Ce
message a été donné oralement ce qui explique le « style très libre » dans
lequel il est reproduit ici. (NdT).
« ...Pour accorder aux affliges de Sion, pour
leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du
deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu, afin qu'on les
appelle des térébinthes de la justice, une plantation de l’Éternel, pour servir
a sa gloire. » (Esaïe 61:3)
Les
chrétiens devraient être des gens beaux. Et Dieu soit loué, ils peuvent l'être!
Dieu Lui-même promet de nous donner « la beauté au lieu de la cendre ».
Cette
promesse avait, sans aucun doute, une application première à la nation d'Israël
et à leur sortie « avec joie » de leur longue captivité à Babylone, comme nous
le dit le prophète, les montagnes et les collines éclataient de joie devant eux
(Esaïe 55: 12)
Nous
pouvons aussi expérimenter la même chose de manière spirituelle et intérieure.
C'est ce que Dieu, nous en sommes persuadés, avait en pensée lorsqu' Il fit la
promesse. Il forme le projet de nous donner « la beauté au lieu de la cendre ».
Par ces quelques lignes nous verrons comment Il le fait.
Cela
commence bien sûr, avec ce que nous appelons notre expérience initiale de Son
salut: notre conversion. Lorsque nous avons été amenés dans la poussière en
conviction de péché et lorsque « la cendre » d'une affliction intérieure s'est
trouvée sur nos têtes, le Seigneur Lui-même s'est levé pour nous aider.
Peut-être que quelqu'un est venu vers nous avec le message de l'Evangile en
dirigeant notre attention vers le Sauveur. Perdus, conscients de Son amour et
réalisant Son oeuvre rédemptrice pour nous au Calvaire, une nouvelle espérance
est née en nous. Tout tremblants, nous avons mis notre confiance en Christ et
nos âmes ont été sauvées! Nous sommes « nés de nouveau » de l'Esprit de Dieu,
et nous commençons à connaître dans notre propre expérience « la beauté au lieu
de la cendre ». L'oeuvre embellissante a commencé. Mais davantage encore s'en
suivra, opérant toujours sur le même principe: « d'abord la cendre » puis « la
beauté ».
Nous
découvrirons bientôt que même dans notre course avec le Seigneur, nous sommes
toujours à nouveau amenés vers le bas, peut-être très bas, même jusqu'à la
poussière. Et aussi étrange que cela paraisse, c'est alors que le Saint-Esprit
nous révèle le plus la Gloire du Seigneur élevé! C'est à de tels moments que
nous nous écrions comme le fit Esaïe:
«
MALHEUR A MOI! JE SUIS UN HOMME PERDU, CAR JE SUIS UN HOMME DONT LES LEVRES SON
IMPURES... ET MES YEUX ONT VU LE ROI, L'ETERNEL DES ARMEES » (Esaïe 6:5)
« La
cendre » pourrions-nous dire, est encore sur nous, et nous sommes affligés de
ressentir notre totale indignité et notre défaite. Ici encore, le Seigneur
vient nous délivrer et nous « embellir » davantage avec Son grand salut.
Peut-être que tout au début, quelque serviteur du Seigneur est dépêché vers
nous pour nous montrer par la Parole certains de ces plus profonds mystères de
Christ et de notre présente union avec Lui; Lui-même étant le Cep et nous
les sarments, ou tout autre aspect d'une vérité salvatrice et sanctifiante.
La foi
répondant à nouveau, nous élève, et nous continuons notre course avec notre
Seigneur béni. Bien que nous n'en soyons pas conscients, notre entourage peut
remarquer que « la beauté de l'Eternel notre Dieu » est véritablement
sur nous à un degré plus plein et plus riche (Psaume 90:17, version anglaise).
Une fois de plus, il y a eu « la beauté au lieu de la cendre » et nous
chantons:
« TU
AS CHANGE MES LAMENTATIONS EN ALLEGRESSE, TU AS DELIE MON SAC, ET TU M'AS CEINT
DE JOIE. » (Psaume 30:12)
Ainsi,
dans une miséricorde sanctifiante et dans une grâce salvatrice, Dieu nous donne
« la beauté au lieu de la cendre ». Combien cela est vrai:
« L'ETERNEL
PREND PLAISIR A SON PEUPLE, IL GLORIFIE LES MALHEUREUX EN LES SAUVANT. »
(Psaume 149:4)
Nous
en viendrons maintenant à la plus solennelle et la plus glorieuse pensée
contenue dans notre verset. La promesse étant que Dieu nous donne la beauté au
lieu de la cendre, nous insistons soigneusement sur les dernières paroles: « au
lieu de la cendre ».
