Traduit de
l'anglais par Sylvie Kremer
"Et Jésus trouva dans le temple les vendeurs de bœufs,
de brebis, de pigeons, et les changeurs, assis. Ayant fait un fouet avec des
cordes, Il les chassa tous du temple. Ses disciples se souvinrent qu’il était
écrit : Le zèle de Ta maison me dévore." (Jean 2:14-17).
Imaginez la réaction des disciples, voyant leur maître
bouleverser le décor sympathique du temple - le bruit, la poussière, les cris,
la monnaie dispersée, les tables retournées. Comment osait-Il agir ainsi !
Tout d’abord, ils durent être choqués, puis exaltés. C’est ce que j’aurais
ressenti -Â "Â Bon
travail, Jésus ! Montre-leur qui est le patron ! "
Quand tout fut terminé, les disciples se rappelèrent les
paroles de l’Ecriture disant : "Le zèle de Ta maison Me
dévore." Ils pensèrent
: "Maintenant, nous savons ce que cela signifie. Jésus aime la
maison de Son Père si intensément qu’Il n’y tolère aucun péché." Il ne fait aucun doute que le
geste de Jésus, ce jour-là , suscita l’intérêt général. Les gens du peuple
étaient excités d’avoir un héros qui osait fouler aux pieds tous ces bavards
religieux et ces cupides méprisables. Pour ce qui etait de la popularité – ou
de jouer des muscles -, les disciples étaient partants. L’ennui, c’est que l’un
des principes fondamentaux de la nature humaine leur échappait : notre zèle est
mal dirigé.
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BON ET MAUVAIS ZELE
Le zèle est l’empressement ou la ferveur pour défendre une
cause. Or, cette cause peut s’avérer bonne ou mauvaise, ciblée ou erronée.
Les Pharisiens, eux aussi, étaient pleins de zèle, mais ils
manquaient souvent de jugement. Personne ne peut nier que ces hommes étaient
zélés. Tout ce qu’ils entreprenaient était empreint de respect religieux et de
conviction. Cependant, leur zèle reposait sur le légalisme et non sur la
connaissance de Dieu. Ils prônaient une cause austère et insipide, une cause
qui rendait leur cœur orgueilleux et arrogant.
Nous aimons nous moquer des Pharisiens. Nous aimons lire les
reproches de Jésus à leur encontre. Pourtant, nous sommes tous également
capables d’exprimer notre zèle dans des activités religieuses inutiles, des
choses faites pour se donner une apparence, des futilités qui génèrent de
l’ardeur, sans produire de lumière.
Lorsque je suis devenu chrétien, j’étais zélé pour beaucoup
de choses. Je n’étais pas très attentif à la façon de gérer mon énergie, et de
ce fait, je faisais un certain nombre d'actions inutiles, déraisonnables et
improductives. Elles n’ont pas fait avancer ma relation avec le Seigneur, ni le
Royaume de Dieu ici-bas. Il nous arrive parfois de nous tromper de direction
dans nos motivations.
Certains d’entre nous, tels des Pharisiens, sommes piégés
par notre propre zèle. Notre relation avec le Seigneur est remplacée par notre
activité "légitime", et pour finir, nous essayons de gagner
notre salut en prouvant combien nous sommes zélés.
Il y a quatre domaines dans lesquels, en général, les
chrétiens, ne font pas bon usage de leur zèle. Ils se battent pour des causes
qui ne sont pas celles de Dieu, ils jugent les autres, argumentent sur la
Bible, et recherchent les bénédictions plus que Celui qui les procure. Je veux
insister sur ces points, car ils ont un pouvoir destructeur et provoquent des
dégâts dans le corps de Christ. Examinons chacun de ces quatre domaines pour
comprendre ce qu’est ou n’est pas le vrai zèle pour Dieu.
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LA PASSION CHARNELLE
Premièrement, on ne peut être zélé pour Dieu tout en passant
à côté de Son programme suprême. Si nous ne sommes pas attentifs, nous serons
alors zélés pour des causes qui ne sont en aucun cas celles de Dieu. Pierre
semblait le plus zélé des douze disciples. Il était prêt à foncer pour dénouer
des situations délicates - charnellement, en tout cas.
Dans le jardin de Gethsémané, Pierre nous fournit un parfait
exemple de zèle déplacé. Lorsque les soldats viennent arrêter Jésus, Pierre
sort son épée et coupe l’oreille du serviteur du sacrificateur.
