vraie valeur. Elle établit d'emblée des différences fondamentales et va jusqu'à la racine de notre vie et de notre service. Les expressions si courantes « travailler pour le Seigneur » — « prier le Seigneur », représentent des formes de ministère qui sont, en apparence, très communes. En réalité, leur rendement est gouverné par une loi beaucoup plus profonde. Il ne faut pas croire qu'il suffise d'entrer dans l'œuvre de Dieu, d’accomplir ses plans, d'établir son programme, d'organiser son temps, de mettre sur pied une entreprise chrétienne pour que, nécessairement, le sceau et la bénédiction de Dieu viennent couronner nos efforts. Prier comme bon nous semble, fut-ce avec une ferveur qui nous arrache des larmes est loin de suffire pour nous assurer la réponse divine. Faute de réaliser cela, des quantités de personnes en sont venues à désespérer de tout, parce qu'elles ne reçoivent aucune réponse à leurs prières, ou voient leurs labeurs les plus assidus demeurer stériles.

En révélant les lois qui gouvernaient sa propre vie et qui en expliquaient l’efficacité, le Maître a attribué une importance considérable au fait que ses paroles et ses œuvres n'étaient pas de Lui-même, mais du Père ; c'est le Père qui parlait, c'est le Père qui faisait les œuvres. Une étude approfondie de l'évangile selon Jean ne laisse subsister aucun doute à cet égard. Jésus dit : «Le Fils ne peut rien faire de Lui-même, II ne fait que ce qu'Il voit faire au Père. » Cette connaissance se rapporte aussi bien à la chose à faire qu'à la manière de la faire, et au moment où il fallait la faire. Car le quand et le comment ont autant d'importance que la chose elle-même. Jésus a établi très clairement que, s'il pouvait en être ainsi pour Lui, c'était parce qu'Il demeurait dans le Père. C'est pour cela qu'en pensant à l’avenir de son œuvre, Il pria que ses disciples demeurassent en Lui.

A la base d'une existence féconde, d'un ministère béni, d'une vie de prière efficace, on trouve toujours cette loi : notre union avec Christ doit être telle que nous ne ferons rien d'autre que ce qu'Il fait, Lui, — mais que nous le ferons sans y manquer. Nous devons, dans notre esprit, savoir ce que Christ fait. Comment Il le fait, quels sont les moyens qu'Il emploie, et quel est son moment à Lui pour cela. De plus, nos prières doivent être les prières du Seigneur Lui-même, formulées en nous et par nous par le Saint-Esprit. Il ressort très clairement des Écritures que c'est sur cette base que se mouvait les assemblées des temps apostoliques. Nous ne pourrons y atteindre nous-mêmes que si nous acceptons de passer au crible, même au prix de remettre entièrement en cause, tout ce qui prétend se faire au nom de Jésus. Ensuite, il s'agira pour nous de ne plus rien entreprendre du tout, tant que la pensée du Seigneur ne se sera pas fait connaitre. Le résultat, alors, manifestera un rendement de cent pour cent, avec des fruits qui ne périront jamais. Pour l'exécution des plans de Dieu dans cette économie il y a un seul organe, un seul Corps, avec un seul Chef, une seule Tête : Christ. Il appartient à chaque membre de réaliser, d'une façon toujours plus complète, la vraie portée de son incorporation à Christ, le vrai sens de cette identité de nature.

Il nous est dit expressĂ©ment, dans la Parole de Dieu, de «revĂŞtir l'homme nouveau Â», et il nous est dit que cet «homme nouveau Â», c'est Christ. Ce n'est lĂ  qu'une manière diffĂ©rente d'exprimer la grande vĂ©ritĂ© dont nous nous occupons, «en Christ Â». VĂ©ritĂ© qui porte avec elle toute une rĂ©vĂ©lation en ce qui concerne les ressources pratiques qui entrent en jeu.