La
cendre bien sûr, signifie affliction, et une pratique commune en ces jours
était, pour les affligés, de s'asseoir littéralement sur la cendre et d'en répandre
sur la tête (voir Esther 4:1; Job 2:8; Daniel 9:3, etc). Mais voici ce que nous
voulons dire: la cendre ne signifie pas seulement affliction, mais elle
symbolise aussi « la destruction » et en fait les évidences visibles qu'une
profonde « destruction » a véritablement suivi son cours. Cela relève
l'importante pensée que nous avons à l'esprit. Ceci nous relie, très
clairement, avec ce qui est souvent appelé « le message plus profond de la
Croix ». Je m'explique. Il serait très juste de dire que la plupart des
chrétiens désirent ardemment atteindre la véritable beauté du caractère. Nous
chantons souvent et avec sincérité: « Que la beauté de Jésus soit vue en moi ».
Mais la question est le suivante: combien parmi nous sont prêts à payer le
prix, le prix indiqué et enseigné dans la Parole de Dieu et par les lèvres même
de Christ? Ce « prix » est souvent mentionné comme « la mort à soi-même » ou
plus exactement, la mort du moi, et le fait central que nous devons affronter,
c'est qu'il y a en nous un horrible « vieil homme », le vôtre et le mien; ici
réside notre secret de victoire et de « beauté ». Nous pouvons nous «
dépouiller » du vieux et « revêtir » le nouveau.
Quel
Evangile glorieux et complet que celui-ci! Nous pouvons être assurés que Dieu
comprend bien mieux la Croix que nous, et selon la Bible, Il « reconnaît »
Lui-même que le « moi tyran » a été juridiquement et effectivement crucifié en
Christ (2 Corinthiens 5: 14; Colossiens 3:3; Galates 2:20, etc). Nous devons
faire de même, et à vrai dire, il nous est commandé de le faire (Romains 6:11)!
C'est une question de « reconnaître » comme Dieu reconnaît, prendre Ses
estimations comme des faits dignes de confiance, en d'autres termes, exercer la
foi.
Et la
merveille est que, alors que nous faisons ainsi, selon le degré de notre foi
(Matthieu 9:29), « quelque chose » (ce moi méchant et horrible) se consume
progressivement en nous et le charme de Christ entre en glorieux échange! Dieu
nous donne « la beauté au lieu de la cendre ». C'est Sa méthode.
Cette
oeuvre intérieure de la Croix est, bien sûr, un processus toujours plus
profond, réclamant davantage de nous et nous donnant toujours plus. Même ces
choses que nous regardions avant comme nos avantages ou nos gains personnels et
moraux, comme le dit Paul (Philippiens 3: 4 à 7) doivent aller à la Croix. Le
fait humiliant que nous devons reconnaître est que, tout ce qui en nous vient «
d'Adam », est corrompu et tout doit donc être réduit en « cendres ». Du début Ã
la fin, c'est toujours Sa beauté au lieu de mes cendres. C'est la méthode
choisie par Dieu. Puisse-t-Il nous le montrer d'une manière croissante.
Peut-être
qu'un exemple actuel et vécu de ce que nous avons dit serait utile.
Il n'y
a pas si longtemps, nous avons entendu parler d'un serviteur du Seigneur qui,
parcourant une usine, s'arrêtait ici et là pour dire une parole ou deux Ã
différentes personnes; il suscita des ouvriers un commentaire remarquable: « Il
semblait que Jésus-Christ marchait dans ce lieu ». Peut-être est-ce la face
resplendissante, ou le port aimable ou le son inhabituel de la voix qui inspira
la remarque, mais la conclusion était unanime: « Il semblait que Jésus-Christ
Lui-même marchait dans ce lieu » La question se pose: Quel commentaire
suscitons-nous alors que nous marchons dans ce monde? Des critiques et des
antagonismes infondés bien sûr, il y en aura toujours, mais pour aller plus
loin, sommes-nous le beau caractère que nous devrions être? Est-ce que
l'intention divine est accomplie pour autant que cela nous concerne? Est-ce que
les gens peuvent voir la beauté de Christ au lieu de nos cendres? Oh, qu'il en
soit ainsi! Grâces soient rendues à Dieu, le puissant Saint-Esprit est là pour
travailler à ce véritable renouvellement en nous.
Source :
www.connaitrechrist.net