Paracha Vayechev : Genèse 37 à 40 - Vayechev
signifie « Il demeurera »
Â
Etude de Thomas
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Comme pour chaque paracha, c’est un vaste flot
d’enseignements profonds et merveilleux que le Dieu des cieux nous donne de
déguster au travers de sa Torah puissante et glorieuse comme David le dit :« Combien j’aime ta
Torah ! Elle est tout le jour l’objet de ma méditation. » (Psaumes 119.97). Ici, la Torah va
nous permettre de comprendre plus en profondeur le principe de « Mesure pour mesure »au travers du personnage de
Yossef (Joseph) pour en tirer d’excellents enseignements.
« Celui qui veille sur sa bouche garde son
âme; Celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte. » (Proverbes 13:3)
« Mais si vous vous mordez et vous dévorez les
uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres.
» (Galates 5.15)
Résumé de la paracha :Â
Avec cette parachah commence l’histoire de la
descendance de Yaaqov (Jacob). Celle-ci s’engage prioritairement autour du
personnage de Yossef, fils préféré d’Israël son père (Jacob). Yossef a des
songes qui le projettent à une destinée dont ses frères sont
jaloux. Yossef est vendu à des marchands ismaélites qui l’emmènent en
Égypte. A ce point, l’histoire de Yossef marque une pause pour
s’intéresser à la seconde figure importante des fils d’Israël : Yéhoudah
(Juda) qui, après la vente de Yossef, mena une vie séparée de ses frères. Son
aventure personnelle s’achève par la naissance de ses jumeaux : Péréts et
Zérah. Puis, l’histoire de Yossef laissée en suspens reprend. Potiphar, un
important notable de Pharaon le prend à  son service. Mais la femme de
Potiphar, le tente et désire commettre adultère avec lui et face au refus de
Yossef, elle l’accuse faussement et il est emprisonné. Yossef, sur qui
repose le Souffle d’Élohim devient responsable de la prison. Le grand échanson
et le grand panetier de Pharaon sont accusés d’offenses envers Pharaon,
Ils se retrouvent sous la garde de Yossef. Chacun fait un rêve que Yossef
leur explique. Ce que Yossef prédit se réalise, mais le grand échanson qui
est blanchi de tout soupçon, oublie Yossef…
Mesure pour mesure : « Ce qu’un homme aura semé,
il le moissonnera aussi. » (Galates 6.7)
« Si tu dis : Ah! nous ne savions pas!… Celui
qui pèse les coeurs ne le voit-il pas ? Celui qui veille sur ton âme ne le
connaît-il pas? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses oeuvres ? » (Proverbes
24.12)
Faisons ici le focus sur un verset de cette
incroyable paracha afin de comprendre non seulement les méfaits de la médisance
et du colportage mais également, de saisir la profondeur du principe
éternel, vrai et connu de tout temps par les sages d’Israël : « Mida Kénéguède Mida » – Mesure pour mesure –Â
comme il est dit la la bouche de Rabbouni Yéshoua :
« Ne jugez(condamnez) point, afin que vous ne
soyez point jugés (condamnés). Car on vous jugera du jugement dont vous jugez,
et l’on vous mesurera avec la
mesure dont vous mesurez (…) Hypocrite, ôte premièrement
la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’oeil de
ton frère. » (Matthieu 7.1-5)
Yossef (Joseph) est un des personnages clés de
cette paracha. Dans la tradition juive, la grandeur de Yossef est telle que le
Messie souffrant décrit en Ésaïe 53 sera même appelé ‘Messie Ben Yossef’, ce
qui, pour ceux qui croient en la Brit Hadacha (alliance renouvelée), correspond
au dévoilement du Messie d’Israël en la personne de Yéshoua : Yéshoua est
venue une première fois en tant que Messie Ben Yossef (Messie souffrant) avant
de revenir pour la Gueoula finale (délivrance) en Messie Ben David (Messie Roi
des rois). A ce sujet, les innombrables rapprochements entre l’histoire de
Yossef et de Yéshoua sont multiples ainsi que le veut le principe établi par
les sages d’Israël :
« Maassé avot siman lebanim » – « Tout ce qui
est arrivé aux pères (les patriarches) est un signe pour les fils ».  Yossef, jalousé
et envié par ses frères, fut livré à la mort et laissé pour mort pendant une
longue période jusqu’au jour où il se révéla de nouveau à eux pour leur
offrir la délivrance en Egypte. C’est toute l’histoire de Yéshoua qui
aujourd’hui encore est laissé pour mort et traité d’imposteur et/ou de sorcier
par beaucoup de ses frères juifs bien que dans peu de temps, il se révélera Ã
l’ensemble du peuple d’Israël comme étant celui qui leur apportera la
délivrance. (Déjà , il existe plusieurs rabbanim et des centaines de
milliers de juifs qui ont reçu la révélation du Messie Yéshoua).
