Le bonheur de Dieu : la fondation de lâhĂ©donisme chrĂ©tien
Un livre de John Piper[2]
Jeremie 32:36-41 : «Et maintenant, voilà pourquoi
lâĂternel, le Dieu dâIsraĂ«l, parle
ainsi
sur cette
ville dont vous dites :
eElle sera
livrée entre les mains du roi de Babylone,
(vaincue) par lâĂ©pĂ©e, par la famine et
par la peste :
Voici : je les rassemblerai
de tous
les pays oĂč je les ai bannis
dans ma
colĂšre, dans ma fureur
et dans ma
grande indignation;
je les
ramĂšnerai dans ce lieu
et je les
ferai habiter en sécurité.
Ils seront
mon peuple,
et je
serai leur Dieu.
Je leur
donnerai un mĂȘme cĆur
et une mĂȘme
conduite,
afin
quâils me craignent pour toujours,
pour leur bonheur et celui de leurs fils aprĂšs eux.
Je conclurai avec eux une alliance
Ă©ternelle,
je ne me
dĂ©tournerai plus dâeux,
je leur
ferai du bien,
et je
mettrai ma crainte dans leur cĆur,
afin quâils ne sâĂ©cartent pas de moi.
Je me réjouirai à leur sujet, pour
leur faire du bien,
et je les planterai
véritablement dans ce pays,
te tout
mon cĆur et de toute mon Ăąme».
Jâai Ă©voquĂ© lâidĂ©e de lâhĂ©donisme chrĂ©tien dans un culte de dimanche et, aprĂšs,
un parent est venu me parler et me disait, « Savez-vous que
notre fille a cru que vous disiez âpaganisme chrĂ©tienâ ? »(Note du
traducteur : en anglais, hedonism, « hĂ©donisme », se prononce Ă
peu prĂšs comme heathenism, « paganisme »). Je sais que, mĂȘme si je rĂ©ussis Ă le
prononcer clairement (Hédonisme Chrétien), il y en a parmi vous ceux qui
penseront toujours au « paganisme », car vous croyez que lâhĂ©donisme
est une philosophie de vie paĂŻenne. Et vous avez probablement raison, car le
sens populaire du mot hĂ©donisme est la recherche du plaisir et lâindiffĂ©rence
morale.
En 2 TimothĂ©e 3/4 Paul a prĂ©venu quâĂ
la fin des temps les hommes aimeront « leur plaisir
plus que Dieu ». Et
nous sommes sans doute dans ces temps.
Commentaire du Sarment : LâhĂ©donisme (du grec ancien : ἡδονή / hēdonḗ, « plaisir » et du suffixe -ισμός /
-ismĂłs) est une doctrine philosophique grecque selon laquelle la recherche du
plaisir et lâĂ©vitement du dĂ©plaisir constituent lâobjectif de lâexistence
humaine. On y dĂ©veloppe la motivation de lâactivitĂ© Ă©conomique par la recherche
du maximum de satisfaction par le minimum dâefforts. Pour lâhĂ©donisme, le
plaisir est le bien unique et suprĂȘme dans la vie, et la recherche du plaisir
représente la fin idéale de toute conduite. Dans la GrÚce antique, deux
importantes théories hédonistes furent exposées, les cyrénaïques et les
Ă©picuriens.[3]
Le paganisme chrétien ?
Il y a deux ans,
Daniel Yankelovitch a publié un livre dont le titre est New Rules: Searching for Self-Fulfillment in a World Turned
Upside Down [Les
nouvelles rĂšgles : Cherchant lâĂ©panouissement de soi dans un monde Ă
lâenvers]. Il explique, en sâappuyant sur plusieurs interviews et des sondages
nationaux, quâil y a eu des immenses modifications dans notre culture, que la
quĂȘte pour lâĂ©panouissement de soi a crĂ©Ă© de nouvelles rĂšgles qui gouvernent la
maniĂšre dont nous, en tant quâAmĂ©ricains, pensons et nous sentons. Il
dit : « Dans leur forme
extrĂȘme, ces rĂšgles ne font que retourner les vieilles rĂšgles et Ă la place de
lâancienne morale de sacrifice de soi on trouve des gens qui refusent de se
priver de quoi que ce soit â pas Ă cause dâun appĂ©tit sans fond, mais par
lâĂ©trange principe moral que âjâai un devoir envers moi-mĂȘmeâ » (p. xviii). Il raconte lâhistoire
dâune jeune trentenaire qui se plaignait Ă son psychothĂ©rapeute quâelle
devenait angoissĂ©e et irritable car la vie Ă©tait devenue trop effrĂ©nĂ©e â trop
de grands weekends, trop de discos, trop de longues soirées, trop de bavardage,
trop de vin, trop dâherbe (canabis), trop dâĂ©bats amoureux.
« Pourquoi ne vous arrĂȘtez-vous
pas ? », proposa
gentiment le thérapeute.
La patiente le fixa dâun regard absent
un petit moment, et puis son visage sâĂ©claira, comme Ă©blouie dâune
illumination : « Vous voulez dire
que je ne suis pas vraiment obligĂ©e de faire ce que jâai envie de
faire ? » sâexclama-t-
elle, stupéfaite.
