La
vie d’Amy Carmichael est un modèle de consécration désintéressée au Sauveur,
d’une vie de discipulat et d’abandon. Elle vécut pour une seule raison, et
cette raison était de faire connaître l’amour de Dieu à ceux qui étaient emprisonnés
dans les plus profondes ténèbres. Elle naquit au Nord de l’Irlande en 1867 et
était l’aînée d’une famille de sept enfants. La mort prématurée de son père
lorsqu’elle avait huit ans eut un profond effet sur elle, l’amenant à penser
sérieusement à son avenir et au plan de Dieu pour sa vie.
Des
années avant qu’elle devînt missionnaire, Dieu lui donna un aperçu du travail
qu’elle aurait un jour. Son premier chuchotement survint un dimanche matin
d’hiver tandis que la famille revenait à la maison après le culte à l’église.
Amy et ses frères observaient fixement une vieille dame qui portait un lourd
paquet. Elle écrit qu’elle ressentait une terrible et écrasante envie de
l’aider mais aussi un sentiment d’embarras. "Cela signifiait faire face à toutes
les gens respectables qui, comme nous, étaient sur le chemin du retour. Ce fut
un moment affreux. Nous étions seulement deux garçons et une fille, et pas du
tout des chrétiens exaltés. Nous détestions faire cela. Nous étions tout rouges
de colère (du moins nous nous sentions rouges de colère, âme et corps) et nous continuâmes à marcher péniblement, un
vent humide soufflait autour de nous et souffletait aussi les haillons de cette
pauvre vieille dame, jusqu’à ce qu’elle ressemblât à un paquet de plumes et que
nous nous trouvions confus au milieu de tout cela."
Comme
ils passaient devant une magnifique fontaine victorienne, elle entendit les
paroles de 1 Corinthiens 3:12-14 dans son esprit : "Or, si quelqu'un bâtit
sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du
foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera
connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est
l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il
recevra une récompense. " Elle se retourna pour voir qui était là , mais il
n’y avait personne – il n’y avait que le bruit de l’eau de la fontaine et le
rire de quelques passants. Avant ce moment-là , Amy Carmichael admettait qu’elle
se préoccupait de sa vie sociale. Cependant, maintenant il apparaissait que
Dieu l’appelait à "construire certaines choses avec Lui. "
La Main de Dieu
En
septembre 1886, la famille Carmichael se rendit Ă Glasgow en Angleterre pour
assister à une conférence à Keswick, dans le district de Lake. Ce fut là qu’Amy
Carmichael sentit la main de Dieu sur sa vie.
Le
but de la conférence était de promouvoir la sainteté ou la " vie
chrétienne plus élevée. " Amy écrit : " La salle était remplie d’une
sorte de brume grise, très sombre et froide. J’étais venue Ă cette rĂ©union, Ă
moitié craintive et à moitié animée d’un certain espoir. Allait-il y avoir
quelque chose pour moi ?… Le brouillard dans la salle semblait me heurter de
son humidité. Mon âme était dans un brouillard. Le président de la session se
leva alors pour la prière finale… " Ô Seigneur, nous savons que Tu es
capable de nous garder de la chute.’ Ces paroles me trouvèrent. C’était comme
si elles étaient de feu. Et elles brillèrent pour moi. "
Amy
Carmichael réalisa que rien ne pouvait être plus important que de vivre sa vie
pour Jésus-Christ qui, sans aucune possession terrestre, avait donné Sa vie
même pour elle. Elle savait qu’Il l’appelait à en faire de même et à lui donner
tout d’elle-mĂŞme. Cela signifiait qu’elle devait " mourir au monde et Ă
ses applaudissements, Ă ses habitudes, ses modes et ses lois. "
En
1895, elle fut envoyĂ©e par l’Eglise d’Angleterre Zenana Missionary Society Ă
Dohnavur, en Inde, où elle servit Dieu pendant 56 années comme une servante consacrée.
La majeure partie de son travail lĂ -bas consistait Ă secourir des enfants qui
avaient été consacrés par leurs familles aux prostituées du temple. Amy
Carmichael se rappelait souvent l’image de la vieille dame portant seule son
lourd paquet. Elle réalisa que Dieu lui avait donné un amour pour ceux qui dans
le monde étaient jugés indignes d’amour. C’était le débordement de cet amour
que Dieu utilisa pour démarrer la Communauté Dohnavur en Inde qui devint un
endroit sûr et un refuge pour les enfants du temple.
Plus
d’un millier d’enfants furent sauvés de la négligence et des abus durant la vie
d’Amy. A leurs yeux, elle était connue sous le nom d’ " Amma ", ce
qui signifie mère en langue Tamoul. Le monde était souvent dangereux et rempli
de stress. Toutefois, elle n’oublia jamais la promesse de Dieu de " les
garder en toutes choses. "
"
Il y avait des jours oĂą le ciel devenait noir pour moi Ă cause de ce que
j’avais entendu et ce que je savais être vrai… Quelquefois, c’était comme si je
voyais le Seigneur Jésus-Christ s’agenouiller seul, tout comme Il s’était
agenouillé il y a longtemps sous les oliviers… Et la seule chose que celui qui
se mettait en souci pouvait faire, c’était d’aller tout doucement s’agenouiller
à Ses côtés, afin qu’Il ne fût pas seul dans Sa douleur pour les petits
enfants. "
Elle
était un écrivain prolifique avec 35 livres publiés sous son compte. Dès son
enfance, Amy avait manifesté ses talents d’écrivain. Cependant, après un
tragique accident en 1931, elle passa la majorité de son temps confinée dans le
complexe de la Communauté Dohnavur.
Obéissance, engagement
total, et désintéressement furent
les caractéristiques de la vie d’Amy Carmichael. Dans un monde où la pensée de
vivre sa vie pour Jésus-Christ par dessus toutes autres choses s’évanouit
rapidement, elle demeure un exemple lumineux et toujours brillant de celle dont
l’unique existence était consacrée à son Seigneur et Sauveur bien aimé.
Il
se peut que Dieu vous emmène ou non, comme Il l’a fait avec Amy Carmichael,
dans quelque pays lointain. Néanmoins, Il a sûrement un plan pour votre vie –
celui de vous utiliser comme Sa lumière d’espérance éternelle et de pardon aux
autres. Demandez-Lui de rendre Sa volonté parfaitement claire. Les récompenses
de Dieu ne sont pas basées sur des exploits humains ou le succès financier.
Elles sont accordées, bien plutôt, à ceux qui " construisent certaines
choses avec Lui " et se consacrent à Christ à travers une vie d’obéissance
et de piété désintéressée.
Source: Portrait of Great
Christians – IN TOUCH MINISTRIES
Source
: http://sentinellenehemie.free.fr