Ouvrons notre Bible au chapitre 7 de l’Evangile selon Saint Matthieu où nous trouvons écrit, dans les versets 7 et 8 " Demandez et il vous sera donné ; cherchez et vous trouverez ;
frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche
trouve et l’on ouvre à celui qui frappe ".
La
promesse donnée ici par la bouche même de notre précieux et adorable Seigneur
Jésus-Christ en ce qui concerne la prière, est aussi pleine, aussi vaste, aussi
profonde, et aussi précieuse que nous pourrions le désirer ; si cela nous
avait été donné, mes bien-aimés en Christ, de pouvoir nous-mêmes faire une
promesse sur ce sujet, je ne sais pas comment nous aurions pu l’élargir davantage
que cela nous est donné ici.
Cette promesse est donnée à tous ceux
qui ont reçu le Saint-Esprit, c’est-à -dire qui sont entrés dans la repentance
et la foi au Sacrifice expiatoire de Dieu le Fils en Croix. (Actes 2-32/33).
Dans la simplicité d’un enfant, nous
devrions chercher à nous saisir de cette Parole ; car c’est cela, la FOI : nous saisir de la Parole de Dieu et
recevoir ce que Dieu dit être vrai, sans poser de questions se reposer sur
elle, et le Lui dire, simplement ! Voilà la prière de foi. Beaucoup de
personnes pensent que la foi consiste en des sensations particulièrement
profondes. Mais cela est une grande erreur. Possède la plus grande foi celui
qui est le plus capable, dans une simplicité enfantine, de recevoir la Parole
comme la VERITE même de Dieu et de demeurer sur cette Parole, d’être satisfait
par elle et d’être entièrement assuré que Dieu fera exactement ce qu’Il dit.
Les hommes et les femmes qui sont ainsi capables de recevoir la Parole de Dieu,
de se reposer sur elle, ceux-là sont les plus forts dans la foi. Et c’est
exactement ce à quoi nous devons tendre continuellement : être pleinement
satisfaits avec la Parole de Dieu, nous disant à nous-mêmes "II en sera
ainsi simplement parce que Dieu l’a dit".
Comparons
l’Ecriture avec l’Ecriture.
Et maintenant, nous devrions
littéralement mettre dans nos cœurs une telle promesse et la presser sur notre
sein comme un bon vieil ami en disant " Mon Dieu et Père agit sûrement selon cette
Parole qui est la sienne : car son Fils unique Jésus l’a donnée comme une
promesse à l’Eglise dont Il est Lui-même la Tête ".
Toutefois, bien que ces versets soient d’un sens si vaste,
si plein, si profond et si précieux, nous avons néanmoins à comparer 1’Ecriture avec
l’Ecriture afin que, comme vous le savez, nous puissions obtenir des
instructions supplémentaires pour que nos cœurs soient davantage éclairés, que
nous soyons davantage établis et que nous puissions voir encore plus clairement
ce que Dieu a en vue au sujet de ce passage.
Et cela m’apparaît un
moment très important quand, avec une telle promesse, nous comparons par
exemple une autre parole concernant la prière, comme celle que nous trouvons
dans l’épître de Jacques où nous lisons, au troisième verset du quatrième
chapitre : " Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous
demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions ".
Jacques se réfère Ã
des gens qui s’appellent eux-mêmes des chrétiens, des disciples du Seigneur
Jésus et qui, cependant, ne priaient pas, comme cela est dit dans la fin du
verset précédent : " Vous avez
des querelles et des luttes, et vous
ne possédez pas parce que vous ne demandez pas ". Il y en avait
quelques-uns parmi eux qui ne priaient pas du tout. Et puis, il y en avait
d’autres certes qui priaient mais...
Ils
ne priaient pas de la bonne façon.
"Vous demandez et vous ne recevez pas parce
que vous demandez mal". Et maintenant, la question se pose ici
naturellement : " Que puis-je comprendre par "demander mal" ?
"Je mentionne spécialement ce point parce que, dans mes travaux de
pastorat, et parmi les dizaines de milliers de chrétiens dont j’ai pu faire la
connaissance dans toutes les parties du monde, j’ai toujours et à nouveau
trouvé que la plupart, devant ce "demander mal", comprenait que si
l’on n’était pas entièrement libre du péché et sans imperfections, on ne
pouvait pas s’attendre à obtenir une réponse à nos prières parce qu’alors on
demandait "mal".
Cela n’est évidemment
pas du tout la signification du passage qui nous occupe. Si le sens en était
vraiment là , il est certain qu’aucun chrétien ne recevrait jamais de réponses Ã
ses prières : car je ne me suis jamais attendu à trouver, dans aucune
partie du monde, des chrétiens qui soient et parfaits, et saints, et vivants en
tous points comme le Seigneur Jésus-Christ lorsqu’il était sur la terre. J’ai
vécu 52 ans comme disciple du Seigneur, et alors que j‘ai rencontré des
milliers de saints, de chrétiens bons et même excellents, je n’en ai pas encore vu un seul qui soit
en même temps et parfait et saint comme l’éternel Fils de Dieu lorsqu’Il était
dans la chair.
