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Le début de la fin
de JEROME PREKEL
« Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists: par là nous connaissons que c’est la dernière heure» I Jean 2:18.



«  Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d’être troublĂ©s, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume, et il y aura des famines, des pestes et des tremblements de terre en divers lieux. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs» (Matthieu 24/6).

Daniel 12/4 et 9,10 : Â« Et toi, Daniel, cache les paroles et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs courront çà et lĂ ; et la connaissance sera augmentĂ©e. … Il rĂ©pondit: Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellĂ©es jusqu’au temps de la fin. Plusieurs seront purifiĂ©s, blanchis et Ă©purĂ©s; les mĂ©chants feront le mal et aucun des mĂ©chants ne comprendra, mais ceux qui auront de l’intelligence comprendront».


Beaucoup de prophĂ©ties bibliques parlent de « la fin Â», et cette perspective a Ă©tĂ© malmenĂ©e par des commentaires et des analyses parfois exagĂ©rĂ©s, voire dĂ©sĂ©quilibrĂ©s. Et ce n’est pas fini ! Il n’y a sans doute pas de caricature plus rĂ©pandue dans le monde que celle qui montre le chrĂ©tien (ou le prophète) annonçant la fin du monde, les yeux hagards, plus proche de l’illumination que de la rĂ©vĂ©lation. En gĂ©nĂ©ral, les infirmiers ne sont jamais très loin de ce prophète.

Il faut reconnaĂ®tre que les prophĂ©ties « apocalyptiques Â» (dans le sens commun du terme) ne sont pas faciles Ă  interprĂ©ter, Ă  cause d’un symbolisme omniprĂ©sent, et d’une lecture chronologique alĂ©atoire.

Incontestablement, un sceau de mystère a été posé, qui a résisté aux recherches les plus acharnées. Nous ne pouvons donc pas prétendre apporter la lumière décisive sur le sujet, mais simplement nous livrer à un exercice contributif. En faisant preuve de rigueur, d’équilibre et d’humilité.

UNE FIN, OU DES FINS ?

Une bonne partie du volume prophĂ©tique « apocalyptique Â» biblique correspond effectivement Ă  « des fins Â» accomplies, relatives la plupart du temps Ă  IsraĂ«l, au peuple de Dieu[1] :

- première dĂ©portation : royaume du Nord en -722 avec les prophĂ©ties d’EsaĂŻe,

- seconde dĂ©portation : royaume de Juda en -586 et destruction du premier temple avec les prophĂ©ties JĂ©rĂ©mie,

- troisième dislocation en 70, qui verra la destruction du second temple, avec prophéties de Zacharie et Jésus.

Pour approcher de la rĂ©vĂ©lation (et de la comprĂ©hension) d’une « fin finale Â», il est donc important de comprendre toutes les autres fins qui ont prĂ©cĂ©dĂ© cette Ă©chĂ©ance. Chemin faisant, nous allons dĂ©couvrir que les auteurs nĂ©o-testamentaires se considĂ©raient comme entrĂ©s dans « les dĂ©buts de la fin Â», ainsi que le prouvent certains passages bibliques :

1 Jean 2/18 : Â« Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antĂ©christ vient, il y a maintenant plusieurs antĂ©christs: par lĂ  nous connaissons que c’est la dernière heure»

1 Cor. 10/11 : Â« Ces choses leur sont arrivĂ©es pour servir d’exemples, et elles ont Ă©tĂ© Ă©crites pour notre instruction, Ă  nous qui sommes parvenus Ă  la fin des siècles»

HĂ©breux 1/1 : Â« Après avoir autrefois, Ă  plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlĂ© Ă  nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlĂ© par le Fils, qu’il a Ă©tabli hĂ©ritier de toutes choses, par lequel il a aussi crĂ©Ă© le monde… Â»

HĂ©breux 9/26 : Â« â€¦ mais maintenant, Ă  la fin des siècles, il a paru une seule fois pour effacer le pĂ©chĂ© par son sacrifice Â».

