Il est donc urgent de préciser, selon la Parole immuable de Dieu,
ce qu’est un vrai chrétien, en opposition à cette nouvelle définition falsifiée
du chrétien adoptée par de nombreux milieux évangéliques postmodernes comme
nous venons de l’examiner dans le précédent chapitre.
Selon les Evangiles et l’enseignement de Jésus-Christ, seul le
qualificatif de disciple peut définir ce qu’est un chrétien biblique et
authentique. Pour Jésus, uniquement le disciple a les qualifications du
véritable chrétien. Rien, absolument rien ne doit donc nous faire dévier de
cette définition, et par conséquent de l’objectif qui nous est imposé par notre
Maître.
En effet, l’ordre de Jésus à la fin de l’Evangile de Matthieu est
clair et direct : « Allez donc, faites des disciples dans toutes les nations… »
(Mt 28:19). Toute la construction de cette phrase dans le texte original est
concentrée non sur une option, mais sur un ordre : celui de faire des
disciples. Pour Jésus la priorité était la qualité et non la quantité.Â
Le but de toute évangélisation devait être de faire des disciples
de Jésus, et non des « mystiques », de simples « croyants », des « membres » de
telle ou telle église ou de se contenter de cartes de « décisions ». Les
apôtres devaient être conscients et convaincus de cette exigence fondamentale.
Ce sont donc des disciples que Jésus recherche et rien d’autre. Il
n’existe point de substitut à cette responsabilité. C’est une tâche solennelle
qui demande un engagement total. Jésus ne veut pas de demi-mesure, de compromis
ou d’un évangile au rabais qui ne change pas radicalement la personne, mais la
laisse perpétuellement insatisfaite et dans l’illusion, et pire encore, ouverte
à toutes les erreurs et contrefaçons spirituelles.
La Bible nous avertis d’ailleurs sérieusement des imitations du
diable dans le domaine spirituel et tout particulièrement dans la prédication
de l’Evangile.
Le diable possède en effet dans ses rangs ses faux apôtres (2 Co
11:13), des faux frères (2 Co 11:26) qui croient un faux évangile (Ga 1:6-9).
Il encourage une fausse spiritualité (Ro 10:1-3) et même dirige une fausse
église (Ap 2:9). Et le comble de tout, dans les derniers temps, il enverra un
faux christ (2 Th 2:1-12).
Â
Des multitudes de personnes séduites
par un faux évangile
D’innombrables autres personnes sont aujourd’hui séduites par un
faux évangile et ont donc une fausse espérance quant à leur salut. Elles se
considèrent chrétiennes parce qu’elles sont nées de parents chrétiens ou
qu’elles appartiennent à une religion de confession chrétienne. Mais elles
n’ont jamais vérifié dans les Ecritures si ce qui leur a été enseigné
concernant le salut était bien conforme à l’enseignement de Jésus et de ses
apôtres.
La désillusion sera très grande un jour, car après la mort ce sera
définitivement trop tard pour chercher à être sauvé. La Bible déclare
catégoriquement : « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après
quoi vient le jugement » (donc pas de seconde chance, ni de réincarnation, ni
de purgatoire) (Hé 9:27).
S’il ne veut pas travailler en vain au sein de la grande confusion et de la
séduction spirituelle des temps de la fin, le disciple de Jésus doit faire des
recherches bibliques personnelles très sérieuses. Il sera alors à même
d’enseigner clairement ce qu’est un vrai chrétien.Â
Il ne peut y avoir de quiproquo ou de laisser-aller à ce sujet,
car c’est une question de vie ou de mort, de salut ou de perdition, de ciel ou
d’enfer.
L’apôtre Paul, un fidèle disciple de Jésus-Christ, nous rappelle
qu’on ne peut plaisanter sur cette vérité. Il nous remet en mémoire les
conséquences éternelles d’un tel esprit désinvolte et superficiel : « Je vous
rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans
lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez
dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement vous auriez cru en vain. Je
vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais reçu, que Christ est mort pour
nos péchés, selon les Ecritures ; il a été enseveli, et il est ressuscité le
troisième jour, selon les Ecritures » (1 Co 15:1-4).
D’après l’apôtre Paul nous pouvons donc croire en vain. Quelle tragique réalité
! Jésus a dit : « Allez donc, et faites des disciples… » Pourquoi ? Parce que
selon Jésus, seul un disciple prend au sérieux son enseignement et accepte les
conditions du salut qu’il est venu proclamer aux hommes. Il est par conséquent
le modèle du vrai chrétien.
