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Le Façonnement du MinistèreÂ
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Le ministère prophétique n’est pas
quelque chose qui vient avec le temps, mais quelque chose d’éternelle. Il est
issu de conseils Ă©ternels.
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Peut-ĂŞtre vous demandez-vous ce que
cela signifie. Eh bien, souvenons-nous que, sans aucune explication ni
définition, quelque chose arrive dès le début et prend place dans l’économie de
Dieu, en impliquant cette fonction même. Quand Adam a péché et a été expulsé du
jardin, la Parole dit simplement, « Dieu mit à l’orient du jardin d’Éden
les chérubins … pour garder le chemin de l’Arbre de la vie » (Genèse 3:24).
Qui ou que sont les chérubins? D’où
viennent-ils? Nous n’avons rien entendu à leur sujet auparavant; aucune
explication n’avait encore été donnée à leur sujet. Il s’agit là simplement
d’une déclaration. Dieu les a mis là pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Ils sont devenus les gardiens de la vie, pour maintenir les choses en accord
avec la pensée de Dieu. Parce que  les pensées du cœur de l’homme se sont
éloignées des pensées de Dieu et sont devenues mauvaises, tout a été gâché, et
maintenant les gardiens de la pensée divine portant sur les choses les
importantes pour l’homme – la vie divine, la vie incréée – les Chérubins,
gardiens de toutes ces choses, sont placés là en cet endroit.
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Mais plus tard, il nous est donné de
comprendre ce que sont les chérubins : cette représentation symbolique
composite présente un aspect quadruple – le lion, le bœuf, l’homme et l’aigle,
et il nous est donné de comprendre très clairement que le trait dominant est
l’homme. Il s’agit d’un homme, vraiment, avec trois autres aspects, ceux du
lion, du bœuf et l’aigle. Le lion est un symbole de la royauté ou de la domination,
le bœuf, de service et de sacrifice, l’aigle, de la gloire céleste et de
mystère. Mais L’homme, l’aspect prédominant des Chérubins – qu’est-ce que c’est?
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Nous savons que dans les Écritures
l’homme tient la place de prophète- le représentant de Dieu-  dans l’ordre
divin des choses. La représentation des pensées de Dieu est un
homme Telle était
l’intention de la création d’Adam à l’image et à la ressemblance de Dieu -. D’être l’incarnation personnelle et
l’expression de toutes les pensées de Dieu. C’est ce pour quoi l’homme a été
créé. C’est ce que nous trouvons dans l’homme, l’homme qui était Dieu manifesté dans
la chair. Il était l’expression parfaite de toutes les pensées de Dieu.
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D’où vient ce symbolisme des Chérubins
? Il a simplement été introduit. Il vient de l’éternité. Il s’agit d’une
 pensée divine éternelle, et il a pour rôle de garder les choses pour
Dieu. Ainsi, cet homme – et nous savons que cette expression «le Fils
de l’homme» – est particulièrement liée à la fonction prophétique,
et la fonction prophétique est une chose éternelle. Il est dans sa nature même,
la représentation des pensées divines, et il est de tenir les pensées de Dieu
dans la pureté et dans toute leur plénitude. C’est l’idée liée à l’homme, le
prophète, et c’est la nature de la fonction prophétique.
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Identité du prophète avec son message
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Mais qu’est-ce que cela intègre ? Ici,
nous arrivons au point le plus important de l’ensemble. Il s’agit
l’identification absolue du vase avec le ministère du vase. Le ministère prophétique
n’est pas quelque chose que vous pouvezprendre ou obtenir. C’est quelque chose que
vous êtes.Aucune école ne peut faire de vous un prophète.
Samuel a institué les écoles de prophètes. Elles étaient utilisées à deux fins
– l’une, la diffusion de la connaissance religieuse, et l’autre, la rédaction
des chroniques de l’histoire religieuse. A l’époque de Samuel, il n’y avait pas
de visions ouvertes, les gens avaient perdu la Parole de Dieu. Ils ont dĂ»
apprendre Ă nouveau la Parole de Dieu, et les chroniques des voies de Dieu
devaient être rédigées et enregistrées pour les générations futures, et les écoles
de prophètes ont été mises en place pour l’essentiel à cette fin. Mais il y a
une grande différence entre ces universitaires ou « prophètes
académiques » et la vie véritable des prophètes oints. Les prophètes
académiques sont devenus membres d’une profession qui a rapidement dégénéré en
quelque chose d’indigne. Tous les faux prophètes étaient venus d’écoles de
prophètes, et Ă©taient acceptĂ©s publiquement pour ce motif. Ils Ă©taient allĂ©s Ă
l’université et avaient été acceptés. Mais ils étaient des faux prophètes.
