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la fondation de l’hĂ©donisme chrĂ©tien
de DIVERS AUTEURS
Le concept de l’hĂ©donisme est irrĂ©mĂ©diablement associĂ© Ă  la recherche du plaisir, aux antipodes de la vie de l’Esprit. Et non seulement la recherche du plaisir, mais la dĂ©fiance de toute forme de dĂ©plaisir et de souffrance, ce qui reprĂ©sente l’antithĂšse de la Croix.





Le bonheur de Dieu : la fondation de l’hĂ©donisme chrĂ©tien

Un livre de John Piper[2]

Jeremie 32:36-41 : Â«Et maintenant, voilĂ  pourquoi l’Éternel, le Dieu d’IsraĂ«l, parle ainsi sur cette ville dont vous dites :eElle sera livrĂ©e entre les mains du roi de Babylone, (vaincue) par l’épĂ©e, par la famine et par la peste : Voici : je les rassemblerai de tous les pays oĂč je les ai bannis dans ma colĂšre, dans ma fureur et dans ma grande indignation; je les ramĂšnerai dans ce lieu et je les ferai habiter en sĂ©curitĂ©. Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. Je leur donnerai un mĂȘme cƓur et une mĂȘme conduite, afin qu’ils me craignent pour toujours, pour leur bonheur et celui de leurs fils aprĂšs eux. Je conclurai avec eux une alliance Ă©ternelle, je ne me dĂ©tournerai plus d’eux, je leur ferai du bien, et je mettrai ma crainte dans leur cƓur, afin qu’ils ne s’écartent pas de moi. Je me rĂ©jouirai Ă  leur sujet, pour leur faire du bien, et je les planterai vĂ©ritablement dans ce pays, te tout mon cƓur et de toute mon Ăąme».

J’ai Ă©voquĂ© l’idĂ©e de l’hĂ©donisme chrĂ©tien dans un culte de dimanche et, aprĂšs, un parent est venu me parler et me disait, Â« Savez-vous que notre fille a cru que vous disiez ‘paganisme chrĂ©tien‘ ? Â»(Note du traducteur : en anglais, hedonism, « hĂ©donisme Â», se prononce Ă  peu prĂšs comme heathenism, « paganisme Â»). Je sais que, mĂȘme si je rĂ©ussis Ă  le prononcer clairement (HĂ©donisme ChrĂ©tien), il y en a parmi vous ceux qui penseront toujours au « paganisme Â», car vous croyez que l’hĂ©donisme est une philosophie de vie paĂŻenne. Et vous avez probablement raison, car le sens populaire du mot hĂ©donisme est la recherche du plaisir et l’indiffĂ©rence morale.

En 2 TimothĂ©e 3/4 Paul a prĂ©venu qu’à la fin des temps les hommes aimeront Â« leur plaisir plus que Dieu Â». Et nous sommes sans doute dans ces temps.

Commentaire du Sarment : L’hĂ©donisme (du grec ancien : δονή / hēdon, « plaisir » et du suffixe -ισμός / -ismĂłs) est une doctrine philosophique grecque selon laquelle la recherche du plaisir et l’évitement du dĂ©plaisir constituent l’objectif de l’existence humaine. On y dĂ©veloppe la motivation de l’activitĂ© Ă©conomique par la recherche du maximum de satisfaction par le minimum d’efforts. Pour l’hĂ©donisme, le plaisir est le bien unique et suprĂȘme dans la vie, et la recherche du plaisir reprĂ©sente la fin idĂ©ale de toute conduite. Dans la GrĂšce antique, deux importantes thĂ©ories hĂ©donistes furent exposĂ©es, les cyrĂ©naĂŻques et les Ă©picuriens.[3]

Le paganisme chrĂ©tien ?

Il y a deux ans, Daniel Yankelovitch a publiĂ© un livre dont le titre est New Rules: Searching for Self-Fulfillment in a World Turned Upside Down [Les nouvelles rĂšgles : Cherchant l’épanouissement de soi dans un monde Ă  l’envers]. Il explique, en s’appuyant sur plusieurs interviews et des sondages nationaux, qu’il y a eu des immenses modifications dans notre culture, que la quĂȘte pour l’épanouissement de soi a crĂ©Ă© de nouvelles rĂšgles qui gouvernent la maniĂšre dont nous, en tant qu’AmĂ©ricains, pensons et nous sentons. Il dit : Â« Dans leur forme extrĂȘme, ces rĂšgles ne font que retourner les vieilles rĂšgles et Ă  la place de l’ancienne morale de sacrifice de soi on trouve des gens qui refusent de se priver de quoi que ce soit – pas Ă  cause d’un appĂ©tit sans fond, mais par l’étrange principe moral que ‘j’ai un devoir envers moi-mĂȘme’ Â» (p. xviii). Il raconte l’histoire d’une jeune trentenaire qui se plaignait Ă  son psychothĂ©rapeute qu’elle devenait angoissĂ©e et irritable car la vie Ă©tait devenue trop effrĂ©nĂ©e – trop de grands weekends, trop de discos, trop de longues soirĂ©es, trop de bavardage, trop de vin, trop d’herbe (canabis), trop d’ébats amoureux.

« Pourquoi ne vous arrĂȘtez-vous pas ? Â», proposa gentiment le thĂ©rapeute.

