Suite à la super-production Noé, dans laquelle le personnage principal est incarné par Russel Crowe, un groupe d’étudiants en Master de Physique et Astronomie s’est vu proposer un sujet d’étude peu commun :

Selon les dimensions indiquées dans la Bible, l’arche de Noé pouvait-elle vraiment flotter en transportant un couple de chaque espèce ?

Dans le livre de la Genèse, chapitre 6 : 13-22, Dieu demande à Noé de construire une arche pour survivre au déluge et en indique les dimensions exactes :

« Voici comment tu la feras : l’arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. Tu feras à l’arche une fenêtre, que tu réduiras à une coudée en haut; tu établiras une porte sur le côté de l’arche; et tu construiras un étage inférieur, un second et un troisième. »

Tenant compte de ces instructions et du principe d’Archimède, Oliver Youle, Katie Raymer, Benjamin Jordan et Thomas Norris ont testé cette hypothèse, concluant, à leur plus grand étonnement que l’arche pouvait flotter.

Petit rappel concernant la formulation du théorème d’Archimède :

« Tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et opposée au poids du volume de fluide déplacé ; cette force est appelée poussée d’Archimède. »

Benjamin Jordan, âgé de 21 ans résume leur travail ainsi :

« Connaissant les dimensions de l’arche et la densité de l’eau, nous avons pu calculer la force de flottabilité qui, selon le principe d’Archimède est égale au poids du volume de fluide déplacé. Nous avons estimé que la masse totale de l’arche de 50,54×106 kg (50 540 tonnes) qui aurait pu entraîner le naufrage du navire, était compensée par la poussée d’Archimède. »

Les étudiants ont fait face à divers challenges en effectuant leurs calculs :

Les dimensions bibliques étaient indiquées en coudées, une mesure ancienne, pour laquelle il n’existe pas de consensus de conversion en unité internationale. Pour leurs calculs, ils ont donc dû faire une moyenne entre les anciennes valeurs Hébraïques (44,5 cm) et Egyptiennes (52,33 cm), soit 48,2 cm.

Selon la Genèse, l’arche devait être construite en bois de gopher, or il n’existe plus de bois de gopher. Il était donc impossible pour les étudiants d’en connaître la densité. Les traductions anglaises ayant remplacé le mot gopher par cyprès, les étudiants ont choisi d’utiliser la densité du bois de cyprès pour leurs calculs.

Il fallait ensuite calculer la masse totale des animaux. De précédentes recherches suggéraient que la masse moyenne d’un animal était celle d’un mouton, soit 23,47 kg. C’est cette donnée qui a été retenue pour les calculs.

Voici la conclusion des jeunes étudiants apportée par Oliver, le responsable du groupe :

« Nos conclusions sont que l’arche aurait pu supporter le poids de 2,15 millions de moutons sans couler. »

Thomas s’exprima ainsi suite à la publication de leur travail :

« Vous ne pensez pas que la Bible est une source scientifique d’informations, c’est pourquoi nous avons été très surpris de constater que cela pouvait fonctionner. Nous n’avons pas prouvé que tout cela est vrai, mais le concept marche ! »

De précédentes recherches d’étudiants avaient conclu que l’arche devait accueillir environ 35 000 espèces différentes (70 000 animaux) et que les dimensions indiquées dans la Bible donnaient à l’arche une capacité d’accueil suffisante.

Source : University of Leicester

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