Jacques 5/8 : Â« Vous aussi, soyez patients, affermissez vos coeurs, car l’avènement du Seigneur est proche»

1 Pierre 1/20 : Â« â€¦mais par le sang prĂ©cieux de Christ, comme d’un agneau sans dĂ©faut et sans tache, prĂ©destinĂ© avant la fondation du monde, et manifestĂ© Ă  la fin des temps, Ă  cause de vous…»

 

LE DÉBUT DE LA FIN

Nous ne devons pas nous tromper sur la nature de ces dĂ©clarations ; il y a deux raisons qui peuvent expliquer le sentiment ici exprimĂ© : 

- les acteurs du Nouveau Testament pensaient que la fin des temps était proche, à cause de la force extraordinaire des évènements spirituels universels auxquels ils avaient assisté et auxquels ils participaient. La présence physique du Seigneur Jésus-Christ, même après sa mort, puis le poids de la gloire de l’Esprit de Christ répandu, donnaient à cette période une densité exceptionnelle. Dans cette présence palpable de l’Esprit de Dieu, dans l’unité avec lui, le temps n’existe plus, parce que nous sommes en Dieu et que Dieu est dans un présent éternel. Les menaces finales sont déjà des menaces présentes. Nous devrions tous aujourd’hui, chrétiens nés de nouveau, nous trouver dans la même sensibilité qu’eux, parce que dans le même Esprit, et dans le même temps de la Grâce.

- Nous comprenons dans le premier discours de Pierre devant la foule de JĂ©rusalem que l’apĂ´tre y proclame l’accomplissement de la prophĂ©tie de JoĂ«l : Â« Dans les derniers jours, dit Dieu, je rĂ©pandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophĂ©tiseront, Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes Â» (Actes 2/17). C’est un moment prophĂ©tique historique majeur oĂą le Saint-Esprit y proclame l’inauguration … « des derniers jours Â». En effet, la rĂ©ception de la puissance de l’Esprit, faisant de l’homme son temple, introduit ce que nous pouvons appeler Â« le dĂ©but de la fin Â», pĂ©riode qui va se prolonger jusqu’au retour physique du Seigneur.

JĂ©rĂ©mie 31/33 : Â« Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’IsraĂ«l, Après ces jours-lĂ , dit l’Eternel: Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur coeur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple Â».

ÉzĂ©chiel 36/26 : Â« Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois Â».

Ces points sont très importants. Beaucoup de chrĂ©tiens pensent de cette manière : « Puisque les auteurs nĂ©otestamentaires croyaient ĂŞtre parvenus Ă  « la fin Â», et qu’elle ne s’est pas produite, c’est donc que cette notion de la fin est … subjective Â». C’est une erreur, bien sĂ»r, qui ne prend en compte qu’une toute petite partie du volume prophĂ©tique final et qui nĂ©glige la comprĂ©hension du plan divin. Le mĂŞme apĂ´tre Pierre qui se dĂ©clare entrĂ© dans la fin des temps dĂ©clare aussi :

« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les Ă©lĂ©ments embrasĂ©s se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme sera consumĂ©e Â» (2 Pierre 3/10).

Il faisait Ă©cho Ă  d’autres visions prophĂ©tiques finales, qui seront suivies par de nouvelles annonces de Jean dans l’Apocalypse :

« Toute l’armĂ©e des cieux se dissout; Les cieux sont roulĂ©s comme un livre, Et toute leur armĂ©e tombe, Comme tombe la feuille de la vigne, Comme tombe celle du figuier Â» (ÉsaĂŻe 34/4).

« Le ciel se retira comme un livre qu’on roule; et toutes les montagnes et les Ă®les furent remuĂ©es de leurs places Â» (Apocalypse 6/14).

 

LA VÉRITABLE RAISON DES CONTESTATIONS À LA PERSPECTIVE D’UNE FIN

« La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer Ă  la prière Â» (1 Pi 4/7).

La question de la fin de toutes choses, et des temps qui prĂ©cèdent cette fin, revĂŞt une importante de plus en plus grande, Ă  mesure que notre temps s’écoule. Elle se heurte naturellement Ă  l’opposition (et Ă  la moquerie) de la pensĂ©e du monde, qui ne peut pas recevoir ni comprendre ce que Dieu fait[2]. Et elle est menacĂ©e Ă©galement par un relativisme interne au christianisme, comme l’annonce prophĂ©tiquement l’épĂ®tre de Pierre, Ă  mesure qu’on s’approchera de l’issue :

«Voici dĂ©jĂ , bien-aimĂ©s, la seconde lettre que je vous Ă©cris. Dans l’une et dans l’autre je cherche Ă  Ă©veiller par des avertissements votre saine intelligence, afin que vous vous souveniez des choses annoncĂ©es d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseignĂ© par vos apĂ´tres, sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant: OĂą est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la crĂ©ation» (2 Pierre 3/1-4).