Â
La puissance se trouve dans la Parole
de Dieu et non dans des méthodes ou des programmes humains
Face à l’apostasie spirituelle grandissante des derniers temps, il
est impérieux de rappeler les vérités fondamentales du SALUT qui ne sont
malheureusement plus enseignées fidèlement dans beaucoup d’églises, voire même
contestées, où l’on accorde souvent plus d’importance aux caprices de
l’auditoire qu’au message biblique.
Ces églises, au lieu de transmettre exactement l’Evangile
libérateur de notre Seigneur Jésus-Christ, sont fortement influencées par
l’esprit du monde. Elles cherchent à s’adapter aux désirs de leurs auditeurs en
prêchant un faux évangile égocentrique, dénaturé et frelaté, grandement
imprégné par la « psychologie chrétienne » et des « pratiques mystiques » qui
renient le péché, la repentance et la croix.
Le grand piège dans ces temps de la fin ne réside pas seulement
dans l’absence de formation de véritables disciples, mais dans la définition
complètement faussée du mot chrétien. Ainsi, des multitudes se croyant sauvées,
ne le sont pas. Ces « chrétiens » de nom auront l’apparence de la piété mais
renieront ce qui en fait la force (2 Ti 3:5).
Il est donc impératif de ne pas s’égarer dans ce domaine et de
prêcher inlassablement les vérités du salut biblique. Elles seront contestées,
voire même rejetées à la fin des temps (2 Ti 4:1-5).
N’oublions pas que la puissance dont nous avons besoin pour
communiquer la vie spirituelle se trouve exclusivement dans la Parole de Dieu
et non dans des techniques ou des programmes : « Car la Parole de Dieu est
vivante et efficace (énergique), plus tranchante qu’une épée quelconque à deux
tranchants, pénétrante… ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.
Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux
de celui à qui nous devons rendre compte (Hé 4:12,13).Â
L’Esprit de Dieu utilise la Parole avant tout pour transformer les
vies. Notre tâche est donc de la prêcher simplement, clairement, sans aucun
compromis, car c’est elle seule qui éclaire et libère.
Prenons maintenant le temps d’examiner attentivement ce qu’est un
vrai chrétien biblique, ainsi que les vérités de base du salut prêchées par
Jésus et ses apôtres.
1. UN VRAI CHRETIEN est venu à Dieu en
réalisant qu’il est un pécheur perdu
C’est précisément sur ce point précis que beaucoup trébuchent. Ils
ne veulent pas admettre être pécheur aux yeux du Dieu trois fois saint, et que
leurs péchés les rendent indignes d’être admis en sa présence. Cette attitude
n’est pas surprenante car l’homme, un propre juste invétéré, refuse de
reconnaître sa condition de pécheur. Si nous ne sommes pas pécheurs, pourquoi
avoir besoin d’un Sauveur ?
Jésus a enseigné : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui
ont besoin de médecin, mais les malades… Car je ne suis pas venu appeler des
justes, mais des pécheurs à la repentance » (Mt 9:12,13). La vérité est que
nous sommes tous pécheurs, et « perdus ». Jésus n’a-t-il pas dit qu’il était «
venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lu 19:10).Â
Selon la Bible, nous avons toujours été pécheurs, car « nous
sommes pervertis dès le sein maternel » (Ps 58:4). Puis, peu après notre
naissance, « nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivant sa
propre voie » (Es 53:6).
Esaïe le prophète, en présence du Dieu saint, s’est écrié, et nous
pouvons le dire avec lui : « Malheur à moi ! Je suis perdu… » (Es 6:5). Cela
signifie littéralement, « je suis séparé… », car le péché me sépare de Dieu. Et
si nous sommes séparés, nous sommes donc « perdus » aux yeux de Dieu. En raison
de cette réalité, nous avons besoin de nous repentir, c’est-à -dire de nous
détourner une fois pour toutes de notre péché pour revenir à Dieu afin qu’il
règle ce problème.Â
Ce n’est pas une chose aisée pour des personnes respectables, bien
éduquées, voire même religieuses d’admettre franchement qu’elles sont perdues
et qu’elles ont besoin de se repentir.
Un jour, un homme est venu à une réunion d’évangélisation. Il
était bouleversé, et avec une voix chargée d’émotion, il s’écria : « Pasteur,
je suis perdu ! Pouvez-vous m’aider ? ». Ce fut vraiment un moment merveilleux
dans sa vie parce que de lui-même, et par sa propre confession, il est venu Ã
Dieu comme un pécheur perdu et repentant. C’est par cette porte étroite que
chacun doit entrer s’il veut devenir un vrai chrétien. C’est le tout premier
pas à franchir dans une vie chrétienne.