La patiente le fixa d’un regard absent un petit moment, et puis son visage s’éclaira, comme Ă©blouie d’une illumination : Â« Vous voulez dire que je ne suis pas vraiment obligĂ©e de faire ce que j’ai envie de faire ? Â» s’exclama-t- elle, stupĂ©faite.

La marque de reconnaissance de ces nouveaux consommateurs qui cherchent l’épanouissement de soi est qu’ils Â« opĂšrent en supposant que les envies Ă©motionnelles soient des objets sacrĂ©es, et que ce serait un crime contre la nature de contenir un besoin Ă©motionnel Â» (p. 59). Â« Notre Ăšre, est la premiĂšre dans laquelle des dizaines de millions de gens offrent, en tant que justification morale pour leurs actions, l’idĂ©e qu’un ‘soi’ intĂ©riorisĂ©, et peut ĂȘtre mĂȘme plus ‘rĂ©el’, ne correspond pas bien Ă  leur rĂŽle social qui leur a Ă©tĂ© attribuĂ©. Â»

Il se peut que l’espace dans lequel ces comportements et leurs nouvelles rĂšgles aient causĂ© d’énormes bouleversement soit l’institution du mariage. Yankelovitch a une bonne analyse lorsqu’il dit, « les mariages rĂ©ussis sont tressĂ©s de plusieurs fils de dĂ©sirs inhibĂ©s – des accessions aux dĂ©sirs de l’autre ; l’acceptation des infractions sur ses propres dĂ©sirs ; des dĂ©ceptions ravalĂ©es, des confrontations Ă©vitĂ©es ; des occasions de se fĂącher qui ont Ă©tĂ© laissĂ©es de cĂŽtĂ© ; des occasions de s’exprimer qui ont Ă©tĂ© attĂ©nuĂ©es. D’introduire cette forte impulsion de l’épanouissement de soi dans ce processus est comme si on arrachait une dĂ©licate toile d’araignĂ©e avec un balai. Souvent, tout ce qui reste n’est que la matiĂšre collante qui adhĂšre au balai ; la structure de la toile est dĂ©truite Â» (76).

J’ai alors une profonde empathie avec ceux et celles d’entre vous qui sont assez libres de notre culture afin de pouvoir rĂ©agir au mot hĂ©donisme en disant, Â« C’est bien assez ! Nos maisons, nos Ă©coles, nos entreprises et notre sociĂ©tĂ© sont en train d’ĂȘtre dĂ©truites par ces hĂ©donistes qui cherchent l’épanouissement de soi qui n’ont plus rien du courage moral, du sacrifice de soi, du rude engagement ni de l’alliance sacrificielle qui maintiennent les structures prĂ©cieuses de la vie et qui apportent une noblesse Ă  notre culture. On n’a pas besoin d’hĂ©donisme ; on a besoin de retourner vers la rectitude, l’intĂ©gritĂ©, la prudence, la justice, la tempĂ©rance, au caractĂšre et la maĂźtrise de soi ! Â» Croyez-moi, on est (l’auteur parle du christianisme) probablement plus prĂšs de cet hĂ©donisme qu’on ne le pense. Tout ce que je vous demande c’est que vous m’accordiez votre attention avec discernement pendant les neuf semaines qui suivent avant de faire vos jugements dĂ©finitifs sur l’hĂ©donisme chrĂ©tien.

Des exemples bibliques de l’hĂ©donisme chrĂ©tien

Parfois une illustration vaut mille mots d’une dĂ©finition abstraite. Ainsi, au lieu de vous donner une dĂ©finition prĂ©cise de l’hĂ©donisme chrĂ©tien, commençons en donnant quelques exemples bibliques.

David donne des conseils dans l’axe de l’hĂ©donisme chrĂ©tien lorsqu’il commande, Â« Fais de l’Éternel tes dĂ©lices, et il te donnera ce que ton cƓur dĂ©sire Â» (Psaume 37 : 4). Il dĂ©montre aussi le noyau de l’hĂ©donisme chrĂ©tien lorsqu’il s’écrit, Â« Comme une biche soupire aprĂšs des courants d’eau, ainsi mon Ăąme soupire aprĂšs toi, ĂŽ mon Dieu ! Mon Ăąme a soif de Dieu, de Dieu vivant Â» (Psaume 42 : 2-3). MoĂŻse Ă©tait un hĂ©doniste chrĂ©tien (selon HĂ©breux 11 : 24-27) car il rejetait la Â« jouissance amĂšre du pĂ©chĂ© Â», mais Â« estimait en effet que l’opprobre du Christ Ă©tait une plus grande richesse que les trĂ©sors de l’Égypte ; car il regardait plus loin, vers la rĂ©compense Â». Les saints dĂ©crits en HĂ©breux 10.34 Ă©taient des hĂ©donistes chrĂ©tiens car ils ont choisi de prendre le risque pour visiter des prisonniers chrĂ©tiens et ont acceptĂ© avec joie le pillage de leurs propres biens, car ils savaient qu’ils possĂ©daient quelque chose de bien meilleur qui ne pĂ©rirait jamais. L’apĂŽtre Paul a louĂ© l’hĂ©donisme chrĂ©tien lorsqu’il disait en Romains 12 : 8, Â« que celui qui exhorte [le fasse] avec joie Â». Et JĂ©sus Christ, celui qui est l’auteur de la foi et qui mĂšne Ă  la perfection, a Ă©tabli la norme de l’hĂ©donisme chrĂ©tien, car Â« il respirera (son plaisir est) dans la crainte de l’Éternel Â» (ÉsaĂŻe 11 : 3), et Ă  cause de la joie qui l’attendait, il a supportĂ© la croix, mĂ©prisĂ© la honte, et s’est assis Ă  la droite du trĂŽne de Dieu (HĂ©breux 12 : 2).