Christ est notre rĂ©demption, «Il a Ă©tĂ© fait pour nous... rĂ©demption. » (1 Corinthiens 1:30 ; Romains 3:24 ; ÉphĂ©siens 1:7 ; Colossiens 1:14). Christ est notre justice, (1 Corinthiens 1 :30; ÉphĂ©siens 4 :24; Philippiens 3 :9). Christ est notre sanctification, (1 Corinthiens 1 :2, 30). Christ est notre foi, (Marc 11 :22 – litt. : «Ayez la foi de Dieu Â») ; Actes 26 :18 ; Galates 2 :20 litt. : « – dans la foi du Fils de Dieu Â» ; ÉphĂ©siens 1 :15 ; Philippiens 3 :9 ; Colossiens 1 :4).

On peut faire la même observation pour beaucoup d'autres éléments essentiels de la vie chrétienne : L'amour, l'espérance, la sagesse, la pensée (ou plus exactement la « manière de penser »), la puissance, l'autorité, la gloire. Ceux qui désirent voir la chose de plus près examineront avec profit les références dans les différentes traductions, ou, mieux encore, l’original, pour ceux qui le peuvent. Le fait essentiel auquel nous voulons en venir, c'est que, dans toutes ces choses, pour peu que certaines conditions soient réunies, nos ressources humaines se révéleront absolument insuffisantes et devront fatalement être abandonnées. Mais nous avons en Christ un moyen nouveau capable de nous rendre vainqueurs, de nous faire triompher sur tous les points. Qu'il survienne, par exemple, un temps d'adversité, notre foi ne résistera pas longtemps aux assauts de l’épreuve et à la constante pression de toutes sortes de choses. Tandis que, si nous vivons « par la foi du Fils de Dieu », le résultat sera tout autre. Des pierres de touche de toutes sortes manifesteront au grand jour si nous vivons par sa foi devenue nôtre, ou s'il y a un point faible dans notre union avec Lui. Il en est de même dans tous les autres domaines. Quelle bénédiction de réaliser que nous avons « EN CHRIST » toute une réserve de vertus et de grâces à notre disposition et parfaitement aptes à nous sauver de notre médiocrité ! C'est à cela que l'apôtre fait allusion quand il nous exhorte à « nous dépouiller du vieil homme, et à revêtir l’homme nouveau, qui est créé à l'image de Dieu ».

QUELQUES PRÉPOSITIONS SIGNIFICATIVES

Nous avons, jusqu'ici, Ă©tĂ© guidĂ©s, Ă  travers notre sujet, par trois petites prĂ©positions grecques : ek = hors de, en dehors de ; en = en, dans ; et sun = avec, ensemble. En fait, cette grande vĂ©ritĂ© de notre union corporative avec Christ tourne tout entière autour de ces trois prĂ©positions. Ce sont elles qui en expriment la nature, et qui reprĂ©sentent les lois fondamentales d'une vie spirituelle vraiment fĂ©conde. Peut-ĂŞtre ferions-nous bien de les examiner de plus près avant d'aller plus loin. Christ a prononcĂ© certaines paroles et accompli certains actes qui Ă©taient tout Ă  fait caractĂ©ristiques de sa mission comme «Fils de l'Homme Â». Mais Il a pris grand soin d'Ă©carter de l'esprit de ses disciples la pensĂ©e que ces paroles et ces actes fussent de son propre fonds. Il a formellement rĂ©pudiĂ© toute suggestion qu'il put en ĂŞtre ainsi.

1. Ek

Quant Ă  sa personne, Il affirme Ă  plusieurs reprises : « Je suis venu de Dieu. » (Jean 7 :29 ; 8 :42 ; 17 :8 etc.).
Quant Ă  son apostolat (HĂ©breux 3 :1) ; Il se dit « envoyĂ© de Dieu Â» (Gr. Apostello) : Jean 3 :17, 34 ; 5 :36 ; 6 :29, 57 ; 7 :29 ; 8 :42 ; 10 :36; 11 :42; 17 :3, 8, 18, 21, 23, 25 ; 20 :21).
Quant à sa vision : «Le Fils ne fait que ce qu'Il voit faire au Père. » (Jean 5 :19).
Quant à ses œuvres : «Les œuvres de mon Père. » (Jean 5 :36, 37 ; 9 :3, 4 ; 10 :25, 32, 37 ; 14 :10).
Quant à ses paroles : «Je ne parle pas de moi-même. » (Jean 8 :28, 38; 12 :49; 14 :10; 17 :8, 14).
Quant au Royaume : «Mon Royaume n'est pas de ce monde. » (ek, hors de, dans le sens de l'origine, la provenance). (Jean 18 :36).
Qu'il en soit de même pour tout le reste, c'est ce qu'atteste Jean 17 :7: «Maintenant, ils ont connu que toutes choses viennent de Toi... »