Jésus dit à Pierre : "Remet ton épée en
place, car ceux qui utilisent l’épée périront par l’épée. Ne crois-tu pas que
Je puisse invoquer Mon Père, et à l’instant Il m’enverrait plus de douze
légions d’anges?" (Matthieu
26:52-53)
A quoi donc Pierre pensait-il ? A la même chose que
beaucoup d’entre nous - à protéger la réputation du Seigneur en employant des
méthodes profanes; en offusquant, dans la foulée, des personnes innocentes.
Pierre, comme les autres disciples, était totalement passé à côté du grand
dessein de Dieu - Son plan était d'envoyer Jésus à la croix.
Pierre avait un autre plan. Il espérait toujours que Jésus
fût le héros conquérant. Evidemment Pierre était très enthousiaste à cette
idée. Il n’avait cependant pas cette même ardeur pour devenir le compagnon
spirituel de Jésus. Pierre, si vaillant pour brandir l’épée en public, était
aussi celui-là même qui abandonna Jésus, au moment où Il endossait la mission
spirituelle la plus difficile - S’humilier Lui-même en se livrant à la croix.
Comment se fait-il que nous soyons si empressés à donner
l’illusion d’une foi fidèle et téméraire et si peu enclins à nous laisser
bousculer pour faire ce que Jésus nous demande ? Notre zèle est mal
orienté.
Notre zèle doit être orienté vers l’être intérieur et
spirituel en lieu et place de ce qui est extérieur et charnel. Nous devons être
moins prompts " à couper les oreilles " au nom de Jésus et
plus enclins Ă nous humilier, Ă nous rendre dans notre lieu secret de la
prière, pour Le rencontrer, seul à seul, et mettre nos vies à Sa disposition.
Paul nous rappelle: " L’affection de la chair est
inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et
qu’elle ne le peut même pas." (Romains 8:7-8)
Beaucoup de mal a été fait au nom de Dieu, par des batailles
soi-disant spirituelles, engagées charnellement. Considérez toutes les guerres
de religion et les croisades que l’on a entreprises ! Tout ce sang et
toute cette destruction ! Comment peut-on s’égarer à ce point ?
Comment les gens ont-ils pu commettre tant d’atrocités en pensant agir au nom
de Dieu ? Cependant, avant de se poser en juge devant quiconque, nous
devrions réaliser combien nous sommes tous capables de placer nos intérêts
avant ceux de Dieu.
EMPRESSEMENT A JUGER
Deuxièmement, nous chrétiens, devons bien admettre que nous
avons un problème - une fâcheuse habitude de nous juger les uns les autres.
Dans Luc 9, il est écrit : "Jésus envoya des messagers devant
Lui qui se mirent en route et qui entrèrent dans un village de Samarie
pour Lui préparer un logement. Mais on ne Le reçut pas, parce qu’Il se
dirigeait vers Jérusalem. Ses disciples Jacques et Jean, voyant cela,
dirent : "Seigneur, veux-tu que nous commandions au feu du ciel
de descendre et de les consumer ?" Jésus se retourna vers eux
et les réprimanda. " (Luc
9:52-55)
Je doute que Jacques et Jean se soient attendu Ă une
réprimande. On a ici tout un village qui a rejeté Jésus - il méritait d’être
rabaissé. Il avait manqué sa chance d’accueillir Jésus. Aux yeux de ces
disciples fougueux, il était temps que ce village voie la puissance de
Dieu ! Combien de fois avons-nous agi comme Jacques et Jean ? Dans
quelle mesure devenez-vous un juge, et prononcez-vous la sentence sur celui qui
est apparemment pris en faute ? Il y a des personnes qui passent leur vie
à s’établir en juge de chaque ministère, de chaque ancien, de chaque pasteur,
de chaque enseignant biblique. Ils attirent la foudre - rendant le verdict d’un
jugement impitoyable. Ils affirment vouloir essayer de corriger, or ils
écrasent, tuent, détruisent. Lorsque j’étais jeune chrétien, j’ouvrais ma Bible
et je me posais en juge. J’allais dans les assemblées, en insistant sur leur
besoin de correction. Pire mĂŞme, au bout de six mois de conversion, je
dirigeais un stage de formation. Il y avait lĂ des milliers de personnes venues
m’écouter, et je me suis laissé aller à leur dire ouvertement ce que je pensais
- en les jugeant publiquement.