Aller à une école biblique ne fait pas de vous un prophète de Dieu.
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Je veux insister sur ceci – l’identité
du vase avec son ministère est le cœur même de la pensée divine. Un homme est
appelé à représenter les pensées de Dieu, mais pour les représenter au travers
de ce qu’il est, et
non pas dans quelque chose qu’il prend comme une forme ou une ligne de
ministère, ni dans quelque chose qu’il fait. Le
vase lui-même est le ministère et vous ne pouvez pas séparer les deux.
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La nécessite d’être vidé
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Voilà qui explique tout dans la vie des grands prophètes. Cela
explique la vie de Moïse, le prophète que le Seigneur Dieu a suscité d’entre
ses frères (Deut. 18:15,18). Moïse essaya d’entrer dans  l’œuvre de sa
vie. Il était un homme de capacités énormes, « instruit dans toute la
sagesse des Égyptiens» (Actes 7:22), avec des dons et de grandes qualités
naturelles, puis il a eu en quelque sorte une certaine conception d’une vie
consacrée à œuvrer pour Dieu. C’était une vraie
conception, une bonne idée, il a été très honnête, ses motivations n’étaient
pas mauvaises, mais il a essayé d’entrer dans ce travail sur la base de ce
qu’il était « naturellement », avec ses propre capacités, compétences
et zèle, et c’est cette base qui a généré la catastrophe.
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Peu se laissent façonner comme des
prophètes; aussi, peu sont en mesure d’exercer véritablement la fonction
prophétique. Moïse doit aller dans le désert pendant quarante ans et être vidé,
jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien en lui qui puisse être une base sur laquelle
il peut avoir confiance pour faire le travail de Dieu ou exécuter la commission
divine. Il était par nature un homme «puissant en paroles et en œuvres»; et
pourtant il a fini par dire, «je ne suis pas éloquent … J’ai la bouche et la
langue embarrassées … « (Exode 4:10). Il y a eu un énorme émondage de
toutes ses ressources et facultés naturelles, et je ne pense pas que Moïse
était simplement désagréable dans sa réponse à Dieu. Il n’a en effet pas dit :
«Tu ne me permets pas de le faire, donc je ne le ferai pas maintenant ».
Je pense qu’il était un homme qui était sous la discipline divine et qui avait
par conséquent dépassé ce stade. Un homme désagréable et qui est devenu
irascible ne répond pas aux petites occasions d’aider les gens. Nous avons un
aperçu de Moïse au début de son temps passé dans le désert (Exode 2:16,17) et
qui suggère qu’il n’était pas de ce genre d’homme. Quand il y a eu des
difficultés au puits, lorsque les filles de Madian faisaient boire leurs
troupeaux, si Moïse avait été de mauvaise humeur, acariâtre, désagréable parce
que le Seigneur n’avait pas semblé se tenir à ses côté en Égypte, il est
probable qu’il se serait assis quelque part au loin se contentant de regarder
sans rien faire pour aider ces filles en difficulté. Mais il est immédiatement
allé les aider, dans un bon esprit, il a fait tout ce qu’il pouvait. Il était
au sommet de son épreuve. Les petites choses indiquent l’endroit où se situe
un homme.
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Nous passons par des moments d’épreuve
et de test sous la main de Dieu, et il est si facile d’entrer dans cet état
d’esprit qui affirme en effet: «Le Seigneur ne veut pas de moi, il n’a pas
besoin de moi ! » Nous laissons tout aller, nous ne nous soucions plus de
rien, nous sommes écrasés sous le poids de nos épreuves et nous sommes rendus
inutilisables. Je ne crois pas que le Seigneur vienne jamais Ă une personne
comme ça pour le relever « de suite ». Élie, découragé, s’enfuit dans
le dĂ©sert, et dans une grotte dans la montagne, mais il a dĂ» arriver Ă
quelque chose d’autre avant que l’Éternel ne puisse faire quoi que ce soit avec
lui. « Que fais-tu ici, Élie? »
(I Rois 19:9). Le Seigneur ne vient jamais Ă un homme pour lui redonner le
« pouvoir » de faire quelque chose au moment où il est dans le
désespoir. «Dieu te pardonnera tout, sauf ton désespoir  » (FWH Myers, «Saint-Paul») – parce que le désespoir est la perte
de la foi en Dieu, et Dieu ne peut jamais rien faire avec celui qui a perdu la
foi.