La marque de reconnaissance de ces
nouveaux consommateurs qui cherchent lâĂ©panouissement de soi est quâils « opĂšrent en supposant que les envies
émotionnelles soient des objets sacrées, et que ce serait un crime contre la
nature de contenir un besoin émotionnel » (p. 59). « Notre Úre, est la premiÚre dans laquelle
des dizaines de millions de gens offrent, en tant que justification morale pour
leurs actions, lâidĂ©e quâun âsoiâ intĂ©riorisĂ©, et peut ĂȘtre mĂȘme plus ârĂ©elâ,
ne correspond pas bien à leur rÎle social qui leur a été attribué. »
Il se peut que lâespace dans lequel
ces comportements et leurs nouvelles rĂšgles aient causĂ© dâĂ©normes
bouleversement soit lâinstitution du mariage. Yankelovitch a une bonne analyse
lorsquâil dit, « les mariages rĂ©ussis
sont tressĂ©s de plusieurs fils de dĂ©sirs inhibĂ©s â des accessions aux dĂ©sirs de
lâautre ; lâacceptation des infractions sur ses propres dĂ©sirs ; des
déceptions ravalées, des confrontations évitées ; des occasions de se
fĂącher qui ont Ă©tĂ© laissĂ©es de cĂŽtĂ© ; des occasions de sâexprimer qui ont
Ă©tĂ© attĂ©nuĂ©es. Dâintroduire cette forte impulsion de lâĂ©panouissement de soi
dans ce processus est comme si on arrachait une dĂ©licate toile dâaraignĂ©e avec
un balai. Souvent, tout ce qui reste nâest que la matiĂšre collante qui adhĂšre
au balai ; la structure de la toile est détruite » (76).
Jâai alors une profonde empathie avec
ceux et celles dâentre vous qui sont assez libres de notre culture afin de
pouvoir rĂ©agir au mot hĂ©donisme en disant, « Câest bien assez ! Nos maisons, nos
Ă©coles, nos entreprises et notre sociĂ©tĂ© sont en train dâĂȘtre dĂ©truites par ces
hĂ©donistes qui cherchent lâĂ©panouissement de soi qui nâont plus rien du courage
moral, du sacrifice de soi, du rude engagement ni de lâalliance sacrificielle
qui maintiennent les structures précieuses de la vie et qui apportent une
noblesse Ă notre culture. On nâa pas besoin dâhĂ©donisme ; on a besoin de
retourner vers la rectitude, lâintĂ©gritĂ©, la prudence, la justice, la
tempĂ©rance, au caractĂšre et la maĂźtrise de soi ! » Croyez-moi, on est (lâauteur parle du
christianisme) probablement plus prĂšs de cet hĂ©donisme quâon ne le pense. Tout
ce que je vous demande câest que vous mâaccordiez votre attention avec
discernement pendant les neuf semaines qui suivent avant de faire vos jugements
dĂ©finitifs sur lâhĂ©donisme chrĂ©tien.
Des exemples bibliques de lâhĂ©donisme
chrétien
Parfois une illustration vaut mille
mots dâune dĂ©finition abstraite. Ainsi, au lieu de vous donner une dĂ©finition
prĂ©cise de lâhĂ©donisme chrĂ©tien,
commençons en donnant quelques exemples bibliques.
David donne des conseils dans lâaxe de lâhĂ©donisme chrĂ©tien lorsquâil commande, « Fais de lâĂternel tes dĂ©lices, et il te
donnera ce que ton cĆur dĂ©sire » (Psaume 37 : 4). Il dĂ©montre
aussi le noyau de lâhĂ©donisme chrĂ©tien lorsquâil sâĂ©crit, « Comme une biche soupire aprĂšs des courants
dâeau, ainsi mon Ăąme soupire aprĂšs toi, ĂŽ mon Dieu ! Mon Ăąme a soif de
Dieu, de Dieu vivant » (Psaume
42 : 2-3). MoĂŻse Ă©tait un
hédoniste chrétien (selon
Hébreux 11 : 24-27) car il rejetait la « jouissance amÚre
du pĂ©chĂ© », mais « estimait en effet que lâopprobre du Christ
Ă©tait une plus grande richesse que les trĂ©sors de lâĂgypte ; car il
regardait plus loin, vers la récompense ». Les saints décrits en Hébreux
10.34 étaient des hédonistes
chrétiens car ils
ont choisi de prendre le risque pour visiter des prisonniers chrétiens et ont
acceptĂ© avec joie le pillage de leurs propres biens, car ils savaient quâils
possĂ©daient quelque chose de bien meilleur qui ne pĂ©rirait jamais. LâapĂŽtre
Paul a louĂ© lâhĂ©donisme chrĂ©tien lorsquâil disait en Romains 12 :
8, « que celui qui exhorte [le fasse]
avec joie ». Et JĂ©sus Christ, celui qui est lâauteur de la foi
et qui mĂšne Ă la perfection, a Ă©tabli la norme de
lâhĂ©donisme chrĂ©tien, car « il respirera
(son plaisir est) dans la crainte de lâĂternel » (ĂsaĂŻe 11 : 3), et Ă cause de la
joie qui lâattendait, il a supportĂ© la croix, mĂ©prisĂ© la honte, et sâest assis
Ă la droite du trĂŽne de Dieu (HĂ©breux 12 : 2).