Commentaire du Sarment : AprĂšs avoir Ă©tabli clairement qu’il existe une dĂ©finition traditionnelle de l’hĂ©donisme qui relĂšve du paganisme (son premier paragraphe), John Piper s’emploie Ă  christianiser cette philosophie. Les rĂ©fĂ©rences bibliques Ă©voquant le plaisir de connaĂźtre Dieu, la joie de marcher dans ses voies, sont reprises et intĂ©grĂ©es dans un hĂ©donisme sanctifiĂ©, pour faire de la joie et du plaisir spirituel un but, ce qui n’est pas enseignĂ© dans les Écritures.

Ce qui ressort de cette entreprise (et de l’emploi de l’expression « hĂ©donisme/iste chrĂ©tien» Ă  24 reprises dans cet article), c’est la volontĂ© de lĂ©gitimer une idĂ©e : le christianisme serait le vrai plaisir, la vraie joie, le vrai bonheur. Il n’y a donc plus de honte Ă  rechercher du plaisir dans la vie chrĂ©tienne, ni d’associer ce mot Ă  la foi.

Il s’agit d’un exercice probablement sincĂšre de dĂ©poussiĂ©rage d’un vieux christianisme religieux et nĂ©vrosĂ©, Ă  l’intĂ©rieur d’une culture religieuse amĂ©ricaine Ă  la dĂ©rive, comme le dĂ©noncent certains prophĂštes modernes[4].

L’hĂ©donisme chrĂ©tien enseigne que le dĂ©sir d’ĂȘtre heureux est un don de Dieu qui ne doit ĂȘtre ni refusĂ© ni rĂ©sistĂ©, mais qui devrait ĂȘtre dirigĂ© vers Dieu afin d’ĂȘtre satisfait.L’hĂ©donisme chrĂ©tien ne dit absolument pas que tout ce que vous aimez est bien. Il dit que Dieu vous a montrĂ© ce qui est bien, et de le faire devrait vous donner de la joie (MichĂ©e 6 : 8).

Commentaire du Sarment : C’est un point trĂšs important. L’auteur nous dit que l’hĂ©donisme chrĂ©tien consiste Ă  aimer la volontĂ© de Dieu, et Ă  ĂȘtre heureux en la faisant. Jadis, on appelait ça l’obĂ©issance, la foi, ou la consĂ©cration. C’est ainsi qu’on identifiait la marche chrĂ©tienne et la vie de l’Esprit. Aujourd’hui on rebaptise les anciens chemins en leur donnant des noms qui sonnent mieux, qui font moins peur : obĂ©ir Ă  Dieu par plaisir, marcher par la foi dans la joie, c’est beaucoup plus attractif.

Il se pose malgrĂ© tout la question du renoncement Ă  sa volontĂ© propre, qui est la marque caractĂ©ristique de la vie du disciple[5]. Il s’agit lĂ  d’une somme d’expĂ©riences qui ne portent pas la marque du plaisir, ni de la joie, mais qui cependant donneront un fruit spirituel extraordinaire : Â«Or aucune discipline, pour le prĂ©sent, ne semble ĂȘtre un sujet de joie, mais de tristesse; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice Ă  ceux qui sont exercĂ©s par elle»(HĂ©breux 12/11).

Puisque faire la volonté de Dieu devrait vous apporter de la joie, la recherche de la joie est une partie essentielle de tout effort moral.

Commentaire du Sarment : Il faut savoir de quelle joie nous parlons. S’il s’agit de la joie de Dieu, alors c’est l’affaire de Dieu de nous donner d’expĂ©rimenter sa joie, la joie de l’Esprit. C’est lui qui administre cette Ă©conomie, et nous voyons bien au travers des Écritures que les enseignants, tĂ©moins et prophĂštes, parlent davantage de la foi que de la joie. En revanche, s’il s’agit de notre joie, c’est-Ă -dire de la satisfaction de bien faire, alors c’est tout autre chose. Si j’obĂ©is Ă  Dieu pour ĂȘtre heureux, alors ce n’est pas Dieu que je cherche, mais c’est moi-mĂȘme. Je fais de Dieu le moyen de mon bonheur, alors que les Écritures rĂ©vĂšlent que Dieu dĂ©sire se rĂ©vĂ©ler comme le But.

Le fondement de la philosophie hĂ©doniste consiste Ă  positiver l’ensemble de l’existence, afin de faire de la recherche du plaisir (dans le sens de plaisant) un art de vivre, l’alpha et l’omega de la vie.