Avant de pouvoir être sauvé, il faut savoir et admettre que nous
sommes perdus.
2. UN VRAI CHRETIEN a compris le
véritable sens du sacrifice de Jésus sur la croix
« Aux grands maux, les grands remèdes ». Ce dicton populaire est
plus que jamais vrai quant à la compréhension du sacrifice de Jésus sur la
croix. A cause de l’extrême gravité du péché aux yeux de Dieu, il fallait un
remède unique, parfait et exceptionnel pour résoudre ce problème millénaire.
Il n’existe qu’une seule personne dans toute l’histoire de
l’humanité qui a pu régler définitivement ce problème : JESUS-CHRIST.
Jean-Baptiste, tout au début de son ministère, voyant Jésus venir à lui, s’est
écrié : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jn 1:29).
Jésus lui-même a annoncé clairement à ses disciples le but ultime
de sa venue sur terre : « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi,
mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Mc 10:45).
L’apôtre Pierre, inspiré par le Saint-Esprit, nous révèle que Jésus est le
sacrifice expiatoire choisi dès avant la création du monde, et manifesté à la
fin des temps à cause de nous (1 Pi 1:19,20).
Il est aussi écrit de Jésus qu’il était saint, innocent, sans
tâche, séparé des pécheurs, plus haut que les cieux … et parfait pour
l’éternité (Hé 7:26-28). Il a aussi été tenté comme nous en toutes choses, sans
commettre le péché (Hé 4:15). Jésus est le seul être humain parfait qui ait
vécu sur la terre.
Il a même lancé un défi aux hommes religieux de son temps en leur
déclarant : « Qui de vous me convaincra de péché ? » (Jn 8:46). Seul le Fils de
Dieu, sans péché, pouvait faire de telles déclarations. Il était parfait dans
toutes ses voies et sans aucun défaut de caractère. La vérité a toujours été
sur ses lèvres. Il n’y avait aucune contradiction entre ses paroles et ses
actes.
C’est pourquoi, étant sans péché, il a été choisi par Dieu pour
être le Sauveur de tous les hommes. La Bible résume le message de l’Evangile en
ces termes : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie
éternelle » (Jn 3:16).
L’apôtre Pierre nous dévoile la signification de la croix lorsqu’il
dit : « Christ a souffert une fois pour toutes, lui juste pour des injustes,
afin de nous amener à Dieu » (1 Pi 3:18), et « que nous avons été rachetés par
le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pi
1:18,19).Â
Nous avons été rachetés. Que signifie le mot rédemption (en grec,
apolutrosis) ? Il y a là une vérité biblique extraordinaire que tout chrétien
doit connaître. C’est le rachat, la libération ou la délivrance, par le
paiement d’une rançon, d’un esclave ou d’un prisonnier pour une dette qu’il est
totalement incapable de payer. Il lui est par conséquent impossible de se
libérer lui-même.
Le Nouveau Testament tout entier présente Jésus-Christ comme le
rédempteur, et l’on peut dire que le christianisme est la religion de la
rédemption. La rédemption comporte quatre vérités importantes.
1. Avant notre salut, nous étions esclaves
et prisonniers. Nous étions tous esclaves du péché, de la mort, de la loi, de
Satan sans aucun espoir de pouvoir nous libérer par nous-mêmes. Nous ne
pouvions échapper à la mort spirituelle (la séparation d’avec Dieu) qui en
était la terrible conséquence (Ro 6:23).
2. Jésus-Christ a payé la rançon pour
notre libération parce que nous ne le pouvions pas nous-mêmes. Il l’a fait,
mais à un grand prix, en versant son sang et en donnant sa vie sur la croix Ã
notre place, lui le juste pour nous injustes (Mt 20:28 ; Mc 10:45 ; 1 Co 6:20 ;
Ep 1:7 ; Tit 2:14 ; 1 Pi 1:18,19 ; 3:18).
3. Le message de la rédemption est un
message de libération :
• Le racheté est libéré de la domination de Satan (Ac 26:18 ; Col
1:13)
Jésus ne nous a pas libérés de l’esclavage du péché pour nous
faire errer ensuite sans but. Il nous a également transportés dans son royaume
de lumière et a fait de nous des vainqueurs sur la puissance des ténèbres. Nous
sommes maintenant dans le royaume de Jésus-Christ, sous son autorité, et cela
dès le jour de notre conversion.