Commentaire du Sarment : AprĂšs avoir Ă©tabli clairement quâil
existe une dĂ©finition traditionnelle de lâhĂ©donisme qui relĂšve du paganisme
(son premier paragraphe), John Piper sâemploie Ă christianiser cette
philosophie. Les références bibliques évoquant le plaisir de connaßtre Dieu, la
joie de marcher dans ses voies, sont reprises et intégrées dans un hédonisme
sanctifiĂ©, pour faire de la joie et du plaisir spirituel un but, ce qui nâest
pas enseignĂ© dans les Ăcritures.
Ce qui ressort de cette entreprise
(et de lâemploi de lâexpression « hĂ©donisme/iste chrĂ©tien» Ă 24 reprises
dans cet article), câest la volontĂ© de lĂ©gitimer une idĂ©e : le
christianisme serait le vrai plaisir, la vraie joie, le vrai bonheur. Il nây a
donc plus de honte à rechercher du plaisir dans la vie chrétienne, ni
dâassocier ce mot Ă la foi.
Il sâagit dâun exercice probablement
sincĂšre de dĂ©poussiĂ©rage dâun vieux christianisme religieux et nĂ©vrosĂ©, Ă
lâintĂ©rieur dâune culture religieuse amĂ©ricaine Ă la dĂ©rive, comme le dĂ©noncent
certains prophĂštes modernes[4].
LâhĂ©donisme chrĂ©tien enseigne que le dĂ©sir dâĂȘtre heureux
est un don de Dieu qui ne doit ĂȘtre ni refusĂ© ni rĂ©sistĂ©, mais qui devrait ĂȘtre
dirigĂ© vers Dieu afin dâĂȘtre satisfait.LâhĂ©donisme chrĂ©tien ne dit absolument pas que tout ce que
vous aimez est bien. Il dit que Dieu vous a montré ce qui est bien, et de le
faire devrait vous donner de la joie (Michée 6 : 8).
Commentaire du Sarment : Câest un point trĂšs important.
Lâauteur nous dit que lâhĂ©donisme chrĂ©tien consiste Ă aimer la volontĂ© de Dieu,
et Ă ĂȘtre heureux en la faisant. Jadis, on appelait ça lâobĂ©issance, la foi, ou
la consĂ©cration. Câest ainsi quâon identifiait la marche chrĂ©tienne et la vie
de lâEsprit. Aujourdâhui on rebaptise les anciens chemins en leur donnant des
noms qui sonnent mieux, qui font moins peur : obéir à Dieu par plaisir,
marcher par la foi dans la joie, câest beaucoup plus attractif.
Il se pose malgré tout la question du
renoncement à sa volonté propre, qui est la marque caractéristique de la vie du
disciple[5]. Il sâagit lĂ dâune somme dâexpĂ©riences qui ne portent pas la
marque du plaisir, ni de la joie, mais qui cependant donneront un fruit
spirituel extraordinaire : «Or aucune discipline,
pour le prĂ©sent, ne semble ĂȘtre un sujet de joie, mais de tristesse; mais plus
tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par
elle»(Hébreux 12/11).
Puisque faire la volonté de Dieu
devrait vous apporter de la joie, la recherche de la joie est une partie
essentielle de tout effort moral.
Commentaire du Sarment : Il faut
savoir de quelle joie nous parlons. Sâil sâagit de la joie de Dieu, alors câest
lâaffaire de Dieu de nous donner dâexpĂ©rimenter sa joie, la joie de lâEsprit.
Câest lui qui administre cette Ă©conomie, et nous voyons bien au travers des
Ăcritures que les enseignants, tĂ©moins et prophĂštes, parlent davantage de la foi
que de la joie. En revanche, sâil sâagit de notre joie, câest-Ă -dire de la satisfaction
de bien faire, alors câest tout autre chose. Si jâobĂ©is Ă Dieu pour ĂȘtre
heureux, alors ce nâest pas Dieu que je cherche, mais câest moi-mĂȘme. Je fais
de Dieu le moyen de mon bonheur, alors que les Ăcritures rĂ©vĂšlent que Dieu
désire se révéler comme le But.
Le fondement de la philosophie
hĂ©doniste consiste Ă positiver lâensemble de lâexistence, afin de faire de la
recherche du plaisir (dans le sens de plaisant) un art de vivre, lâalpha et
lâomega de la vie.
Si vous abandonnez la recherche de la
joie (et ainsi refusez dâĂȘtre hĂ©doniste,
dans le sens que jâutilise ce terme), vous ne pouvez pas rĂ©aliser la volontĂ© de
Dieu
Commentaire du Sarment : il sâagit ici dâune phrase-clĂ©, qui
va faire passer lâesprit du lecteur en mode verrouillage. Câest bien davantage
quâun conseil, davantage quâun dĂ©fi, câest une porte Ă franchir: si tu ne
lâouvres pas, tu seras coupĂ© de lâaccomplissement de la volontĂ© de Dieu, donc
coupé de Dieu. Ce qui signifie que tout chrétien qui ne souscrirait pas à cette
vision de lâhĂ©donisme chrĂ©tien sera dĂ©clarĂ© dans lâerreur âŠ
LâhĂ©donisme chrĂ©tien affirme que les saints les plus pieux
de chaque Ă©poque nâont dĂ©couvert aucune contradiction en disant, dâun cĂŽtĂ©, « lâon nous met Ă mort tout le jour. On
nous considĂšre comme des brebis quâon Ă©gorge » (Romains 8 : 36), et de lâautre
cÎté, « Réjouissez-vous toujours dans le
Seigneur ; je le répÚte, réjouissez-vous » (Philippiens 4 : 4).