Le principe fondamental, ainsi mis en lumière par cette déclaration générale, c'est que seul ce qui vient de Dieu est reconnu par Dieu, accomplit le dessein de Dieu, atteint l'objectif divin, et finalement, retourne à Dieu. Ce qui suppose donc qu'il y a d'autres sources que Dieu. Par opposition aux déclarations qui précèdent, au sujet de ce qui vient de Dieu, le Maître a prononcé des paroles comme celles-ci :

1. « Vous ĂŞtes de (ek, exprimant l'origine) votre père le Diable. » — «Vous faites les Ĺ“uvres de votre père. » (Jean 8 :41, 44).

2. «Pas de moi-mĂŞme. » (Jean 8 :28). Cette parole, naturellement, ne se rapporte pas Ă  JĂ©sus en tant que Fils de Dieu, mais en tant que reprĂ©sentant de l’homme, envoyĂ© par Dieu «dans une chair semblable Ă  celle du pĂ©chĂ© Â». Sa divinitĂ© est hors de cause ici. C'est lĂ  justement que porta l'effort constant de l'ennemi : tâcher de l'amener Ă  agir « selon la chair », comme agirait un homme. S'il avait rĂ©ussi Ă  Lui faire violer le principe de sa dĂ©pendance de Dieu, il aurait pu avoir raison de Lui. Mais JĂ©sus a toujours refusĂ© d'agir sur le principe de la chair. Il ressort donc clairement, et les Écritures tout entières s'accordent sur ce point — que le produit de la chair ne peut pas trouver grâce devant Dieu, mĂŞme quand il se manifeste sous des formes religieuses, et par l'organe d'entreprises « chrĂ©tiennes ».

3. Enfin, il y a « le monde », dont il est constamment question dans le même sens. Une bonne part de ce qu'il produit est rejetée de Dieu et livrée au jugement. Voyez l'expression « du monde » (indiquant l'origine) dans le chapitre 17 de Jean, et poursuivez cet examen dans les épitres de Jean. Un rapprochement avec l'enseignement de Pierre et de Paul vous montrera assez clairement ce qu'il faut penser du monde et de ce qui vient de lui.

Nous sommes donc amenĂ©s peu Ă  peu Ă  constater qu'une signification toute spĂ©ciale s'attache Ă  «ce qui vient de Dieu Â». Il y a lĂ  un ordre de choses absolument Ă©tranger Ă  la terre.

Or, ce qui est vrai de Christ doit avoir sa contrepartie chez tous ceux que Dieu reconnait pour siens, ou qu'Il emploie, Ă  quelque titre que ce soit, Ă  l'accomplissement de son dessein Ă©ternel.

Ils doivent :
1. Êtres nés de Dieu.
2. Être envoyés de Dieu.
3. Avoir reçu de Dieu (révélation spirituelle et vision).
4. Dire les paroles de Dieu.
5. Faire les Ĺ“uvres de Dieu, et celles-lĂ  seulement.
6. Chercher premièrement le Royaume qui est de Dieu.
7. Être bien sûrs qu'en ce qui les concerne «toutes choses sont de Dieu. » (2 Corinthiens 5 :18).

Telle Ă©tait la base sur laquelle les apĂ´tres travaillaient. L’Esprit Saint Ă©tait venu pour rendre tout cela, non seulement possible, mais rĂ©el et actuel. Il ne faut pas chercher ailleurs l'explication du succès de leurs Ĺ“uvres et de leur tĂ©moignage. Ils savaient ce que c'Ă©tait que d'ĂŞtre «baptisĂ©s par un seul Esprit pour former un seul Corps Â». C'est Christ qui est la TĂŞte de ce Corps, de sorte qu'en rĂ©alitĂ©, la TĂŞte souveraine ne fait que poursuivre Son Ĺ“uvre par le moyen des membres qu'Il s'est ainsi incorporĂ©s. Ces premiers chrĂ©tiens Ă©taient tous solidaires les uns des autres dans leur activitĂ© ; ils n'avaient pas de plans personnels ; toutes ces organisations, ces entreprises, ces initiatives qui, mĂŞme lorsqu'elles sont « pour Christ » ou « pour le Royaume de Dieu », ou « en son Nom », ne sont, après tout, que le fruit de la pensĂ©e de l’homme ou de son raisonnement, ou de son enthousiasme, ils les ignoraient, car, pour eux, tout devait venir directement de la TĂŞte, par une rĂ©vĂ©lation de l'Esprit.

