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JudaĂŻsme et Christianisme - deux religions distinctes ?
de GERALD FRUHINSHOLZ
L’apôtre Paul (Romains 11) donne une superbe image de l’olivier sur lequel les chrétiens sont greffés, « au milieu des branches » d’Israël (1). Nous bénéficions donc de la même sève et de la même racine !






Article de GĂ©rald Fruhinsholz

 

 

« La Bible… est un livre juif. On ne peut la lire ou l’expliquer si on n’est pas prĂŞts Ă  devenir juif parmi les Juifs »  Karl Barth.

« Ton peuple sera mon peuple… ton Dieu sera mon Dieu » - Ruth 1 :16

 

La question est là qui doit nous interpeller, nous sonder, nous placer devant un choix. On pourrait finalement intituler ce message : « Juifs et Chrétiens, frères ennemis ? »… Car en fait, si le judaïsme et le christianisme sont deux religions distinctes, cela signifie que les Juifs et les chrétiens seraient des « frères ennemis ». En effet, n’avons-nous pas le même Père ?... Ne lisons-nous pas la même Bible, et notre foi n’est-elle pas fondée sur la même base scripturaire que les Apôtres du temps de Jésus ?... Ces derniers n’avaient en effet comme seules Ecritures, l’AT.

 

Prenons une autre image. Au départ, les chrétiens représentaient « une secte juive ». Secte vient du latin secare qui veut dire couper. Les chrétiens étaient issus du judaïsme mais coupés, séparés. Or n’est-il pas vrai que le mot « religion » signifie réunir – religare en latin ? Donc si nous sommes unis ou reliés à D.ieu en tant qu’enfants de Dieu, comment expliquer que le judaïsme est aussi « relié » à D.ieu ?... Devons-nous vivre « écartelés » ?

 

Schizophrénie spirituelle

Voilà le problème de l’Eglise d’aujourd’hui : elle vit une sorte de schizophrénie spirituelle. En tant que chrétiens, nous réalisons que nous sommes distincts du peuple juif et du judaïsme, mais nous savons intuitivement (c’est aussi une réalité objective) que nous sommes de la même racine, celle des patriarches Abraham, Isaac et Jacob. L’apôtre Paul (Romains 11) donne une superbe image de l’olivier sur lequel les chrétiens sont greffés, « au milieu des branches » d’Israël (1). Nous bénéficions donc de la même sève et de la même racine !

 

C’est alors que je reçus rĂ©cemment les propos d’un ami chrĂ©tien de France. J’avais citĂ© dans une lettre un texte d’EsaĂŻe Ă  propos de « la vengeance de D.ieu » Ă  l’égard des nations et de Sa consolation envers Son peuple IsraĂ«l, appelĂ©s dans le texte « les affligĂ©s de Sion ». (EsaĂŻe 61) : « L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi...  pour publier... un jour de vengeance de notre Dieu ; pour consoler tous les affligĂ©s ; pour accorder aux affligĂ©s de Sion, pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vĂŞtement de louange au lieu d'un esprit abattu, afin qu'on les appelle des tĂ©rĂ©binthes de la justice, une plantation de l'Eternel, pour servir Ă  SA gloire » - EsaĂŻe 61

Dans ce texte d’Esaïe, nous avons les 3 premiers versets cités par Jésus en Luc 4, évoquant « l’année de grâce de l’Eternel ». Et nous savons que cette phrase n’est pas terminée, elle se poursuit : « … et un jour de vengeance de notre D.ieu ». Selon le prophète, ce temps concerne les derniers temps – le temps de la consolation d’Israël notamment et de la vengeance envers les nations.

 

La réponse de « notre ami » me choqua : « Je me refuse à utiliser les textes de l'AT pour autre chose qu'un éclairage du NT et de ce que nous dit et nous demande le Christ », dit-il.

