La Manne du Shabbat
Par Jean Weber
Philippiens 1.23, «…Je suis pressé des deux côtés : j’ai le
désir de m’en aller et d’être avec Christ…».
Dans le monde séculier, nous entendons parler de soins
palliatifs, d’euthanasie ou plutôt de mort voulue et exécutée par un tiers.
Nous voulons que nos derniers moments de vie soient paisibles, sereins et
surtout sans douleur. Une fin de vie douloureuse, angoissée donne mauvaise
conscience à l’entourage, c’est difficile «à porter et à vivre», cela n’est pas
agréable à voir.
Pour autant, il y a un enjeu plus important bien occulté et
ignoré : «l’après». Peut-on ignorer pareil enjeu ?
Nous pouvons voir et entrevoir comment certaines personnes
prennent la décision de «partir» en disant au revoir à leurs proches etc… etc…
La Bible nous relate une histoire de soin, «juste» avant la
mort d’un homme, une histoire bien triste… Dans 1 Samuel 28, Saül vient
d’apprendre que le lendemain il va mourir, il en est terrassé… mais «le seul
soin» que la personne présente lui donne, c’est un bon repas…
Cette femme qui vient de lui annoncer sa mort, est incapable
de lui apporter le réconfort et l’aide dont il aurait besoin, c’est à dire une
mise en ordre avec Dieu…
Elle lui offre un repas, «un veau gras» avec des pains sans
levain… Le veau gras est un repas de choix, et les pains sans levain
accompagnaient d’ordinaire les sacrifices. Cela donne l’illusion d’un vague
secours dans le cadre de la religion…
Les seuls soins et le seul encouragement dont il avait
besoin, c’était celui de se tourner vers Dieu qui pardonne les pécheurs, et qui
leur donne la vie éternelle. Mais distraire et nourrir d’illusions est bien la
pire chose que l’on puisse faire à un mourant, un être aimé. Oui trop souvent
tout est fait pour que le mourant ne sache pas et oublie où il pourrait aller…