Nous n’avons pas à chercher à être libérés du pouvoir de Satan,
nous le sommes déjà par la croix. « Nous avons été rachetés… » (1 Pi 1:18). Le
temps est au passé. C’est un fait accompli. Notre part est de le louer et non
de prier pour notre libération.
• Le racheté est libéré de la condamnation du péché (Ro 8:1)
Le mot « condamnation » a en grec le même sens que « jugement ».
Le chrétien ne sera pas jugé par rapport à son salut, puisque Christ a déjà été
jugé pour ses péchés sur la croix.Â
Toutefois, en tant qu’enfant de Dieu, il sera un jour jugé en vue
de recevoir ou non une récompense, lors de sa comparution devant le tribunal de
Christ (2 Co 5:10).
• Le racheté est libéré du pouvoir du péché (Ro 6: 7,12,14,18).Â
Cependant, cette libération de la domination du péché ne
l’autorise en aucun cas à faire ce qu’il veut, car il est maintenant la
propriété de Dieu. La libération du péché fait de lui un esclave volontaire de
Dieu auquel il est maintenant soumis et obéissant (Ac 26:18 ; Ro 6:18,22 ; 1 Co
7:23).
4. Jésus a non seulement payé la rançon
pour le pardon de nos péchés et la délivrance du pouvoir de Satan, mais il nous
a aussi délivrés pour que désormais nous lui appartenions entièrement.
Livrons-nous donc sans réserve à notre rédempteur, parce que nous avons été
rachetés à un grand prix (1 Co 6:19,20).
3. UN VRAI CHRETIEN s’est repenti
sincèrement de ses péchés
Selon la Bible, la clé de la délivrance est la repentance. La
repentance est un mot qui tend à disparaître du langage religieux moderne et
qui pourtant tient une place essentielle dans la Parole de Dieu.
Elle est aussi très mal perçue. Pour beaucoup, elle signifie
prendre un air triste en déclarant : « Je regrette vraiment ce que j’ai fait »,
sans changer ensuite de manière de vivre.
Le regret ne suffit pas. Judas par exemple, après avoir trahi
Jésus, en a éprouvé du remords, mais son regret superficiel le conduisit au
suicide plutôt qu’à Dieu. Il ne s’est jamais repenti. La repentance biblique
n’est pas le remords.
Il ne faut pas non plus confondre la repentance avec la pénitence
qui est plutôt une attitude ecclésiastique et rituelle qu’une transformation
morale profonde.
Beaucoup de chrétiens modernes ont complètement perdu de vue ce
que la Bible entend par la repentance. De nombreux prédicateurs évitent
d’employer ce mot dans leurs sermons.Â
C’est un terme qui est devenu très impopulaire. Et pourtant, le
premier sermon que Jésus prêcha fut : « Repentez-vous, car le royaume des cieux
est proche » (Mt 4:17).
La repentance est mentionnée soixante-dix fois dans le Nouveau
Testament. Jésus a déclaré : « Si vous ne vous repentez, vous périrez tous
également » (Lu 13:3). C’était aussi la substance du message de Jean-Baptiste
et des apôtres de Jésus-Christ (Mc 1:4 ; Lu 24:47 ; Ac 2:38 ; 20:21).
La repentance est une œuvre de Dieu dans l’âme. C’est un
changement à l’égard de soi-même comme à l’égard de Dieu. L’homme prend conscience
d’une part, qu’il est un pécheur, d’autre part, que Dieu ne veut pas la
condamnation du pécheur, mais sa conversion et sa vie.
La repentance n’est pas du tout un simple changement extérieur de
comportement. C’est le retour complet et décidé du cœur à Dieu.
La prédication de l’Evangile apporte une conception si nouvelle de
Dieu qu’elle entraîne une profonde tristesse du péché et une volte-face du
pécheur se tournant vers Dieu. La repentance c’est comme l’abcès qui enfin
s’ouvre sous le bistouri du grand Chirurgien.
La vraie repentance, comme l’exprime le mot grec original
metanoïa, correspond à un changement complet. C’est la perception du désordre
moral dans lequel nous sommes par nature ; c’est le réveil de la conscience ;
c’est l’acte de se détourner du mal, pour se tourner vers Dieu.
Quand le patriarche Job s’est vu à la lumière du Dieu saint, il
s’est écrié : « J’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans
la cendre » (Job 42:6).
Voilà la vraie repentance que le Saint-Esprit, par la puissance de
la Parole de Dieu, produit dans le cœur de quelqu’un. La reconnaissance de ses
péchés est pour chacun le premier pas vers la repentance.
