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Agadir 1960
de DIVERS AUTEURS
Témoignage de François Alibert lors du tremblement de terre du 29 février 1960 à Agadir sud Maroc.



Le 29 février 1960 Agadir sud Maroc 
Témoignage de François Alibert

 

Militaire de carrière, en 1959, j'ai été désigné, pour suivre un stage de sept mois à la Base Ecole d'Agadir dans le sud marocain. C'est une région splendide où la température permet d'aller à la plage toute l'année. Hélas, nous ne sommes pas venus ici pour des vacances, mais plutôt pour travailler dur car le programme est chargé et nos instructeurs ne nous laissent aucun répit.

 

Le 29 février 1960, tombant de sommeil sur mes cahiers, je vais au lit alors que ma femme n'a pas encore fini de s'occuper de notre fils et des divers travaux ménagers.

 

A vingt-trois heures quarante, alors que je dors profondément, un ébranlement de l'écorce terrestre secoue violemment la ville d'Agadir. Ma femme me réveille car je ne réalise pas encore la catastrophe. Je me lève et j'ai peine à marcher tant l'immeuble est secoué par des craquements sourds.

 

Je parviens au balcon d'où j'ai une vision apocalyptique ; les immeubles autour de nous sont en train de s'écrouler, un nuage de poussière recouvre la ville et me prend aux narines, des flammes bleues semblent sortir de terre ; mais le plus horrible, ce sont les cris déchirants des survivants et des blessés qui constatent impuissants la disparition des leurs sous les décombres. Durant quelques secondes, je l'avoue, j'ai pensé à la fin du monde.

 

Sans chercher à comprendre pourquoi nous sommes encore en vie, je prends Didier sous mon bras et nous commençons à descendre par l'escalier de béton déjà bien endommagé. A l'étage au dessous, nous faisons une halte car un voisin est prisonnier derrière sa porte, il appelle au secours, nous ne pouvons l'abandonner. Je confie Didier à ma femme et nous le délivrons. Enfin nous sommes à l'air libre. Notre immeuble de trois étages est fissuré de toutes parts et à un air penché, mais maintenant il peut bien s'écrouler, nous sommes sauvés! (*)

 

Nous passons le reste de la nuit dehors ; les secousses continuent d'ébranler la terre et des pans d'immeubles s'affaissent avec des bruits sinistres. L'hôtel Lutétia, où nous avions passé notre première nuit, a été réduit en quelques secondes à une montagne de gravats. Je pense qu'il y a des gens là-dessous qui ont été écrasés en plein sommeil, et nous, paralysés par la peur et sans moyens, enrageons de ne pouvoir leur porter secours.

 

Je comprendrai quelques heures après, qu'il y a en réalité de l'espoir de retrouver des personnes vivantes ; en effet, pendant deux semaines, les marins de la Base Aéronavale d'Agadir sortiront des survivants qui ont été protégés de l'écrasement par des plaques de béton armé. Je me souviendrai toujours de cet ami, immobilisé par la baignoire de l'étage supérieur en équilibre sur sa poitrine ; il entendait ses camarades sauveteurs qui l'appelaient mais, la bouche pleine de gravats, il ne pouvait leur répondre. Il s'en tirera avec une fracture de l'épaule.

 

Pour nous, il y eut plus émouvant encore ; nos amis Georges et Michelle habitaient avec leur fille Chantal un immeuble du centre ville ; le bâtiment s'est renversé sous l'effet de la secousse. Sans savoir comment, nos deux amis se retrouvent dehors tout nus, mais sains et saufs. Malheureusement, leur fille de quatre ans est restée sous les décombres. Pour eux, il ne fait aucun doute qu'elle est morte.

 

Par chance, notre base militaire, éloignée de quelques kilomètres, n'a subi que peu de dégâts ; elle va servir de refuge à tous les survivants civils et militaires, ainsi que d'hôpital, d'identification des morts, d'aérodrome d'évacuation etc... Georges et Michelle, réfugiés sur la Base, ont déjà fait le deuil de leur petite fille et parlent déjà de leur prochain enfant. Ma femme, Claude, convertie au Seigneur Jésus, les encourage à prier car elle n'a pas perdu espoir de retrouver Chantal vivante.

 

Dés le matin, les marins ont commencé les recherches avec des moyens de fortune, c'est à dire des marteaux piqueurs, des pelles et des pioches. Georges est appelé sur les lieux pour essayer de localiser la chambre de sa fille en reconstituant le mouvement de l'immeuble. En penchant la tête entre les dalles déchiquetées, on appelle : "Chantal ! Chantal ! Tu m'entends ? On écoute ...

 

Soudain, on n'en croit pas nos oreilles : « Maman, je veux mon petit déjeuner ! » Par ici..., doucement... Un des amis de Georges passe son bras et touche la main de la petite qui est dans son lit, indemne, protégée par une plaque de béton. Elle est restée seize heures sous les décombres. Lorsque l'équipe arrivera triomphalement à la Base avec Chantal, la maman tombera en larmes dans les bras de ma femme. Ce sera un miracle parmi d'autres et mes deux amis se convertiront à Jésus-Christ quelques mois après.

 

Lors de ce séisme (six sur l'échelle de Richter, dix mille morts, durée de la secousse : onze secondes) je n‘étais pas encore converti. Mais quelque temps après, j'ai réalisé que Dieu m'avait accordé un sursis, et je n'ai pas tardé à venir à Lui. Lorsqu'on a vécu un tel événement, durant des années on est sensible au moindre tremblement, on pense toujours que la maison va s'écrouler et puis ce stress finit par s'atténuer.

 

Un jour, je parlais, au cours d'un repas, à Toulon, (zone sismique), avec un ancien ingénieur des Travaux Publics qui avait vécu à Agadir à l'époque du séisme. Je lui demandais « où habitez-vous ? » « À La Seyne sur Mer, au neuvième étage. » « Mais, savez-vous qu'il peut se produire un tremblement de terre cette nuit, et vous n'avez pas peur ? » Il me répondit : « Mais, cher monsieur, nous sommes dans la main de Dieu ! ».

 

Depuis ce jour, le soir je répète cette phrase « Je me couche et je m'endors en paix, car toi seul, Ô Eternel, tu me donnes la sécurité dans ma demeure. » (Psaumes 4.9)

 

(*) Hier matin, pendant le culte du dimanche, j'ai eu à nouveau cette pensée « nous sommes sauvés » Qu'importe si d'autres sont bloqués, encore vivants, condamnés à mourir sous les décombres. Mais l'urgence, c'est bien d'aller les délivrer le plus vite possible avant qu'ils ne meurent.

 

Aujourd'hui, nous, chrétiens qui avons accepté le salut par Jésus-Christ, « Nous sommes sauvés » Pourquoi ? Parce que d'autres chrétiens nous ont apporté le message de Christ. Mais tous ceux qui sont autour de nous et qui ne connaissent pas le salut peuvent mourir demain, et le jour du jugement, lorsqu'ils seront condamnés, nous accuseront-ils de ne pas leur avoir annoncé le seul moyen de salut, Jésus Christ, alors que nous savions qu'ils étaient perdus ?

 

Comment alors pouvons-nous continuer à regarder la télé, nous amuser, manger et boire en faisant la fête alors que l'urgence est là, à côté de nous !!! Je vous pose la question, ne me répondez pas, répondez au fond de votre cœur.

 

Décembre 2004

 

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Source : https.www.lasulamite.com

 

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