par Christian Pellone
La foi nous pousse Ă continuer dans le chemin du Seigneur car elle est la
réponse à tous les soupirs de l’Eglise. L’espérance nous motive à communiquer
les Ă©lĂ©ments Ă©ternels du Royaume. L’amour nous prĂ©pare dans la saintetĂ© Ă
accueillir la présence de notre Seigneur
1-LES RAISONS DU RÉVEIL (Jérémie 2)
Une
des principales raisons du rĂ©veil est le sommeil de l’Eglise consĂ©cutif Ă
l’abandon de son premier amour pour Dieu; il s’en suit une perte manifeste de la présence de Dieu.
Le temple est
toujours là mais la gloire de Dieu ne l’habite plus: elle s’en est allée, de
telle sorte que l’on pourrait dire «I Kabod»; c’est la vision qu’Ezéchiel a eu
de la gloire de Dieu se retirant du temple parce que le coeur du peuple s’était
éloigné de Dieu pour s’adonner à l’idolâtrie (Ezechiel 10).
Cette perte de la
présence de Dieu s’installe d’une façon progressive et si insidieuse que l’on
ne s’en rend compte que trop tard; elle se fait souvent en trois étapes qui sont:
- l ’abandon du
premier amour
- puis l’abandon de
la consécration
- et enfin la triste
conséquence qui en est l’éloignement final des voies de Dieu.
L’ABANDON DU PREMIER AMOUR
«Va, et crie aux oreilles de Jérusalem: Ainsi parle l’Eternel: Je me souviens
de ton amour lorsque tu étais jeune, de ton affection lorsque tu étais fiancée,
quand tu me suivais au désert dans une terre inculte». Jérémie 2 :2
Dans le message de Jésus à l’Eglise
d’Éphèse, nous trouvons cette mention de l’abandon du premier amour. Apocalypse
2/4: «Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton
premier amour».
Lorsque nous étions «jeune dans la foi»
notre amour était fervent, passionné pour le Seigneur. Tout était nouveau pour
nous, car nous passions du royaume des ténèbres au royaume de son Fils Bien-Aimé
(Col1/13).
Nous vivions cette affection, cet
attachement profond avec le Seigneur à l’image d’une fiancée vers son futur
époux. Nous le suivions au désert sans discuter, parce qu’Il était notre
bien-aimé.
Une fiancée est sûre de l’amour de son
futur époux envers elle et c’est pourquoi, elle lui demeure fidèle et reste
confiante en sa fidélité.
Lorsque JĂ©sus nous
amène avec LUI dans le désert, dans un «endroit inculte», dans un «endroit
sec», c’est pour nous faire triompher sur nous-mêmes, sur le monde et sur satan.
Jésus lui-même a été conduit au désert
pour triompher (Luc 4/1,13).
Cette victoire se trouve en notre foi. 1Jean 5/4: «car tout ce qui est né de Dieu
triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi».
Notre foi ne sent pas, ne voit pas, mais
elle sait; elle sait que Dieu est là dans le désert et elle a confiance en sa
protection absolue car Il est notre Père, mais aussi notre futur Epoux.
Un futur Epoux
fidèle concrétise la promesse de son engagement, justement par des fiançailles.
Elles sont la
preuve de sa fidélité et nous, nous sommes fiancés à Christ et nous savons que
si nous sommes infidèles, Lui demeure fidèle. Dieu
veut retrouver avec chacun de nous cette qualité du premier amour envers Lui.
L’ABANDON DE LA CONSÉCRATION
«Israël
était consacré à l’Eternel» Jérémie 2/3
Notre consécration prend racine dans la foi simple des petits enfants vis à vis de leur père.
Cette foi simple
en notre Père nous ouvre la porte de son amour.
Tout le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux nous montre des hommes et des
femmes, consacrés et entièrement prêts à suivre le Seigneur là où Il voulait
les conduire et cela parce qu’ils avaient gardé leur premier amour pur pour le
Seigneur.
Le fils que Dieu demande à Abraham n’est
pas n’importe quel fils, c’est «ton fils, ton unique, celui que
tu aimes». (Genèse 22 :2).
Et Abraham prouve par sa détermination à obéir à l’ordre de Dieu:
- la qualité de sa foi envers Dieu.
- la qualité de son amour envers Dieu.
«L’ange dit: n’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien; car
je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils,
ton unique». Genèse
22/12:
La communication, la relation, la
communion d’amour entre Abraham et Dieu Ă©tait telle qu’Abraham n’hĂ©sitait pas Ă
offrir à Dieu ce qu’il avait de plus cher au monde.