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Moïse a été vidé jusqu’à la dernière
goutte, et pourtant il n’était pas en colère ou désagréable avec Dieu. Qu’est
ce que le Seigneur Ă©tait en train de faire ? Il Ă©tait en train de fabriquer un
prophète. Auparavant, l’homme aurait pris une fonction, il se serait servi de
la fonction prophétique en l’utilisant à ses propres fins. Sans aucune relation
intérieure, vitale entre l’homme et le ministère qu’il avait à remplir, ce
serait deux choses distinctes, le ministère devenant l’objectif de l’homme. Au
bout de quarante ans dans le désert, il est dans un état pour que tout cela
devienne subjectif, quelque chose a été fait. Il a été porté à cet état qui
rend l’homme digne d’être l’expression vivante de la pensée
divine. Il a été vidé de ses propres pensées pour faire de la place
en lui pour les pensées de Dieu, il a été vidé de sa propre force, afin que
toute l’énergie utilisée dans ce ministère soit celle de Dieu.
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N’est-ce pas là peut-être la
signification du feu et du buisson qui ne se consumait pas ? C’est une
parabole, peut-ĂŞtre une plus grande parabole, mais je pense que dans une application
immédiate, cela disait quelque chose à Moïse. «Moïse, tu es une créature très
fragile, un buisson commun du désert, un peu d’humanité ordinaire, il n’y a
rien dans toute la ressource qui se trouve en toi mĂŞme, mais il existe une
ressource qui peut te porter sans arrĂŞt, et tu peux ĂŞtre maintenu , sans ĂŞtre
consumé, par une énergie qui n’est pas la tienne -. l’Esprit de Dieu, l’énergie de Dieu » Ce fut la grande leçon que
ce prophète avait à apprendre. «Je ne peux pas! » «Très bien», dit le
Seigneur, «mais Je suis».
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Une grande partie du ministère d’un
grand nombre de serviteurs du Seigneur procède de ressources naturelles , et le
plus souvent avec des résultats tragiques. Il en était ainsi de Paul
auparavant. «Quel grand homme était naturellement Paul, quelle intelligence il
avait, quelle formation, quel capacités énormes! C’est peut-être vrai, mais
demandez à Paul de quelle utilité lui était tout cela quand il était
directement confronté à une situation spirituelle. Il pleurait: «Qui est
suffisant pour ces choses … Notre capacité vient de Dieu? » (II Cor 2:16;.
3:5). Paul a été emmené au travers d’expériences, où comme Moïse, il a
désespéré de la vie. Il a dit, « Et nous regardions comme certain notre arrêt
de mort, afin de ne pas placer notre confiance en la nous-mĂŞmes, mais de la
placer en Dieu, qui ressuscite les morts. » (II Cor. 1:9).
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Un message forgé par l’expérience
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Vous voyez, le principe est à l’œuvre
tout le temps, que Dieu va faire que le ministère et le ministre soient
identiques. On le voit dans tous les prophètes. Le Seigneur ne laisse rien
passer. Il utilise toutes sortes de souffrances ou de douleurs. Il travaille,
mĂŞme Ă travers la vie domestique et les relations les plus intimes. Pensez Ă la
tragédie de la vie domestique d’Osée. Pensez à Ézéchiel, dont le Seigneur
enleva l’épouse par une mort soudaine. Le Seigneur a dit: «Lève-toi le matin,
parfume-toi la face, ne prends pas le deuil des morts, ne permets pas Ă la
tragédie d’être détectée, comme si rien ne s’était passé; va te montrer au
peuple, sors vers eux avec un visage lumineux, de sorte qu’ils t’interrogent
sur un tel comportement scandaleux ». Le Seigneur apporte cet immense
chagrin sur le prophète et l’oblige à agir ainsi. Pourquoi? Ézéchiel était un
prophète, il avait eu à  incarner son message, et le message
était le suivant: «Israël, l’épouse de Dieu, a été perdue pour Dieu, morte pour
Dieu, et Israël ne tient pas compte de Lui, allant son chemin comme toujours,
comme si rien ne s’était passé. Par sa propre expérience, le prophète doit la ramener
à la maison. Dieu travaille en touchant directement le point sensible. Il
travaille d’une manière profonde et terrible dans la vie de son serviteur afin
de produire le ministère.