Cette prophĂ©tie ne parle pas d’une contestation chrĂ©tienne de « la fin Â» (l’avènement fait partie de la fin), mais plutĂ´t d’une objection. Car ce sont des croyants qui s’expriment ici. Ce n’est pas la promesse de l’avènement qui est en question, c’est la validitĂ© de son accomplissement, qui a tellement tardĂ© qu’on en vient Ă  changer le sens et la comprĂ©hension de l’avènement lui-mĂŞme (la parousie). Selon cette pensĂ©e, la conception ancienne doit ĂŞtre rĂ©visĂ©e. C’est le propos par exemple de la vision du Royaume Maintenant[3] (Kingdom Now) et de ses dĂ©clinaisons, qui a mis de cĂ´tĂ© l’attente du retour physique du Seigneur en le remplaçant par l’avènement de Son Corps depuis le premier rĂ©veil de PentecĂ´te. Ce point sera repris un peu plus loin au paragraphe « sĂ©ductions Â».

Ces deux contestations Ă©voquĂ©es ici (opposition du monde et relativisme interne) sont en fait liĂ©es : car « dans les derniers jours Â» il existe, comme nous le savons, une vision chrĂ©tienne Ă©dulcorĂ©e, un christianisme dans lequel l’esprit du monde s’est insinuĂ©, ce qui est un signe biblique supplĂ©mentaire de ce que la Bible appelle « les temps de la fin Â» :  l’apostasie.

« Que personne ne vous sĂ©duise en aucune manière, car ce jour-lĂ  ne viendra pas que l’apostasie ne soit arrivĂ©e auparavant et que l’homme de pĂ©chĂ© n’ait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©, le fils de perdition» (2 Thessaloniciens 2/3)

L’APOSTASIE

Le sens de ce mot « apostasie Â» est « l’abandon de la (vraie) foi Â». Car dans le phĂ©nomène religieux chrĂ©tien gĂ©nĂ©ralisĂ© aux temps de la fin, le modèle originel a laissĂ© progressivement place Ă  une formule qui s’est Ă©loignĂ©e du point de dĂ©part, sous la pression de la nĂ©cessaire adaptation Ă  un monde en constants changements. Et cette transformation, prĂ©sentĂ©e et vĂ©cue comme positive et rĂ©aliste, entraĂ®ne la pratique de la foi chrĂ©tienne de plus en plus loin de son point initial. Jusqu’au moment oĂą sont abandonnĂ©s des Ă©lĂ©ments essentiels, ce qui consiste, spirituellement parlant, Ă  renier purement et simplement l’esprit originel.

2 TimothĂ©e 4/3 : « Car il viendra un temps oĂą les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la dĂ©mangeaison d’entendre des choses agrĂ©ables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres dĂ©sirs, dĂ©tourneront l’oreille de la vĂ©ritĂ©, et se tourneront vers les fables Â».

L’apostasie a toujours existé. La dérive de la vraie foi vers une foi religieuse est un fait historique qui a commencé dès le réveil de Pentecôte, comme les versets cités plus haut le démontrent. La révélation vivante de Christ, sa place en gloire au centre du christianisme, son rôle unique de médiateur entre Dieu et les hommes, et le fait qu’il est la seule porte du Salut, qu’il possède le seul nom par lequel les hommes peuvent être sauvés … toutes ces choses seront la cible, dans l’Histoire, de toutes les pressions, obstructions, dilutions, réductions, transformations, anhihilations. Et ces choses proviendront de l’intérieur même du christianisme, des faux docteurs, faux prophètes, faux ouvriers, faux frères, tous plus ou moins manipulés par des influences émanant directement de l’esprit antichrist.

« Mais l’Esprit dit expressĂ©ment que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher Ă  des esprits sĂ©ducteurs et Ă  des doctrines de dĂ©mons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flĂ©trissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a crĂ©Ă©s pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vĂ©ritĂ© Â» (1 TimothĂ©e 4/1).

Lorsque le prophète Daniel Ă©crit que Â« dans les temps de la fin, la connaissance augmentera … Â», il fait en partie allusion Ă  ce phĂ©nomène de l’apostasie gĂ©nĂ©ralisĂ©e, et donc Ă  la prise de conscience qui en rĂ©sulte. En effet, cela ne fait que peu d’annĂ©es que ce message est annoncĂ©, et surtout que sa pertinence prophĂ©tique contemporaine est dĂ©sormais admise par tous. La prise en compte de ce phĂ©nomène en action dans la maison de la foi est très important, et devrait changer non seulement notre perception personnelle de la vie de la foi, mais Ă©galement nos enseignements, nos messages. C’est donc dans le phĂ©nomène de l’apostasie que se situe la source de la contestation de la fin.

« Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront Ă©goĂŻstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphĂ©mateurs, rebelles Ă  leurs parents, ingrats, irrĂ©ligieux, insensibles, dĂ©loyaux, calomniateurs, intempĂ©rants, cruels, ennemis des gens de bien, traĂ®tres, emportĂ©s, enflĂ©s d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piĂ©tĂ©, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là» (2 TimothĂ©e 3/4-5).

Et ce christianisme qui vit en amitiĂ© avec le monde[4] (dans une proximitĂ© trop grande) est naturellement animĂ©, jusque dans les structures de sa thĂ©ologie pratique, d’une pensĂ©e terrestre, religieuse. Sa vision spirituelle est corrompue parce qu’il n’est plus vraiment Ă©tabli sur le fondement de Christ (contrairement aux apparences extĂ©rieures) mais sur un fondement humain. C’est pourquoi JĂ©sus s’interroge ouvertement sur la qualitĂ© spirituelle du christianisme de la fin (dans une parole trop souvent oubliĂ©e) :

« Mais quand le fils de l’homme viendra, trouvera-t-il de la (vraie) foi sur la terre ? Â» (Luc 18/8)

SÉDUCTION

Beaucoup de chrĂ©tiens ne croient pas dans une fin du monde, parce qu’une contestation inconsciente s’est installĂ©e en eux, qui touche directement Ă  la rĂ©vĂ©lation de Dieu : ils n’acceptent pas (ou plus) l’idĂ©e d’une fin parce qu’ils n’acceptent pas le moteur de la fin biblique, c’est-Ă -dire la colère de Dieu. Le Dieu moderne qui prĂ©side au christianisme moderne ne fonctionne plus comme l’ancien Dieu biblique. La notion de radicalisme Ă  l’égard du pĂ©chĂ© est remplacĂ©e par un amour bienveillant, qui ne peut que pardonner les pauvres crĂ©atures que nous sommes. La notion de sĂ©paration d’avec le Dieu crĂ©ateur a disparu, c’est pourquoi la nĂ©cĂ©ssitĂ© de rĂ©conciliation n’est plus Ă©vidente : le sacrifice de Christ n’est donc pas perçu dans son sens spirituel. Dès lors, les adhĂ©sions peuvent remplacer les sacrifices.

On ne peut sauver que ce qui est perdu : si la perdition n’existe plus, le salut n’existe plus.

La séparation spirituelle d’avec le monde est remplacée par une adhésion et une fidélité aux valeurs essentielles du Bien. La mutation moderne du christianisme a réussi sa transition dans le sens qu’en tant que vieille religion, elle n’a pas perdu son aura, sa notoriété, son influence sociale, grâce à quelques concession culturelles indispensables, qui lui permettent de limiter le contraste des températures entre l’extérieur (le monde) et l’intérieur (le royaume de Dieu)…

Mais le catalogue des séductions ne s’arrête pas là, puisque ces modifications de compréhension stérilisent également le besoin du retour du Seigneur. Ce point sera développé dans l’article suivant.

UNE CONCEPTION SAINE DE LA PERSPECTIVE DE LA FIN

Notre conception de l’eschatologie (la comprĂ©hension de la fin) est imprĂ©gnĂ©e — et donc indissociable — de notre position spirituelle rĂ©elle : si notre comprĂ©hension est encore dominĂ©e par la pensĂ©e du mauvais système (le monde, la religion humaine), en tout ou partie, ce système polluera inĂ©vitablement nos raisonnements. Et il n’y a rien de pire qu’une conception anthropomorphique de l’eschatologie (dont l’humain est le centre). L’homme naturel y est occupĂ© Ă  faire descendre Dieu Ă  son niveau (le terrestre) pour sauvegarder son système (la relation au divin qu’il a choisie et qu’IL maĂ®trise), alors que le dessein divin consiste Ă  entraĂ®ner l’homme en Christ, jusqu’à la croix et jusqu’au tombeau (c’est Ă  dire la mort), afin de le faire asseoir avec lui dans les lieux cĂ©lestes[5] : le vrai Salut est un exode de l’humain vers le divin, de la vie naturelle Ă  la vie de l’Esprit, du terrestre vers le cĂ©leste, en rĂ©alisant la perte de tout, pour gagner Christ[6]. Mais le mouvement du religieux fonctionne exactement Ă  l’inverse. La pensĂ©e-mĂŞme de « gagner Christ Â» ne peut ĂŞtre qu’étrangère au chrĂ©tien qu’on a amenĂ© simplement Ă  « accepter Christ Â». L’inversion des valeurs est dramatique et va constituer le plus grand malentendu de toute l’histoire de la vie de ce chrĂ©tien. Il devrait ĂŞtre cet homme qui vend tout ce qu’il a pour acheter le champ dans lequel il a trouvĂ© la perle de grand prix (Matthieu 13/44). Mais de moins en moins nous trouverons ce chrĂ©tien prĂŞt Ă  tout abandonner pour saisir Christ, garder Christ, demeurer en Christ, gagner Christ. C’est pourtant de cette manière que Paul (un des exemples que nous pouvons Ă©voquer, parmi d’autres) est devenu un vĂ©ritable homme de Dieu, ou, comme il se plaĂ®t Ă  le prĂ©ciser Ă  plusieurs reprises, Â« un esclave de Christ Â» (Rom. 1/1). Mais cette notion devrait malheureusement devenir soluble dans le christianisme culturel moderne de la fin des temps.