Cette réflexion abrupte signifie que nous aurions 2 textes ou 2 bases scripturaires – l’Ancien Testament (AT) et le Nouveau Testament (NT) – et que le NT primerait sur l’AT. C’est normal, dirons certains, puisque le NT représente « la Nouvelle alliance ». Mais devons-nous pour cela, affirmer que l’AT - la Torah, les Psaumes et les Prophètes – sont caduques, et ne seraient que vieilleries dépassées ?... - Bien sûr que non - « Loin de là », écrira Paul. Jésus n’a-t-il pas dit qu’Il n’enlèverait aucun « yod » de la Loi (2) ? La plus petite lettre a en effet son importance et « l’AT » est encore la Parole de Dieu pour hier, aujourd’hui et demain. Elle est l’Alliance de D.ieu pour Israël et pour l’humanité. Au lieu d’être écartelés entre la Torah et la Nouvelle Alliance, croyons que D.ieu a conclu avec l’homme UNE Alliance (brit e’had) et que cette Alliance ne change pas, car elle est éternelle.

 

Dans la pensée chrétienne, la Parole dit que Jésus est le début et la fin, « l’alpha et l’Omega » (Apo 22:13). Le Seigneur de gloire était présent à la création du monde, Il a inspiré les écrivains qui ont écrit la Bible toute entière, et rien ne peut être ajouté ou soustrait (Apo 22 :18-19) à ce qui nous a été légué. Nous connaissons l’épisode des pèlerins d’Emmaüs – Jésus parla à ces croyants, leur disant : « Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » - Luc 24:27. « Les Ecritures » représentent l’AT et elles ne sont pas caduques, elles sont la clé pour comprendre le projet de D.ieu.

 

La reconnaissance de cette réalité biblique implique donc des « décisions de foi ». Si je ne veux pas continuer à être perturbé dans ma foi, à savoir comment appréhender la réalité et la vérité permanente de la Loi vétérotestamentaire (AT) en sachant que je suis aussi dans la nouvelle Alliance (« né de nouveau en Jésus »), je dois accepter certains paramètres. Cela signifie que je crois que :

 

- le peuple juif et Israël en général possède (ad olam, pour toujours) une place dans le plan divin. Ainsi, l’Eglise ne peut pas ni ne doit se couper d’Israël, mais au contraire l’aimer et les respecter comme le frère aîné ;

 - les prophĂ©ties ne sont pas encore toutes accomplies, et elles intĂ©ressent les chrĂ©tiens au plus haut point ;

 - l’Eglise a subi une influence majeure depuis le tout dĂ©but de son existence. En se coupant d’IsraĂ«l, elle perd son identitĂ©, en adoptant le point de vue des nations et en subissant notamment l’influence de la philosophie grecque ;

 - le judaĂŻsme et le christianisme ne sont pas antinomiques (qui s’excluraient). JĂ©sus, Paul et les apĂ´tres pratiquaient le judaĂŻsme, venaient au Temple, priaient trois fois par jour ; ils n’ont pas rompu avec le judaĂŻsme. Ainsi le christianisme n’est pas une religion nouvelle, mais une foi renouvelĂ©e issue de la foi juive.

 

Influences du paganisme

A partir du roi Constantin, on assista à l’entrée du paganisme dans l’Eglise, Constantin n’étant pas chrétien. Il se serait converti tardivement et baptisé alors qu’il était mourant. Dans l’Église primitive, Henry Chadwick (3) a dit de lui : « Comme son père, Constantin adorait le Soleil invaincu ; (...) on ne doit pas voir dans sa conversion un effet de la grâce (...), mais le calcul d’un chef militaire. Sa compréhension de la doctrine chrétienne ne fut jamais très claire. Néanmoins, il était sûr d’une chose : la victoire au combat était un don du Dieu des chrétiens ».

 

Pour apporter la paix à l’Empire, l’Empereur Constantin donna un statut officiel au Christianisme. Il déclara le Christianisme comme religion d’Etat, forçant les païens à se baptiser. Constantin savait qu’il lui fallait unir le paganisme et le Christianisme. L’église romaine était corrompue par les païens “convertis” devant être pacifiés ; la solution trouvée fut la « christianisation » des idoles. Ainsi, les religions babyloniennes furent-elles introduites par Constantin vers 313 (cf Concile de Nicée en 325). Constantin et l’Eglise romaine corrompirent le Christianisme afin de le rendre plus acceptable aux païens convertis par la force.