Si vous abandonnez la recherche de la joie (et ainsi refusez d’ĂȘtre hĂ©doniste, dans le sens que j’utilise ce terme), vous ne pouvez pas rĂ©aliser la volontĂ© de Dieu

Commentaire du Sarment : il s’agit ici d’une phrase-clĂ©, qui va faire passer l’esprit du lecteur en mode verrouillage. C’est bien davantage qu’un conseil, davantage qu’un dĂ©fi, c’est une porte Ă  franchir: si tu ne l’ouvres pas, tu seras coupĂ© de l’accomplissement de la volontĂ© de Dieu, donc coupĂ© de Dieu. Ce qui signifie que tout chrĂ©tien qui ne souscrirait pas Ă  cette vision de l’hĂ©donisme chrĂ©tien sera dĂ©clarĂ© dans l’erreur 


L’hĂ©donisme chrĂ©tien affirme que les saints les plus pieux de chaque Ă©poque n’ont dĂ©couvert aucune contradiction en disant, d’un cĂŽtĂ©, Â« l’on nous met Ă  mort tout le jour. On nous considĂšre comme des brebis qu’on Ă©gorge Â» (Romains 8 : 36), et de l’autre cĂŽtĂ©, Â« RĂ©jouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le rĂ©pĂšte, rĂ©jouissez-vous Â» (Philippiens 4 : 4).

Commentaire du Sarment : L’idĂ©e prĂ©sentĂ©e ici est fausse. L’exhortation biblique Ă  se rĂ©jouir s’appuye sur les choses invisibles et futures, tandis que l’hĂ©donisme (chrĂ©tien ou pas) a besoin de trouver une joie, un plaisir, qui devient une raison d’ĂȘtre de la relation et de la marche, sinon ça n’a pas de sens. La Bible parle de FOI, l’hĂ©donisme chrĂ©tien en a-t-il besoin ? puisque son objectif dĂ©clarĂ© est le plaisir et la joie. L’intention est sans doute de faire du christianisme la religion du bonheur, une vie spirituelle basĂ©e sur la joie. Il est rigoureusement exact que la Bible parle de joie (et de plaisirs), mais elle situe clairement le centre de gravitĂ© de l’Esprit – a minima – entre la souffrance et la joie. Certains parmi les pĂšres de la foi disaient mĂȘme que le vĂ©ritable point d’origine de la vie de l’Esprit (de laquelle dĂ©coule toute joie authentique) ne pouvait provenir que de la mort et de la croix


 

HĂ©breux 12 (citĂ© par John Piper au paragraphe prĂ©cĂ©dent) prĂ©cise d’ailleurs trĂšs bien les choses : Â« Christ 
 EN VUE de la joie qui lui Ă©tait rĂ©servĂ©e 
 a souffert la croix» : ce qui Ă©tait clairement annoncĂ© par EsaĂŻe 53/10 : Â«S’il livre son Ăąme en sacrifice (Ă  la souffrance), il verra  ». Nous pourrions dire que le fondement chrĂ©tien personnel de chacun est similaire dans le principe : Â« Je vous exhorte donc, frĂšres, par les compassions de Dieu, Ă  offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agrĂ©able Ă  Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12:1).

La joie qui naĂźt de l’obĂ©issance de la croix est une rĂ©alitĂ© prĂ©cieuse. Si nous voulons enseigner cette joie, il nous faut enseigner au prĂ©alable la croix, le renoncement et la confiance qui mĂšne Ă  l’obĂ©issance. La Bible ne dit jamais qu’on entre dans notre hĂ©ritage par la joie, mais par la foi et l’obĂ©issance. Enseigner que tout commence par la joie, c’est commencer son repas par le dessert — ce qui est typiquement hĂ©doniste ! Â«L’hĂ©ritage acquis avec hĂąte au dĂ©but, ne sera pas bĂ©ni Ă  la fin » (Proverbes 20/21).

L’hĂ©donisme chrĂ©tien ne se rejoint pas Ă  la culture d’auto-gratification qui vous rend esclave de vos Ă©lans de pĂ©cheur. L’hĂ©donisme chrĂ©tien nous ordonne de ne pas nous conformer au monde prĂ©sent, mais qu’on soit transformĂ© par le renouvellement de l’intelligence (Romains 12 : 2), afin de pouvoir prendre plaisir en la volontĂ© de notre PĂšre cĂ©leste.

Commentaire du Sarment : Ce n’est pas l’hĂ©donisme chrĂ©tien qui nous ordonne de ne pas nous conformer au siĂšcle prĂ©sent, mais c’est la Parole de Dieu.On entend bien la substitution du concept par l’auteur !Et elle le fait (la Bible) en condamnant nos pratiques naturelles et en nous exhortant Ă  les abandonner, ce qui permettra alors le renouvellement de notre intelligence. Et ce processus sera rarement sans prix, entraĂźnera bien des combats, bien des luttes qui seront rarement des sujets de joie, mais qui seront parfois des sujets de souffrance. La joie peut venir aprĂšs, mais il serait faux d’enseigner aujourd’hui le christianisme en dĂ©construisant la prĂ©dication de la croix pour lui substituer le concept de l’hĂ©donisme chrĂ©tien !

Selon l’hĂ©donisme chrĂ©tien, la joie en Dieu n’est pas la cerise sur le gĂąteau du Christianisme. Quand vous y pensez, la joie en Dieu est une partie essentielle d’une foi qui sauve.