Commentaire du Sarment : LâidĂ©e prĂ©sentĂ©e ici est
fausse. Lâexhortation biblique Ă se rĂ©jouir sâappuye sur les choses invisibles
et futures, tandis que lâhĂ©donisme (chrĂ©tien ou pas) a besoin de trouver une
joie, un plaisir, qui devient une raison dâĂȘtre de la relation et de la marche,
sinon ça nâa pas de sens. La Bible parle de FOI, lâhĂ©donisme chrĂ©tien en a-t-il
besoin ? puisque son objectif déclaré est le plaisir et la joie.
Lâintention est sans doute de faire du christianisme la religion du bonheur,
une vie spirituelle basée sur la joie. Il est rigoureusement exact que la Bible
parle de joie (et de plaisirs), mais elle situe clairement le centre de gravité
de lâEsprit â a minima â entre la souffrance et la joie. Certains parmi les
pĂšres de la foi disaient mĂȘme que le vĂ©ritable point dâorigine de la vie de
lâEsprit (de laquelle dĂ©coule toute joie authentique) ne pouvait provenir que
de la mort et de la croixâŠ
Hébreux 12 (cité par John Piper au
paragraphe prĂ©cĂ©dent) prĂ©cise dâailleurs trĂšs bien les choses : « Christ ⊠EN VUE de la joie qui lui Ă©tait
réservée ⊠a souffert la croix» : ce qui était clairement
annoncĂ© par EsaĂŻe 53/10 : «Sâil livre son Ăąme en
sacrifice (Ă la souffrance), il verra âŠÂ». Nous pourrions dire que le fondement
chrétien personnel de chacun est similaire dans le principe : « Je vous exhorte donc, frÚres, par les
compassions de Dieu, Ă offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint,
agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12:1).
La joie qui naĂźt de lâobĂ©issance de
la croix est une réalité précieuse. Si nous voulons enseigner cette joie, il
nous faut enseigner au préalable la croix, le renoncement et la confiance qui
mĂšne Ă lâobĂ©issance. La Bible ne dit jamais quâon entre dans notre hĂ©ritage par
la joie, mais par la foi et lâobĂ©issance. Enseigner que tout commence par la
joie, câest commencer son repas par le dessert â ce qui est typiquement
hĂ©doniste ! «LâhĂ©ritage acquis avec
hùte au début, ne sera pas béni à la fin » (Proverbes 20/21).
LâhĂ©donisme chrĂ©tien ne se rejoint pas
Ă la culture dâauto-gratification qui vous rend esclave de vos Ă©lans de
pĂ©cheur. LâhĂ©donisme chrĂ©tien nous ordonne de ne pas nous conformer au monde
prĂ©sent, mais quâon soit transformĂ© par le renouvellement de lâintelligence
(Romains 12 : 2), afin de pouvoir prendre plaisir en la volonté de notre
PÚre céleste.
Commentaire du Sarment : Ce nâest
pas lâhĂ©donisme chrĂ©tien qui nous ordonne de ne pas nous conformer au siĂšcle
prĂ©sent, mais câest la Parole de
Dieu.On entend bien la substitution du concept par
lâauteur !Et elle le fait (la Bible) en condamnant nos pratiques
naturelles et en nous exhortant Ă les abandonner, ce qui permettra alors le
renouvellement de notre intelligence. Et ce processus sera rarement sans prix,
entraĂźnera bien des combats, bien des luttes qui seront rarement des sujets de
joie, mais qui seront parfois des sujets de souffrance. La joie peut venir
aprĂšs, mais il serait faux dâenseigner aujourdâhui le christianisme en
dĂ©construisant la prĂ©dication de la croix pour lui substituer le concept de lâhĂ©donisme
chrétien !
Selon lâhĂ©donisme chrĂ©tien, la joie en
Dieu nâest pas la cerise sur le gĂąteau du Christianisme. Quand vous y pensez,
la joie en Dieu est une partie essentielle dâune foi qui sauve.