Un jour, Dieu m’a repris et m’a montré quelque chose: le
jugement vient d’une immaturité spirituelle! Les chrétiens matures prieront,
discerneront, auront de l’amour, des conseils; si besoin est, ils reprendront
mais jamais dans un esprit de critique et de destruction, et jamais en public
pour blâmer et punir. Ceci est la bonne façon d'agir.
Des chrétiens immatures peuvent être pleins de zèle mais
manquer de sagesse. Ils peuvent ĂŞtre virulents dans les choses blessantes,
plutôt que d’agir pour la cause de Christ.
Je suis tombé dans ce piège, et comme Jacques et Jean, le
Seigneur m’a repris pour avoir jugé les autres.
Voyez-vous, lorsque nous jugeons, nous nous mettons Ă la
place de Dieu. Lui seul est juge des motivations de nos cœurs. Si Jésus avait
voulu attirer le feu sur ce village samaritain, Il aurait pu le faire Lui-mĂŞme,
sans l’aide de Ses disciples. Ces derniers voulaient usurper l’autorité de
Jésus, c’est pourquoi Il a dû les remettre à leur place.
J’ai dû reconnaître que mon zèle, en tant que disciple -
celui qui connaît la Parole de Dieu -, devait être réorienté. Les
contradictions et le péché que je constate dans la vie des autres - et
reconnaissons-le, on ne peut s’empêcher de les remarquer - devraient m’inciter
à prendre garde au péché dans ma propre vie. A présent, si je dois être
confronté au péché ou à la faute d’une tierce personne, je devrai alors
appliquer le conseil de Paul : "Frères, si un homme vient Ă
être surpris en faute, vous qui êtes spirituels, rétablissez-le avec un esprit
de douceur; prenez garde à vous-mêmes, de peur d’être aussi tentés." (Galates 6:1)
Paul savait que la correction du Seigneur était appliquée
pour conduire à la restauration des relations avec Dieu et avec le ministère -
et non à la destruction. La restauration prend du temps; or c’est le but de
Dieu.
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LE ZELE POUR LES MOTS
Il y a également un autre domaine dans lequel notre esprit
de critique blesse le corps de Christ: lorsque nous nous disputons pour des
interprétations subtiles de la Bible. J’ai entendu des personnes qui devenaient
véritablement odieuses les une envers les autres - des frères et des sœurs
chrétiens !
Paul dit : " Rappelles ces choses, en conjurant
devant Dieu, qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent à la ruine de
ceux qui écoutent." (2 Timothée 2:14). Lorsque j’étais jeune dans
la foi, je passais des heures inutiles Ă argumenter sur les mots. Toutes ces
heures mises ensemble représentaient sans doute des semaines, voire des mois.
J’argumentais sur tout et sur rien: quand l’exaltation allait-elle se
produire ?
Un chrétien peut-il être possédé de démons ? Faut-il
être aspergé ou immergé pour être réellement baptisé ? Doit-on être
baptisé au nom de Jésus seulement ou au nom du Père, du Fils et du Saint-
Esprit? Quelques uns de ces arguments produisirent beaucoup d’émotion qui
ressemblait à du zèle pour le Seigneur. Cependant, je ne me souviens pas
qu’aucun n’ait produit beaucoup de vraie lumière. Je m’étais en quelque sorte
établi là -dessus.
Après les concerts, les gens venaient vers moi en
disant : " Vous
savez, je ne suis pas d’accord avec vous sur tel ou tel sujet. "J’aimais
cela ! Je m’asseyais sur l’avant de la scène, et la foule était là , autour
de moi. Je ressortais l’Ecriture, et mon interlocuteur me renvoyait la balle
avec d’autres versets. Nous avons eu de " bons moments ", avec
notre chair, au vu et su de tous ! Je ne réalisais pas alors combien mes
arguments pouvaient causer la ruine de ceux qui m’écoutaient. Je pensais
seulement que j’étais un crack, une autorité spirituelle, quand je n’étais
qu’un discoureur avec un grand " moi." Je ne faisais qu’affûter
un talent humain pour la discussion, au lieu d’un talent spirituel pour le
contrôle de soi, l’écoute et la prière.
