Le 25 décembre, quand les membres de l’église de maison Shouwang sont arrivés dans le parc pour l’heure du culte, la police les attendait. Pas moins de 41 chrétiens ont été emmenés au poste. L’un d’eux témoigne : « un policier m’a menacé de me retenir ici plus de 10 jours pour que je perde mon emploi. Il m’a dit qu’il irait trouver mon propriétaire pour qu’il me jette à la rue. » Mais il ajoute :　« En ce qui concerne mon travail, personne ne peut me licencier si Dieu en a décidé autrement. N’ayons pas peur, soyons courageux et témoignons, guidés par l’Esprit Saint ! » Le dimanche suivant, 48 autres membres ont été arrêtés, 8 sont toujours en détention.

L’église de Shouwang se réunit dans un parc, car à chaque fois qu’elle a essayé de louer une salle, les autorités sont intervenues pour l’en empêcher. Depuis le 10 avril 2011, date à laquelle l’église a commencé à se retrouver en plein air faute de local, environ 1000 membres ont été arrêtés et détenus provisoirement par la police.

Si cette église est dans le collimateur du gouvernement c’est qu’elle est trop visible ! En Chine, pour ne pas attirer l’attention des autorités, il existe un certain nombre de règles tacites comme par exemple : ne pas mettre de panneau avec le nom de l’église, ne pas se réunir à plus de 200 ou encore ne pas chanter trop fort…

Selon l’Index Mondial de persécution 2012, publié par Portes Ouvertes, la Chine reste le pays où l’on trouve le plus de chrétiens persécutés (au moins 80 millions). Elle se classe aujourd’hui 21ème parmi les 50 pays où être chrétien coûte le plus.

Légende : Sans locaux, les membres de l'église Shouwang célèbrent le culte à Haidian Park à Pékin