2. En

La seconde préposition fait ressortir qu'il en était bien ainsi dans le cas de Christ Lui-même, et qu'il doit de même en être ainsi pour nous. Pour Christ, « en » (en ou dans), représentait une position spirituelle dans laquelle Il demeurait constamment. Cette position spirituelle est sous-entendue dans un grand nombre de passages, tels que les suivants :

« Le Fils unique qui est dans le sein du Père. » (– non pas : « qui Ă©tait »), (Jean 1 :18).
«Je suis dans le Père. », (Jean 14 :10).
«Je vis par le Père. », (Jean 6 :57).

Il faut reconnaitre naturellement que cette relation Ă©tait l'Ĺ“uvre de l’Esprit Saint. Depuis le moment oĂą l’Esprit Saint descendit sur Christ au Jourdain, chacun de ses pas fut gouvernĂ© par l'Esprit. MĂŞme Ă  la Croix, c'est « par l'Esprit Ă©ternel » qu'il s'offrira en sacrifice. Il demeurait en Dieu, et comme homme, dans son humanitĂ©, c'est par l'Esprit que cette attitude Ă©tait maintenue. Il Ă©tait, bien entendu, Ă  la merci de tentations, de suggestions, de provocations, d'Ă©motions sans nombre ; comme nous, Il Ă©tait exposĂ© Ă  des rĂ©actions personnelles impliquant des possibilitĂ©s nĂ©fastes et pouvant conduire Ă  l’emploi de mĂ©thodes et de ressources purement humaines ; comme nous, Il Ă©tait soumis aux multiples activitĂ©s de son intelligence, de son âme, de son corps. Mais son attitude constante fut de maintenir toutes ces choses sous le gouvernement de l'Esprit de Dieu, en se gardant bien de les prendre comme des bases ou des directives de sa conduite. Jamais Il ne se serait fiĂ© Ă  ces Ă©lĂ©ments, pas plus qu'Ă  un homme, du reste, Ă  moins qu'Il n'eut le tĂ©moignage de l'Esprit que la chose vint de Dieu. C'est grâce Ă  cette attitude qu'Il s'Ă©pargna les Ă©checs, les dĂ©sappointements, la confusion et le dĂ©sordre qui s'ensuivent immanquablement aussitĂ´t que « l'homme naturel » (litt. « L’homme de l'âme », par opposition Ă  «l'homme de l'esprit Â», l'homme spirituel) cherche Ă  s'immiscer dans le monde spirituel. Ainsi, ayant Ă©tĂ© oint de l’Esprit Saint, Il demeura en Dieu et refusa d'abandonner cette position. C’est ce qui est primordial quant Ă  la plĂ©nitude de vie et quant Ă  l’efficacitĂ© du service de Dieu.

Nous avons exposé le principe général représenté par l'expression « en Christ », mais nous devons souligner cette contrepartie essentielle que nous trouvons dans la vie de Christ. Comme le Père est, pour ainsi dire, la Tête du Fils, de même le Fils est la Tête du Corps, — l'Église. De même que Lui demeurait dans le Père, ainsi, déclare-t-il, nous devons demeurer en Lui.