Et nous verrons que
le Saint-Esprit donne la signification de cela dans le passage qui suit " Dans le but de satisfaire vos passions
" ; c’est-à -dire des personnes qui demandent les bénédictions de Dieu
pour la gratification de leur esprit charnel, afin de se réjouir pour elles-mêmes, de pouvoir
fortifier leurs vieilles natures mauvaises.
Si ces personnes demandent dans un de
ces buts, c’est alors qu’elles demandent " mal " et n’ont aucune garantie de la part de l’Ecriture
pour attendre une réponse à leurs prières. Mais si cela n’est pas le cas, si
nous demandons en vérité pour la gloire de Dieu, alors nous ne demandons pas
" mal ". Et c’est en effet là que semble se trouver le point
primordial pour ce qui concerne la prière ; cela devrait toujours rester
présent à la mémoire des rachetés.
Non
pas "notre" mérite, mais le Sien.
Un autre point très important pour
nous est de rejeter toute attente de réponse basée tant soit peu sur nos
propres mérites ou notre propre dignité, afin de ne réclamer toutes choses que sur la
base des mérites et de la dignité du seul Seigneur Jésus-Christ. Il est le seul fondement sur lequel
nos prières puissent recevoir une réponse. Le Nouveau Testament exprime
généralement cela ainsi, c’est que nous demandions dans " le Nom du
Seigneur Jésus " (Colossiens 3-17, Jean 15-16). Le pécheur ne peut entrer
au ciel sur la base de ses propres mérites, mais uniquement comme perdu, sur la
base des mérites et souffrances pour lui de son précieux et adorable Seigneur.
Par la foi en son Nom, il peut s’attendre à être admis dans la Présence de
Dieu : devenus enfants de Dieu, nous ne pouvons venir à Lui, dans la
prière, que si nous avons mis de côté nos mérites et notre soi-disant dignité
et sommes entrés dans un chemin de repentance véritable.
Nous
avons à nous renier nous-mêmes, à nous cramponner et attacher au seul Seigneur
Jésus-Christ de façon à apparaître devant Dieu comme unis avec le Christ
ressuscité et cachés en Lui : nous mettons Christ devant nous, nous
cachant en Lui pour venir demander à Dieu, sur la base des mérites et de la
pleine suffisance du sacrifice de Christ, qu’Il lui plaise de répondre à nos
demandes. Et maintenant, voici où trouver notre réconfort : le précieux
Seigneur Jésus-Christ est digne de tout recevoir de la main de Dieu, Son
Père ; et Dieu, en effet, est pleinement disposé à tout lui donner sur la
base de son œuvre médiatrice, à cause de la perfection de Ses services et de Sa
sainteté irréprochable. Si nous nous approchons ainsi de Dieu dans la prière,
il nous est alors tout à fait permis d’attendre une réponse, pour ce qui
concerne ce point en tout cas.
"Si
vous demandez, je ferai" (Jean 14-14)
Un autre point très important est que
nous exercions notre foi dans la puissance de Dieu, foi dans la volonté de
Dieu de répondre à la prière. Il est naturellement peu de chrétiens qui mettent en doute la
question de la puissance de Dieu mais la tentation est généralement bien plus
fréquente de douter du DESIR de Dieu de répondre à nos prières. Il peut le
faire, acceptons-nous ; mais veut-Il le faire ? C’est alors que nous
pouvons nous dire Dieu nous a fait le plus précieux des dons qu’il pouvait,
c’est-à -dire son Fils unique ; et Il nous a fait la promesse que, de même qu’Il
nous l’a donné uniquement par grâce, c’est de même dans sa grâce qu’il nous
donne toutes choses avec Lui. (Rom. 8-32). Telle est sa propre déclaration.
Nous avons donc à nous reposer sur cette promesse et à dire : " Non
seulement, Dieu peut le donner, mais il veut le donner, aussi sûr que ce que je
demande est pour la gloire de son nom, aussi vrai que je plaide les seuls
mérites et souffrances du Seigneur Jésus-Christ ; avec autant de certitude
il répondra, pour l’Amour de Christ et avec lui, à ce que je demande de Lui
".