La repentance est un jugement que la conscience du pécheur
prononce sur lui-même, moins pour quelque péché particulièrement grave que pour
l’ensemble d’une vie qui a été un outrage au Dieu si digne d’obéissance et
d’amour.
La repentance envers Dieu est impérative pour le salut (Lu 13:3).
Dans les Ecritures, la vraie repentance s’exprime par :
• la tristesse d’avoir offensé Dieu (Ps 51:5 ; 38:1-9)
• la confession du péché (Ps 32:5 ; 51:3-6 ; Jér 3:12)
• le dégoût, la haine et l’abandon du péché (Pr 8:13 ; 28:13)
• le retour à Dieu (Ac 26:20).
Aujourd’hui est le temps favorable à la repentance (2 Co 6:2 ; Hé
4:7).
Jésus affirme que dans le ciel il y a plus de joie pour un pécheur
qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de
repentance (Lu 15:7).
La repentance prépare l’âme à accepter la grâce de Dieu. C’est une
première démarche vers Dieu parce que, par elle, on reconnaît déjà vouloir se
soumettre à lui pour lui obéir.
Il existe une certaine foi dans la véritable repentance, car on ne
confesse sincèrement ses péchés que lorsqu’on a l’espoir d’en obtenir le
pardon.
4. UN VRAI CHRETIEN croit en
Jésus-Christ et l’accepte comme son Sauveur personnel
Se repentir et croire en Jésus est la double démarche que Dieu
attend de l’homme pour son salut. Les deux vont toujours de pair (Mc 1:15 ; Jn
3:16 ; Ac 16:31). D’où la nécessité de bien saisir aussi la portée de ce verbe
« croire » car il va bien au-delà de la vague pensée générale que Jésus est
venu dans ce monde pour sauver les pécheurs. Croire, selon la Bible, suppose un
fondement correct et précis de notre foi et implique toujours un changement
radical dans notre vie.
Celui qui croit doit admettre que Jésus est le Dieu véritable
(2ème personne de la trinité), qu’il est la vie éternelle et le Sauveur du
monde (1 Jn 5:20 ; Lu 19:10).
Celui qui croit confesse de sa bouche le Seigneur Jésus et croit
dans son cœur que Dieu l’a ressuscité des morts (Ro 10:9).
Celui qui croit reconnaît devant Dieu qu’il est pécheur, car la
Bible déclare : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché… la vérité n’est
pas en nous » (1 Jn 1:8).
Celui qui croit reconnaît qu’il a mérité le juste jugement de
Dieu, car la Bible dit : « Le salaire du péché, c’est la mort », et « après la
mort vient le jugement » (Ro 6:23 ; Hé 9:27).
Celui qui croit est convaincu que « le Christ Jésus est venu dans
le monde pour sauver les pécheurs » (1 Ti 1:15).
Celui qui croit sait qu’il doit confesser ses péchés et les
abandonner pour obtenir le pardon (Mt 9:13 ; Pr 28:13).
Celui qui croit possède l’assurance que Jésus a pris sur lui, à la
croix, la culpabilité de ses péchés. « Christ est mort pour nos péchés » (1 Co
15:3), et « lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pi 2:24).
Celui qui croit sait que la justice de Dieu a été satisfaite par
l’unique sacrifice de Jésus, et qu’il a la vie éternelle. « Dieu nous a donné
la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : celui qui a le Fils a la vie
» (1 Jn 5:11,12). Le salut est un DON à recevoir et non une œuvre à mériter (Ep
2:8,9).
Celui qui croit devient une nouvelle créature, les choses
anciennes sont passées, et voici toutes choses sont nouvelles (2 Co 5:17).
Celui qui croit montre sa foi par sa conduite, s’attache à Christ
et se retire du mal. Il place en Jésus toute sa confiance pour être conduit et
gardé dans le chemin de la foi, de la fidélité et de l’obéissance à sa Parole
(1Jn 5:14,15).
Celui qui croit, c’est celui qui le jour de sa conversion, après
une sincère repentance, reçoit Christ dans sa vie pour devenir un enfant de
Dieu, car la Bible déclare : « A tous ceux qui l’ont reçue (la Parole faite
chair, Jésus) à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir (le droit)
de devenir enfant de Dieu » (Jn 1:12,14).
Celui qui croit selon la Bible, ne se limite pas à un simple
acquiescement mental, il reçoit aussi Jésus dans sa vie. Tous ceux qui dans
leur cœur acceptent Jésus comme leur Sauveur personnel naissent spirituellement
et reçoivent la vie nouvelle de Dieu, la vie éternelle.
Par la foi en Christ, cette nouvelle naissance restaure notre âme.