3. Sun

Nous ne pouvons pas dans ce court exposĂ© traiter de tous les aspects de cette prĂ©position. Elle concerne particulièrement le caractère corporatif du Corps de Christ. Son importance est immense, mais nous sommes obligĂ©s de nous limiter Ă  quelques brefs aspects. Nous notons simplement que son utilisation dĂ©montre que dans la pensĂ©e de Dieu, ceux qui sont « nĂ©s d’en haut » ne sont pas autant d’individus sĂ©parĂ©s et isolĂ©s mais qu’ils sont effectivement liĂ©s les uns aux autres comme Ă©tant membres d’un seul Corps. Ils sont « ensembles », associĂ©s les uns aux autres, liĂ©s Ă  Christ qui est la TĂŞte du Corps et ainsi nous sommes considĂ©rĂ©s par Dieu comme associĂ©s Ă  l’œuvre rĂ©demptrice de son Fils. Les paroles du psalmiste nous parlent de ce mystère : « Mes os ne t'ont point Ă©tĂ© cachĂ©s lorsque j'ai Ă©tĂ© fait dans le secret, façonnĂ© comme une broderie dans les lieux bas de la terre. Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre mes membres Ă©taient tous Ă©crits; de jour en jour ils se formaient, lorsqu'il n'y en avait encore aucun. Â», Psaume 139 :15-16. Le dĂ©veloppement pratique de cette vĂ©ritĂ© est exposĂ© Ă  travers tout le Nouveau Testament.

L’aspect général de l’expression « en Christ » a été présenté, mais nous devons souligner le caractère corporatif de la vie de Christ. Comme que le Père est la Tête du Fils, ainsi le Fils est la Tête du Corps ; comme Il demeurait dans le Père, nous devons aussi demeurer en Christ. Nous devons nous garder d’agir de façon naturelle, ou de nous laisser influencer par les choses extérieures ; à moins que nous ne les ayons jugées par l’esprit. Ceci s’applique tout particulièrement aux choses spirituelles, car c’est dans ces choses que nous risquons de commettre les plus grandes erreurs. Nos réactions aux sentiments naturels, à notre raison ou encore à notre volonté, à toutes sortes de suggestions, peuvent nous conduire à prendre les mauvaises décisions. Le danger de l’évangélisation, de l’enseignement, et des diverses missions est cette tendance à faire appel aux émotions et à offrir des bénédictions spirituelles, au lieu de mettre en avant les impératifs de Christ et des apôtres.

Nombre de décisions ont été prises dans ces conditions, ceci a pour effet une efficacité médiocre lorsque des circonstances difficiles surgissent ; ceci prouve qu’il ne s’agissait pas d’une œuvre de l’Esprit Saint.

Nous vivons Ă  une Ă©poque oĂą nous entendons parler très souvent de « service chrĂ©tien », oĂą il existe un grand nombre d’organisations, de campagnes diverses, d’annonces en tout genre ; beaucoup de temps, d’argent, d’énergie et de moyens variĂ©s au nom de la foi chrĂ©tienne. Mais comparativement les rĂ©sultats sont mĂ©diocres, et l’ampleur de tous ces moyens utilisĂ©s demeure inefficace. La question principale, que chacun devrait se poser, est celle de la source de toute cette activitĂ©. Combien de ces actions sont issues de Dieu par la rĂ©vĂ©lation de l’Esprit Saint ? De combien de ces Ĺ“uvres il peut ĂŞtre affirmĂ© qu’elles sont le rĂ©sultat de l’initiative de l’Esprit de Dieu ? Est-ce que « l’Esprit Saint dit », « il a semblĂ© bon au Saint Esprit » ? A contrario combien de ce travail est la consĂ©quence de discussions, de planifications, d’impulsions, d’enthousiasme, d’imagination, de philanthropie, d’intĂ©rĂŞt pour de bonnes causes ? A la mesure que nous nous identifions en tant que Corps avec Christ, l’œuvre de Dieu sera accomplie d’autant. Beaucoup de choses semblent ĂŞtre des rĂ©ussites et laissent un sentiment d’un devoir accompli, mais lorsque « le feu » aura fait son Ĺ“uvre alors il restera que peu de choses qui auront vraiment comptĂ© pour Dieu. Cette vĂ©ritĂ© demeure : « la chair ne profite de rien Â», nous sommes souvent trompĂ©s par les apparences. Ce n’est pas ce qui est fait pour Dieu qui demeurera, mais ce qui est faitpar Lui. Notre appel est de demeurer en Christ et de vivre par l’Esprit ; toutes les autres choses dĂ©couleront de ces positions. Il ne peut y avoir de vie en Christ avant que nous ne demeurions en Lui.

Source : http://www.austin-sparks.net

 


 


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