Commentaire du Sarment : L’auteur concĂšde que la joie peut ĂȘtre rĂ©servĂ©e Ă  une expĂ©rience future (en citant HĂ©breux 12/2) et que le chrĂ©tien peut se trouver en situation de marcher dans la volontĂ© de Dieu sans la joie 
 puis il nous dit que la joie en Dieu n’est pas la cerise sur le gĂąteau du christianisme
 C’est parce qu’il n’est pas simple de conceptualiser la joie spirituelle ! On ne peut pas l’enfermer dans un schĂ©ma, un comportement. John Piper a raison de donner de l’importance Ă  la joie spirituelle, mais son insistance Ă  en faire la porte et le crĂ©do de la vie chrĂ©tienne est excessive. Ce genre d’enseignement peut sans doute trouver plus facilement un auditoire complaisant aux Etats-Unis qu’en Europe, tout simplement parce qu’en dĂ©pit des efforts de l’auteur pour le lĂ©gitimer bibliquement, l’hĂ©donisme chrĂ©tien est une pure invention du christianisme de la fin des temps, qui ne sait plus quoi inventer pour faire oublier ce qui fait la vĂ©ritable force de la piĂ©tĂ©. Et qui peut contribuer Ă  amener Ă  renier ce qui fait la force de la piĂ©tĂ©.  

Aujourd’hui je veux dĂ©voiler pour vous la fondation de l’hĂ©donisme chrĂ©tien : le bonheur de Dieu. Je vais essayer d’appuyer trois observations des Écritures : 1) Dieu est content, car il trouve du plaisir en lui-mĂȘme. 2) Dieu est content parce qu’il est souverain. 3) Le bonheur de Dieu est la fondation de l’hĂ©donisme chrĂ©tien, car le rĂ©sultat pour nous est la misĂ©ricorde.

 

Dieu trouve son plaisir en lui-mĂȘme

D’abord, Dieu est content, car il trouve du plaisir en lui-mĂȘme. Dieu serait injuste s’il estimait quelque chose plus que ce qui a une valeur suprĂȘme. Et c’est lui qui a la valeur suprĂȘme. S’il ne prenait pas un plaisir infini en sa propre gloire il serait injuste, car c’est bien de prendre du plaisir en quelqu’un selon l’excellence de leur gloire

Commentaire du Sarment : Tentative anthropomorphique[6] de dĂ©finition de Dieu qui ne sert qu’à justifier le propos de l’auteur. La joie qui a besoin d’une cause, ce n’est pas de la joie, c’est du plaisir.[7]

Les Écritures sont saturĂ©es des textes qui montrent comment Dieu agit selon un amour inĂ©branlable pour sa propre gloire

« C’est pour l’amour de moi, pour l’amour de moi que je veux agir ; car comment mon nom serait-il profanĂ© ? Je ne donnerai pas ma gloire Ă  un autre Â» (ÉsaĂŻe 48 : 11)

La mĂȘme chose apparaĂźt lorsqu’on pense Ă  la relation entre Dieu le PĂšre et Dieu le Fils. Il y a lĂ  un mystĂšre qui surpasse la comprĂ©hension humaine. Et il faut admettre que nos efforts en thĂ©ologie de dĂ©crire la maniĂšre dont Dieu est conscient de soi-mĂȘme et de sa relation avec la TrinitĂ© sont comme le bĂ©gaiement d’un jeune enfant lorsqu’il tente de dĂ©crire son pĂšre.

Mais, selon les Écritures, mĂȘme par la bouche des enfants peut venir de la sagesse. Les Écritures enseignent que JĂ©sus Christ, le Fils de Dieu, est Dieu (Jean 1 : 1). Et en HĂ©breux 1 : 3 il est dit qu’il Â« est le rayonnement de [la gloire de Dieu] et l’expression de son ĂȘtre. Â» 2 Corinthiens 4 : 4 parle de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu. De ces passages on apprend que, depuis toute l’éternitĂ©, Dieu le PĂšre contempla l’image de sa propre gloire qui est parfaitement reprĂ©sentĂ©e en la personne de son Fils. Une des meilleures façons de penser Ă  l’immense joie que Dieu a dans sa gloire est d’y penser comme Ă©tant la joie qu’il a dans son Fils, qui est l’image de cette gloire. Lorsque JĂ©sus entra dans le monde, Dieu le PĂšre dit,« Celui-ci est mon Fils bien-aimĂ©, en qui j’ai mis toute mon affection Â» (Matthieu 3 : 17). Quand Dieu le PĂšre perçoit la gloire de sa propre essence incarnĂ©e dans le personnage de son Fils, il est infiniment heureux.

« Voici mon serviteur auquel je tiens fermement Â» (ÉsaĂŻe 42 : 1). Alors la premiĂšre observation c’est que Dieu est content car il trouve du plaisir en lui-mĂȘme, surtout lorsque sa nature se reflĂšte dans son Fils bien-aimĂ©.

Dieu est souverain

Deuxiùmement, Dieu est content parce qu’il est souverain.

Psaume 115 : 3 dĂ©clare : Â« Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut Â». Ce verset implique que la souverainetĂ© de Dieu est son droit et son pouvoir de faire tout ce qui le rend heureux.