En plus de ce rapprochement fait avec le
Messie, la Vie de Yossef (Joseph) est exemplaire, il est un modèle de crainte
de Dieu, de persévérance, de patience, de foi comme il est dit quelque part :
« Dieu aime celui qui, dans une cave de
noirceur, jeûne avec chasteté plutôt que celui qui vit avec délicatesse dans
des chambres secrètes, sans restriction », « car tout homme qui pratique
la loi du seigneur sera aimé de lui. »
Et encore :
« Et où le Très-haut demeure, même si un homme
subit la jalousie ou l’esclavage ou la calomnie, le seigneur qui demeure en
lui, à cause de sa modération, non seulement le délivrera du mal mais
l’exaltera aussi et le glorifiera comme pour moi (Yossef). Car dans chaque voie
l’homme est protégé, soit en intention ou en parole ou en pensée. »
Cependant, si Yossef est une figure du Messie, il
n’en reste pas moins un homme qui peut fauter et tomber comme nous allons le
voir ensemble. Nous allons ici nous attarder sur un verset particulier, riche
en enseignements, qui nous dépeint certaines fautes de Yossef, ce qui nous
permettra d’en tirer d’excellents enseignements fidèles à la Brit Hadasha
(alliance renouvelée) :
«… Et Yossef rapportait sur
leur compte des médisances à leur père » (Genèse 37.2).
Une autre traduction dira : « Et Yossef rapportait à leur père leurs mauvais propos. ». Ce
verset nous parle de Yossef qui, voyant plusieurs péchés chez ses
frères, allait régulièrement les rapporter à son père.
Rachi sur ce verset nous rapporte un excellent
commentaire qui sera le socle de cette étude :
« Tout ce
qu’il voyait de mal chez ses frères, les fils de Léa, il le racontait à son
père : ils mangeaient de la chair d’animaux vivants, ils humiliaient les
fils des servantes en les appelant « esclaves ». Mais aussi, Yossef
les soupçonnait d’immoralité. Et c’est en corrélation avec ces 3 accusations qu’il
fut puni, ce que l’on appelle en hébreu « Mida Kénéguède Mida » – Mesure pour
mesure.
Ainsi
« ils égorgèrent un jeune agneau » lors de la vente de Yossef, et ne
le mangèrent pas vivant (verset 31). Pour avoir raconté qu’ils appelaient leurs
frères « esclaves », Yossef fut vendu comme esclave. Et par rapport Ã
leur débauche, Yossef fut confronté à l’immoralité : « et la femme de son
maître leva les yeux sur Yossef… » (Midrash Rabba 39)
Ainsi que le rapporte le Rav Eliaou Hassan dans son
excellent ouvrage « la paracha » :
« Si nous voyons parfaitement le « mesure
pour mesure » dans le fait qu’il raconta que ses frères appelaient
les fils des servantes « esclaves » et qu’ils se conduisaient avec
immoralité, il est difficile de comprendre la « punition » qu’il reçu
lorsque ceux-ci égorgèrent un agneau devant lui au moment de le vendre aux
caravaniers. En quoi fut-ce une punition ?
Rabbi Haïm Chmoulévitch nous répond quelque
chose d’extrêmement frappant :
Il n’y a pas de punition plus grande pour un
homme que d’avoir devant ses yeux la preuve qu’il s’est trompé ! Ainsi, lorsque
Yossef vit qu’ils égorgèrent un agneau, il comprit qu’il s’était trompé à leur
sujet et qu’il les avait soupçonnés à tort. Il est difficile de décrire sa
honte et ses remords tant le choc fut violent !
Ce terrible sentiment de voir la preuve de son
erreur lorsqu’il est trop tard est comparable à cette histoire : un
certain Rav était victime constamment d’insultes et d’attaques de la part d’un
journaliste qui avait de la haine pour la Torah et pour ceux qui la
pratiquaient. Jusqu’au jour où ce journaliste mourut brutalement. Ainsi, la
tristesse et l’affliction se répandirent dans le coeur du Rav et, sa mine qui
habituellement était joyeuse, était devenue grise et on lui demanda pourquoi.
