«Il vous conduira dans la vérité, et la vérité vous affranchira»
(Jean 8/32)
Â
Â
La réalité est faite de tout ce qui est visible, palpable,
concret, mesurable.
Â
Mais la vérité est bien plus large, plus haute, plus profonde,
transcendant nos dimensions pour prolonger la réalité bien au-delà du visible
jusque dans l’incalculable, l’insondable, l’éternel. L’épître aux Hébreux dit
que « ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles »
(11/3).
Â
Â
Un des enjeux de la guerre spirituelle qui est menée aux enfants
de Dieu, consiste Ă les enfermer dans le visible, le sensitif, le rationalisme
émotionnel, le mesurable, ce qui revient en définitive à leur fermer les yeux
spirituels, les yeux du cœur. On devient spirituellement aveugle lorsqu’on ne
voit plus que le visible. Le chemin de la foi devient impraticable. Or sans la
foi il est impossible de lui plaire.
Â
Â
Un des enjeux de la vie chrétienne consiste donc à dépouiller la
réalité de sa prétention à définir la vérité, car si nous laissons la réalité
(ce qui est palpable, concret, visible) définir la vérité, alors il ne faudra
pas longtemps pour que nous regardions la foi comme une illusion, la vie
Ă©ternelle comme une incertitude, la Bible comme un livre, les enfants de Dieu
comme des pécheurs, le culte comme un théâtre, la présence de Dieu … comme une
absence.
Â
Â
Si nous accordons à la réalité le droit de définir la vérité,
nous élevons l’humain au-dessus du divin, la créature au-dessus du Créateur, ce
qui conduit inexorablement à ne plus croire qu’en soi-même, en son propre
jugement. C’est le fondement de l’iniquité.
Â
Â
Les enfants de Dieu doivent apprendre à donner autorité, dans
leurs pensées, leurs paroles, leurs raisonnements, à la vérité « … parce que nous regardons, non
point aux choses visibles, mais Ă celles qui sont invisibles; car les choses
visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens
4/18).
Â
Â
La réalité nous dit que nous sommes faibles dans notre nature, mais
la vérité nous dit que nous sommes forts lorsque nous demeurons en Christ[1] et
que nous marchons dans la lumière[2].
Â
Â
La réalité nous dit que ceux qui marchent avec Dieu sont des
pécheurs à qui il arrive d’être saints, tandis que la vérité dit qu’ils sont
des saints à qui il arrive de pécher. Ce n’est pas la même chose.
Â
Â
La réalité nous dit que nos ennemis sont plus nombreux et plus
forts que nous, mais la vérité nous dit que ceux qui sont avec nous (et pour
nous) sont en plus grand nombre que ceux qui sont contre nous[3].
Â
Â
La réalité nous ramène toujours sur terre, tandis que la Vérité
nous Ă©lève dans les lieux cĂ©lestes, pour nous y asseoir avec Christ[4]. Elle nous entraĂ®ne Ă penser (et Ă
croire) aux choses qui sont En Haut, et non Ă celles qui sont sur la terre[5].
Dieu veut conduire nos pensées, notre vision, et notre raisonnement en dehors
du cadre de notre réalité[6].
Â
Â
La réalité nous dit que nous sommes indignes d’être aimés de Dieu
à cause de notre corruption, tandis que la vérité nous dit que Dieu a donné son
fils unique pour nous, alors que nous n’avions pas encore eu la possibilité de
tourner nos pensées vers lui. C’est la plus grande preuve d’amour imaginable.
Ne laissez pas votre réalité déformer la Vérité de Dieu. Ne laissez pas la réalité dire “qui
est Dieu”.
Â
Â
Affranchissez-vous de ce joug, de cette dictature, pour entrer
dans le conseil de la Vérité. Et vous serez progressivement libérés ![7]
Apprenez à confesser que la réalité est, de toute éternité, soumise et
assujettie à la Vérité, pas le contraire !
Â
Â
La place de la réalité, c’est d’être à genoux devant la Vérité,
afin que vous puissiez, en Christ, mettre votre pied sur son cou[8].
Â
Â
Nous avons absolument besoin pour notre vie d’une vision
vivante, céleste, spirituelle, et d’entrer dans l’amour de la vérité. Parce que
le réel, c’est la mort[9].
Même le réel religieux, même le réel extraordinaire, même le réel brillant. Il
faut donc chercher une vision, prier pour une vision, parce que seule, une
vision qui vient du Ciel nous permettra de rencontrer, d’affronter et de
vaincre la mort sous toutes ses formes. De notre vivant.
Â
Â
« Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour
ceinture » Ephésiens 6/14
Â
Â
Jérôme Prekel©www.lesarment.com
Â
 ————————————————————————————————-
Â
[1]
2 Corinthiens 12/10 : «C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les
outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour
Christ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.»
Â
[2]
1 Jean 1/7 : «Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans
la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils
nous purifie de tout péché.»
Â
[3]
2 Rois 6/16 : «Il répondit: Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont
en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux.»
Â
[4]
Ephésiens 2/6 : «il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir
ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ»
Â
[5]
Colossiens 3/1 à 3 : «Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les
choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez aux choses
d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre.»
Â
[6]
Romains 12/2 : «Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés
par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.»
Â
[7]
Esaïe 52/2 : «Secoue de toi la poussière, lève-toi, assieds-toi, Jérusalem:
délivre-toi des chaînes de ton cou, captive, fille de Sion!»
Â
[8]
Josué 10/24
Â
[9]
Matthieu 8/22 : «Mais Jésus lui répondit: Suis-moi, et laisse les morts
ensevelir leurs morts».
Â