NDLR: Editorial du n°75 de la revue Keren
Israël, dirigée par Jean-Marc Thobois.
On assiste dans le monde entier et particulièrement au Moyen
Orient à une dégradation inquiétante de la situation en face d’une apathie,
d’une démission des responsables occidentaux comme de ceux d’Israël vis à vis
de ce qui apparaît de plus en plus ouvertement comme une menace majeure sur nos
sociétés.
Le problème de l’Iran semble avoir été enterré, alors que ce
pays devient de plus en plus agressif. Il l’est plus qu’il ne l’a jamais été.
Les partis, groupuscules, milices qui se réclament de lui sont de plus en plus
actifs : le Hezbollah au Liban reconstruit son infrastructure Ă une
vitesse et dans des proportions absolument inégalées, le Hamas, le Djihad
islamique, les Tanzim et autres mouvements en train de s’armer jusqu’aux dents
avec la complicité de l’Egypte. Dernièrement, les passages forcés des réfugiés
de Gaza dans le SinaĂŻ ont rendu possible le retour du terrorisme. Une bombe a
explosé à Dimona. On peut craindre un retour du cycle infernal, des attentats
suicides.
En face de la dégradation de la situation, les gouvernements
occidentaux sont comme tĂ©tanisĂ©s. La seule rĂ©ponse est celle qui consiste Ă
faire des concessions aux groupes les plus extrémistes. Israël est pressé d’en
faire et ils en ont fait. On nous a même dit à Annapolis, qu’Israël devait être
prêt à des sacrifices douloureux alors que dès le départ, la partie arabe a
annoncé qu’elle ne cèderait rien, pas même la reconnaissance d’Israël en tant
qu’Etat juif. Oui, la situation est inquiétante. Comme dans le passé, d’aucuns
font référence à Munich et à cette politique d’apaisement qui fut celle des
occidentaux à cette période et qui, comme l’ont constaté tous les historiens de
l’après-guerre, conduisit à la déflagration que l’on voulait empêcher.
Selon la phrase mordante de Winston Churchill, alors dans
l’opposition : « A Munich, les alliés ont eu le choix entre sacrifier
l’honneur et avoir la guerre. Ils ont sacrifié l’honneur et ils ont eu la
guerre ». On peut se demander si le même esprit n’est pas en train d’agir. Les
anciens disaient : « Dieu aveugle ceux qu’il veut perdre ». On peut
se demander si ce n’est pas effectivement ce qui est en train de se passer,
Dieu aveuglant les yeux des dirigeants occidentaux pour que nous allions vers
une conflagration majeure qui encore aujourd’hui, si on s’y prenait
suffisamment d’avance pourrait peut-être évitée. Un autre événement passé quasi
inaperçu, en tous cas en France, est aussi lourd de signification.
La presse israélienne s’est fait l’écho d’une découverte
d’archéologues turcs sur le Mont Ararat et qui affirment avoir redécouvert des
morceaux de bois ayant appartenu à l’arche de Noé. Ces archéologues sont
absolument affirmatifs et proposent un Congrès international sur ce sujet, qui
doit avoir lieu en juillet prochain au pied de l’Ararat. Cette découverte qui
bien entendu, a été étouffée par les média français, a une signification très
importante. Il y a de nombreuses années que, notamment des évangéliques
italiens, sont à la recherche de cette arche. Chaque année, au mois de
septembre,ils se rendent en expédition sur l’Ararat. Ils ont réussi à localiser
assez précisément l’endroit où se trouve cette arche et qui est conforme aux
données bibliques. Ils ont même réussi à la photographier dans sa carapace de
glace, mais jusqu’alors il n’a pas été possible d’aller plus loin, les
conditions de l’Ararat et l’importance du glacier variant d’une saison Ă
l’autre.
Lorsque nous avons rencontré ces frères, il y a de cela quelques
années, ils nous ont dit qu’ils pensaient que cette arche ne serait découverte
qu’aux temps de la fin, Dieu ne permettant pas qu’on la redécouvre avant un
temps précis. Et ils ont cité notamment ce texte de 2 Pierre chap. 3 v. 5
parlant justement de ceux qui, « dans les derniers jours, viendraient
comme des moqueurs pleins de railleries, marchant selon leurs propres
convoitises et disant : où est la promesse de son avènement, car depuis
que nos pères sont morts tout demeure comme depuis le commencement de la
création” ; « Ils veulent oublier, dit l’apôtre , qu’une terre qui
avait surgi de l’eau par les mêmes causes, périt submergée par l’eau ». Et par
les mêmes paroles, « les cieux et la terre actuels sont gardés en réserve
pour le feu, en vue du jugement et de la perdition des impies”. Cet
avertissement solennel de l’apôtre a été considéré par les frères comme
s’appliquant à cette découverte de l’arche de Noé.
