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Le billet d’humeur
de JEAN-MARC THOBOIS
là où cela dépasse les limites, c’est lorsque par divers procédés, on donne une date à la venue du Messie, au mépris de l’enseignement biblique qui ne cesse de rappeler que « nul ne connaît ni le jour, ni l’heure ». Mais hélas, de faux prophètes et de faux docteurs, » entraînés par leurs rêveries « , n’ont de cesse de spéculer sur ce sujet, malgré les indications très claires des Ecritures. Et il se trouve toujours des chrétiens assez crédules et ignorants pour se laisser prendre.


Une fois encore, on nous refait « le coup » !

En effet, rĂ©gulièrement, on nous annonce la fin du monde ou  Â« l’apocalypse », en observant les astres l

Or, la Bible condamne sans appel de semblables coutumes. Tirer des présages à partir de l’obser­vation des corps célestes est, selon la tradition juive, la caractéristique des peuples païens et idolâtres.

D’ailleurs, l’idolâtrie et les idolâtres sont désignés de la manière suivante :

« les adorateurs des étoiles.»

 

Faut-il que le monde évangélique se soit détourné de ses racines et ait subi l’influence de l’idolâtrie que les réformateurs ont combattue pour se laisser séduire par de grossières superstitions en se tournant vers des principes qui relèvent de l’astrologie ? On se croirait revenus au Moyen-Age où l’apparition d’une comète dans le ciel déclenchait une vague de panique parce que, soi- disant, cet « astre de malheur » annonçait un cataclysme imminent !

C’est ainsi que nombre de chrĂ©tiens Ă©vangĂ©liques ramènent de « Terre Sainte Â» , de l’eau du Jourdain, de la terre d’IsraĂ«l et autres objets ayant Ă  leurs yeux une valeur sacrĂ©e. D’autres se font rebaptiser dans le Jourdain parce que, sans doute, ce deuxième baptĂŞme a plus de valeur que le premier…

L’esprit religieux, quand il n’est plus en contact avec la foi vĂ©ritable, glisse  perceptiblement vers la superstition, y compris au sein du judaĂŻsme. Il n’en est pas exempt.

 

Mais lĂ  oĂą cela dĂ©passe les limites, c’est lorsque par divers procĂ©dĂ©s, on donne une date Ă  la venue du Messie, au mĂ©pris de l’enseignement biblique qui ne cesse de rappeler que « nul ne connaĂ®t ni le jour, ni l’heure ». Mais hĂ©las, de faux prophètes et de faux docteurs,  Â» entraĂ®nĂ©s par leurs rĂŞveries « , n’ont de cesse de spĂ©culer sur ce sujet, malgrĂ© les indications très claires des Ecritures. Et il se trouve toujours des chrĂ©tiens assez crĂ©dules et ignorants pour se laisser prendre.

RĂ©gulièrement et cycliquement, de telles Ă©lucubrations resurgissent, qui ne sont pas sans consĂ©quences nĂ©fastes, puisque certains vont jusqu’à vendre leurs biens, rĂ©silier leur contrat de travail, abandonner leurs Ă©tudes, comme d’ailleurs le faisaient les Thessaloniciens selon la deuxième lettre de ce nom.

Ces dernières dĂ©cennies, on a vu fleurir plusieurs  Â» prophĂ©ties » de ce genre. Ainsi, en 1984, devait avoir lieu un alignement de planètes, phĂ©nomène tout Ă  fait naturel et scientifiquement explicable, qui n’avait en soi rien d’extraordinaire, si ce n’est que c’était un phĂ©nomène rare.

Il n’en fallait pas plus pour que d’aucuns y voient des signes avant-coureurs de grand malheur : des catastrophes apocalyptiques dĂ©crites dans la Bible. Il paraĂ®t qu’il s’agissait Â« des signes dans le soleil, la lune et les Ă©toiles Â» que JĂ©sus Ă©voque dans le discours sur la fin des temps, qui accompagneront son retour.

 

On oubliait seulement que Jésus évoque là des phénomènes surnaturels dépassant la compréhension de l’homme, Dieu utilisant les astres eux-mêmes pour châtier l’humanité coupable, ce qui n’avait rien à voir évidemment avec l’alignement des planètes. Néanmoins, une grande partie du monde évangélique était en émoi : prédicateurs, journaux chrétiens et même livres entretenaient une agitation et une angoisse plus que malsaines. On allait voir ce que l’on allait voir !

 

Le jour fatidique arriva, les planètes s’alignèrent comme prĂ©vu et qu’arriva-il ? RIEN ! Croyez-vous que le monde Ă©vangĂ©lique s’en Ă©mut ? Que l’on demanda des comptes Ă  ceux qui avaient propagĂ© ce canular ? Que nenni !

 

Aussi bien ceux qui avaient diffusé ce mensonge que ceux qui y avaient cru, tournèrent la page comme si rien ne s’était passé et l’on parla d’autre chose…

En 2000, (« annĂ©e fatidique…») le passage au nouveau millĂ©naire devait provoquer Ă  l’échelon de la planète entière, un bug informatique qui serait un cataclysme mondial sans prĂ©cĂ©dent qui, finalement serait l’équivalent des flĂ©aux de !’Apocalypse et d’aucuns apportaient des «  preuves scientifiques Â» de t’inĂ©luctabilitĂ© du dĂ©sastre.