Notre Dieu est au ciel – il est au-dessus de tout et sujet de personne . C’est pourquoi, il fait tout ce qu’il veut – il agit toujours avec le but de prĂ©server sa joie maximale. Dieu est content, car ses actes justes, qu’il fait toujours par amour de sa propre gloire, ne peuvent jamais ĂȘtre frustrĂ©s au-delĂ  de sa volontĂ©. ÉsaĂŻe 43 : 13, Â« C’est moi qui suis Dieu. Je le suis dĂšs avant que le jour fĂ»t, et nul ne dĂ©livre de ma main ; j’agirai et qui s’opposera ? Â» Ă‰saĂŻe 46 : 10, Â« Mon projet tiendra bon, et j’exĂ©cuterai tout ce que je dĂ©sire. Â» Daniel 4 : 35, Â« il agit comme il lui plaĂźt avec l’armĂ©e des cieux et avec les habitants de la terre, et il n’y a personne qui rĂ©siste Ă  sa main et lui dise : Que fais-tu ? â€™Â» On peut alors ĂȘtre sĂ»r que Dieu soit infiniment heureux, car il a le droit et le pouvoir absolus, en tant que CrĂ©ateur, de surmonter toute obstacle Ă  sa joie.

Il vaut la peine de se demander ici, comme parenthĂšse, comment exactement un Dieu bon peut ĂȘtre heureux lorsque le monde est traversĂ© par le pĂ©chĂ© et le mal. C’est une question bien grande et difficile.

Il y a deux choses qui m’aident face Ă  cette question. L’une est : que cela ne sert pas Ă  grand-chose de tenter de sauver la rĂ©putation de Dieu en disant qu’il n’est pas vraiment responsable. Si quelqu’un avait tentĂ© de me consoler en dĂ©cembre 1974 lorsque ma mĂšre fut tuĂ©e dans un incident d’autobus, en disant que, « Dieu ne voulait pas que cela arrive; tu peux toujours avoir de la confiance en lui ; il est bon, Â» j’aurais rĂ©pondu en disant, « ma consolation ne vient pas de la pensĂ©e que Dieu est tellement faible qu’il n’a pas pu dĂ©tourner le bois de construction sur le toit d’une fourgonnette VW. Mon Dieu est souverain. C’est lui qui l’a prise Ă  son heure nommĂ©e; et je crois fermement maintenant qu’un jour dans l’avenir, je verrai que c’était pour le bien. Car j’ai appris en JĂ©sus-Christ, que Dieu est bon Â». La solution biblique pour le problĂšme du mal n’est pas de dĂ©rober Ă  Dieu sa souverainetĂ©.

L’autre observation qui m’aide Ă  rĂ©pondre Ă  cette question est que l’attitude de Dieu envers les Ă©vĂ©nements tragiques dĂ©pend de la mise au point de l’objectif. Dieu ne prend aucun plaisir en la douleur et le mal tout simplement. Quand son objectif est Ă©troit et seulement concentrĂ© sur cela, il peut ĂȘtre comblĂ© de chagrin et de douleur. Mais, quand il ouvre son objectif pour voir toutes les connections et tout les effets d’un Ă©vĂ©nement, mĂȘme jusqu’à l’éternitĂ©, cet Ă©vĂ©nement crĂ©e un scĂ©nario ou bien une mosaĂŻque en lequel il prend plaisir et qui suit sa volontĂ©. Par exemple, la mort du Christ fut l’Ɠuvre de Dieu le PĂšre. Â« Et nous, nous l’avons considĂ©rĂ© comme atteint d’une plaie ; comme frappĂ© par Dieu et humilié il a plu Ă  l’Éternel de le briser par la souffrance Â» (ÉsaĂŻe 53 : 4, 10). Mais, bien que Dieu le PĂšre ait certainement vu l’angoisse de son Fils bien-aimĂ© et la perversitĂ© qui l’a menĂ© Ă  la croix, il n’a pas ressenti du plaisir en ses Ă©vĂ©nements eux-mĂȘmes. Le pĂ©chĂ© en lui-mĂȘme et la souffrance de l’innocent en elle-mĂȘme est une horreur pour Dieu. Mais selon HĂ©breux 2 : 10, Il convenait en effet Ă  Dieu le PĂšre d’élever Ă  la perfection, par la souffrance, l’auteur de notre salut. Dieu a voulu ce qu’il abhorre dans l’objectif Ă©troit, car en la vue de l’objectif large de l’éternitĂ©, ce fut une maniĂšre convenable de montrer sa justice (Romains 3 : 25), et pour conduire plusieurs Ă  la gloire (HĂ©breux 2 : 10). Lorsque Dieu, dans son omniscience, examine l’étendue de l’histoire de la rĂ©demption du tout dĂ©but jusqu’à la fin, il prend plaisir en ce qu’il voit. En conclusion, je dirai qu’il n’y a rien dans le monde entier qui soit capable de frustrer la joie ultime de Dieu. Il prend infiniment de plaisir Ă  sa propre gloire, et dans sa souverainetĂ©, il fait tout ce qui lui plaĂźt.

Le bonheur de Dieu déborde de miséricorde envers nous

Tout cela nous mĂšne Ă  la derniĂšre observation: Le bonheur de Dieu est la base del’hĂ©donisme chrĂ©tien, car son bonheur dĂ©borde de misĂ©ricorde envers nous. Pouvez-vous imaginer comment ce serait si le Dieu qui rĂšgne sur le monde entier n’était par heureux ?