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Dieu ne nous permet pas de prendre
ainsi des choses et des sujets. Si nous sommes dans l’Esprit Saint, c’est Lui
va faire de nous des prophètes, c’est-à -dire qu’Il va rendre prophétique une
chose qui a pris place en nous, afin que ce que nous disons et faisons soit
aussi la résultante de quelque chose qui s’est passé, ou qui a été fait en
nous. Dieu a pendant des années agit ainsi profondément dans certaines vies, de
façon étrange et terrible, sans rien laisser passer, touchant à tous les
domaines ; et c’est ainsi que le vase sur lequel il agissait devenait peu
à peu LE message. Les gens ne viennent pas pour entendre ce que vous avez à  enseigner. Ils viennent pour voir ce que vous êtes, pour voir cette chose qui a été opérée
par Dieu. Quel prix l’instrument prophétique doit payer!
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Et Moïse alla dans le désert, à la
ruine terrible de sa vie naturelle, sa mentalité naturelle devait être ramenée
à zéro, pour que le ministère soit forgé en lui. Et Dieu a –t-il été justifiée?
– Car, après tout, c’était une question de ressource pour l’avenir. Oh, la
tension qui allait peser sur cette vie! Parfois, Moïse était presque cassé,
parfois il craquait sous la pression. « Je ne suis pas en mesure de porter
seul tout ce peuple, car il est trop lourd pour moi» (Nombres 11:14). Quelle
était sa ressource? Oh, si elle avait été la veille ressource de l’Égypte, elle
ne l’aurait pas tenu debout pendant un an. Il ne supportait pas la provocation
en Égypte, il dut se lever et se battre. Il s’était écroulé moralement et
spirituellement sous cette petite pression quarante ans auparavant. Que ferait-il
avec ces rebelles? Combien de temps les supporterait-il ? Une pression
énorme allait peser sur lui, et seule une chose profonde, quelque chose forgée
à l’intérieur de lui, serait suffisante pour lui permettre de tenir ferme en
prenant position à contre courant pour la sauvegarde de la pleine pensée de
Dieu.
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Chez nous aussi, la pression peut ĂŞtre
terrible; souvent il viendra une très forte tentation  - «Lâches un peu,
fais un peu de compromis, ne sois pas si absolu ou radical, tu obtiendras plus
de portes ouvertes si tu t’élargis un peu, tu peux avoir beaucoup plus si tu te
détends! Qu’est-ce qui va vous sauver en cette heure de la tentation? La seule
chose, est ce que Dieu a fait en vous. Cela fait partie de votre être – pas
quelque chose que vous pouvez abandonner, c’est vous, votre vie même. C’est la
seule chose. Dieu savait ce qu’il faisait avec Moïse. La chose obtenue devait
faire corps avec l’homme de telle sorte qu’il ne puisse y avoir de séparation
possible entre les deux. L’homme était le
ministère prophétique.
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Il a été rejeté par ses frères, ils ne
voulaient pas de lui. « Qui t’a établi chef et juge sur nous? »
(Exode 2:14). C’est le côté humain de la chose. Mais il y avait le côté divin.
Cela venait de Dieu qu’il aille dans le désert pendant quarante ans. Cela
devait venir de Dieu. Il a pu sembler que c’était là le fait de l’homme. Mais
ce n’était pas le cas. Ces deux choses vont de pair. Le rejet par ses frères
était conforme au dessein souverain de Dieu. C’était le seul moyen par lequel
Dieu a eu l’opportunité de reconstituer cet homme. La préparation réelle de ce
prophète a eu lieu pendant le temps où ses frères l’ont répudié. Oh, la
souveraineté de Dieu, la merveilleuse souveraineté de ce Dieu ! Une période
sombre, un temps profond, un brisement,, temps d’écrasement; un temps
d’affinement et de vidange complète. Il semble que tout y passe, que rien ne
sera laissé. C’est pourtant, LA manière de Dieu de fabriquer le ministère
prophétique.
