Au
cœur de ce titre, « Orgueil ou humilité, » se trouve, une loi spirituelle
éternelle qui opère dans tous les détails de notre vie, celle qui régit
simultanément tout l’univers. Dans Matthieu 23:12 Jésus a proclamé cette loi pour
la première fois :
«
Quiconque s’élèvera sera abaissé, et
quiconque s’abaissera sera élevé. »
Cette
même loi est répétée deux fois de plus dans le Nouveau Testament, chaque fois
venant de la bouche de Jésus lui-même. Jésus attachait une importance particulière
à ce principe et l’a sans cesse rappelé à ses auditeurs pour son œuvre dans
leur vie.
UNE EXIGENCE ESSENTIELLE
Au
cours des trois enseignements précédents sur ce sujet j’ai expliqué comment ce
principe s’applique dans notre relation personnelle avec Dieu. L’abaissement de
soi est une condition essentielle pour venir à Dieu tout d’abord, et ensuite
pour tous les progrès ultérieurs dans la vie spirituelle. La Bible dit
toujours, «Humiliez-vous … Humiliez-vous.
»En d’autres termes, c’est quelque chose que nous devons faire. Cela vient de
la volonté et s’exprime par des mesures appropriées.
Dans
la partie 4 de cette série, je vais pousser ce principe un peu plus loin,
montrant comment il applique dans notre relation avec nos coreligionnaires.
Voyez-vous, notre attitude envers Dieu est souvent
révélée dans notre attitude envers les hommes. Cela est particulièrement
vrai en matière d’humilité, elle doit s’exprimer, non seulement envers Dieu,
mais envers les hommes.
Nous
avons souvent tendance à nous tromper en la matière. Nous prétendons avoir la
bonne attitude envers Dieu, mais dans nos rapports avec nos semblables nous
démontrons une attitude complètement différente et incorrecte. Le fait est que
si nous avons vraiment la bonne attitude envers Dieu, cela se démontrera
Ă©galement dans notre attitude avec nos semblables. Mais si une mauvaise
attitude envers les hommes se manifeste, c’est une indication que certains
aspects de notre attitude envers Dieu ne sont pas bons.
TROIS PASSAGES INSTRUCTIFS
En
ce qui concerne l’abaissement de soi, nous devons appliquer ce principe non
seulement dans notre relation directe avec Dieu, mais aussi dans notre relation
avec nos semblables.
L’abaissement
de soi est mandaté à divers endroits dans le Nouveau Testament.
Regardons trois exemples :
Ă
partir de Philippiens 2: 3:
« Ne faites rien par ambition personnelle ni par vanité ; avec humilité, au contraire, estimez les
autres supérieurs à vous–mêmes. NBS »
Remarquez,
l’humilitĂ© se manifeste en estimant les autres personnes comme supĂ©rieures Ă
nous-mêmes. C’est à l’opposé de l’ambition personnelle ou de la vanité.
Ensuite,
nous lisons une déclaration courte mais très importante dans Éphésiens 5:21:
« Soumettez–vous les uns aux autres dans la crainte du
Christ. SER »
L’implication
est très claire. Si nous avons vraiment la crainte de Christ, cela se
manifestera dans notre attitude envers notre prochain. Nous serons non
seulement soumis Ă Christ, mais Ă©galement soumis les uns aux autres. Si nous
prétendons être soumis à Christ, mais que nous ne sommes pas soumis les uns aux
autres, alors notre prétendue soumission à Christ n’est pas véritable.
Notre
troisième exemple scripturaire est 1
Pierre 5: 5:
« Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous
d’humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux
humbles. LSG »
Je
tiens à citer la traduction Parole Vivante de ce verset particulier, qui dit: «revêtez–vous du tablier d’esclave–je veux
dire de l’humilité: soyez prêts à vous servir les uns les autres». Dans le
grec, le mot qui est traduit par se revêtir signifie spécifiquement mettre un
certain type de tablier qui était porté uniquement par les esclaves. En
d’autres termes, Pierre dit: « Avoir l’attitude d’un esclave envers les autres.
» Telle est la véritable expression de l’humilité.
L’INCROYABLE HUMILITÉ D’ABRAHAM
Regardons
deux exemples de l’application de ce principe, qui sont tous deux pris de
l’Ancien Testament. L’un vient de la vie d’Abraham, l’autre de la vie de Jacob.
Nous allons commencer par l’exemple de la vie d’Abraham, qui décrit la relation
d’Abraham avec son neveu, Lot. Le récit se trouve dans Genèse 13: 5-17.C’est un
passage assez long, mais il sera utile d’en étudier chaque partie.
« Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi
des brebis, des boeufs et des tentes. Et la contrée était insuffisante pour
qu’ils demeurassent ensemble, car leurs biens étaient si considérables qu’ils
ne pouvaient demeurer ensemble. Il y eut querelle entre les bergers des
troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Les Cananéens et les
Phérésiens habitaient alors dans le pays. Abram dit à Lot: qu’il n’y ait point,
je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers;
car nous sommes frères. Genèse 13:
5-8 LSG »
Il
y a une implication significative à cette déclaration « nous sommes frères. »
L’Écriture dit qu’il y avait d’autres peuples vivant dans le pays (les
Cananéens et les Phérésiens) qui étaient des ennemis potentiels d’Abraham et
Lot. Alors Abraham a rappelé à son neveu, «En tant que frères, nous ne pouvons
pas nous permettre de nous quereller.» Pour quelle
raison ne devaient-ils pas se quereller? Parce qu’ils avaient des ennemis qui
exploiteraient une division entre eux. Comme cela est vrai du peuple de
Dieu dans le monde aujourd’hui! Continuons avec l’histoire pour voir comment
Abraham se comporta envers Lot.
Tout
le pays n’est-il pas devant toi? Sépare-toi donc de moi: si tu vas à gauche,
j’irai à droite; si tu vas à droite, j’irai à gauche. Lot leva les yeux, et vit
toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que L’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe,
c’était, jusqu’à Tsoar, comme un jardin de
L’Éternel, comme le pays d’Égypte. Lot choisit pour lui toute la plaine
du Jourdain, et il s’avança vers l’orient. C’est ainsi qu’ils se séparèrent
l’un de l’autre. Abram habita dans le pays de Canaan; et Lot habita dans les
villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. Les gens de Sodome
étaient méchants, et de grands pécheurs contre L’Éternel. L’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut
séparé de lui: Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le
midi, vers l’orient et l’occident; car tout le pays que tu vois, je le donnerai
à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la
poussière de la terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de
la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa
longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai. Versets 9-17 LSG
Dans
ce passage, nous voyons l’humilité incroyable d’Abraham. Aussi, je veux que
vous voyiez les implications profondes de cette humilité. Abraham était l’homme
ainĂ©; l’homme de choix de Dieu, l’homme Ă la vocation particulière, l’homme Ă
qui appartenait l’héritage. Lot était son neveu qui chevauchait juste, pour
ainsi dire, à la suite d’Abraham.
Toutefois,
lorsque le temps est venu pour eux de se séparer, Abraham n’a pas pris une
position arrogante. Il n’a pas dit: «Je
suis l’aîné, donc je vais choisir en premier. Voilà ce que je veux.» Il a
pris une disposition qui m’étonne vraiment. Il a donné librement à Lot le
premier choix. Abraham dit: «Quoi que tu choisisses, ce sera à toi. Je prendrai ce qui
reste.» N’est-ce pas de l’humilité? Cependant dans les derniers
versets, nous voyons la récompense de l’humilité. Examinons à nouveau ces
versets.
« L’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut
séparé de lui: Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le
midi, vers l’orient et l’occident; car tout le pays que tu vois, je le donnerai
à toi et à ta postérité pour toujours…Lève-toi, parcours le pays dans sa
longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai. Versets 9-17 LSG »
Abraham ne voit son héritage uniquement après l’acte
d’abaissement de soi. Jusqu’à ce
moment, il se tenait au beau milieu de l’héritage, mais Dieu ne le lui avait
pas vraiment révélé. Dieu a choisi de le lui révéler à lui seulement après
Abraham se soit abaissé lui-même devant son jeune neveu, Lot. Quelle image de
la récompense de l’abaissement de soi! Voyez-vous, Dieu
regarde nos actions, il voit nos motivations, et il oeuvre toujours selon ce
principe: celui qui s’abaisse sera élevé.
La prosternation de JACOB
Le
deuxième exemple d’abaissement de soi est tiré de la vie de Jacob. Je veux vous
montrer comment Jacob ne pouvait pas revenir dans son héritage jusqu’à ce qu’il
se soit abaissé lui-même, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant
son frère Ésaü.
Initialement,
Jacob avait usurpé le droit d’aînesse d’Ésaü par une ruse assez mesquine. Puis,
il avait été délibérément trompeur afin d’obtenir la bénédiction du père, et
cette tactique ne l’avait mené nulle part.À la suite de ces deux actions
sournoises et cruelles, il a été forcé à courir après son héritage comme un fugitif
sans rien à part un bâton dans la main. Ses vingt années suivantes ont été
passées en exil, en travaillant comme un serviteur pour son oncle Laban. Mais
dans son exil et son service Dieu bénit Jacob, lui donnant à la fois une
famille et de nombreux biens. À un moment donné, le Seigneur a parlé à Jacob et
lui dit: «Maintenant, il est temps pour toi de retourner dans le pays que j’ai
promis de te donner.»