Si Dieu Ă©tait enclin Ă  se plaindre, de faire la moue, d’ĂȘtre dĂ©pressif comme le gĂ©ant dans les cieux de Jaques et le haricot magique ? Si Dieu Ă©tait dĂ©couragĂ©, lugubre, sinistre, mĂ©content, abattu et Ă©nervĂ© ? Pourrions-nous alors chanter ensemble avec David les paroles, Â« O Dieu ! Tu es mon dieu, je te cherche, mon Ăąme a soif de toi, mon corps soupire aprĂšs toi, dans une terre aride, dessĂ©chĂ©e, sans eau Â» (Psaume 63 : 2) ? Pas du tout ! On s’identifiera Ă  lui tout comme les petits enfants s’identifient Ă  un pĂšre qui est dĂ©couragĂ©, lugubre, sinistre et Ă©nervĂ©. Ils ne peuvent pas se plaire avec lui, ils peuvent seulement essayer de l’éviter et, peut ĂȘtre, de travailler pour lui pour but de lui remonter le morale. C’est pourquoi la fondation del’hĂ©donisme chrĂ©tien est que Dieu est infiniment heureux, car le but de l’hĂ©donisme chrĂ©tien, c’est de prendre plaisir en Dieu, d’ĂȘtre heureux en lui, d’aimer et de chĂ©rir notre communion avec lui.

Mais les enfants ne peuvent pas se plaire dans la prĂ©sence de leur pĂšre s’il est lugubre, sinistre et Ă©nervĂ©. Donc la base de l’hĂ©donisme chrĂ©tien est que Dieu est le plus heureux de tous les ĂȘtres vivants.

En d’autres termes, pour qu’un pĂ©cheur puisse poursuivre sa joie en Dieu, il faut qu’il soit confiant que Dieu ne lui fermera pas la porte au nez lorsqu’il vient chercher le pardon et la communion. Comment pourrions-nous ĂȘtre encouragĂ© que Dieu nous traitera avec misĂ©ricorde lorsqu’on se repent de nos pĂ©chĂ©s et qu’on vienne chercher la joie en lui ? ConsidĂ©rons cet encouragement de JĂ©rĂ©mie 9 : 24, Â« â€˜Je suis l’Éternel, qui exerce la bienveillance, le droit et la justice sur la terre ; car c’est Ă  cela que je prends plaisir.’ Â» Dieu a de la misĂ©ricorde envers nous, parce que ça lui donne du plaisir. Dieu n’est pas forcĂ© de sauver Ă  cause d’un principe formel ou d’une rĂšgle fixe. La base de notre confiance en la misĂ©ricorde de Dieu est qu’il soitl’hĂ©doniste chrĂ©tien parfait. Avant toute chose, il prend plaisir en son excellence divine. Son bonheur est si complet qu’il s’exprime par le plaisir qu’il ressent en le partageant avec les autres.

Écoutez le pouls de l’hĂ©doniste parfait en JĂ©rĂ©mie 32 : 40-41. Pourquoi Dieu fait-il le bien ? Comment fait-il pour t’aimer ? Ecoute :

Je conclurai avec eux une alliance Ă©ternelle, je ne me dĂ©tournerai plus d’eux, je leur ferai du bien, et je mettrai ma crainte dans leur cƓur, afin qu’ils ne s’écartent pas de moi. Je me rĂ©jouirai Ă  leur sujet, pour leur faire du bien, et je les planterai vĂ©ritablement dans ce pays, de tout mon cƓur et de toute mon Ăąme.

Dieu te fait du bien, car cela lui fait tellement plaisir! Il s’occupe de t’aimer de tout son cƓur et de toute son Ăąme. Le bonheur de Dieu qui dĂ©borde en l’amour joyeux est la base et l’exemple de l’hĂ©donisme chrĂ©tien.

Commentaire du Sarment : La synthĂšse de l’amour de Dieu ici prĂ©sentĂ©e, Ă  partir de la dĂ©claration de JĂ©rĂ©mie, a singuliĂšrement besoin d’ĂȘtre complĂ©tĂ©e. Cette alliance promise avec ce peuple est extraordinaire et montre effectivement l’étendue de Son amour. Mais elle intervient aprĂšs des circonstances de jugements qui ont sanctionnĂ© sans appel un peuple rebelle. Il ne serait aps honnĂȘte de passer sous silence les Ă©pisodes qui ont conduit Ă  cette dĂ©claration, et qui parlent eux aussi de l’amour de Dieu, qui l’a conduit Ă  abandonner ce peuple, Ă  prononcer la destruction de JĂ©rusalem, et une dĂ©portation finale. Alors oui : «Dieu veut te faire du bien parce que cela lui fait tellement plaisir !» Mais sans la foi, il sera impossible de lui plaire, et sans la croix, tu ne pourras pas ĂȘtre son disciple 
 ce qui signifie que tu seras privĂ© de toute forme de joie de l’Esprit.

Je vais conclure avec une invitation. Ces promesses Ă©tonnantes et prĂ©cieuses de la faveur de Dieu ne sont pas pour tous. Il y a une condition. Elle n’est pas une condition de travail ni de paiement. Un ĂȘtre souverain qui est infiniment heureux n’a pas besoin de ton travail et possĂšde dĂ©jĂ  tout ce que tu puisses possĂ©der. La condition, est que tu deviennes un hĂ©doniste chrĂ©tien â€“ que tu arrĂȘtes d’essayer de le payer ou de travailler pour lui ou de le fuir. Et, Ă  la place, que tu commences Ă  chercher, de tout ton cƓur, la joie incomparable d’ĂȘtre en communion avec le Dieu vivant.

