« Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte
le péché du monde ». Jean 1:29
La Croix est le symbole le plus
puissant qui existe au monde. La mort de Christ est le pivot et la clé de voute
de tous les temps, le Roc inébranlable dans la mer déchaînée de l’Histoire.
C’est notre unique espérance et elle demeure à jamais un espoir éternel.
Christ est mort pour nous. Cet
événement fut une explosion cosmique d’amour et de bonté détruisant les
forteresses et les portes de fer de toute forme d’asservissement qui
tyrannisait l’être humain ; il nous ouvre les portes des desseins éternels
de Dieu.
Le chrétien moyen jouit d’une qualité
de vie qu’aucune autre religion n’offre, même à l’un de ses plus fervents
adeptes. Seul Jésus sauve car Jésus seul est mort et est à même de nous offrir
ce qu’Il nous offre. Personne au monde ne pourra L’égaler. Le
« mystère » le plus merveilleux est celui de la mort rédemptrice de
Christ. Nous n’en connaîtrons jamais la profondeur car ce qui arriva venait du
cœur de Jésus et du Père.
La Croix a un impact sur la pensée
humaine à bien des égards. Certains pensent que Jésus était comme un martyr, un
rejeté. D’autres voient dans l’agonie de Christ l’image d’un monde agonisant.
Il représentait certainement tout cela. Solidaire de notre condition, Il
apporta Dieu Ã
notre monde et à nos misères. Nous n’avons aucunement besoin de poser la
question : « Où est Dieu ? ». Nous regardons la Croix et Le
voyons là , partageant les brisements de nos cœurs, la honte et la souffrance.
Le message de la Croix
Sept semaines après que la foule ait
réclamé Son sang, Pierre l’accusa publiquement : « Vous l’avez crucifié,
vous l’avez fait mourir par la main des impies. Que toute la maison
d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus
que vous avez crucifié » (Actes 2:23, 36). L’effet de son
allocution fut phénoménal car personne ne s’y attendait. La prédication du
message de la croix amena 3 000 personnes à la repentance : les premiers
noms qui furent inscrits dans le Livre de vie de l’Agneau.
Jésus Christ crucifié est devenu
depuis, le message central de l’Évangile des chrétiens. Un Évangile bien
étrange ! Les religions mettent toujours en avant leurs grands
fondateurs ; mais l’Évangile du Christ crucifié semble être une folie
complète. Cependant Paul dit : « J’ai un vif désir de vous annoncer aussi
l’Évangile, à vous qui êtes à Rome. Car je n’ai point honte de l’Évangile »
(Romains 1:15-16). Il déclara à des citoyens Romains à Corinthe : « Car je n’ai pas eu la
pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ
crucifié » (1 Cor. 2:2). Paul savait qu’un tel message serait
une « pierre d’achoppement » pour les Juifs et une
« folie » pour tous les autres (1 Cor. 1:23) mais il le prêcha quand
même. Le monde l’entendit et changea. Cela semblait impossible que ce message
puisse transformer une génération dépravée – mais il le fit. Ce message reste
« le message ». Le Christ crucifié n’a aucun concurrent.
La mort de Jésus – un triomphe incomparable
Jésus prit avec Lui trois disciples sur
une montagne et quelque chose de merveilleux arriva. Jésus fut glorieusement
transfiguré et deux personnages du passé apparurent : Moïse et Élie. Les
disciples furent bouleversés par ce qu’ils virent et ils les entendirent parler
à Jésus de Sa mort prochaine qui serait un événement extraordinaire. C’était
apparemment un message divin. Nous lisons : « Ils parlaient de son
départ qu’il allait accomplir à Jérusalem » (Luc 9:31). La
version grecque a traduit ce mot « départ » par le terme « exode »
(exodos)
qui nous rappelle la délivrance du peuple d’Israël d’Égypte, une manifestation
de puissance divine. La mort est décrite comme un ‘exode’ dans les Écritures
seulement à deux reprises ; la deuxième fois c’est lorsque Pierre (qui
avait été avec Jésus sur la montagne) parla de sa propre mort. Il avait appris
là -haut que la mort est réellement un événement triomphal.