Rassemblant
ses femmes, ses enfants et ses troupeaux, Jacob tourna son visage vers l’ouest
et repartit. Quand il atteignit la frontière du pays qui lui avait été promis,
il vécut une expérience remarquable. L’Écriture nous dit qu’une nuit alors que
Jacob Ă©tait seul, un ange lutta avec lui, en fait il lutta avec lui toute la
nuit. Pourtant, Jacob était si fort que l’ange ne pouvait l’emporter contre
lui. Finalement, l’ange le frappa à l’emboîture de la hanche; et l’emboîture de
la hanche de Jacob se démit qui se retrouva impuissant. Suite à cela, il s’est
cramponné à l’ange et le supplia pour la bénédiction que l’ange lui accorda.
Mais à partir de ce moment, Jacob a toujours boité. Qu’est-ce que boiter
signifie? Cela signifie la fin de notre propre force et notre propre confiance
en nous-mêmes. C’est notre reconnaissance que nous ne pouvons progresser sans dépendre
du Seigneur.
Après
cette rencontre avec l’ange, Jacob devait encore rencontrer son frère Ésaü, qui
était juste de l’autre côté du gué. Il avait entendu dire qu’Ésaü venait à sa
rencontre avec quatre cents hommes armés, et il était terrifié. Il pensait que
ce serait la fin pour lui, sa famille et tout ce qu’il avait. Mais nous voyons
ce qui est arrivé en lisant Genèse 33: 1-4:
« Jacob leva les yeux, et regarda; et voici,
Ésaü arrivait, avec quatre cents hommes. Il répartit les enfants entre Léa,
Rachel, et les deux servantes. Il plaça en tête les servantes avec leurs
enfants, puis LĂ©a avec ses enfants, et enfin Rachel avec Joseph. Lui-mĂŞme passa
devant eux; et il se prosterna en terre sept fois, jusqu’à ce qu’il fût près de
son frère. Ésaü courut à sa rencontre; il l’embrassa, se jeta à son cou, et le
baisa. Et ils pleurèrent. LSG »
Voyez-vous
cette belle image? Voici Jacob, l’homme à qui appartenait le droit d’aînesse,
la bénédiction, tout l’héritage. Il était celui qui avait lutté avec l’ange et
rencontré le Seigneur. Il était l’homme du choix de
Dieu. De l’autre côté, venant à sa rencontre, il y avait Ésaü, l’homme
charnel, l’homme qui méprisait sa bénédiction, l’homme que Dieu ne pouvait pas
accepter à cause de sa mauvaise attitude envers les choses spirituelles. Pourtant, lors de leur rencontre, Jacob, l’homme
spirituel, se prosterna sept fois devant son frère offensé.
Que
signifie le chiffre sept? Il parle de l’Esprit Saint. Il parle de l’humilité
travaillée par le Saint-Esprit. Jacob avait appris la
leçon: il avait découvert que l’orgueil ne le menait nulle part. Il
s’était humilié devant l’ange, mais cela ne suffisait pas. Maintenant Jacob
s’abaissait lui-même devant son frère. Son abaissement a apporté la
réconciliation avec son frère et lui a ouvert la voie pour entrer en toute
sécurité dans l’héritage que Dieu avait promis.
Nous
voyons que si Dieu avait promis l’héritage, Jacob
ne pouvait le recevoir tant qu’il ne s’était pas humilié devant Dieu et devant
son frère.
une mesure NOUS DEVONS PRENDRE?
Permettez-moi
de conclure cet enseignement avec une question: Y a-t-il une mesure que le
Seigneur voudrait que vous preniez en réponse à ce que vous venez de lire?
Peut-être, comme Abraham, le Seigneur vous conduit-il à répondre avec humilité
afin de recevoir une plus grande part de son héritage pour vous. Ou peut-être,
comme Jacob, une réconciliation avec quelqu’un est-elle en attente d’un pas
d’humilité de votre part ?
Quoi
qu’il en soit, je vous encourage à demander au Seigneur la réponse qu’Il souhaite
que vous apportiez. Ensuite, je vous en prie, prenez la mesure qu’il vous
conduit Ă prendre.
Source : www.derekprince.fr
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POUR S’ELEVER IL FAUT
S’ABAISSER
L’ACCES AUX BENEDICTIONS DE
DIEU