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Un messager divinement attesté
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Je m’attendais à ce que Moïse, soit
légaliste au début en fixant la loi – «Vous devez faire ceci et cela» – et
ainsi de suite, un autocrate ou despote. Quand, après toutes ces années, nous
le voyons se détacher de la roue, sortant des mains de Potier, il est dit de
lui qu’il était «très patient, plus qu’aucun homme sur la face de la terre»
(Nombres 12:03 ), et Dieu pouvait alors agir par lui. Il ne le pouvait pas dans
les jours où il s’était levé de lui-même dans un esprit d’orgueil, d’arrogance,
et d’affirmation de soi. Dieu a dû se retirer de ce ministère naturel et humain
en le laissant aller à sa propre ruine jusqu’à sa conséquence inévitable. Mais
quand Moïse, le plus patient, le plus brisé, humble et désintéressé des
hommes, fut contesté par d’autres dans son ministère – en un tel moment- Moïse
ne s’est pas levé pour défendre sa fonction, son ministère, ses
« droits », il a simplement remis le dossier au Seigneur. Son
attitude était: «Nous allons permettre au Seigneur d’en décider. Je n’ai pas de
position personnelle à préserver: si le Seigneur a fait de moi son prophète,
qu’il le montre. Je suis prêt à quitter ce ministère s’il ne vient pas du
Seigneur ». Quel esprit différent! Et le Seigneur agissait au travers de
lui merveilleusement et puissamment en ces occasions, et terriblement donc pour
ceux qui s’étaient opposés (Nombres 12:02 ff;.. 16:03 et suiv.)
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Le ministère prophétique une vie, pas un enseignement
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Eh bien, qu’est-ce qu’un prophète?
Quelle est la fonction prophétique? C’est ceci : Dieu s’empare d’un vase
(il peut être individuel ou collectif : la fonction de ministère
prophétique peut se déplacer à travers un peuple, comme cela s’est fait au
travers d’Israël), et Il prend ce vase et au travers d’une histoire personnelle
profonde le cassant, le déconstruisant et le désillusionnant, il révolutionne toute sa mentalité, de sorte que les
choses qui Ă©taient tenues avec acharnement et dans une assurance humaine ne le
soient plus. Ce qui permet le développement le plus merveilleux d’un caractère
flexible, ajustable, et enseignable. Tout ce qui Ă©tait purement
objectif quant à l’œuvre de Dieu, Ă la vĂ©ritĂ© divine, comme Ă
l’orthodoxie ou au fondamentalisme, tout ce qui avait été tenu si fortement, d’une
manière objective, légaliste, quant à ce qui est bien et
mal dans des méthodes – tout cela est traité et cassé. Il y a alors
l’installation d’une conception entièrement nouvelle, un nouveau regard sur les
choses, non plus un système formel, quelque chose en dehors de vous que vous
prenez, mais quelque chose forgée dans un chemin intérieur au sein même du
vase. C’est ce processus qui fait le vase et c’est aussi ce qui façonne son
ministère. Ce n’est pas ce qu’il a accepté de la doctrine, ni ce qu’il enseigne.
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Oh, soyons libérés de tout ce royaume
horrible de choses! C’est un royaume misérable, que celui où vous adoptez des
doctrines, prenez à votre compte des interprétations, êtes connus parce que tel
ou tel est dans votre ligne de pensées. Oh, Dieu délivre nous de ces
choses ! Oh, que nous soyons transportés à l’endroit où c’est une question de vie – de ce que Dieu a vraiment fait
en nous, fait de nous! Il
nous a d’abord pulvérisés, puis il nous a reconstruits sur un nouveau principe
spirituel, et qui s’exprime dans le ministère : ce qui est dit vient de ce qui
s’est passé derrière, peut-être pendant des années et même jusqu’à ce jour.
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Voyez-vous la loi de la fonction
prophétique? C’est que c’est par l’expérience que Dieu veut faire tenir Ses
vases oints dans la vérité. Chaque parcelle de la vérité qu’ils libèrent en
parole, est quelque chose qui a eu une histoire.
Ils sont descendus dans les profondeurs et ont été sauvés par cette vérité.
C’était leur vie et par conséquent, c’est une partie d’eux-mêmes. Telle est la
nature du ministère prophétique.
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Un prophète, tolérant, mais sans compromis
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Pour revenir Ă ce que je disais Ă
propos de la transformation de MoĂŻse: vous pouvez voir un reflet de celui-ci
dans le cas de Samuel. Je pense que Samuel est l’un des personnages les plus
beaux et aimables de l’Ancien Testament, et il est appelé un prophète.
Avez-vous remarqué que, bien que son propre cœur est totalement consacré aux
pensées les plus hautes et les plus complètes de Dieu, et n’a intérieurement
aucun compromis, il montre pourtant une merveilleuse charité envers Saül
pendant les premiers mois de règne de celui-ci ? (Il ne semble pas que Saül ait
cherché à démontrer un semblant de bonté au-delà d’un an de règne.) Et
pourtant, vous devez vous rappeler que Saül représente la négation des choses
les plus élevées -à savoir le gouvernement direct et immédiat de Dieu. Un tel
gouvernement a été rejeté par Israël en faveur d’un roi – « Fais-nous un
roi pour nous juger, comme toutes les nations», disaient-ils. Dieu dit Ă
Samuel: «Ils ne t’ont pas rejeté, mais ils M’ont rejeté» (I Samuel 8:5-7).