Mais le coeur d’Abraham n’est en cela qu’une image préfigurant pour nous
le coeur de Dieu.
Car Dieu par amour pour nous, Lui aussi nous a offert son Fils, Dieu lui-mĂŞme
incarné en chair, Jésus-Christ, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Mais l’offrande de Dieu va beaucoup plus loin, car l’holocauste de Jésus
n’a pas été arrêté par l’ange de l’Eternel (Gen 22/11), mais
il a été complet et accompli:
JĂ©sus-Christ est mort Ă la Croix du calvaire par
amour pour nous.
«Car il est mort, et c’est pour le
péché qu’Il est mort, une fois pour toutes; il est revenu à la vie et c’est
pour Dieu qu’Il vit». Romains
6/10:
Cette qualité d’amour
du cœur de Dieu pour nous s’exprime magnifiquement en Jean 3/16: «Car
Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque
croit en LUI ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle».
C’est parce que Jésus-Christ, Fils de Dieu (Bèn Elhoiym =issu du Père) est
aussi Dieu le Fils qu’il n’y a pas d’holocauste plus grand dans l’univers que
celui de JĂ©sus.
JĂ©sus, Fils de Dieu, meurt Ă la Croix
dans une dimension de foi, Luc 15/34: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné?» et dans une dimension d’amour, Luc 23/34:
«Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font».
La foi d’Abraham est éprouvée (Gen 22/1) avec le don de son fils Isaac.
La foi de Dieu est parfaite, achevée, accomplie avec le don de Jésus.
Jean 19/30: «Tout est accompli».
L’amour d’Abraham offre son fils unique Isaac, Gen 22/10: «Puis
Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils».
L’amour de Dieu est le don parfait et volontaire de
JĂ©sus.
« existant en forme de Dieu, il
n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il
s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant
semblable aux hommes;
et il a paru comme
un vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort,
même jusqu’à la mort de la Croix» Philippiens 2/6,8
Notre amour pour Dieu offre ce que nous
avons de plus précieux, mais il devient don de nous-mêmes en Jésus.
Ainsi, notre consécration se réalise en Jésus car «nous sommes sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une
fois pour toutes» (Hébreux 10/10). «Car par une seule offrande, il a amené à la perfection, pour toujours
ceux qui sont sanctifiés» (Hébreux 10/14).
Ainsi notre consécration est éternelle en Jésus si nous nous offrons
volontairement à Lui: «Celui qui conservera sa vie la perdra
et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera» (Mat
11/39).
L’ÉLOIGNEMENT DES VOIES DE DIEU
«Ainsi parle l’Eternel: Quelle
iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, pour s’éloigner de moi, et pour
aller après des choses de néant et n’être eux-mêmes que néant? Ils n’ont pas
dit: Où est l’Eternel, qui nous a fait monter du pays d’Egypte, qui nous a
conduit dans le désert, dans une terre aride et pleine de fosses, dans une
terre où règnent la sècheresse et l’ombre de la mort, dans une terre où
personne ne passe, et où n’habite aucun homme? Je vous ai fait venir dans un
pays semblable Ă un verger, pour que vous en mangiez les fruits et les
meilleures productions; mais vous êtes venus et vous avez souillé mon pays, et
vous avez fait de mon héritage une abomination». Jérémie 2/5,7
À ce stade, la miséricorde et la
compassion de notre Dieu se révèlent à son peuple en ce que c’est souvent en ce
lieu du désert de l’éloignement qu’Il va réveiller le cœur de son peuple pour
le faire revenir Ă Lui.
«Je la châtierai pour les jours où
elle encensait les Baals, oĂą elle se parait de ses anneaux et de ses colliers,
allait vers ses amants, et m’oubliait, dit l’Eternel. C’est pourquoi voici, je
veux l’attirer au désert, et je parlerai à son cœur.». Osée
2/15,16
Le désert
est une terre de préparation au réveil. Les choses de néant sont les
voies de l’Egypte, du monde. Nous oublions que Dieu nous a retiré du pays
d’Egypte, du monde pour nous introduire dans son Royaume: un pays où coulent le
lait et le miel.
Dans le désert de Dieu nous trouvons:
Une terre aride et pleine de fosses. Lorsque Dieu ne fait plus sentir sa
présence dans notre vie, nous découvrons notre vie vide de sens, pleine de
manquements, de faiblesses.
Notre vie n’est plus comblée et notre cœur devient crevassé par les fosses de
la souffrance.
Une terre où règnent la sècheresse et l’ombre de la mort. Lorsque Dieu retient
sa bénédiction, nous découvrons que sa pluie bienfaisante est indispensable
pour notre être entier, corps, âme et esprit.