Commentaire du Sarment
: Lâauteur concĂšde que la joie peut ĂȘtre rĂ©servĂ©e Ă une expĂ©rience future
(en citant Hébreux 12/2) et que le chrétien peut se trouver en situation de
marcher dans la volonté de Dieu sans la joie ⊠puis il nous dit que la joie en
Dieu nâest pas la cerise sur le gĂąteau du christianisme⊠Câest parce quâil
nâest pas simple de conceptualiser la joie spirituelle ! On ne peut pas
lâenfermer dans un schĂ©ma, un comportement. John Piper a raison de donner de
lâimportance Ă la joie spirituelle, mais son insistance Ă en faire la porte et
le crĂ©do de la vie chrĂ©tienne est excessive. Ce genre dâenseignement peut sans
doute trouver plus facilement un auditoire complaisant aux Etats-Unis quâen
Europe, tout simplement parce quâen dĂ©pit des efforts de lâauteur pour le
lĂ©gitimer bibliquement, lâhĂ©donisme chrĂ©tien est une pure invention du
christianisme de la fin des temps, qui ne sait plus quoi inventer pour faire
oublier ce qui fait la vĂ©ritable force de la piĂ©tĂ©. Et qui peut contribuer Ă
amener à renier ce qui fait la force de la piété.
Aujourdâhui je veux dĂ©voiler pour vous
la fondation de lâhĂ©donisme chrĂ©tien :
le bonheur de Dieu. Je vais essayer dâappuyer trois observations des
Ăcritures : 1) Dieu est content, car il trouve du plaisir en lui-mĂȘme. 2)
Dieu est content parce quâil est souverain. 3) Le bonheur de Dieu est la
fondation de lâhĂ©donisme chrĂ©tien,
car le résultat pour nous est la miséricorde.
Dieu trouve son plaisir en lui-mĂȘme
Dâabord, Dieu est content, car il
trouve du plaisir en lui-mĂȘme. Dieu serait injuste sâil estimait quelque chose
plus que ce qui a une valeur suprĂȘme. Et câest lui qui a la valeur suprĂȘme.
Sâil ne prenait pas un plaisir infini en sa propre gloire il serait injuste,
car câest bien de prendre du plaisir en quelquâun selon lâexcellence de leur
gloire
Commentaire du Sarment : Tentative
anthropomorphique[6] de dĂ©finition de Dieu qui ne sert quâĂ justifier le propos
de lâauteur. La joie qui a besoin dâune cause, ce nâest pas de la joie, câest
du plaisir.[7]
Les Ăcritures sont saturĂ©es des textes
qui montrent comment Dieu agit selon un amour inébranlable pour sa propre
gloire
« Câest pour lâamour de moi, pour
lâamour de moi que je veux agir ; car comment mon nom serait-il
profanĂ© ? Je ne donnerai pas ma gloire Ă un autre » (ĂsaĂŻe 48 : 11)
La mĂȘme chose apparaĂźt lorsquâon pense
Ă la relation entre Dieu le PĂšre et Dieu le Fils. Il y a lĂ un mystĂšre qui
surpasse la compréhension humaine. Et il faut admettre que nos efforts en
thĂ©ologie de dĂ©crire la maniĂšre dont Dieu est conscient de soi-mĂȘme et de sa
relation avec la TrinitĂ© sont comme le bĂ©gaiement dâun jeune enfant lorsquâil
tente de décrire son pÚre.
Mais, selon les Ăcritures, mĂȘme par la
bouche des enfants peut venir de la sagesse. Les Ăcritures enseignent que JĂ©sus
Christ, le Fils de Dieu, est Dieu (Jean 1 : 1). Et en HĂ©breux 1 : 3
il est dit quâil « est le
rayonnement de [la gloire de Dieu] et lâexpression de son ĂȘtre. » 2 Corinthiens 4 : 4 parle de la
gloire de Christ, qui est lâimage de Dieu. De ces passages on apprend que,
depuis toute lâĂ©ternitĂ©, Dieu le PĂšre contempla lâimage de sa propre gloire qui
est parfaitement représentée en la personne de son Fils. Une des meilleures
façons de penser Ă lâimmense joie que Dieu a dans sa gloire est dây penser
comme Ă©tant la joie quâil a dans son Fils, qui est lâimage de cette gloire. Lorsque
Jésus entra dans le monde, Dieu le PÚre dit,« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui
jâai mis toute mon affection » (Matthieu 3 : 17). Quand
Dieu le PÚre perçoit la gloire de sa propre essence incarnée dans le personnage
de son Fils, il est infiniment heureux.
« Voici mon serviteur auquel je
tiens fermement » (ĂsaĂŻe 42 : 1). Alors la premiĂšre observation câest
que Dieu est content car il trouve du plaisir en lui-mĂȘme, surtout lorsque sa
nature se reflÚte dans son Fils bien-aimé.
Dieu est souverain
DeuxiĂšmement, Dieu est content parce
quâil est souverain.
Psaume 115 : 3 déclare : « Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce
quâil veut ». Ce verset implique que la souverainetĂ© de Dieu
est son droit et son pouvoir de faire tout ce qui le rend heureux.
Notre Dieu est au ciel â il est
au-dessus de tout et sujet de personne . Câest pourquoi, il fait tout ce
quâil veut â il agit toujours avec le but de prĂ©server sa joie maximale. Dieu
est content, car ses actes justes, quâil fait toujours par amour de sa propre
gloire, ne peuvent jamais ĂȘtre frustrĂ©s au-delĂ de sa volontĂ©. ĂsaĂŻe 43 :
13, « Câest moi qui suis Dieu. Je le suis
dĂšs avant que le jour fĂ»t, et nul ne dĂ©livre de ma main ; jâagirai et qui
sâopposera ? » ĂsaĂŻe
46 : 10, « Mon projet
tiendra bon, et jâexĂ©cuterai tout ce que je dĂ©sire. » Daniel 4 : 35, « il agit comme il lui plaĂźt avec lâarmĂ©e des
cieux et avec les habitants de la terre, et il nây a personne qui rĂ©siste Ă sa
main et lui dise : Que fais-tu ? â» On peut alors ĂȘtre sĂ»r que Dieu soit
infiniment heureux, car il a le droit et le pouvoir absolus, en tant que
Créateur, de surmonter toute obstacle à sa joie.
