Le
livre des Psaumes est un livre de cantiques d’adoration, dont chacun d’eux peut se chanter. Si un jour vous
vouliez écrire un livre sur Dieu, sur la doctrine de Dieu, sur les
enseignements bibliques à propos des attributs de Dieu, vous vous rendriez
compte que plus de 50% de ces enseignements proviennent du livre des Psaumes.
Ainsi,
nos propres louanges se doivent d’être en accord avec ces louanges-là. Si vous
avez un leader de l’adoration, il faudra qu’il connaisse ces choses (qu’il soit
un « théologien » de la louange). Parce que le leader de l’adoration se doit de
connaître Dieu, et de marcher dans la véritable crainte de Dieu et dans la sainteté,
probablement beaucoup plus qu’un prédicateur.
C’est
vraiment terrible ce que nous faisons de nos jours dans les églises dans le
domaine de l’adoration, parce que nous ne manifestons pas la crainte de Dieu.
Un jeune homme a une guitare ? il chante bien ? Alors nous le laissons conduire
l’adoration. Nous devons comprendre que dans le livre du Lévitique, Dieu fit mourir deux leaders
de l’adoration, parce qu’ils ne l’adorèrent pas selon la révélation des
Écritures.
L’adoration
est quelque chose de dangereux. Une autre chose que nous devons comprendre est
celle-ci : l’adoration est supposée être didactique, avoir pour but
l’instruction. Elle est supposée servir à l’enseignement. Laissez-moi vous lire
un passage de l’épître aux Colossiens (3/16) : “Que la Parole de Dieu habite en vous richement”. Ainsi, l’adoration
provient de quelqu’un qui est saturé de la Parole de Dieu. “En toute sagesse, instruisez-vous et
exhortez-vous les uns les autres, par des psaumes, des chants et des cantiques
spirituels”.
Le
fait de chanter dans les églises a pour but principal de bénir Dieu, et pour
but secondaire d’instruire, pour enseigner ceux qui écoutent, pour les
encourager, les exhorter, et témoigner.
Voici
le problème que j’ai avec la plupart de la musique chrétienne actuelle;
non pas toute la musique, mais une grande partie : elle ne respecte pas ces
principes, et se fonde principalement sur le ressenti. Je vais être très
honnête avec vous, et si cela vous fâche, pardonnez-moi. Je suis américain, je
suis parfois un peu abrupt. Beaucoup de chants d’adoration dans l’église
d’aujourd’hui ne sont rien d’autre que la célébration de la chair. C’est de l’exercice
émotionnel.
Si
vous commencez à ressentir la présence de Dieu pendant les moments les plus
emphatiques (exaltants) musicalement, lorsque le rythme s’accroît et que la
musique est si glorieuse … et que vous ne perceviez la présence de Dieu qu’à ce
moment-là … alors je dois vous dire que ce n’est pas la présence de Dieu que
vous ressentez. Ce sont des émotions.
Je
connais certaines personnes, parmi les plus saintes que je connaisse, qui s’assoient
et adorent, sans musique. Je ne dis pas que ce soit la seule façon d’adorer,
non, ce n’est pas cela. Mais le fait est qu’ils n’ont pas de musique. Alors
quelqu’un dit : “prenons le chant n°52”. Et ils commencent à chanter. Et une
fois terminé, un autre dit : “Que pensez-vous du N°153 ?”. Et ils commencent à
adorer. Ce sont certaines des personnes craignant le plus Dieu, que je
connaisse sur cette terre, qui comprennent profondément ce qu’est l’adoration.
Et
si j’amenais chez eux des gens de cette église, qui savent tout de la musique,
ils sortiraient de là en disant “ces gens sont tous morts !”. Parce qu’ils ont
une idée erronée de la vraie présence de Christ. Ils ont besoin de chants qui
transportent, qui soulèvent les émotions. Il n’y a pas forcément
de mal à ça, mais il est nécessaire d’être très prudents.
Une
fois, j’étais avec un groupe, et ils chantaient “Dieu est ici”, et la musique
continuait, continuait … “Dieu est ici, Dieu est ici”… Et moi je dis “non, non,
Il n’y est pas”. Et ils me demandèrent : “Comment le sais-tu ?”. Et je dis : “Parce que la plupart d’entre vous seraient
déjà morts si Dieu était présent ici”.
Parce qu’Il est un Dieu saint, …
Les gens se laissent transporter par
la chair parce qu’ils ressentent quelque chose. Je m’arrêterai ici, mais je vous invite à
réfléchir encore à une chose : j’ai entendu une fois quelqu’un me dire : “Vous
savez, pendant que je me rasai, ce matin, Jésus m’est apparu”. J’avais envie de
demander à cette personne comment il était possible qu’elle ait continué de se
raser ! Quelle légèreté au regard de la présence de Dieu ! Dans la Bible,
lorsque la présence de Dieu se manifestait, les hommes réagissaient
différemment : “Malheur à moi, je suis
perdu ! Car je suis un homme aux lèvres impures et j’habite au milieu d’un
peuple aux lèvres impures … et mes yeux ont vu le roi, l’Eternel des armées
!” (Esaïe 6/5). C’est l’expérience d’Esaïe ! Vous dites “oui, mais c’est
l’ancien testament”. Mais regardez Jean sur l’île de Patmos : Christ lui
apparaît, et il tombe comme mort.
Je
ne dis pas que la Présence de Dieu produit toujours cet effet. Mais lorsque ce
n’est JAMAIS ainsi, lorsque c’est toujours “bénis-moi,
bénis-moi, bénis-moi … joie, joie, joie … danser, danser, danser”, quelque
chose, je le crains, est devenu dramatiquement faux.