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La royauté est un principe divin autant
que l’était la prophétie. Le lion est là avec l’homme. Le roi, qui représente
la pensée du gouvernement de Dieu, est là . Mais avec Saül, il est à un niveau
infĂ©rieur. Sa venue symbolisait l’abaissement de cette pensĂ©e divine Ă
l’échelle du monde: «comme toutes les
nations» – une pensée divine emparée par des hommes charnels, pour
être rabaissée à un niveau mondain, charnel; et Samuel le savait. Dans
son cœur, il ne pouvait pas accepter cela, et il se plaignit à Dieu à ce sujet,
il Ă©tait contre cette chose, car il a vu ce que cela signifiait. Mais comme il
était charitable, il était avec Saül aussi longtemps qu’il pouvait l’être!
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Pourquoi dis-je cela? Parce qu’il
s’agit d’une condition comme celle qui existe aujourd’hui. Des choses divines
ont été saisies par des hommes charnellement, et ramenées à un niveau
terrestre, le gouvernement direct de l’Esprit Saint a été échangé contre des
comités et des commissions, etc. Les hommes ont mis en place un gouvernement
humain dans les choses divines et ils exécutent des choses pour Dieu. On connait à peine la voie du
Nouveau Testament, selon laquelle la prière et le jeûne peuvent faire connaitre
la pensée du Seigneur. Eh bien, ceux qui sont spirituels, qui savent, qui
voient, qui comprennent, ne peuvent pas accepter cela. Mais ils sont très
charitables. Un vrai prophète, comme Samuel, sera charitable le plus longtemps
possible, jusqu’à ce que les mauvaises choses viennent à la lumière en prenant
la forme prononcée et positive de la désobéissance. Le Seigneur vint auprès de
SaĂĽl par Samuel et lui fit comprendre ce qu’il avait Ă faire. Il a Ă©tĂ© portĂ© Ă
sa connaissance avec une clarté sans équivoque ce que Dieu attendait de lui, et
il fut désobéissant. Alors Samuel dit: « Plus de charité ! » Il fut
implacable. «Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, Il t’a rejeté comme
roi» (I Samuel 15:23). Samuel est allé aussi loin qu’il le pouvait. C’est la
charité.
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Bien sûr, les types sont toujours
faibles et imparfaits, mais vous pouvez voir la vérité là dedans. Le prophète
Samuel a montré beaucoup de patience avec les choses qui n’allaient pas, alors
même que dans son cœur il ne pouvait pas les accepter. Il espérait que la
lumière briserait les ténèbres et que l’obéissance suivrait, ainsi la situation
serait sauvée. Nous devons être très charitables envers tout ce qui nous ne
partageons pas.
Le point est ceci – Moïse a dû
apprendre cela, c’est ainsi qu’il a été façonné. Nous sommes mieux équipés pour
servir le but que le Seigneur nous assigne, nous sommes de plus vrais
prophètes, lorsque nous pouvons supporter des choses avec lesquelles nous ne
sommes pas d’accord, que lorsque dans notre zèle nous sommes iconoclastes, et
ne cherchons qu’à détruire la chose incriminée. Le Seigneur dit: «Ça ne le fera
pas. »
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Dans tout ce que nous avons dit, nous
avons insisté sur une seule chose – que le ministère prophétique est
une fonction. Sa fonction est de maintenir toutes choses en relation avec
la pleine pensée de Dieu – mais non pas le maintien d’une «ligne» des choses,
d’une manière objective et légaliste. Vous ne prenez pas quelque chose. Vous ne
pouvez le faire vraiment que si Dieu a façonné en vous cette chose pour
laquelle vous allez tenir debout, et dans la mesure où cela a été révélé en
vous par l’expérience, à travers le traitement subi par la main de Dieu – Dieu
vous a pris au travers de cela, et c’est ainsi que vous avez appris. Ce n’est pas que vous ayez accompli
quelque chose, mais plutôt que vous (le vase) avez été brisé dans le processus.
Maintenant, vous ĂŞtes apte pour quelque chose dans le Seigneur.
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Source : http://www.blogdei.comÂ
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