 

Les Fêtes païennes furent renommées « Fêtes chrétiennes ». En 375, l’Eglise de Rome sous le Pape Julius I annonça simplement que la date de naissance du Christ fut “découverte” comme étant le 25 décembre ; cela fut accepté comme telle par les “fidèles”. Le festival de Saturnalia et l’anniversaire de Mithra pouvaient dorénavant être célébrés en tant que l’anniversaire du Christ ! (A. Weigall, affirmait en 1928 : "Pendant trois siècles et demi, le plus puissant rival du christianisme fut la religion connue sous le nom de mithriacisme (…). Une grande partie de sa doctrine et de ses rites fut adoptée par l’Eglise ; ainsi fut-elle pratiquement absorbée par sa rivale" (The Paganism in our Christianity).

 

Quant aux statues, la nudité païenne fut couverte avec le costume d’une Christianité déformée. Les coutumes païennes impliquant vêtements, chandelles, encens, images, et processions furent toutes incorporées dans l’adoration de l’Eglise, se poursuivant jusqu’aux nos jours. Les rituels païens et idoles prirent des noms chrétiens (ex. : Jésus-Christ était présenté comme le soleil de la divinité remplaçant le Dieu du soleil Sol Invictus).

 

Les fausses doctrines dès les premiers temps : durant les trois siècles de l'Ere chrétienne, l'Eglise chrétienne conserva sa pureté. Elle subit d'incessantes persécutions ; les chrétiens furent jetés aux lions dans les arènes de Rome, plusieurs furent brûlé vifs, comme torches vivantes, d'autres se firent écarteler vivants ou arracher les yeux. Cependant ils demeurèrent fidèles à leur foi chrétienne jusqu'à la mort. Lorsque le diable vit qu'il n'atteignait pas ses objectifs par la persécution, il tenta de détruire l'Eglise par la corruption interne. C’est ainsi qu’au 4e siècle, après la conversion de Constantin, les grands changements eurent lieu dans l'Eglise chrétienne :

 - L'adoration des saints fut incorporĂ©e prenant ainsi la place des dieux du paganisme,

 - Marie, la mère de JĂ©sus, fut Ă©levĂ©e pour prendre la place des dĂ©esses fĂ©minines du paganisme,

 - Les fĂŞtes paĂŻennes furent transformĂ©es en fĂŞtes chrĂ©tiennes et en jours sacrĂ©s,

 - Le sacrifice de la messe fut dĂ©veloppĂ© et remplaça le souper de la « cène »,

 - La doctrine des peines Ă©ternelles et de l'immortalitĂ© naturelle de l'âme fut introduite dans l'Eglise pour mieux soumettre l'Ă©glise,

 - L'observation du dimanche se rĂ©pandit dans le reste du christianisme. En fait, c'est le roi Constantin qui passa la première loi civile du dimanche par laquelle il dĂ©clara que tous devaient se reposer au jour du soleil.

 

Premières conclusions

L’Eglise s’est revêtue de haillons, s’étant dépouillée de ses habits juifs, et devenant par le mélange du paganisme, une « prostituée ». Jésus n’a jamais cessé d’être juif, il est né juif et mort juif…. Et comme Jésus l’a affirmé à une Samaritaine, « le salut vient des Juifs » (Jn 4:22).

En conclusion, sans être honteux d’être appelés « chrétiens » (nous faisons partie que nous le voulions ou non du Corps de Christ), recherchons la vraie signification (« disciple de Christ » serait plus juste), et quel lien avons-nous avec le judaïsme biblique. Démarquons-nous de l’esprit babylonien et religieux qui habite souvent la Chrétienté, et recherchons nos racines hébraïques. En somme, mettons en pratique « la Loi » qui se résume en deux : 1) Aime le Seigneur l’Eternel de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute force et de toute ta pensée, et 2) aime ton prochain comme toi-même » (Luc 10:27)…. Et « tous verront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13:35).

 

1. De nombreuses traductions traduisent hélas « à la place de ». Une telle formulation peut donner l’idée que l’Eglise a remplacé Israël…

2. Jésus parlait évidemment de la Torah (traduit par « Loi). Or, la Torah est l’enseignement de Dieu, littéralement. Il n’y a rien de mauvais dans l’enseignement divin - au contraire, cet « enseignement » nous fait vivre.

3. Henry Chadwick (1920-2008) était un pasteur et un universitaire anglais, éminent historien de l'Église primitive.

 

(Article paru dans le "Sonnez la trompette" n° 97 – sept 2012)

 

Source : http://preparezlechemin.over-blog.com

 

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