Elle est une régénération et bouleverse nos attitudes, nos désirs et nos
motivations (Jn 3:3 ; Tit 3:5).
Celui qui croit honore Jésus en prenant au mot sa promesse de vie
éternelle. Il a lui-même déclaré : « En vérité, en vérité, je vous le dis,
celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie
éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie
» (Jn 5:24). Et aussi : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jn
3:36).
La certitude de la vie éternelle déjà ici-bas est une glorieuse
assurance pour celui qui croit de tout son cœur aux promesses bibliques !
5. Un vrai chrétien a abandonné toute
sa vie à Jésus en le recevant aussi comme son Seigneur et Maître
Qui est précisément ce Jésus-Christ qui doit être reçu par le
pécheur comme son Sauveur et auquel il est appelé à se soumettre comme son
Seigneur et son Maître ?Â
C’est celui qui est mort à notre place sur la croix pour nous
sauver de nos péchés et de ses terribles conséquences qui sont les tourments
éternels de l’enfer (Lu 16:19-31).
C’est aussi celui qui est ressuscité des morts, qui est monté à la
droite de Dieu, et qui vit pour régner non seulement au ciel, mais comme
Seigneur et Maître dans la vie de chaque chrétien.
Lorsque nous venons dans la repentance devant Dieu et recevons
Jésus-Christ comme notre Sauveur personnel, nous recevons en réalité sa vie qui
nous est communiquée par le Saint-Esprit. Dès ce moment-là , nous devenons,
comme il est écrit : « participant de la nature divine » (2 Pi 1:4). Christ,
par conséquent, habite réellement en nous par son Esprit.
L’apôtre Paul nous dévoile ce mystère en parlant de « Christ en
vous » (Col 1:27) et de « Christ, votre vie » (Col 3:4). Ainsi, celui que j’ai
reçu dans mon cœur lorsque je suis devenu un enfant de Dieu est le Sauveur et
Seigneur Jésus-Christ.Â
Arrêtons-nous quelques instants sur le mot « Seigneur ». Cela veut
dire que lorsque je l’ai reçu dans ma vie, il me demande une totale
capitulation à sa seigneurie. Un chrétien est donc quelqu’un qui a complètement
remis de son plein gré toute sa vie (et pas seulement ses péchés) entre les
mains du Seigneur, afin qu’il ait le contrôle de son cœur, de ses pensées et de
sa volonté.Â
Les résultats d’une telle conversion sont un changement radical de
sa vie, car lorsque Jésus-Christ y est intronisé comme le Seigneur, le moi est
forcément détrôné.Â
Désormais, dès sa conversion, Christ a été fait Seigneur et Maître
de son temps, de ses amis, de ses plaisirs et de son travail. Il est devenu le
Seigneur et Maître de chaque domaine de son existence.
6. UN VRAI CHRETIEN confesse ouvertement Jésus-Christ dans le
monde
Toute personne que Jésus appelle à le suivre, il l’appelle à le
confesser publiquement. En déclarant cela, il voulait simplement affirmer un
fait incontournable dans son plan d’évangélisation du monde : celui qui veut le
suivre ne peut être un disciple en secret.
Jésus a dit : « C’est pourquoi, quiconque se déclarera
publiquement pour moi, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père qui
est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le
renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux » (Mt 10:32,33).
Ces paroles sont extrêmement sérieuses. Comment donc un chrétien
devrait-il confesser son Seigneur ? Relevons quatre références relatives Ã
cette vérité dans les Ecritures.
a) Le chrétien doit confesser son Seigneur
par les paroles de sa bouche.
La Parole de Dieu dit : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur
Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras
sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en
confessant de la bouche qu’on parvient au salut » (Ro 10:9,10).
Â
L’Evangile de Marc nous informe que lorsque Jésus a délivré le
démoniaque de Gadara, il lui a dit : « Va dans ta maison, vers les tiens, et
raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a eu pitié de toi
» (Mc 5:19).
Â
La confession publique de notre foi est indispensable pour notre
propre affranchissement de la crainte et du joug des hommes. Par contre, si
nous le renions devant les hommes, il nous reniera aussi devant son Père.
b) Le chrétien confesse son Seigneur par
une vie transformée.
Il est intéressant de noter que dans le passage parallèle de Luc,
Jésus donne une précision supplémentaire au moment de la délivrance du
démoniaque : « Retourne dans ta maison, et raconte (montre) tout ce que Dieu
t’a fait » (Lu 8:39). Ainsi, lorsque nous devenons chrétiens, nous devons dire
par nos lèvres et montrer par notre vie les grandes choses que Dieu a faites.
c) Le chrétien confesse son Seigneur en se
joignant à d’autres chrétiens.