Il répondit : « J’ai tellement de pitié pour
cet homme. Imaginez-vous : toute sa vie il a pensé qu’il n’y avait pas de juge
et pas de jugement, il s’est efforcé toute sa vie de lutter contre la Torah et
de renier ses principes et voilà qu’aujourd’hui il est mort ! Il se rend compte
en ce moment même qu’il a une âme, qu’il y a un juge et un jugement et que
toute sa vie il s’est trompé. Une erreur grande comme l’éternité qu’il vient de
perdre ! Comment ne pas avoir de la peine pour un tel homme ? Y a-t-il plus
grande punition ? »
Quelle terrible vérité !
Un homme a dit un jour :
« Lorsque tu juges et montres
quelqu’un du doigt, ta propre main t’accuse trois fois plus qu’elle ne l’accuse
lui ! En effet, n’as tu pas remarqué que lorsque tu montres quelqu’un du
doigt, ton index est dans la direction de la personne et TROIS autres doigts
son dans ta direction !!! Alors écoute ta main et juge-toi donc toi-même
trois fois avant de parler sur les autres une fois ! »
Ainsi, pour avoir colporté et médit sur ses frères
en les critiquant et en les jugeant sans cesse, Yossef vu sur sa vie cette
parole de l’enseignement de Yéshoua s’accomplir :
« Prenez garde à ce que vous entendez. On vous
mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour
vous. » (Marc 4.24)
Premier jugement : Pour avoir jugé à tort selon les
apparences, il fut témoins de son erreur : ses frères ne mangeaient pas
d’animaux avec le sang : il subit la honte et l’amertume du jugement
d’apparence.
Deuxième jugement : Pour avoir médit et rapporté
que ses frères appelaient « esclaves » d’autres de leur frères (fils
de Léa), il fut vendu comme esclave.
Troisième jugement : Pour avoir rapporté et médit
sur la débauche de ses frères, il fut confronté à l’immoralité.
Oui, en d’autres endroits, Dieu nous avertis au
travers de sa Torah parfaite : « Tu ne colporteras pas de rumeur sans fondement. Ne te rends pas
complice d’un méchant par un faux témoignage. » (Exode 23:1)
Mais ce n’est pas tout. Salomon, ce grand sage nous
rapporte aussi ce que la Torah de Dieu nous apprend :
« Celui qui couvre les fautes, cherche
l’amitié; mais celui qui en fait rapport, divise les meilleurs amis. »(Proverbes 17:9). Yossef
a pleinement vécu la division causé par ses médisances et ses mauvais propos.
De plus, il convient de méditer cet enseignement de
sagesse de l’Eternel Dieu : « Les paroles d’un rapporteur
sont comme des coups qui retentissent au plus profond des entrailles. » (Proverbes 26:22)
Sur ce verset, Rachi rapporte
ce commentaire qui s’appuie sur l’hébreu et l’interprétation des maîtres
d’Israël : « Les propos des calomniateurs sont comme cause de mort pour
eux. »
Ainsi, Yossef, après avoir rapporté, médit et
calomnié ses frères, a effectivement expérimenté que ses paroles étaient comme
cause de mort pour lui : Tentative de meurtre à son égard et laissé pour mort.
Evidemment, si ces jugements semblent sévères,
c’est aussi pour nous rappeler que l’on ne se moque pas de Dieu. Cependant, il
ne faut pas perdre de vue que Yossef avait une destinée précise et
difficile : son songe devait se réaliser et c’est lui qui
devait apporter plus tard la délivrance à sa famille comme il est dit
: « Ce n’est donc pas vous qui m’avez
envoyé ici, mais c’est Dieu; » (Genèse 45.8)
Seulement, son cheminement aurait pu être différent
mais il fut adapté à ses fautes afin que la justice divine s’accomplisse par la
même occasion et que Yossef puisse en tirer leçon, puis plus tard, tous ceux
qui auront cette chance d’étudier la Torah. Si Yossef n’avait aucunement
fauté, Dieu ne lui aurait certainement pas permis de passer par ces épreuves
précises et son cheminement aurait été sans doute bien différent.
Quoiqu’il en soit, Yossef a fauté, et il a
expérimenté le principe énoncé par la Torah et l’Evangile : « Mesure pour mesure ».
Nous sommes constamment confronté à ce principe
spirituel à tous les niveaux, tant individuel que collectif. Regardons un
exemple au niveau collectif : l’Eglise officielle a rejeté et méprisé Israël, a
prétendu être établis à sa place (fausse théologie du remplacement) tout en abolissant/méprisant
la Torah parfaite de Dieu (fausse doctrine de l’abolition de la loi de Dieu) ?
L’Eternel a alors suscité l’Islam qui lui rend mesure pour mesure : L’Islam
rejette et méprise l’Eglise officielle, prétend être établis à sa place et
pointe régulièrement du doigt la fausse doctrine de l’abolition de la loi
de Dieu chez les chrétiens ! MESURE POUR MESURE.