On sait que dans les milieux « bien pensants »,
rationalistes, le déluge et donc l’arche de Noé sont considérés comme une
légende dont on se moque. Il est bien certain que l’attente d’un déluge de feu,
aux temps de la fin, se heurte au mĂŞme scepticisme. Or, il est clair que la
Bible aussi fait un rapprochement entre ces deux événements non seulement dans
ce texte de Pierre, mais également en Luc 17. Jésus déclare « Il en sera
en ce temps-là , c’est-à -dire aux temps de la fin, comme il en fut à l’époque de
Noé. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, alors vint le déluge et il les emporta
tous ». Les frères italiens ont pensé que Dieu permettrait la découverte indiscutable
de l’arche qui serait un signe ultime pour le monde entier, juste avant la
venue du déluge de feu. Ils font d’ailleurs en cela référence à des traditions
arméniennes et ils nous ont montré une photo d’une tapisserie arménienne datant
de plusieurs siècles, représentant l’Ararat et notamment le surplomb que l’on
appelle le glacier Parrot dans lequel l’arche serait emprisonnée. Il y a à cet
endroit précis une sorte de chignole représentée sur cette tapisserie qui
indique d’une manière extrêmement pointue l’emplacement exact dans lequel se
trouve l’arche et qui correspond exactement à ce que nos amis archéologues ont
découvert.
Et la légende en arménien, située dessus, déclare ceci :
“Creusez dans cet endroit et vous trouverez la preuve de l’existence de Dieu”.
Selon nos frères, la découverte de cette arche ne pourra avoir lieu que dans
les ultimes moments, car Dieu, pensent-ils, ne permettra pas que cette arche
devienne une pièce de musée et une attraction touristique, ce que déjà les
archéologues turcs envisagent. A l’heure qu’il est, il est encore trop tôt pour
se prononcer d’une manière absolue sur la découverte des archéologues turcs,
mais si cette découverte devait se révéler authentique, alors il serait évident
que nous sommes arrivés à la veille d’événements graves et qu’il est sans doute
plus tard que beaucoup ne le pensent.
En tous cas, ce qui semble évident, c’est que tous les
événements s’imbriquent les uns dans les autres et tous vont dans la même
direction, le mĂŞme sens. Un avertissement solennel selon lequel des temps
difficiles sont devant nous, mais nous ne devons jamais oublier que l’Evangile
est une Bonne Nouvelle. Au delà de ces bouleversements, c’est l’avènement du
royaume de Dieu, de cette terre nouvelle et ce ciel nouveau que nous attendons,
dans lequel la justice habitera comme le dit l’apôtre. C’est vers cela que nous
allons , aussi Jésus disait-il aux siens : « Réjouissez-vous et
redressez vos têtes car votre délivrance est proche ». Mais l’apôtre ajoutait
aussi « Efforcez-vous d’être trouvés par lui sans tache et sans défaut,
dans la paix. Puisque toutes ces choses sont en voie de dissolution, combien
votre conduite et votre piété doivent être saintes. Attendez et hâtez
l’avènement du jour de Dieu où les cieux enflammés se dissoudront et les
éléments embrasés se fondront ».
C’est cette exhortation que nous devons prendre au sérieux plus
que jamais. Nous avons eu l’occasion de rencontrer dans un Colloque qui s’est
tenu à Paris, dans le cadre de l’Alliance France-Israël, un certain nombre de
spécialistes du Moyen Orient, français et israéliens. Notamment se trouvaient
là le chef de l’opposition Benjamin Natanyaou, deux généraux dont l’un avait
exercé les plus hautes responsabilités dans l’armée d’Israël, des
géopoliticiens qui ont fait une analyse particulièrement lucide de cette
situation.
Il nous a semblé bon de livrer ces réflexions à nos lecteurs
pour qu’ils prennent conscience effectivement de la gravité de la situation
dans laquelle nous nous trouvons et par laquelle nous sommes tous concernés
même si, bien sûr, ces événements concernent davantage le peuple d’Israël. Nous
souhaitons que cette lecture puisse faire prendre conscience aux uns et aux
autres de cette nécessité dont parlait l’apôtre, « de se tenir prêt en
fonction des événements qui sont peut-être plus proches que ce que nous pouvons
imaginer.”
Source :
http://www.blogdei.com