Article de Henri Viaud-Murat.
Â
Ă lâusage des pasteurs et
responsables spirituels, et de ceux qui sont appelĂ©s Ă lâĂȘtre.
Â
Le perfectionnement des saints, tĂąche
unique confiée aux ministÚres.
Â
Christ a donnĂ© Ă Son Ăglise le
Saint-Esprit, afin quâelle soit conduite dans toute la VĂ©ritĂ©. Mais, dans Sa
grĂące, Il a aussi fait don Ă Son Ăglise des ministĂšres de direction
spirituelle.
Â
« Et il a donné les uns comme
apÎtres, les autres comme prophÚtes, les autres comme évangélistes, les autres
comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de
lâĆuvre du ministĂšre et de lâĂ©dification du corps de Christ, jusquâĂ ce que
nous soyons tous parvenus Ă lâunitĂ© de la foi et de la connaissance du Fils de
Dieu, Ă lâĂ©tat dâhomme fait, Ă la mesure de la stature parfaite de Christ, afin
que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de
doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de
sĂ©duction, mais que, professant la vĂ©ritĂ© dans la charitĂ©, nous croissions Ă
tous égards en celui qui est le chef, Christ » (Ephésiens 4: 11-15).
Â
La premiĂšre chose que nous pouvons
remarquer, câest que ces ministĂšres de direction spirituelle seront
nĂ©cessaires, tant que lâensemble du corps de Christ nâaura pas atteint la
mesure de la stature parfaite de Christ. Ces ministĂšres doivent donc sâexercer
et ĂȘtre reconnus au sein des Ă©glises locales.
Â
La seconde chose que nous pouvons
aussi remarquer, câest que Dieu a fixĂ© Ă tous les ministĂšres de direction
spirituelle un seul et mĂȘme objectif:Â le
perfectionnement des saints. MĂȘme les Ă©vangĂ©listes doivent garder en
mĂ©moire cet objectif. Sâils travaillent Ă gagner des Ăąmes Ă Christ, ils ne
doivent jamais oublier quâils doivent Ćuvrer en collaboration avec les autres
ministĂšres, afin de conduire ces Ăąmes nouvellement converties Ă la perfection
en Christ. Il nâest donc pas question, dans la pensĂ©e du Seigneur, de laisser
ces nouveaux convertis Ă lâabandon.
Â
Pour que les responsables spirituels
des Ă©glises locales puissent accomplir correctement leur mission, il est donc
nĂ©cessaire quâils aient eux-mĂȘmes clairement compris ce que signifie, pour le
Seigneur, le « perfectionnement des saints. »
Chacun peut avoir sa propre idée
concernant la maniĂšre de perfectionner les saints. Mais ce ne sont pas nos
idĂ©es personnelles qui doivent compter. Ce qui compte rĂ©ellement, câest la
pensĂ©e du Seigneur, telle quâelle est exprimĂ©e dans Sa Parole.
Â
Il sâagit donc, pour tous les
ministĂšres, de travailler ensemble pour conduire tous les enfants de Dieu dans
lâunitĂ© de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, jusquâĂ lâĂ©tat dâhomme
fait, Ă la mesure de la stature parfaite de Christ.
Â
LâunitĂ© de la foi est lâunitĂ© de la
connaissance de la Parole de Dieu. Cette unité de la foi va de pair avec
lâunitĂ© de la connaissance du Fils de Dieu, car le Seigneur JĂ©sus et Sa Parole
sont un. Plus les enfants de Dieu progresseront dans leur perfectionnement
pratique, et plus ils seront unis dans leur connaissance de la Bible, comme dans
leur connaissance du Seigneur JĂ©sus. Plus leur communion spirituelle sera donc
parfaite.
Â
Les différents ministÚres ne pourront
parvenir Ă cet objectif que sâils ont compris que leur rĂŽle, en fait, consiste
à révéler aux disciples de Christ la
perfection quâils possĂšdent dĂ©jĂ Â dans
le Seigneur, et Ă les aider ensuite Ă marcher concrĂštement dans cette
perfection.
Â
Seul ce perfectionnement des saints
permettra Ă tous les membres de lâEglise de parvenir Ă cet Ă©tat de maturitĂ©
spirituelle oĂč nous ne serons plus ballottĂ©s Ă tout vent de doctrine, mais oĂč
nous pourrons exercer pleinement le ministÚre que Dieu a confié à chacun.
Â
Nous ne pourrons croĂźtre Ă tous
Ă©gards que si nous demeurons en Christ, câest-Ă -dire dans la VĂ©ritĂ©, et si nous
persĂ©vĂ©rons Ă professer cette VĂ©ritĂ© dans lâamour.