J’insiste
davantage sur ce point, parce que j’ai vu, durant les 52 années où j’ai connu
le Seigneur Jésus-Christ, que chaque fois où je fus capable dans la
prière de croire que je recevrais ce que j’avais demandé, cela s’est accompli
avec certitude (Marc
11-24). Considérez ce qu’il en est de vous-même lorsque vous priez :
croyez-vous que vous recevrez ? Exercez-vous la foi dans la puissance et
dans la volonté de Dieu de répondre à la prière ? SI VOUS CROYEZ DE CETTE
FAÇON VOUS RECEVREZ. Mais si cela vous manque, il vous faut d’abord prier pour
la foi, demander que Dieu vous aide à croire. Et maintenant, supposons que ces
trois points soient réalisés : pour la gloire de Dieu, au nom des mérites
et de la dignité du seul Seigneur Jésus-Christ et dans un plein exercice de
foi ; c’est alors qu’entre en jeu un autre point très important.
Dieu ne nous a donné aucune promesse
concernant le délai de réponse à nos prières. Il nous est seulement demandé de continuer calmement
dans la prière et la louange jusqu’à ce que Dieu donne la réponse. C’est là que
se trouve le secret. J’ai vu des milliers et des dizaines de milliers de
prières, dont la réponse me fut accordée durant les 52 années où j’ai été connu
du Seigneur. " Mais ", demanderez-vous, " quand furent-elles exaucées ?
". Des milliers et des milliers de prières furent immédiatement exaucées,
un assez grand nombre après quelques jours et même quelques semaines ;
d’autres après des mois seulement ; d’autres encore seulement après des
années. ICI DIEU TRAVAILLE A SA FAÇON PARCE QU’IL EST DIEU, et Il nous fera
voir toujours à nouveau qu’il est Dieu, que nous sommes Ses créatures, et qu’Il
agit comme il lui plaît. C’est par milliers que mes prières ont été exaucées
immédiatement, souvent avant même de quitter ma chambre le matin, quelquefois
deux, trois et quatre réponses alors que j’étais en train de m’habiller ;
puis d’autres réponses encore dans le cours de la journée. Mais cela n’a pas
toujours été ainsi. Il m’a fallu parfois attendre des jours, des semaines, des mois ;
dans d’autres circonstances ce furent quatre, cinq, huit, dix, douze, quinze et
même vingt années et encore davantage avant que ne vienne la réponse.
Le point important est de savoir si
nous sommes décidés à attendre calmement le moment de Dieu. Il a promis qu’Il répondrait si les
demandes sont selon sa pensée (1 Jean 5 14-15). Au mois de novembre prochain
cela fera 33 ans que je prie pour deux individus. Et, alors que j’ai eu des
dizaines de milliers d’exaucements, en ce cas-là , je prie pour ces deux
personnes et elles ne sont pas encore converties. C’est pourquoi, comme vous
pouvez le voir, quoique Dieu réponde à la prière des siens, il éprouve aussi
grandement leur foi (note : ces deux hommes furent sauvés après la mort de
Georges Muller). Toutes ces choses sont relatées dans le but d’encourager mes
bien-aimés frères et sœurs en Christ, car s’ils s’attendent patiemment à Dieu,
la bénédiction viendra. Et alors, quand elle est là , la réponse est d’autant
plus douce et précieuse que le temps a été long pour la recevoir.
"Au-delÃ
de tout ce que nous pouvons demander" (Ephésiens 3:20).
Si Dieu
est prêt à répondre à nos prières sans tenir compte de nos infirmités, de notre
faiblesse, de nos manquements, il veut aussi trouver en nous l’honnêteté, la
sincérité et la droiture du cœur, car IL NE REPOND PAS si
nous vivons dans le péché (Psaume 66-18, Esaïe 59:1-2), si nous ne pardonnons
pas, ou si nous répétons machinalement les mêmes phrases, chaque jour
(Matthieu 6).
La prière est une communion qui nécessite deux personnes bien
disposées : Dieu et nous. Il nous faut absolument être droits
et sincères. Le combat
contre les mauvaises tendances naturelles doit être constamment mené et nous ne
devons pas nous permettre de vivre dans le péché. Si tel était le cas, nous
n’avons aucune garantie pour attendre des réponses à nos prières. (Proverbes
28-9). Par Christ seul, Dieu est bien disposé envers nous. Le serons-nous
aussi ?
Ce que
nous avons à faire est de NOUS ATTENDRE A DIEU, et d’OBEIR A SA PAROLE, la
Bible. C’est pourquoi, encourageons-nous à nous attendre à Lui, espérons de
grandes choses de Sa part, et nous verrons que ni notre attente ni notre
exercice de foi ne seront vains ; mais en fin de compte, Dieu donnera
extraordinairement au-delà de ce que nous avons espéré : nous recevrons
au-delà de notre plus vaste attente (Ephésiens 3-20 ; Psaume 27-14, 62-6,
130-5 ; Esaïe 30-18, 40:29-31 ; Lamentations 3-25 ; Habakuk
2-3).
Source :
http://journalchretien.net