Ce n’est pas dans la vigueur du cheval qu’il se complaĂźt, Ce n’est pas la robustesse de l’homme qu’il agrĂ©e ;L’Éternel agrĂ©e ceux qui le craignent,Ceux qui s’attendent Ă  sa bienveillance. (Psaume 147 : 10-11)

La condition pour hĂ©riter toutes les promesses de Dieu, est que tu dĂ©tournes vers lui tout l’espoir de bonheur que tu places sur toi-mĂȘme, sur ta famille, ton emploi, et tes loisirs.« L’Éternel agrĂ©e ceux qui s’attendent Ă  sa bienveillance Â». « Fais de l’Éternel tes dĂ©lices, et il te donnera ce que ton cƓur dĂ©sire Â» (Psaume 37 : 4).

Commentaire du Sarment : la citation de 2 TimothĂ©e qui est faite par l’auteur au premier paragraphe de cet article, est centrale, sur cette question du plaisir, de l’amour du plaisir, en association avec la vie chrĂ©tienne. John Piper : «En 2 TimothĂ©e 3/4 Paul a prĂ©venu qu’à la fin des temps les hommes aimeront Â« leur plaisir plus que Dieu Â». Et nous sommes sans doute dans ces temps.»

En effet, l’apĂŽtre ne parle pas seulement de l’état du monde non-chrĂ©tien, mais malheureusement aussi du monde chrĂ©tien, comme le prouve le verset suivant (5) : Â«ayant les apparences de la piĂ©tĂ©, tout en ayant reniĂ© ce qui en fait la force ». Les incroyants n’ont absolument pas Ă  chercher Ă  conserver «les apparences de la piĂ©té» puisque cette derniĂšre les indiffĂšre ! C’est donc bien Ă  l’intĂ©rieur de la sphĂšre de ceux qui croient en l’existence de Dieu, que l’intĂ©gration de la notion de plaisir doit prophĂ©tiquement poser problĂšme. Et un enseignant sage se garderait sans doute soigneusement d’ouvrir une telle porte.

Dans le temps dont parle Paul Ă  TimothĂ©e («Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps facheux ») et pour ces croyants-lĂ , la frontiĂšre entre le monde et l’Église sera devenue si poreuse, que l’hĂ©donisme ambiant (qui est une pensĂ©e naturelle) aura fini par rĂ©ussir Ă  pĂ©nĂ©trer la doctrine et la pratique chrĂ©tienne, comme nous avons dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  le constater un peu partout, et particuliĂšrement aux Etats-Unis, pays de John Piper.

Il semble que ce que l’auteur cherche, c’est Ă  rendre son importance Ă  la joie de connaĂźtre Dieu, de le servir, de donner sa vie pour lui. Mais le concept de l’hĂ©donisme est irrĂ©mĂ©diablement associĂ© Ă  la recherche du plaisir, aux antipodes de la vie de l’Esprit. Et non seulement la recherche du plaisir, mais la dĂ©fiance de toute forme de dĂ©plaisir et de souffrance, ce qui reprĂ©sente l’antithĂšse de la Croix.

Source : www.lesarment.com

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[1]http://www.desiringgod.org/sermons/the-happiness-of-god-foundation-for-christian-hedonism?lang=fr

 

[2] PrĂ©sentation de John Piper sur le site de la CLC, qui vend son livre « Prendre plaisir en Dieu, RĂ©flexions d’un hĂ©doniste chrĂ©tien» : John Piper est nĂ© aux États-Unis. Il est pasteur retraitĂ© depuis 2011. Il est titulaire d’un doctorat de thĂ©ologie de l’UniversitĂ© de Munich et a enseignĂ© l’exĂ©gĂšse biblique au Bethel College Ă  Saint Paul, Minnesota (États-Unis). Il est l’auteur de plus de trente livres dont plusieurs best-sellers. John et son Ă©pouse NoĂ«l ont cinq enfants.

 

[3] Sources : Encyclopédia Universalis, Wikipedia, Compilhistoire

 

[4] Voir notamment les Ă©crits de David Wilkerson

 

[5] Luc 14, 25-27 : « De grandes foules faisaient route avec JĂ©sus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient Ă  moi sans haĂŻr son pĂšre, sa mĂšre, sa femme, ses enfants, ses frĂšres, ses sƓurs, et mĂȘme Ă  sa propre vie, il ne peut ĂȘtre mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix et ne marche pas Ă  ma suite ne peut pas ĂȘtre mon disciple».

 

[6] L’anthropomorphisme est l’attribution de caractĂ©ristiques du comportement ou de la morphologie humaines Ă  d’autres entitĂ©s comme des dieux, des animaux, des objets, des phĂ©nomĂšnes, voire des idĂ©es.

 

[7] Gustav Meyrink

 

[8] http://www.topchretien.com/topmessages/view/312/prendre-plaisir-en-dieu.html

 

[9]GĂ©rald Emery est le Doyen AcadĂ©mique de l’Institut Biblique du QuĂ©bec de Longueuil, sur la Rive Sud de MontrĂ©al (QC). Lui et son Ă©pouse Françoise sont aussi impliquĂ©s Ă  l’Église Nouvelle Vie de Longueuil au sein du MinistĂšre En toute FraternitĂ© qui vient en aide aux personnes sans conjoint.

 

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