Le 1er janvier 2000 arriva… et rien ne se produisit… malgrĂ© les prophètes de malheur. Cette fois encore, il n’y eut pas de  Â» mea culpa » de leur part, pas plus que du cĂ´tĂ© de ceux qui y avaient cru.

Peut-être étaient-ils trop honteux de leur naïveté pour demander des comptes à ceux qui les avaient égarés ?

On a «  remis ça «   en 2012. Il paraĂ®t que le calendrier maya qui, aux dires de certains, ne s’était jamais trompĂ©, annonçait la fin du monde pour cette date…

L’information fut l’objet d’un tintamarre mĂ©diatique de la part des grands journaux du monde. Il n’en fallut pas plus pour que certains chrĂ©tiens se laissent Ă  nouveau gagner par la fièvre eschatologique. LĂ  aussi, des phĂ©nomènes astronomiques devaient coĂŻncider avec la date fatidique et selon de doctes « experts scientifiques Â»  qui intervenaient Ă  la radio et Ă  la tĂ©lĂ©vision, ces phĂ©nomènes cĂ©lestes devaient provoquer sur terre raz de marĂ©e, tremblements de terre et inondations d’une ampleur inĂ©galĂ©e.

Il est piquant de constater que pour certains chrétiens, la référence n’était pas la Bible, mais le calendrier maya !

Ce calendrier, selon les experts, « ne s’était jamais trompĂ© …»

 

Et bien pour une fois, il s’est trompé, parce que pas plus que pour les fois précédentes, l’événement attendu ne se produisit.

Et voici que cette fois-ci, on nous « refait le coup, avec les tĂ©trades, c’est Ă  dire de banales Ă©clipses qui ont la particularitĂ© de se produire sur une courte pĂ©riode. Certains chrĂ©tiens se sont dĂ©clarĂ©s assez  Â» visionnaires Â» pour dĂ©crĂ©ter qu’il s’agit lĂ  des signes avant-coureurs de la fin du monde. On a mĂŞme calculĂ© la date de l’évĂ©nement : le 16 septembre 2015 avec un «  rattrapage possible Â»  le 26 du mĂŞme mois. Et voilà… Ces dates sont passĂ©es et une fois de plus, rien ne s’est produit.


Est-ce que ce genre de plaisanteries va encore durer longtemps ?

DĂ©jĂ  certains tentent des manĹ“uvres de rattrapage ; en fait il ne s’agirait pas de la  Â» fin du monde », mais de « catastrophes « Â· Ainsi, l’arrivĂ©e des « migrants Â»  serait en rapport avec ces phĂ©nomènes cĂ©lestes, ainsi que les troubles, pour l’heure mineurs, qui ont Ă©clatĂ© Ă  JĂ©rusalem. Pour d’autres, cela annoncerait une guerre majeure encore Ă  venir en IsraĂ«l (on n’a pas besoin des tĂ©trades pour l’annoncer, tous les israĂ©liens en sont conscients et s’y attendent…). En effet, chaque fois que ces phĂ©nomènes se sont produits  Â» un Ă©vĂ©nement majeur s’est produit en ce qui concerne IsraĂ«l Â»  .

 

Oui vivra, verra !

Il n’empĂŞche que ceux qui ont vu dans les tĂ©trades les signes de la fin du monde se sont lourdement trompĂ©s.

Allons-nous Ă  nouveau tourner la page, comme ce fut le cas prĂ©cĂ©demment ? Eh bien, non ! Cette fois-ci, cela ne se passera pas comme cela. Nous demandons des comptes aux imposteurs qui ont Ă©garĂ© de nombreux chrĂ©tiens faibles dans la foi et qui maintenant mĂŞme jettent le discrĂ©dit sur les rĂ©alitĂ©s du retour de JĂ©sus. Nous attendons le «  mea culpa Â»  de ces gens-lĂ . Chaque ĂŞtre humain peut se tromper et nous ne tiendrons pas rigueur Ă  nos frères, s’ils le reconnaissent humblement, mais s’ils s’enferment dans leur silence, nous conclurons Ă  leur mauvaise foi.

 

Les anciens ne disaient-ils pas  Â» errare hu­manum est, sed perseverare diabolicum  Â» (Il est humain de se tromper, mais diabolique de persĂ©vĂ©rer) ?

Quant à ceux qui se sont laissés berner, on peut espérer qu’ils en tireront les leçons et plutôt que d’écouter n’importe quel ragot, ils examineront dans les Ecritures, tels les béréens, pour voir si ce qu’on leur dit est vrai.

« A la loi et au tĂ©moignage, disait dĂ©jĂ  le prophète, s’il n’en est pas ainsi, il n’y aura pas d’aurore pour le peuple. « .

En Il Thessaloniciens 2, Paul recommande aux croyants le bon sens, pour ne pas être ébranlés par la fièvre eschatologique qui sévissait déjà de son temps.

Jésus aussi a mis en garde contre les faux docteurs et les faux prophètes.

Il serait bon que les victimes de ces élucubrations demandent des comptes à ceux qui les ont trompés. Ils sont en droit de le faire. Il est vrai que dans le monde évangélique, on aime se faire peur, mais c’est un jeu malsain qui égare de l’essentiel :se sanctifier et se tenir prêt en tout temps, puisque nul ne connaît ni le jour ni l’heure.

Aussi, nous disons Ă  tous les Ă©ventuels faux prophètes Ă  venir :

« Arrêtez ! CELA SUFFIT !»


par Jean-Marc Thobois (Keren Israël)

Source: www.michelledastier.com

 





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