extrait de « l’authenticité »
Â
Aimer la Vérité, c’est désirer
par-dessus tout la transparence candide de Jésus. Il importe que ce désir soit
très puissant, car cette transparence s’accompagne de réalités que nous
voudrons peut-être de tout coeur fuir ou rejeter. Recevoir l’amour de la Vérité
et de cet Esprit qui est Vérité, c’est envisager une vie d’où sera bannie tout
recours à l’exagération, aux «mensonges pieux», à la flatterie, à tout moyen
que j’ai pris l’habitude d’employer pour me grandir ou me protéger.
Â
Cela signifie renoncer Ă jouer un personnage,
renoncer Ă toute affectation
(manière d’être qui n’est pas naturelle). Pour la plupart d’entre nous, cette
perspective est franchement effrayante.
L’Esprit de Vérité va nous conduire
dans toute la vérité, y compris dans ces aspects de la vérité qui nous vaudront d’être humiliés devant autrui, nous laisseront dans la douleur,
l’incertitude et la perplexité, pulvériseront les images fausses et incomplètes
que nous avons de nous-mĂŞmes, des autres, et en fin de compte de Dieu lui-mĂŞme.
Â
Ce n’est peut-être pas là ce que nous
espérions. Nous voulions quelque chose de plus paisible, de moins dangereux, de
moins coûteux.
Recevoir l’amour de la Vérité et de
l’Esprit qui nous conduit dans la vérité, c’est inévitablement nous ouvrir à une certaine souffrance, car la désillusion, l’incertitude et
l’humiliation sont des formes de souffrance, et la souffrance, c’est ce que je
tiens à éviter à toute force; en effet, j’en ferai l’économie à n’importe quel
prix, au prix de la vérité elle-même s’il le faut, à moins que je n’aime la
vérité encore plus que je ne la crains.
Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrais, c’est la lâcheté.
Â
Â
«Tel
sera l’héritage du vainqueur : je serai son Dieu, et il sera mon fils. Mais
pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les
débauchés, les magiciens, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera
dans l’étang brûlant de feu et de souffre : cela, c’est la seconde mort»
(Apocalypse 21:7).
Les lâches et les incrédules sont ici
mentionnés dans le même souffle, parce qu’au coeur de la lâcheté, il y a un refus de croire Dieu et
de se confier en Celui qui nous appelle à marcher dans la vérité. Foi et santé mentale ne prospèrent que dans un climat de
vérité, là où se trouve le vrai réconfort.
Dieu ne cache jamais que faire l’expérience de la vérité, c’est parfois
souffrir, de même qu’il peut être douloureux de Le connaître Lui-Même
d’expérience. Mais Il nous offre toutes les raisons d’aimer la vérité et
d’avoir confiance en elle, de même qu’Il nous offre toutes les raisons de
L’aimer et d’avoir confiance en Lui.
Â
Â
Nous avons la possibilité de refuser
l’amour de la vérité. Ce refus ne consiste pas en une décision unique,
ponctuelle; il consiste plutĂ´t en une accumulation, lĂ oĂą tout au long de la vie on
choisit le mensonge et les demi-vérités, là où on préfère aux directives de
l’Esprit un chemin sans danger ni douleur. Quand l’Esprit vient pour nous
conduire hors de l’illusion ou des demi-vérités, pour nous amener dans toute la
vérité, comment réagissons-nous ? Préférons-nous la sécurité de ce qui est commode, familier ? Nous cramponnons-nous à cette
connaissance partielle qui nous a rendu de si grands services ? Ou bien allons-nous L’accueillir, Lui, pour Le suivre, si coûteuse que
soit l’obĂ©issance, lĂ
où jamais nous n’aurions l’envie, ni l’audace de nous rendre par nous-mêmes,
c’est-à dire là où est toute la vérité ?
Â
Â
C’est notre façon de marcher, jour après jour, qui fait de nous
des êtres épris de vérité, ou bien des lâches qui la fuient.
Â
Source : http://www.lesarment.com
Â
Â
Â