Â
Le but que je recherche, dans ce
petit manuel pratique, nâest pas de faire Ă©talage dâune quelconque supĂ©rioritĂ©
spirituelle, mais dâexposer simplement ce que le Seigneur mâa enseignĂ©
concernant le perfectionnement des saints, et de le partager avec tous ceux qui
sont confrontĂ©s Ă cette mĂȘme tĂąche. Je suis donc Ă©galement preneur de tout ce
que le Seigneur a rĂ©vĂ©lĂ© Ă dâautres, et que je nâaurais pas compris.
Â
Un fondement indispensable: Christ et
Son Ćuvre.
Â
Il va de soi, mais il vaut mieux le
dire, que le perfectionnement des saints ne peut concerner que ceux qui sont
dĂ©jĂ saints en JĂ©sus-Christ, câest-Ă -dire ceux qui sont passĂ©s par une nouvelle
naissance en Christ. Il ne sert Ă rien de vouloir perfectionner ceux qui ne
sont pas passĂ©s par la repentance et la foi en JĂ©sus. Notre but nâest pas
dâinculquer des principes de morale chrĂ©tienne, mĂȘme si ces principes sont bons
en soi. Notre but est de faire passer sur le plan concret de notre vie de tous
les jours, la perfection qui nous est déjà acquise dans notre esprit régénéré.
Nous devons donc, dÚs le départ,
Ă©tablir le solide fondement de lâĆuvre de Christ. Le Fils de Dieu Sâest incarnĂ©
dans une chair semblable à la nÎtre, mais sans péché, pour expier notre péché
sur la croix, et accomplir pour nous un salut parfait, pour notre esprit, notre
Ăąme et notre corps.
« Cependant, il a porté nos
souffrances (nos maladies), il sâest chargĂ© de nos douleurs (de nos
infirmitĂ©s), et nous lâavons considĂšre comme puni, frappĂ© de Dieu, et humiliĂ©.
Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le chùtiment
qui nous donne la paix est tombĂ© sur lui, et câest par ses meurtrissures que
nous sommes guéris » (Esaïe 54: 4-5).
« Lui qui a portĂ© lui-mĂȘme nos
péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la
justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris » (1 Pierre
2: 24).
Â
« Christ nous a rachetés de la
malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit:
maudit est quiconque est pendu au bois, afin que la bĂ©nĂ©diction dâAbraham eĂ»t
pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous reçussions par
la foi lâEsprit qui avait Ă©tĂ© promis » (Galates 3:13-14).
Christ, sur le bois de la croix, en
Se chargeant de nos péchés, de nos maladies et de la mort, nous a, une fois
pour toutes, entiÚrement libérés à la fois du péché, de la malédiction attachée
au péché, et de toutes les conséquences du péché.
Â
Ce grand salut nous est dĂ©jĂ
parfaitement et entiĂšrement acquis. Mais il ne se manifeste pas dâun seul coup
dans notre vie. Il commence par se manifester dans notre esprit, par la
nouvelle naissance, dont nous allons parler plus loin. Il se continue par notre
libĂ©ration de lâemprise du pĂ©chĂ©, lorsque nous renouvelons nos pensĂ©es et que
nous purifions notre ùme. Cette étape se réalise lorsque nous comprenons le
message de la croix, et que nous apprenons Ă marcher par lâesprit. Et notre
salut se prolonge et sâachĂšve par la vivification et la guĂ©rison de notre
corps, en attendant sa résurrection finale.
Â
Que faisait lâEglise primitive?
Â
Dans lâEglise primitive, les nouveaux
convertis Ă©taient immĂ©diatement baptisĂ©s dâeau par immersion. Le baptĂȘme
représente notre mort, notre ensevelissement et notre résurrection en Christ.
Puis on les exhortait Ă demander aussitĂŽt le baptĂȘme de lâEsprit, que tous
recevaient sans délai.
Il faut quâil en soit de mĂȘme
aujourdâhui. Il nâest absolument pas normal de faire attendre les nouveaux
convertis, avant de les baptiser, pas mĂȘme une seule journĂ©e! Et Dieu donne Son
Esprit immĂ©diatement Ă
tous ceux qui le Lui demandent, et qui Lui obéissent.
Â
Ensuite, les disciples persévéraient
dans les quatre activitĂ©s fondamentales de la vie de lâEglise:
« Ils persévéraient dans
lâenseignement des apĂŽtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du
pain, et dans les priÚres » (Actes 3: 42).
Ces quatre activités ont pour but
lâĂ©dification de lâEglise. Quand on parle dâĂ©dification, on parle
nĂ©cessairement de perfectionnement. Il sâagit par lĂ , pour tous les disciples
de Christ, de devenir de moins en moins charnels, et de plus en plus
spirituels!
Â
Le rĂŽle primordial de lâenseignement
des apĂŽtres.
Â
La toute premiÚre de ces activités
est lâenseignement des apĂŽtres. Il sâagit de lâenseignement donnĂ© par les
apÎtres de Christ, notamment dans les épitres. Ce sont eux qui ont reçu les
révélations plus profondes dont le Seigneur Jésus parlait avant Sa crucifixion,
lorsquâIl disait:
« Jâai encore beaucoup de choses
Ă vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le
consolateur sera venu, lâEsprit de VĂ©ritĂ©, il vous conduira dans toute la
vérité » (Jean 16: 12-13).