Lorsque Jésus mourut, Il poussa un
grand cri. À ce moment-là , Il donna Sa vie à Dieu en s’écriant : « Père je remets
mon esprit entre tes mains ! » (en Grec : tetelestai, de teleo). Le
centenier romain entendit ces paroles. Il avait déjà vu beaucoup de gens mourir
mais jamais encore d’une manière si triomphale et il dit : « Certainement, cet homme
était juste »(Luc 23:47, Matthieu 27:54)
Le terme grec tetelestai signifie
bien plus que « fini » ; il signifie « accompli »,
« achevé ». Un terme grec apparenté est utilisé dans Jean 17:4 ;
Jésus pria : « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé (en
Grec : teleioósas) l’œuvre que tu m’as donnée à faire ». Ce
mot apparaît à nouveau dans Jean 13:1 : « Ayant aimé les siens qui étaient dans le
monde, il mit le comble à son amour pour eux »
(Grec : eis telos).
Il vint pour détruire les œuvres du diable
Bien des siècles avant, le prophète
Ésaïe avait décrit les souffrances du Christ en disant : « Semblable à un agneau
qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la
tondent ; Il n’a point ouvert la bouche »(Ésaïe 53:7). Il
se plia à la volonté de Ses ennemis bien qu’Il aurait pu les exterminer d’un
seul mot. Jésus avait l’air de mourir comme une victime impuissante mais dans
cet acte même reposaient toute Sa grandeur et Son amour.
Sur la croix, Christ fit bien plus que
toucher nos émotions. Il accomplit un but qu’Il avait choisi et dont Il parla
durant toute la durée de Son ministère. Il mentionna souvent Sa mort prochaine.
« Maintenant
mon âme est troublée. Et que dirai-je ?... Père, délivre-moi de cette
heure »(Jean 12:27).
« Cette
heure » – il y avait eu de grands moments lorsque Jésus guérit les
malades, ressuscita les morts et enseigna les multitudes. Mais durant toutes
ces heures, Il mentionna « l’heure » où l’objectif de Sa
vie se réaliserait, le paroxysme de toute Son existence sur terre. Cette heure
était Sa dernière heure lorsqu’Il mourut pour faire propitiation. La mort était
Son but ultime. Il vint pour confronter cet ennemi. Il vint pour détruire les
œuvres du diable. Jésus n’était pas poursuivi par
la mort ; Il poursuivit et défia Lui-même la mort.Jésus n’était pas poursuivi par la mort ;
Il poursuivit et défia Lui-même la mort. Il força le roi de
la terreur à venir se mesurer à Lui, exigea le duel. Il accula l’ennemi, se
débattit avec l’effroyable réalité et « souffrit la mort pour
nous tous » (Hébreux 2:9).
Portant les cicatrices de la bataille mais couronné de victoire
La première référence à la bataille de
la croix est mentionnée dans Genèse 3:15 : la postérité de la femme
écrasera la tête du serpent mais son talon sera blessé. Jésus parla également
d’être « attristé ». Le mot signifie ici être sous pression,
contraint, saisi d’une intention. Il anticipa constamment Sa rencontre avec la
mort, le grand ennemi. Dans le jardin de Gethsémané et à Golgotha, Il se
saisit du serpent de la mort, l’étrangla et revint du combat trois jours plus
tard, portant les cicatrices de cette lutte mais couronné de victoire pour nous
tous.
« Notre Seigneur Jésus Christ a détruit la
mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité »(2 Timothée
1:10). « Il
a également participé au sang et à la chair afin que par la mort, il anéantit
celui qui a la puissance de la mort, c'est-à -dire le diable » (Hébreux
2:14). Le mot grec katargeo qui est traduit par « anéantir »
signifie être vidé de sa vigueur, rendu inactif, inutile. Le jour de la
victoire est arrivé par le triomphe de Jésus lorsque « la mort a été engloutie
dans la victoire »(1 Corinthiens 15:54).
Sur la Croix, Christ soutira le poison du crochet venimeux du
serpent
Le serpent de la mort a perdu son
crochet venimeux. Quel crochet venimeux ? « O mort, où est ton
aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché »(1
Corinthiens 15:55-56). Pour tout être humain, l’horreur véritable de la mort
est de mourir dans notre péché et de passer dans l’au-delà chargé de
culpabilité. Il nous est difficile d’en saisir la portée mais Christ est mort Ã
notre place pour nous épargner cette mort si horrible et y mettre un terme. Il
mourut, non seulement pour détruire la mort, mais également pour détruire nos
péchés. Sur la croix, Il soutira le poison du crochet venimeux du serpent et
maintenant nous pouvons proclamer : « O mort, où est ta victoire ? O mort,
où est ton aiguillon ? ».