LA FIN ET LE DEVOIR DE RÉVEIL

Un point doit ĂŞtre rappelĂ© ici, afin que cette vision d’une fin biblique ne puisse alimenter un fatalisme (ou un fanatisme)  travesti en spiritualitĂ© : le chrĂ©tien de la fin est, plus que tout autre, revĂŞtu de la responsabilitĂ© d’être rempli de l’Esprit[7]. La comprĂ©hension du plan divin fait naĂ®tre, par la rĂ©vĂ©lation, la conviction que nous sommes Â« comme au temps de NoĂ© Â»[8]. C’est donc Ă  nous qu’il appartient de ne pas imiter ceux qui n’écoutèrent pas, et de suivre l’exemple de ceux qui obĂ©issent Ă  la rĂ©vĂ©lation. Nous avons un devoir de rĂ©veil : rĂ©veil personnel, mais aussi de nous inscrire dans une intercession et une action en faveur du salut des âmes, afin de faire d’eux des disciples, des fils du royaume. C’est notre mandat formel[9].Toute indiffĂ©rence Ă  l’égard de ces deux points (rĂ©veil personnel et salut des âmes) est un symptĂ´me certain d’apostasie. Elle est peut ĂŞtre temporaire, et peut Ă©ventuellement faire partie d’une parenthèse, d’un accident de parcours, d’un Ă©cart de la trajectoire droite qui nous avait Ă©tĂ© dĂ©volue Ă  nos dĂ©buts : mais c’est Ă  nous d’y revenir, de tout notre cĹ“ur, de toute notre âme, de toute notre pensĂ©e. Il faut que l’Église entende le reproche de l’Esprit, car toute surditĂ© Ă  cet Ă©gard, tout dĂ©ni, aura des consĂ©quences Ă©ternelles dramatiques (Apocalypse 3/1 Ă  22).

par JĂ©rĂ´me Prekel

Jérôme Prekel©www.lesarment.com/

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[1] L’ensemble de ces Ă©crits prophĂ©tiques, annonçant des jugements, des destructions, des captivitĂ©s, pour le peuple de Dieu (et donc des fins) puise directement son inspiration dans  le livre du DeutĂ©ronome, et notamment les chapitres 28 et 29, dans lesquels toute l’histoire d’IsraĂ«l se trouve en germe et en rĂ©vĂ©lation.

[2] 1 Corinthiens 2/14 : Â« Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaĂ®tre, parce que c’est spirituellement qu’on en juge».

[3] http://sentinellenehemie.free.fr/wilkersondavidw14.html

[4] Jacques 4/4 : Â« Adultères, ne savez-vous pas que l’amitiĂ© du monde est inimitiĂ© contre Dieu? Quiconque donc voudra ĂŞtre ami du monde, se constitue ennemi de Dieu».

[5] EphĂ©siens 2/6 : Â« il nous a ressuscitĂ©s ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux cĂ©lestes, en JĂ©sus-Christ»

[6] Philippiens 3/8 : Â« Et mĂŞme je regarde toutes choses comme une perte, Ă  cause de l’excellence de la connaissance de JĂ©sus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncĂ© Ă  tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ».

[7] EphĂ©siens 5/18

[8] Matthieu 24/37

[9] Matthieu 28/19 : Â« Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant Ă  garder toutes les choses que je vous ai commandĂ©es. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle», 1 Pierre 2/9 et 10 : Â« Mais vous, vous ĂŞtes une race Ă©lue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelĂ©s des tĂ©nèbres Ă  sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant ĂŞtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu misĂ©ricorde, mais qui maintenant avez obtenu misĂ©ricorde».

 








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