Il vaut la peine de se demander ici,
comme parenthĂšse, comment exactement un Dieu bon peut ĂȘtre heureux lorsque le
monde est traversĂ© par le pĂ©chĂ© et le mal. Câest une question bien grande et
difficile.
Il y a deux choses qui mâaident
face Ă cette question. Lâune est : que cela ne sert pas Ă grand-chose
de tenter de sauver la rĂ©putation de Dieu en disant quâil nâest pas vraiment
responsable. Si quelquâun avait tentĂ© de me consoler en dĂ©cembre 1974 lorsque
ma mĂšre fut tuĂ©e dans un incident dâautobus, en disant que, « Dieu ne
voulait pas que cela arrive; tu peux toujours avoir de la confiance en
lui ; il est bon, » jâaurais rĂ©pondu en disant, « ma consolation
ne vient pas de la pensĂ©e que Dieu est tellement faible quâil nâa pas pu
dĂ©tourner le bois de construction sur le toit dâune fourgonnette VW. Mon Dieu
est souverain. Câest lui qui lâa prise Ă son heure nommĂ©e; et je crois
fermement maintenant quâun jour dans lâavenir, je verrai que câĂ©tait pour le
bien. Car jâai appris en JĂ©sus-Christ, que Dieu est bon ». La solution
biblique pour le problĂšme du mal nâest pas de dĂ©rober Ă Dieu sa souverainetĂ©.
Lâautre observation qui mâaide Ă
rĂ©pondre Ă cette question est que lâattitude de Dieu envers les Ă©vĂ©nements
tragiques dĂ©pend de la mise au point de lâobjectif. Dieu ne prend aucun plaisir
en la douleur et le mal tout simplement. Quand son objectif est Ă©troit et
seulement concentrĂ© sur cela, il peut ĂȘtre comblĂ© de chagrin et de douleur.
Mais, quand il ouvre son objectif pour voir toutes les connections et tout les
effets dâun Ă©vĂ©nement, mĂȘme jusquâĂ lâĂ©ternitĂ©, cet Ă©vĂ©nement crĂ©e un scĂ©nario
ou bien une mosaïque en lequel il prend plaisir et qui suit sa volonté. Par
exemple, la mort du Christ fut lâĆuvre de Dieu le PĂšre. « Et nous, nous lâavons considĂ©rĂ© comme
atteint dâune plaie ; comme frappĂ© par Dieu et humiliĂ©âŠil a plu Ă
lâĂternel de le briser par la souffrance » (ĂsaĂŻe 53 : 4, 10). Mais, bien
que Dieu le PĂšre ait certainement vu lâangoisse de son Fils bien-aimĂ© et la
perversitĂ© qui lâa menĂ© Ă la croix, il nâa pas ressenti du plaisir en ses
Ă©vĂ©nements eux-mĂȘmes. Le pĂ©chĂ© en lui-mĂȘme et la souffrance de lâinnocent en
elle-mĂȘme est une horreur pour Dieu. Mais selon HĂ©breux 2 : 10, Il
convenait en effet Ă Dieu le PĂšre dâĂ©lever Ă la perfection, par la souffrance,
lâauteur de notre salut. Dieu a voulu ce quâil abhorre dans lâobjectif Ă©troit,
car en la vue de lâobjectif large de lâĂ©ternitĂ©, ce fut une maniĂšre convenable
de montrer sa justice (Romains 3 : 25), et pour conduire plusieurs Ă la
gloire (HĂ©breux 2 : 10). Lorsque Dieu, dans son omniscience, examine
lâĂ©tendue de lâhistoire de la rĂ©demption du tout dĂ©but jusquâĂ la fin, il prend
plaisir en ce quâil voit. En conclusion, je dirai quâil nây a rien dans le
monde entier qui soit capable de frustrer la joie ultime de Dieu. Il prend
infiniment de plaisir à sa propre gloire, et dans sa souveraineté, il fait tout
ce qui lui plaĂźt.
Le bonheur de Dieu déborde de
miséricorde envers nous
Tout cela nous mĂšne Ă la derniĂšre
observation: Le bonheur de Dieu est la base delâhĂ©donisme chrĂ©tien, car
son bonheur déborde de miséricorde envers nous. Pouvez-vous imaginer comment ce
serait si le Dieu qui rĂšgne sur le monde entier nâĂ©tait par heureux ?
