« L'Eternel
lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de JĂ©rusalem, et fais une
marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes
les abominations qui s'y commettent. » (Ezéchiel 9, 4)
Nous vivons des temps
où tout change et évolue sans cesse : les mœurs, la morale, les modes de vie et
les lois qui s’y adaptent. Ces changements ont apportés à l’humanité un
bien-être jamais connu, certes, mais aussi un dérèglement déplorable de la
moralité des sociétés et des individus. S’y ajoute une dégradation de
l’environnement qui inquiète les responsables politiques de plus en plus.
L’exploitation des ressources naturelles, les pollutions, les stupéfiants, les
guerres et les catastrophes naturelles sont un sujet de conversation courante.
Les uns aimeraient que tout soit fait pour faire cesser les odieux
comportements, tandis que le plus grand nombre s’en désintéresse.
Pour le chrétien il
ne doit pas y avoir de demi-mesure. Discourir sur ce qui ne va pas ne suffit
pas pour tranquilliser la conscience. Les discussions vaines ne servent Ă rien.
Certes, nous ne pouvons pas changer le monde, mais nous pouvons au moins
éviter, comme Lot, de participer à ce que nous percevons comme négatif. Bien
que Lot ne soit pas un aussi bon exemple qu’Abraham, le père de la foi, nous
pouvons néanmoins tirer leçon de sa conduite dans le milieu où il vivait. Ce
juste ne discourait pas sur les pratiques immorales de son entourage pervers,
mais il était profondément attristé de la conduite des hommes sans frein dans
leur dissolution et son âme intègre était torturée à longueur de journée par
les agissements criminels qu’il lui fallait voir et entendre quotidiennement.
(cf. 2 Pierre 2, 7-8)
La profonde tristesse
de Lot, ses soupirs et ses gémissements à cause des abominations qui se
commettaient en son temps ont affecté son visage et laissé « une marque » sur
son front. L’amour et le souci pour les autres est « la marque » du juste qui
s’oppose aux palabres, au mépris et à l’indifférence des injustes. C'est
pourquoi Dieu le sauva en lui permettant de fuir le dĂ©sastre. Â
« De
même en sera-t-il, le Jour où le Fils de l’homme doit se révéler. » Luc 17, 30.
Ne mesurons pas le
degré de corruption et de dissolution du monde, mais le degré de tristesse, de
soupir et de gémissement de notre coeur. Sommes-nous
réellement attristés à cause de toutes les abominations qui se pratiquent
? Sinon, comment nous garder irréprochables et saints ? Et comment préserver
nos enfants de toute cette décadence morale qui se déchaîne et envahit même les
écoles primaires ? Nous ne pouvons préserver nos enfants si nous sommes
nous-mêmes attirés par ces choses.
S'il avait eu dix
justes à Sodome, Dieu aurait épargné la ville. Voilà la
puissance du juste ! Il ne faut jamais perdre courage, ni abandonner le combat !
Agissons, tant que nous pouvons contre la décadence morale, dans notre foyer
d’abord, et par notre conduite et notre témoignage qui rejette l'impiété,
l'impudicité, la limitation des naissances, les dérives sexuelles, etc. Et
souvenons-nous toujours que :
« La supplication fervente du juste a beaucoup de puissance. » Jacques 5, 16.
En s’engageant dans
ce combat pour ne pas nous laisser contaminer et souiller par la corruption et
l’égoïsme de ce monde, nos fronts seront aussi « marqués ». Et nous avons
l’assurance d’échapper aux tourments et jugements qui secouent ce monde.
« Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les
hommes pieux et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement, ceux
surtout qui vont après la chair dans un désir d'impureté et qui méprisent
l'autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d'injurier les gloires. »
2 Pierre 2, 9-10.
Source : www.tavolonte.com