Paul disait, dans ses avertissements Ă
Timothée : " Evite
les discours vains et profanes, car ceux qui les tiennent avanceront toujours
plus dans l’iniquité, et leur parole rongera comme la gangrène" (2 Timothée 2:16-17). Quelle
image vivante! Les gens à l’époque de Timothée n’avaient pas le privilège de la
tétracycline ou de la pénicilline. Si on voyait une grosse tache bleue sur un
bras ou une jambe, on courrait chez le chirurgien pour se faire couper le
membre infecté. Il n’y avait pas d’anesthésient - à moins de s’enivrer ou de se
faire assommer. Pouvez-vous l'imaginer? Les conditions étaient rigoureuses et
douloureuses. Paul s’est donc inspiré de cette image parlante pour traduire sa
pensée.
Une dispute de mots fait ressortir un esprit querelleur et
cela répand l’infection à travers le corps de Christ, telle la gangrène. La
seule manière d’y remédier, c’est la grande et douloureuse chirurgie.
Pourquoi est-il important de rester dans le bon
esprit ? Parce que c’est bien plus important que de savoir qui a raison ou
qui a tort - je parle ici d’âmes éternelles.
" Le serviteur attaché au Seigneur ne dois pas
être belliqueux mais bienveillant envers tous, patient dans l’injustice, plein
de bonté pour corriger les adversaires dans l’espérance que Dieu leur donnera
la repentance pour arriver Ă la connaissance de la vĂ©ritĂ© et que, revenus Ă
leur bon sens, ils se dégageront des pièges de diable qui s’est emparé d’eux
pour les soumettre à sa volonté. " (2 Timothée 2:24-26)
Les chrétiens immatures confondent un esprit belliqueux avec
un véritable zèle. Ils croient connaître toutes les bonnes réponses et que
chacun doit penser comme eux. Paul nous donne quelque sĂ©vères avertissements Ă
ce sujet dans ses épîtres à Tite : "Mais évite les discutions
folles, les généalogies, les querelles, les disputes relatives à la Loi, car
elles sont inutiles et vaines. Eloigne-toi après un premier et un second
avertissement de celui qui provoque des discussions; sache qu’un homme de cette
espèce est perverti et qu’il pèche en se condamnant lui-même." (Tite 3:9-11)
Si nous voulons grandir en Christ, nous devons
rigoureusement surveiller notre langage. Il n’y a qu’un modèle et un
considération acceptables pour Dieu. Paul insistait à ce propos : "Qu'il
ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque
bonne parole qui serve à l’édification et communiquent une grâce à ceux qui
l’entendent." (Ephésiens 4:29)
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LE ZELE POUR LE POUVOIR
La dernière chose que je voudrais dire à propos du zèle
relève bien plus que de l’instruction, il s'agit d'un avertissement de Dieu
adressé à chacun de nous. Dans Actes 8:9, nous lisons l’histoire d’un homme
nommé Simon qui pratiquait la magie et la sorcellerie. Tous en Samarie étaient
émerveillés par ce qu’il pouvait faire et les gens le surnommaient "la
grande puissance de Dieu."
Puis Philippe arriva en ville pour annoncer la Bonne
Nouvelle. Les gens furent alors sauvés et baptisés. Un mouvement de réveil se
produisit et mĂŞme Simon se tourna vers le Seigneur.
Après sa conversion, il suivit Philippe partout où il
allait, voyant les miracles qu’il opérait. Les autres apôtres, à Jérusalem,
eurent écho de ce qui se passait en Samarie; c’est pourquoi Pierre et Jean
furent envoyés sur place pour constater les faits. Ils découvrirent que les
nouveaux convertis n’avaient pas reçus le baptême dans l’Esprit. C’est alors
qu’ils imposèrent les mains à ces personnes et qu’ils prièrent pour elles.
Assurément, les fidèles commencèrent à recevoir l’Esprit.
" Lorsque Simon vit que l’Esprit Saint était donné
par imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent, en
disant : "Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui
j’imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit. " Mais Pierre lui
dit : "Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don
de Dieu s’acquérait à prix d’argent ! " " (Actes 8:18-20)
Il est certain que la pensée de Simon était mal placée -
mais a t-il abandonné son affaire de sorcellerie pour suivre l’Evangile ?
Pierre n’a-t-il pas été quelque peu brutal à son encontre ?
Je ne le pense pas. Certains parmi nous ne s’approchent–ils
pas de Dieu pour de mauvaises raisons ? Nous sommes venus parce que notre
manière de vivre nous dégoûtait - ou par manque de paix ou parce que nous
avions besoin de guérison ou parce que notre mariage était en péril - nous
sommes venus pour maintes raisons.