Il est nécessaire de remarquer qu’immédiatement après sa
conversion, Saul de Tarse « resta quelques jours avec les disciples qui étaient
à Damas » (Ac 9:19). Et plus tard lorsqu’il arriva à Jérusalem, il « chercha Ã
se joindre aux autres disciples » (Ac 9:26). Des premiers chrétiens, il nous
est dit qu’ils « persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la
communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Ac
2:42).
La réalité vécue de la « communion » fraternelle (en grec,
koinonia) était la force des premiers chrétiens. Elle signifie un lien
affectif, une communion profonde et un partenariat dans l’œuvre de Dieu. Elle
implique aussi une connaissance commune (1 Jn 1:3). En effet, seulement ceux qui
sont amis de Christ et obéissants à sa Parole, peuvent réellement être amis les
avec les autres.
d) Le chrétien confesse son Seigneur en se
faisant baptiser par immersion.
La Bible enseigne que le baptême biblique par immersion est une
confession publique du chrétien né de nouveau qui est auparavant venu
consciemment et volontairement à Dieu comme un pécheur perdu et repentant, et
qui a ensuite accepté Jésus-Christ comme son Sauveur pour se soumettre a lui
comme son Seigneur et son Maître.
L’ordre de Jésus d’aller dans le monde entier pour prêcher
l’Evangile inclut le baptême au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
comme un engagement personnel et public de notre foi (Mt 28:19,20).
Le jour de la Pentecôte, devant trois mille personnes convaincues
de leurs péchés, Pierre leur dit : « Repentez-vous et que chacun de vous soit
baptisé… » (Ac 2:38). Nous lisons ensuite que « ceux qui acceptèrent sa parole
furent baptisés ; et en jour-là le nombre des disciples augmenta d’environ
trois mille âmes » (Ac 2:41).
Il est important de préciser que le mot baptême (en grec,
baptizo), veut dire « immerger, plonger dans l’eau ». Il n’est donc pas une
aspersion mais une immersion. Jésus lui-même, notre modèle, a été baptisé (Mat
3:13-17).
Une autre remarque à ce sujet : le chrétien ne se fait pas
baptiser pour être sauvé, mais parce qu’il l’est déjà . Le baptême par immersion
selon la Bible ne sauve pas, mais il est le premier pas d’obéissance
indispensable du chrétien après sa conversion. Le baptême unit le chrétien à Jésus-Christ
dans sa mort au péché et sa résurrection à une vie nouvelle. Il symbolise la
soumission à Christ, la volonté de vivre dans l’obéissance et l’identification
avec tous les chrétiens nés de nouveau.
7. UN VRAI CHRETIEN se distingue par
son esprit d’obéissance à la seule Parole de Dieu
L’ordre de Jésus est sans ambiguïté : « Et enseignez-leur Ã
observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28:20). Les disciples devaient
obéir à toute la Parole de Dieu, mais aussi à la seule Parole de Dieu. Tout ce
que Jésus et ses apôtres n’ont pas enseigné doit être rejeté catégoriquement.
Plus rien ne doit être ajouté ou retranché aux Ecritures sous peine de
jugements extrêmement sévères (1 Co 4:6 ; Ap 22:18,19).
Jésus attendait de ses disciples une parfaite obéissance. Il
n’était pas exigé d’eux qu’ils soient astucieux, mais loyaux. C’était là la
marque distinctive qui les différenciait de tous les autres. Ils étaient
appelés ses disciples pour bien montrer qu’ils étaient les « élèves » du
Maître.
Ce fut bien plus tard qu’ils furent appeler « chrétiens » dont le
sens original est « qui appartient à Christ » (Ac 11:26). Ils prouvèrent qu’ils
étaient obéissants parce que celui qui suit fidèlement son Maître finit par lui
ressembler.
Suivre Jésus semblait au premier abord assez facile. Ceci parce
que les disciples ne l’avaient pas encore suivi très loin. Mais il fut bien
vite évident qu’être un vrai disciple de Jésus signifie beaucoup plus qu’une
joyeuse acceptation du Messie promis.
Il s’agit d’une capitulation totale de sa vie au Maître et d’une
soumission absolue à sa souveraineté. Il ne pouvait y avoir de compromis. Jésus
a dit : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et
aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez
servir Dieu et Mammon » (Lu 16:13).