Un autre exemple terrible mais vrais :Â La
France soutient des Etats terroristes comme la Palestine gouverné par le Hamas
qui souhaite la destruction d’Israël et cela, tout en participant au
financement du terrorisme dans le monde ? Mesure pour mesure : Les terroristes
attaquent la France et souhaite la destruction de la France.
Un dernier simple exemple cette fois à titre
individuel : je me rappelle d’un homme qui s’est ouvertement moqué de Dieu en
ma présence, tandis qu’il savait pertinemment que j’étais convertis au Dieu
d’Israël. A peine cinq minutes plus tard, plusieurs personnes sont arrivés et
l’ont repris sur un tout autre sujet en se moquant ouvertement de lui avec
insistance, il en fut très gêné et dans la mesure où il refuse de se repentir,
c’est malheureusement régulièrement que cela lui arrive comme il est dit : « Mais ils se montrèrent rebelles, Et ils devinrent malheureux par leur iniquité. » (psaumes 106.43).
Certaines fois la rétribution arrive immédiatement,
d’autres fois, c’est plus long, ces choses sont entre les mains de Dieu
qui décident des temps et des circonstances. Si le monde savait à quel point le
principe du « mesure pour mesure » est réel et parfaitement juste, il se
repentirait rapidement…
Au sujet du châtiment divin et des épreuves, Yonah
de Geronne, dans son magistral ouvrage « Les portes du repentir » explique :
« Sache et
comprend que le châtiment divin a pour objectif le bien de l’homme. Dieu le
punit avec deux desseins : le premier objectif de la punition est l’expiation
de son péché et le pardon de sa faute, comme il est dit « vois
mon affliction et mes difficultés et pardonne tous mes péchés » (psaumes
25.18). Le châtiment permet aussi la guérison de son âme par les souffrances
physiques et morale que Dieu lui envoie.« Guéris mon âme car j’ai
fauté contre toi ».Â
Lorsqu’un
homme accepte le châtiment divin et améliore ses voies et ses actes, il doit se
réjouir de ses souffrances en ce qu’elles lui font beaucoup de bien. Il doit
donc remercier Dieu pour ses souffrances, comme il le remercie pour ses autres
réussites, ainsi qu’il est écrit : « Je
lève la Coupe de la délivrance, et j’invoque le nom de Dieu » (psaumes 116
13.) »
C’est ici exactement l’enseignement de Yaacov
(Jacques) dans les textes de la Brit Hadacha (alliance renouvelée) : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses
épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre,
afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. »
Et Paul de dire : « Étant regardés comme
mourants, et voici nous vivons; comme châtiés, quoique non mis à mort; comme
attristés, et nous sommes toujours joyeux; comme pauvres, et nous en
enrichissons plusieurs; comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses. » (2 Corinthiens 6.10))
La pire des choses pour un homme est de vivre dans l’impiété
et dans la tranquillité, sans être dérangé mais en prospérant même !
Le Maharal de Prague, un sage d’Israël, enseigne la
sagesse à ceux qui se pensent sans péché mais qui aiment à pointer du doigt le
péché des autres :
« La chair du vivant sent la
coupure du couteau, tandis que la chair morte ne la sent pas. N’ayant plus la
vie, elle ne sent pas ce qui manque. Il en résulte que la reconnaissance de nos
lacunes est le degrés le plus élevé auquel nous puissions nous trouver. Que
nous ne les reconnaissions pas et que nous ne les sentions pas est dû Ã
l’immensité du défaut de sagesse qui est en nous. »
Si « la chair du vivant ne sent plus la coupure du
couteau », cela signifie certainement que cette personne est « morte quoique
vivante » et que le vrai Dieu l’a complètement abandonné. Tandis que l’homme
qui est éprouvé par la souffrance, la douleur et l’épreuve, est encore sous le
regard de Dieu, qui probablement veut le pousser à la repentance : bien souvent
Dieu permet ces choses afin que l’homme scrute et examine ses voies
pour comprendre ses fautes et/ou ses manquements en vue de la repentance et de
la délivrance.
Rabbi Eliezer ben Yaacov dit :
« tant qu’un homme vit dans la tranquillité, aucune de ses transgressions
n’est pardonnée. Par les souffrances, il est désiré de Dieu : « car celui
que Dieu aime, il corrige, comme un père son fils désiré (proverbe 3.
12) ».