Si Dieu Ă©tait enclin Ă se plaindre, de
faire la moue, dâĂȘtre dĂ©pressif comme le gĂ©ant dans les cieux de Jaques et le
haricot magique ? Si Dieu était découragé, lugubre, sinistre, mécontent,
abattu et énervé ? Pourrions-nous alors chanter ensemble avec David les
paroles, « O Dieu ! Tu
es mon dieu, je te cherche, mon Ăąme a soif de toi, mon corps soupire aprĂšs toi,
dans une terre aride, desséchée, sans eau » (Psaume 63 : 2) ? Pas du
tout ! On sâidentifiera Ă lui tout comme les petits enfants sâidentifient
à un pÚre qui est découragé, lugubre, sinistre et énervé. Ils ne peuvent pas se
plaire avec lui, ils peuvent seulement essayer de lâĂ©viter et, peut ĂȘtre, de
travailler pour lui pour but de lui remonter le morale. Câest pourquoi la
fondation delâhĂ©donisme
chrétien est que
Dieu est infiniment heureux, car le but de lâhĂ©donisme chrĂ©tien, câest de
prendre plaisir en Dieu, dâĂȘtre heureux en lui, dâaimer et de chĂ©rir notre
communion avec lui.
Mais les enfants ne peuvent pas se
plaire dans la prĂ©sence de leur pĂšre sâil est lugubre, sinistre et Ă©nervĂ©. Donc
la base de lâhĂ©donisme chrĂ©tien est que Dieu est le plus heureux de
tous les ĂȘtres vivants.
En dâautres termes, pour quâun pĂ©cheur
puisse poursuivre sa joie en Dieu, il faut quâil soit confiant que Dieu ne lui
fermera pas la porte au nez lorsquâil vient chercher le pardon et la communion.
Comment pourrions-nous ĂȘtre encouragĂ© que Dieu nous traitera avec misĂ©ricorde
lorsquâon se repent de nos pĂ©chĂ©s et quâon vienne chercher la joie en
lui ? ConsidĂ©rons cet encouragement de JĂ©rĂ©mie 9 : 24, « âJe suis lâĂternel, qui exerce la
bienveillance, le droit et la justice sur la terre ; car câest Ă cela que
je prends plaisir.â » Dieu
a de la misĂ©ricorde envers nous, parce que ça lui donne du plaisir. Dieu nâest
pas forcĂ© de sauver Ă cause dâun principe formel ou dâune rĂšgle fixe. La base
de notre confiance en la misĂ©ricorde de Dieu est quâil soitlâhĂ©doniste chrĂ©tien
parfait. Avant toute chose, il prend plaisir en son excellence
divine. Son bonheur est si complet quâil sâexprime par le plaisir quâil ressent
en le partageant avec les autres.
Ăcoutez le pouls de lâhĂ©doniste parfait en JĂ©rĂ©mie 32 : 40-41. Pourquoi
Dieu fait-il le bien ? Comment fait-il pour tâaimer ? Ecoute :
Je conclurai avec eux une alliance
Ă©ternelle, je ne me dĂ©tournerai plus dâeux, je leur ferai du bien, et je
mettrai ma crainte dans leur cĆur, afin quâils ne sâĂ©cartent pas de moi. Je me
réjouirai à leur sujet, pour leur faire du bien, et je les planterai
vĂ©ritablement dans ce pays, de tout mon cĆur et de toute mon Ăąme.
Dieu te fait du bien, car cela lui
fait tellement plaisir! Il sâoccupe de tâaimer de tout son cĆur et de toute son
Ăąme. Le bonheur de Dieu qui dĂ©borde en lâamour joyeux est la base et lâexemple
de lâhĂ©donisme chrĂ©tien.
Commentaire du Sarment : La
synthĂšse de lâamour de Dieu ici prĂ©sentĂ©e, Ă partir de la dĂ©claration de
JĂ©rĂ©mie, a singuliĂšrement besoin dâĂȘtre complĂ©tĂ©e. Cette alliance promise avec
ce peuple est extraordinaire et montre effectivement lâĂ©tendue de Son amour.
Mais elle intervient aprÚs des circonstances de jugements qui ont sanctionné
sans appel un peuple rebelle. Il ne serait aps honnĂȘte de passer sous silence
les épisodes qui ont conduit à cette déclaration, et qui parlent eux aussi de
lâamour de Dieu, qui lâa conduit Ă abandonner ce peuple, Ă prononcer la
destruction de Jérusalem, et une déportation finale. Alors oui : «Dieu
veut te faire du bien parce que cela lui fait tellement plaisir !» Mais
sans la foi, il sera impossible de lui plaire, et sans la croix, tu ne pourras
pas ĂȘtre son disciple ⊠ce qui signifie que tu seras privĂ© de toute forme de
joie de lâEsprit.
Je vais conclure avec une invitation.
Ces promesses étonnantes et précieuses de la faveur de Dieu ne sont pas pour
tous. Il y a une condition. Elle nâest pas une condition de travail ni de
paiement. Un ĂȘtre souverain qui est infiniment heureux nâa pas besoin de ton
travail et possÚde déjà tout ce que tu puisses posséder. La condition, est que tu deviennes un hédoniste
chrĂ©tien â que tu
arrĂȘtes dâessayer de le payer ou de travailler pour lui ou de le fuir. Et, Ă la
place, que tu commences Ă chercher, de tout ton cĆur, la joie incomparable
dâĂȘtre en communion avec le Dieu vivant.