Sans la bénédiction de Dieu, nous sommes secs et ne pouvons rien donner aux
autres, devenant comme mort spirituellement.
Une terre par où personne ne passe et où n’habite aucun homme.
Lorsque Dieu nous isole momentanément, même de nos frères et
soeurs, c’est pour purifier nos relations et construire de vraies connections
dans le Corps de Christ.
Le désert de Dieu dans nos vies n’est
qu’un lieu de passage, où n’habite aucun homme, nécessaire pour vaincre dans
les 3 dimensions de notre ĂŞtre.
Mais au bout, il y a le verger de Dieu rempli d’arbres, d’arbres de vie, de
fertilité.
Les fruits du verger de Dieu proviennent du fruit de l’Esprit: « l’amour, la joie, la paix, la patience, la
bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi »
(Galates 5/22).
Logiquement au bout du désert nous
devrions rencontrer les oasis disposés par Dieu dans sa bienveillance: les
sources d’eaux vives qui restaurent et font entrer dans le repos de Dieu; c’est
ce qui est arrivé dans le désert de Schur après que le peuple d’Israël ait
quitté Mara (Ex 15); il est dit au verset 27: «Ils
arrivèrent à Elim, où il y avait douze sources d’eau et soixante-dix palmiers».
L’eau représente ici la vie de Dieu qui coule à nouveau après la sécheresse du
dĂ©sert, et les palmiers reprĂ©sentent le repos que nous trouvons Ă ce moment lĂ
en Dieu et dans l’accomplissement de ses oeuvres préparées d’avance pour nous.
Les meilleures productions sont devant nous, juste après le désert.
Luc 4/18,19 + Es 61/1,3: «L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; il m’a
envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la
délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les
opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur».
Luc 7/22: «Allez rapportez à Jean ce que vous avez vu et
entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés,
les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée
aux pauvres».
Mais nous avons souillé le pays et nous avons fait de son héritage une
abomination.
Lorsque nous
refusons le désert de Dieu, notre moi ne peut être brisé.
La vie de l’Esprit ne peut couler en nous et les
oeuvres de la chair se développent: «la
débauche, l’impureté, le dérèglement, l’idolâtrie, la magie, les rivalités, les
querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les
sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables» (Galates 5/19,21).
Lorsque nous acceptons
le désert de Dieu, notre chair est crucifiée et la vie de l’Esprit coule; nous
goûtons aux fruits, nous vivons le fruit de l’Esprit.
Ce qui vient souiller le pays que Dieu nous a donné, ce sont des fruits
de nature étrangère qui diffèrent complètement des fruits du verger de Dieu.
Et nous croyons servir Dieu avec
nos raisonnements, nos pensées, nos directions, nos techniques, nos structures,
nos religions, nos désirs, notre pouvoir, notre argent, nos capacités, ...etc.
En fait nous nourrissons nos vies d’illusions et nous introduisons des
impuretés dans l’œuvre de Dieu.
Que produisons-nous alors?
Des «productions Egyptiennes» dont la base se trouve dans l’esprit du monde et
dont les fruits ont une apparence de sainteté mais sont des fruits charnels.
L’héritage des enfants
du Seigneur c’est le Royaume de Dieu, là où il y a la consolation, la
libération, la guérison, tous les ingrédients qui sont issus de l’amour.
« L’affection de la chair est inimitié contre Dieu,
parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même
pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu » Romains 8/7,8
«Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais
celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle» Galates 6/8:
Les éléments de base de la loi royale
d’amour (Jac 2/8) du Royaume de Dieu sont contenus dans les béatitudes (Mat
5/3,12).
1. Heureux
les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux!. Déclaration qui s’oppose à notre
raisonnement ;
2.
Heureux
les affligés, car ils seront consolés.
Consolation des souffrances
3.
Heureux les humbles de cœur car ils hériteront la
terre! DĂ©claration qui fait bondir les orgueilleux.
4.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car
ils seront rassasiés! Complétude
de ceux qui attendent la justice de Dieu.
5.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront
miséricorde!
6.
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront
Dieu! C’est
pourquoi nous devons ĂŞtre comme des petits enfants.
7.
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront
appelés fils de
Dieu!
8. Heureux ceux qui sont persécutés
pour la justice, car le Royaume des cieux est Ă eux! Le Royaume est pour ceux
qui sont rejetés.
9.
Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on
vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de
moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense
sera grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui
ont été avant vous.
Lorsque l’Eglise commence à vivre
concrètement ce qu’elle prêche, elle est vraie, devient prophétique et de fait
est persécutée.