Depuis l’époque de l’Ancienne Alliance jusqu’à aujourd’hui,
il y a eu des personnes qui annoncent l’Evangile avec des motivations
malsaines. Elles ne suivent pas Jésus, elles construisent leurs propres royaumes
et leurs propres intérêts. Il y a des personnes qui se rallient au
christianisme parce que cela leur est profitable - elles peuvent se faire de
l’argent. Leur souci n'est pas que les gens deviennent chrétiens, elles veulent
simplement vendre leurs livres et leurs enregistrements. Il existe des
personnes qui débutent avec des motivations sincères, mais qui se laissent
dépasser par l’amour de l’argent et de la renommée. Elles donnent toujours
l’apparence de faire le " bien ", mais leurs
motivations ne sont pas honorables. Elles présentent une façade. Elles ont
appris efficacement à imiter les bonnes attitudes et le vocabulaire approprié.
Or on ne se moque pas de Dieu. Il ne laisse jamais personne
continuer dans cette voie là . Au contraire, ces gens-là s’épuisent par des
actions charnelles ou sont démasqués publiquement et humiliés et le nom de
l’Eternel en est ainsi terni.
Nous devons toujours vérifier ce qui nous motive à agir,
même lorsqu’il s’agit d’une bonne action. Et lorsque nous avons du succès dans
les affaires de Dieu, prenons garde que le fruit qui en rĂ©sulte nous conduise Ă
croire que c’est une preuve de l’assentiment divin. Rien ne peut remplacer
notre relation personnelle avec Lui, pas mĂŞme le fruit produit par notre
ministère.
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ZELE AUTHENTIQUE
Dieu demande de vrais disciples qui agiront par une saine
motivation, en passant outre leurs intérêts personnels - et c’est cela
connaître Dieu et la raison pour laquelle Il nous a créés. Voyez-vous, Simon
n’a jamais changé de mentalité. L’Evangile l’intéressait parce que les apôtres
opéraient des " tours de magie " meilleurs que les siens. Ils lui
avaient soufflĂ© le vedettariat. L’Ecriture dit qu’il a vraiment cru Ă
l’Evangile, mais il est clair qu’il n’a jamais cessé de désirer le
pouvoir dans le but d’avoir plus d’influence que quiconque. Simon avait du
zèle. Il était prêt à tout pour obtenir le pouvoir auquel il aspirait.
Cependant, son zèle visait sa propre élévation, et non la connaissance et le
partage de l’amour de Dieu.
Travaillant dans le milieu musical, je constate sans cesse
cette confusion. Aujourd’hui, nous voyons des célébrités devenir chrétiennes,
mais elles ne posent jamais leur musique sur l’autel. Elles se contentent de
vendre des versions chrétiennes de leurs chansons. Elles sont pleines de zèle,
mais l’emploient-elles à chercher Dieu ?
Avant de donner l’impression de retourner à la forme de
jugement précédemment décrite, je dois vous exprimer ce dont j’ai été témoin.
J’ai vu des célébrités devenir chrétiennes et être propulsées sous les feux des
projecteurs par des éditeurs et des sociétés de disques, avant d’y avoir été
préparées. Et lorsqu’elles rencontrent un échec, elles s’écroulent. Puis elles
déclarent que le " christianisme est une blague – cela ne marche
pas " alors que les gens
les considéraient, en disant : " Ils sont si zélés pour Dieu."En
réalité, elles cultivaient leur passion désorientée pour nourrir leurs propres
intérêts.
C’est ce qu’a fait Simon. Pendant toute la période où il a
suivi Philippe, il ne s’est pas soumis au style de vie des disciples. Il était
plein de zèle pour les miracles, les signes et les prodiges, sans trouver grand
intérêt à chercher Dieu Lui-même. Il avait les yeux rivés sur les dons de Dieu
plutĂ´t que sur le Dieu des dons.
Paul a rencontré ce même zèle déplacé parmi les Juifs. Il
dit : "Je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle
pour Dieu, mais sans intelligence, ne connaissant pas la justice de Dieu, et
cherchant à établir leur propre justice, ils ne sont pas soumis à la justice de
Dieu. "Â (Romains 10:2-3)
Si Paul considĂ©rait votre vie, dirait-il la mĂŞme chose Ă
votre sujet ? Dirait-il : " Je peux effectivement témoigner que
vous avez du zèle pour Dieu. Vous faites beaucoup de choses au nom du Seigneur,
mais vous ne connaissez pas Sa justice. Utilisez-vous votre ferveur pour une
rémunération divine au lieu de l’employer comme expression de votre gratitude
envers Dieu pour tout ce qu’Il a dĂ©jĂ fait pour vous ?"Â
Nous pouvons être zélés dans l’application des règles. Nous
pouvons être des défenseurs zélés de la vérité. Nous pouvons même lutter avec
zèle et mener des batailles charnelles. Mais rien de cela ne correspond au zèle
authentique pour Dieu.