Ce nâest pas dans la vigueur du cheval
quâil se complaĂźt,
Ce nâest
pas la robustesse de lâhomme quâil agrĂ©e ;
LâĂternel agrĂ©e ceux qui le craignent,
Ceux qui sâattendent Ă sa bienveillance. (Psaume 147 :
10-11)
La condition pour hériter toutes les
promesses de Dieu, est que tu dĂ©tournes vers lui tout lâespoir de bonheur que
tu places sur toi-mĂȘme, sur ta famille, ton emploi, et tes loisirs.« LâĂternel agrĂ©e
ceux qui sâattendent Ă sa bienveillance ». « Fais de lâĂternel tes
dĂ©lices, et il te donnera ce que ton cĆur dĂ©sire » (Psaume 37 : 4).
Commentaire du Sarment : la citation de 2 Timothée qui est
faite par lâauteur au premier paragraphe de cet article, est centrale, sur
cette question du plaisir, de lâamour du plaisir, en association avec la vie
chrĂ©tienne. John Piper : «En 2 TimothĂ©e 3/4 Paul a prĂ©venu quâĂ la fin des
temps les hommes aimeront « leur plaisir
plus que Dieu ». Et
nous sommes sans doute dans ces temps.»
En effet, lâapĂŽtre ne parle pas
seulement de lâĂ©tat du monde non-chrĂ©tien, mais malheureusement aussi du monde
chrétien, comme le prouve le verset suivant (5) : «ayant les apparences de la piété, tout en ayant
renié ce qui en fait la force ». Les
incroyants nâont absolument pas Ă chercher Ă conserver «les apparences de la
piĂ©té» puisque cette derniĂšre les indiffĂšre ! Câest donc bien Ă
lâintĂ©rieur de la sphĂšre de ceux qui croient en lâexistence de Dieu, que
lâintĂ©gration de la notion de plaisir doit prophĂ©tiquement poser problĂšme. Et
un enseignant sage se garderait sans doute soigneusement dâouvrir une telle
porte.
Dans le temps dont parle Paul à Timothée
(«Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps facheuxâŠÂ»)
et pour ces croyants-lĂ , la frontiĂšre entre le monde et lâĂglise sera devenue
si poreuse, que lâhĂ©donisme ambiant (qui est une pensĂ©e naturelle) aura fini
par réussir à pénétrer la doctrine et la pratique chrétienne, comme nous avons
déjà commencé à le constater un peu partout, et particuliÚrement aux
Etats-Unis, pays de John Piper.
Il semble que ce que lâauteur
cherche, câest Ă rendre son importance Ă la joie de connaĂźtre Dieu, de le
servir, de donner sa vie pour lui. Mais le concept de lâhĂ©donisme est
irrémédiablement associé à la recherche du plaisir, aux antipodes de la vie de
lâEsprit. Et non seulement la recherche du plaisir, mais la dĂ©fiance de toute
forme de dĂ©plaisir et de souffrance, ce qui reprĂ©sente lâantithĂšse de la Croix.
Source : www.lesarment.com
__________________________________
[1]http://www.desiringgod.org/sermons/the-happiness-of-god-foundation-for-christian-hedonism?lang=fr
[2]
Présentation de John Piper sur le site de la CLC, qui vend son livre « Prendre
plaisir en Dieu, RĂ©flexions dâun hĂ©doniste chrĂ©tien» : John Piper est nĂ© aux
Ătats-Unis. Il est pasteur retraitĂ© depuis 2011. Il est titulaire dâun doctorat
de thĂ©ologie de lâUniversitĂ© de Munich et a enseignĂ© lâexĂ©gĂšse biblique au
Bethel College Ă Saint Paul, Minnesota (Ătats-Unis). Il est lâauteur de plus de
trente livres dont plusieurs best-sellers. John et son épouse Noël ont cinq
enfants.
[3]
Sources : Encyclopédia Universalis, Wikipedia, Compilhistoire
[4]
Voir notamment les Ă©crits de David Wilkerson
[5]
Luc 14, 25-27 : « De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna
et leur dit : « Si quelquâun vient Ă moi sans haĂŻr son pĂšre, sa mĂšre, sa femme,
ses enfants, ses frĂšres, ses sĆurs, et mĂȘme Ă sa propre vie, il ne peut ĂȘtre
mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix et ne marche pas Ă ma suite ne
peut pas ĂȘtre mon disciple».
[6]
Lâanthropomorphisme est lâattribution de caractĂ©ristiques du comportement ou de
la morphologie humaines Ă dâautres entitĂ©s comme des dieux, des animaux, des
objets, des phénomÚnes, voire des idées.
[7] Gustav Meyrink
[8]
http://www.topchretien.com/topmessages/view/312/prendre-plaisir-en-dieu.html
[9]GĂ©rald
Emery est le Doyen AcadĂ©mique de lâInstitut Biblique du QuĂ©bec de Longueuil,
sur la Rive Sud de Montréal (QC). Lui et son épouse Françoise sont aussi
impliquĂ©s Ă lâĂglise Nouvelle Vie de Longueuil au sein du MinistĂšre En toute
Fraternité qui vient en aide aux personnes sans conjoint.