Qu’est-ce que le péché ? C’est
l’effet de la rébellion humaine sur Dieu. L’iniquité affecte Dieu. Il ressent
toute injustice, toute cruauté impitoyable, la haine, la fausseté et le mal. Il
le sent car Il nous aime tous. Sa réaction n’est pas celle
d’une dignité offensée mais celle d’un Père. « J’ai péché contre toi seul »
dit David (Psaume 51:6). Dieu n’est pas indifférent à ce qui se passe sur la
terre. Il est meurtri, poignardé par l’obstination humaine hostile à Son cœur
et à Son être infiniment saint.
Christ savait que ce fardeau était
redoutable et connaissait son horreur physique et les ténèbres spirituelles qui
l’accompagnaient. Mais Il devint péché pour nous, endura notre jugement de
l’enfer, en se tenant entre nous et le sort qui nous était destiné. Jésus nous
amena le pardon éternel. Dieu ne Le rejeta pas ou Le fit devenir coupable, mais
Il porta le jugement à notre place comme notre grand « Second Adam »,
notre représentant.
La vérité de l’Évangile n’est pas
seulement que le péché a été pardonné, mais qu’il a été maitrisé, vaincu. Jésus
a vaincu le pire des scénarios que Satan ait pu imaginer. La promesse
était : « Je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur
péché » (Jérémie 31:34). Il ne se souvient plus de nos péchés
pour nous tourmenter ou nous condamner.
Si nous prêchons un autre Évangile, il
ne s’agit pas de l’Évangile de Christ. Nous trompons le monde lorsque nous
minimisons l’horreur de la Croix, si nous présentons cet événement en
l’emballant dans une ouate qui est « politiquement correcte ». Sans la vérité
de la Croix, le monde mourra.
Lorsque Dieu donna Son Fils, Il donna tout ce qu’Il avait.
Attaché à la Croix, Christ exposa la dimension complète de Son amour. Comment ? Si un
homme disait à sa femme : « je t’aime et je vais te le prouver en me
tuant », cet homme serait vraiment fou. Comment un suicide pourrait-il
prouver qu’un homme aime sa femme ? Cela ne lui apporterait rien.
Cependant, s’il était tué en essayant de la protéger, perdant sa vie pour elle,
cela serait de l’amour. Voilà comment Christ est
mort pour nous, non pour simplement mourir, mais pour mourir à notre place et
nous sauver. Christ est mort pour
nous, non pour simplement mourir, mais pour mourir à notre place et nous
sauver. Notre péché nous détruirait mais « Il a porté lui-même nos
péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre
2:24).
Dieu, Lui-même, devait intervenir et
porter le poids de toute la méchanceté. Dieu garde l’ordre global de la nature.
En cela, Il montre Son amour pour Ses créatures, néanmoins sans jamais le
mentionner. Une chose qu’Il a dit : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné
son Fils unique »(Jean 3:16). Dieu a donné ce qu’Il avait de
plus précieux : Son Fils. Il n’avait rien de plus grand à donner ou Ã
accomplir. Voilà le seul et véritable sacrifice que Dieu pouvait faire. Créer
d’autres mondes ne serait rien en comparaison. Donner à chacun de nous la
richesse de toute une planète, ne lui aurait rien coûté ; mais en donnant
Son propre Fils, Il donna tout ce qu’Il avait.Â
C’est un fait bouleversant mais pour
nous sauver, cela coûta tout à Dieu ! Cela signifiait envoyer Jésus sur la
terre pleurer et prier pour nous dans le jardin des Oliviers ; Il fut
arrêté et soumis au plus mauvais des traitements et dut expérimenter l’épée du
jugement divin dans Son corps. Voilà ce qu’il fit et cela nous montre dans
quelle détresse nous nous trouvions. Seul Dieu pouvait nous sauver.
Voilà pourquoi nous prêchons Christ
crucifié. Dieu dut déployer tant d’efforts pour la race humaine, que nous
ferions bien de le lui dire.
Reinhard
Bonnke et Daniel Kolenda,
Évangélistes
Source :
www.cfan.eu
Â