Ainsi, Yossef est sorti grandi de toutes ses justes
épreuves, il a manifesté son attachement à Dieu en dépit de ses fautes. Son
repentir au travers de l’épreuve lui a donné de belles leçons comme il est dit
quelque part à son sujet :
« En 10 tentations le Seigneur me montra son
approbation et pour chacune d’elles j’endurais, car la persévérance est un
contrôle puissant et la patience apporte beaucoup de bonnes choses. »
et aussi :
« Vous aussi aimez-vous les uns les autres et
de grande persistance, cachez les fautes l’un de
l’autre, car Dieu se plait dans l’unité des frères et dans la résolution d’un
cœur disposé à l’amour ;
».
Dans son traité sur la médisance, le Hafets Haïm
rapporte :
La tâche suprême de l’homme est
de se garder de pécher avec sa
bouche. Nos sages enseignent que tous les commandements et les bonnes oeuvres
qu’on a accomplis et toute la Torah qu’on a étudiée ne suffisent pas pour
compenser les dégâts causés par la parole. (extrait d’une lettre du Gaon de
Vilna).
De même que l’étude de la Torah
a autant de poids que toutes les autres mitsvoth (commandements) réunies, le
lachon hara (mauvaise bouche, médisance, colportage, commérage) a autant de
poids que tous les autres péchés réunis. (Yerouchalmi, Péa 1,1)
Une fois encore, c’est précisément l’enseignement
de Yaacov (Jacques) dans la Brit Hadacha (alliance renouvelée) :
« Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent
des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du
pilote. De même, la langue est un petit membre, et elle
se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! La langue aussi est un feu; c’est le monde de l’iniquité.
La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant
le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. Toutes les
espèces de bêtes et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, sont domptés et
ont été domptés par la nature humaine; mais la langue, aucun homme ne peut
la dompter; c’est un mal qu’on ne peut réprimer; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous
bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits
à l’image de Dieu.De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction.
Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. La source fait-elle jaillir
par la même ouverture l’eau douce et l’eau amère ? » (Jacques 3).
Prière :
Que le
Seigneur des cieux et de la terre nous aide à garder notre bouche, à nous
éloigner de toute médisance, de tout colportage, de tout jugement d’apparence
envers les hommes car si un frère ou une soeur n’est pas au courant d’une
médisance dite à son sujet, que celui qui médit fasse attention : Dieu, qui
voit dans le secret ne le sait-il pas ? Sans repentance, sa rétribution tombera
certainement. Que le Tout Puissant nous aide à nous comporter avec justice et
vérité, sans faire un mauvais usage de notre langue mais qu’au contraire elle
soit utilisé pour guérir, bénir, réparer sans pour autant se taire face Ã
l’injustice et au péché des uns et des autres. Que Dieu nous donne de sonder et
de scruter nos voies, de garder l’équilibre et d’utiliser nos lèvres et notre
langue avec sagesse, qu’il nous aide à discerner comment parler à chacun, avec
sagesse et amour, non comme étant animer du désir mauvais de critiquer et de
condamner mais comme étant compréhensif, rempli de compassion, utilisant notre
bouche dans le seul but d’apporter la bénédiction, la grâce et la vérité en
discernant comment parler de la meilleur façon à chacun d’une manière agréable
au Père Saint et Véritable, le Dieu d’Israël sans perdre de vue qu’il faut
aussi savoir « fermer la bouche aux contradicteurs de la Torah de Dieu ». Que
le Seigneur nous préserve de l’orgueil spirituel, plus terrible de tous les
venins, qu’il nous accorde l’humilité, qu’il nous donne d’être davantage
conscient de nos immenses lacunes afin de s’appuyer constamment sur sa
puissance qui s’accomplit dans les faiblesses d’un homme ou d’une femme
repentant et confiant dans sa grande bonté. Toutes ces choses, Dieu, nous te
les demandons au nom du Messie Yéshoua, qui a permis à un si grand nombre de
païens de sortir de leur vie païenne, d’abandonner leurs vaines idoles pour se
convertir au Dieu véritable et marcher sur les chemins resserrés du salut et de
la rédemption avec joie du coeur malgré les épreuves, les yeux fixés sur la
rémunération glorieuse qui attend les enfants du Dieu d’Israël.
Ainsi,
aide nous Seigneur à prier comme David cette prière d’un coeur pur et sincère
et nous te supplions de nous exaucer :
« Eternel, mets une garde à ma bouche, Veille sur la
porte de mes lèvres !
» (Psaumes 141.3)
Amen vé amen.
Etude de Thomas, inspirée des
enseignements de sages d’Israël et de l’excellent ouvrage « la
paracha » du Rav Eliaou Hassan.
Source :
www.rencontrerdieu.com/Â