Qu’est-ce alors que le zèle pour Dieu ?
C’est mettre toute notre énergie et tout notre enthousiasme
pour la cause de Dieu. Qu’est ce que cela signifie ?
Jésus l’a clairement exprimé : " Le premier commandement est:
Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur; et : Tu
aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta
pensée, de toute ta force. Le second commandement est: Tu aimeras ton prochain
comme toi-même. Il n’y a pas de plus grand commandement que ceux-ci.
"Â (Marc 12:29-31)
Nous sommes censés orienter tout notre zèle vers notre
relation avec le Seigneur, puis vers notre relation avec notre prochain. Dieu
veut que nous ayons les regards sur Lui. Notre amour pour Lui doit ĂŞtre notre
cause. Il s’occupera alors des autres causes sans que nous ayons à nous en
inquiéter; seulement, Il ne peut nous forcer à L’aimer de tout notre cœur.
Telle est notre tâche: Le chercher de tout notre cœur, de toute notre âme, de
toute notre force.
Comme David disait: "Â Comme une biche soupire
auprès des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après Toi, Seigneur. Mon âme a
soif du Dieu vivant."Â (Psaumes
42:1-2)
David décrivait la ferveur authentique. Il avait soif de
Dieu. Ressentez-vous ce genre d’affliction ? N’y a-t-il pas en vous cette
sainte langueur de connaître Dieu ?
Dieu refuse d’être une " connaissance
superficielle." Il souhaite faire partie intégrante de votre vie -vivant
en vous et investissant tout votre être intérieur.
Le second point Ă ajouter, c’est l’amour du prochain, Ă©gal Ă
l’amour de soi. Ne pas corriger notre prochain, ne pas se disputer avec lui, ni
le juger mais l’aimer. Et comment aimons-nous notre prochain ? Nous
l’aimons en le servant et en agissant de manière à le bénir.
"Christ s’est livré Lui-même pour nous, afin de nous
racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui Lui appartienne,
purifié par Lui et zélé pour toute bonne œuvre." (Tite 2:14).
Sommes-nous zélés pour les bonnes œuvres ? Jacques dit : " La religion pure et sans tache
devant Dieu, notre Père, consiste à visiter les veuves et les orphelins dans
leurs afflictions et à se préserver des souillures du monde. " (Jacques 1:27)
Etes-vous zélés pour cette religion pure et sans
tache ? Etes-vous impliqués dans le service des autres - ou avez-vous le
désir de servir les autres ? Le zèle qui plait à Dieu consiste dans la force et
le talent à servir les autres. Jésus rappelle à Ses disciples que si quelqu’un
veut ĂŞtre grand dans le Royaume de Dieu, il lui faut ĂŞtre le serviteur de tous
(Matthieu 20:21).
Prenez garde ! Notre chair dédaigne l’idée de servir
les autres. Une attitude de service va à l’encontre de notre ego ! C’est
peut-ĂŞtre pour cette raison que Dieu insiste autant Ă ce sujet. Or,
Dieu ne tient pas compte de notre chair, Il nous ordonne de servir les
autres. Le disciple du Christ n’a pas d’autre choix que d’exécuter ce qu’Il a
ordonné de faire.
Je peux entendre ce que beaucoup pensent parmi vous: nous
n’avons pas besoin de faire nos preuves envers Dieu ou quiconque. Il nous offre
le salut comme un don. Vous avez raison. Cependant, Il doit exciter notre zèle,
pour authentifier notre salut, dans chaque domaine de notre vie. Il souhaite
que nous nous entraînions à servir notre prochain avec zèle, dans l’amour et la
compassion.
Tel est le véritable zèle pour Dieu - Le connaître et
L’aimer d’un amour intense et dévorant, et servir les autres de la même façon
que nous servons Jésus. Tout le reste n’est qu’imitation.
FAITES ATTENTION A CELA.
Source : http://sentinellenehemie.free.fr/
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