La Manne du Shabbat
Par Jean Weber
(avec autorisation)
Matthieu 16.22, «…Pierre, le prit à part et se
mit à lui faire des reproches en disant : A Dieu ne plaise, Seigneur, cela ne
t’arrivera pas…».
Nous savons tous que
Pierre prononce des paroles sentimentales, «charnelles». Tout simplement il
aime Jésus et il ne peut accepter pour lui la moindre souffrance, qu’à ses yeux
Jésus ne mérite pas.
Pour expliciter, disons :
que l’homme «naturel» est l’homme qui n’est pas converti. L’homme «charnel» est
le chrétien qui vit encore totalement ou en grande partie comme l’homme
inconverti. L’homme «spirituel» est celui qui a renoncé à lui-même pour vivre
selon l’Esprit.
Nous avons ici la preuve
irréfutable que nous pouvons aimer et servir Jésus tout en étant bien
«charnels» et pas «spirituels» du tout dans nos démarches.
Nous pouvons dire : tant
que dans notre vie notre «moi» exerce la souveraineté, nous serons incapables
d’accepter les ordres Divins, parce que nous privilégions les désirs et la volonté
de notre âme et non ceux de Dieu.
Jésus nous invite à livrer
à la mort notre «moi charnel», qui partage son amour entre le monde et Jésus.
Jésus n’a que faire de notre amour «charnel et sentiment». Il demande
clairement et justement, dans Matthieu 16. 24, «…Alors Jésus dit à ses
disciples: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il
se charge de sa croix, et qu'il me suive…».