Il devait y avoir un abandon total du péché. Les vieux concepts du
monde avec ses habitudes et ses plaisirs devaient céder aux nouvelles exigences
du royaume de Dieu (Mt 5:1-7 ; Lu 6:20-49).L’amour parfait devait maintenant
être le seul standard de leur conduite (Mt 5:48), et cet amour devait se
traduire par une obéissance à la parole de Christ (Jn 14:21,23).
C’était là un enseignement difficile à admettre. Peu d’entre eux
pouvaient vraiment l’accepter. Certains aimaient plutôt être comptés
parmi ses disciples quand il remplissait leur estomac de pain et de poisson,
mais quand Jésus commença à leur parler des vraies exigences spirituelles du
Royaume, ainsi que des sacrifices nécessaires pour y parvenir (Jn 6:25-59,
beaucoup de ses disciples se retirèrent et ils n’allèrent plus avec lui (Jn 6:66) sous prétexte que « ses paroles étaient dures ». Ils déclarèrent : « qui peut l’écouter » (Jn 6:60).
Ce qui était le plus surprenant, c’est que Jésus n’a jamais couru
après eux pour essayer de les ramener afin qu’ils fassent partie de ses
membres. Il était en train d’éduquer des responsables pour le royaume, et s’ils
voulaient devenir des instruments qualifiés et efficaces pour le ministère, ils
devaient en payer le prix. Il ne peut donc y avoir d’obéissance sans croix. En
choisissant d’obéir à Christ, nous choisissons aussi de porter notre croix.
Porter sa croix signifie :
• Etre attaché à la personne de Christ
• Etre soumis à la Seigneurie de Christ
• Etre obéissant à la Parole de Christ
Un tel chrétien cherchera plutôt à être utile que populaire, Ã
servir qu’à être servi. Et ceci doit être fait par la puissance du
Saint-Esprit, car personne ne peut devenir un chrétien spirituel ou un disciple
par ses propres forces. Mais ne l’oublions pas, le Saint-Esprit est donné Ã
ceux qui obéissent au Seigneur et à sa Parole (Ac 5:32).
L’obéissance à la parole de Dieu est la plus grande preuve de
notre amour pour le Seigneur. Il existe trois motivations pour obéir :
• Nous pouvons obéir parce que nous sommes obligés de le faire
• Nous pouvons obéir parce que nous avons besoin de le faire
• Nous pouvons obéir parce que nous voulons le faire par amour
pour Jésus. C’est là la seule bonne motivation devant Dieu.
Le pasteur bien connu A.W. Tozer nous donne quelques pensées
pertinentes sur le sujet essentiel de l’obéissance. Voici ce qu’il déclare : «
L’Eglise de nos jours a minimisé la doctrine de l’obéissance, soit en la
négligeant complètement, soit en la mentionnant mais sans aucune note d’urgence.
Cette position a eu comme conséquence une confusion fondamentale
entre l’obéissance et les œuvres dans la pensée d’un grand nombre de
prédicateurs et de chrétiens.
Pour ne pas tomber dans l’erreur du salut par les œuvres, nous
sommes tombés dans l’autre extrême, celle du salut sans obéissance. Dans notre
impatience de nous débarrasser de la doctrine légaliste des œuvres, nous avons
jeté le bébé avec l’eau du bain en nous débarrassant également de l’obéissance.
Un monde de confusion et de déception en est résulté lorsque nous
avons voulu essayer de croire sans obéir. Nous sommes maintenant dans la
position d’un oiseau essayant de voler avec une seule aile. Nous tournons sans
cesse en rond en frappant le sol d’une aile.
Un abandon superficiel équivaut finalement à aucun abandon. Une
vraie soumission à la volonté de Dieu doit inclure une détermination à obéir.
Quand le cÅ“ur est irrévocablement décidé à recevoir les ordres du Seigneur et Ã
lui obéir, un travail considérable a été accompli, mais pas avant.
Nous ne sommes pas prêts d’observer des transformations radicales
au sein de nos communautés et parmi les chrétiens, tant que les serviteurs de
Dieu ne sont pas décidés à redonner à l’obéissance la place prépondérante
qu’elle occupe dans les Ecritures. »
Les « bébés » chrétiens doivent constamment être
contraints ou récompensés pour obéir. LE DISCIPLE, LUI, OBEIT A SON MAITRE POUR
AUCUNE AUTRE RAISON QUE SON GRAND AMOUR POUR LUI.
(Extrait de la brochure N°5 "L'amour
de la Vérité", "Faites des disciples" de Samuel et Dorothée Hatzakortzian disponible dans le catalogue du site)
Source : http://www.compassion-france.com