Je vous invite à lire dans l’évangile de Jean, ch. 19 v. 17
« Et il
sortit portant sa croix, [et s'en alla] au lieu appelé [lieu] du crâne, qui est
appelé en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un
de chaque côté, et Jésus au milieu. Et Pilate fit aussi un écriteau, et le
plaça sur la croix; et il y était écrit: Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs.
Plusieurs des Juifs donc lurent cet
écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville; et il
était écrit en hébreu, en grec, en latin. Les principaux sacrificateurs des Juifs
donc dirent à Pilate: N’écris pas: Le roi des Juifs; mais que lui a dit: Je
suis le roi des Juifs. Pilate répondit: Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit ».
Quel est le nom de Dieu ?
J’ai été en prison, ma femme aussi a
été en prison, en même temps que moi, mais dans une autre prison, et je ne l’ai
pas vue pendant 14 ans. Elle raconte dans son livre « la femme du pasteur » qu’elle a réussi à amener au Sauveur
une de ses gardiennes. Les gardiens et les gardiennes n’avaient pas le droit de
parler beaucoup avec nous. Mais quelquefois, la curiosité les poussait Ã
demander aux prisonniers diverses choses. Et profitant de ce fait, ma femme a
parlé du Seigneur à une gardienne et l’a amenée à la foi, mais elle n’a pu lui
enseigner qu’un très petit nombre de choses. On n’avait pas le temps, on était
très surveillés et les gardiens étaient également surveillés par leurs
supérieurs ; mais ma femme a pu lui dire quelques-uns des versets de la Bible
les plus importants, et entre autres choses, elle lui a enseigné le Notre Père.
Un certain temps est passé, et cette
gardienne a cherché à interroger ma femme, en lui disant : « moi, je ne suis pas un perroquet et si je dis
quelque chose, je dois le comprendre. Vous m’avez enseigné une prière dans
laquelle les mots sont « Notre Père qui est au cieux, que votre nom soit
sanctifié » : eh bien, j’aimerais savoir quel est le nom de Dieu ? Quel est le
nom de ce Père ? Moi je dois dire que Son nom soit sanctifié, mais je ne
connais pas Son nom … quel est Son nom ? »
Ma femme n’a pas étudié la théologie, mais si on est vraiment croyant, on a le
Saint-Esprit avec nous, et le Saint-Esprit, Lui, connaît toute la théologie ;
alors le Saint-Esprit t’enseigne quoi répondre. Alors elle répondit à cette
gardienne : « Dieu a tous les noms
: Il est le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob (Ex. 3/6), le
Dieu d’Élie, de tous les personnages de la Bible. Il est aussi mon Dieu, le
Dieu de Sabine, le Dieu de mon mari – le Dieu de Richard – et il est aussi le
Dieu de Nina (le nom
de la gardienne était Nina).
Et ma femme raconte qu’après cette conversation, à chaque fois qu’elle
rencontrait cette jeune gardienne, cette dernière disait d’un visage éclairé : « Mon Dieu se nomme « le Dieu de Nina » ; et quand
je dis la prière « Notre Père qui est au ciel, que votre nom soit sanctifié »,
je comprend aussi que cela veut signifier « que le nom du Dieu de Nina soit
sanctifié », c’est-à -dire que moi je dois devenir sainte ».
Dans l’original de la Bible, les
choses vont encore plus loin : dans notre Bible française, nous lisons que Dieu
est « le Dieu de Abraham,
le Dieu de Isaac, le Dieu de Jacob » mais en hébreu, ça n’existe pas. Pour
Dieu, il y a le mot Elohé, et il est écrit « Elohé Abraham ». Pas le Dieu de
Abraham, mais « le Dieu Abraham », « le Dieu Isaac », « le Dieu Jacob ». Et de
même, dans le Nouveau Testament, en grec, il n’est pas écrit « le Dieu de
Abraham », mais « Théos Abraham » (Mat. 22/32), le Dieu Abraham, le Dieu Isaac,
le Dieu Jacob. Parce que Dieu s’identifie avec le croyant, avec le fidèle*.
Quand Dieu parle du fidèle, il ne dit pas « lui » ou « elle », mais Il dit « MOI » !
Nous le voyons très bien dans la
rencontre entre le Seigneur Jésus et Saül de Tarse, qui était un grand
persécuteur. Jésus le rencontre sur le chemin de Damas, et Il lui dit « Saül, Saül, pourquoi ME persécutes-tu ? ». Saül aurait très bien pu répondre « ça doit être un malentendu. VOUS Jésus, je ne
vous ai jamais persécuté. J’ai persécuté vos disciples, alors pourquoi me
demandez-vous : pourquoi ME persécutes-tu ? Vous devriez me demander « Pourquoi
persécutes-tu mes disciples ? ».
Or, nous savons que Jésus est Dieu, et
Il sait toutes les choses en dehors de Lui … Mais Il ne saurait pas qu’Il y a
une différence entre Lui et Ses disciples !
Quand ses disciples sont persécutés, Il ne dit pas « eux sont persécutés »,
mais Il dit « MOI je suis persécuté ».
Au jugement dernier, Il dira à ceux
qui seront jugés : « MOI j’étais affamé,
MOI j’ai eu soif, MOI j’étais en prison, et tu m’as aidé, ou : tu ne m’as pas
aidé ».(Matthieu 25/35 à 3)Alors les méchants répondront « encore une fois,
ça doit être un malentendu : moi j’ai vécu en Suisse, en 1981 ; en Suisse, en
ce temps-là , toi Seigneur tu n’étais pas en prison, toi tu étais au ciel ! toi
tu n’étais pas affamé, toi tu n’étais pas persécuté … comment me demande-tu
pourquoi je ne t’ai pas aidé ? ». Et
Jésus leur répondra : « MOI j’étais
persécuté, car en 1981, le frère Nicolaï Frappof était déjà en prison depuis 26
ans, en Russie ; et le frère Paolaïtis était en prison depuis 34 ans. Et le
frère Michel Herschöff était en prison depuis quarante-trois ans ».
Et Jésus dira « MOI j’étais en
prison, MOI j’étais affamé »…
Aujourd’hui Il ne fait pas de
différence entre Lui et ses disciples. Il dit « Je suis le Dieu Abraham ; je
partage toutes ses joies, je partage toutes ses souffrances, je partage toute
sa vie, je m’identifie à lui ». Et ce Dieu était aussi le Dieu de l’ancienne
gardienne communiste Nina, Il était le « Dieu Nina ».
* Parce que Dieu les considère comme
Ses enfants :
« Mais Ã
tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de
Dieu » (Jean
1:12) et les rend participants de la nature divine : « par lesquelles il nous a donné les
très-grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la
nature divine (
2 Pierre 1:4); c’est ainsi que le Seigneur Jésus-Christ invoque pour lui-même
la justification scripturaire de sa divinité, même en tant que fils de l’Homme
: « Moi j’ai dit: Vous êtes des dieux,
et vous êtes tous fils du Très-haut » (Jean (10/34, citation du Psaume 82
v.6).
Par Richard Wurmbrand
Extrait d’un message audio retranscrit par le SARMENT (www.lesarment.com) du pasteur Luthérien Richard Wurmbrand, donné en Suisse en 1981. L’article est scindé en trois parties : « LE DIEU DE NINA », « LA CHOSE RÉELLE », et « IL A TENU SA PROMESSE ».
Source :
www.lesarment.com