Â
Parmi ces choses que les disciples ne
pouvaient pas encore « porter, » il y avait le message complet de la
croix, tel que Paul le prĂ©sente dans Romains 6, et lâapprentissage de la marche
par lâesprit.
Â
Dans toutes ses Ă©pĂźtres, Paul passe
beaucoup de temps Ă exposer le message de la croix, et Ă exhorter les disciples
Ă marcher par lâesprit. Il savait que si lâEglise nâapprenait pas Ă marcher par
lâesprit, elle ne donnerait pas un tĂ©moignage Ă la gloire de Dieu, et ne
permettrait pas au Seigneur JĂ©sus de Se manifester au travers de Son peuple.
Â
Une nécessaire explication préalable.
Â
Cette remarque nous conduit Ă
insister sur deux points fondamentaux, qui constituent le préalable à tout
travail de perfectionnement des saints.
Ces deux points fondamentaux
consistent à expliquer aux nouveaux convertis de
quoi est constituĂ© tout ĂȘtre humain, dans les trois parties de son ĂȘtre, et en
quoi consiste une nouvelle naissance en Christ.
Â
En effet, tant que lâon nâa pas
compris quels sont les Ă©lĂ©ments qui composent un ĂȘtre humain, on ne comprendra
pas non plus clairement ce quâest la nouvelle naissance en Christ.
Â
Notre nature tripartite.
Â
Voici ce quâĂ©crit lâapĂŽtre Paul aux
Thessaloniciens:
« Que le Dieu de paix vous
sanctifie lui-mĂȘme tout entiers, et que tout
votre ĂȘtre, lâesprit, lâĂąme et le corps, soit conservĂ© irrĂ©prĂ©hensible,
lors de lâavĂšnement de notre Seigneur JĂ©sus-Christ! Celui qui vous a appelĂ©s
est fidĂšle, et câest lui qui le fera » (1 Thess. 5: 23-24).
Â
Ce passage nous montre quâun ĂȘtre
humain est composĂ© de trois parties distinctes: lâesprit, lâĂąme et le corps.
Toutefois, dans ce passage, la dĂ©finition du mot « ùme » nâest pas la
mĂȘme que celle du mĂȘme mot « ùme, » tel quâil est employĂ© dans le
Livre de la GenĂšse:
« LâEternel Dieu forma lâhomme
de la poussiĂšre de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et
lâhomme devint un ĂȘtre vivant (mot Ă mot: « une Ăąme vivante »)
(GenĂšse 2: 7).
Â
Selon le contexte, « ùme »
signifie donc soit la « personne vivante » tout entiÚre, soit, comme
dans 1 Thessaloniciens 5, seulement la partie psychique de notre ĂȘtre, le
centre de notre conscience de soi et du monde.
Â
Au début de la création, avant la
chute, lâhomme Ă©tait rĂ©ellement un ĂȘtre spirituel, un esprit pur et parfait
incarné dans un corps immortel, composé de la poussiÚre de la terre. Adam et
Ăve Ă©taient pleinement conscients Ă la fois du monde spirituel et du monde
matériel. Et ce monde spirituel dont ils étaient conscients était le monde
spirituel de Dieu.
Â
Au moment de la chute, Adam et Ăve
sont morts. Non pas morts physiquement, mais morts spirituellement. Leur esprit
a été coupé de Dieu et a été plongé dans les ténÚbres de la mort spirituelle,
qui est contrÎlée par Satan.
Â
Peu Ă peu, le domaine de lâesprit
sâest trouvĂ© fermĂ© pour lâhumanitĂ© dĂ©chue, sauf pour les hommes qui voulaient
explorer ce monde spirituel de Satan pour leur profit, comme le font les
sorciers et les magiciens.
Â
Quand Dieu a donné la Loi à Son
peuple dâIsraĂ«l, il a clairement interdit tout contact avec ce monde spirituel
de Satan (Deutéronome 18: 9-14).
Dans nos sociétés occidentales
industrielles et matĂ©rialistes, la plupart des hommes ne savent mĂȘme plus quâil
existe un monde spirituel, ni quâils possĂšdent un esprit, qui est leur homme
intérieur véritable.
Â
Jâexplique toujours que notre esprit
est rĂ©ellement un « homme intĂ©rieur » complet, et quâil a exactement
la mĂȘme forme que notre corps physique. Mais notre esprit nâest pas constituĂ©
de matiĂšre physique, comme notre corps. Il est constituĂ© dâune substance
spirituelle immortelle.
Â
Si vous pouviez voir votre esprit,
vous verriez un « homme » intérieur complet, qui possÚde, comme notre
corps physique, une tĂȘte, des membres, des pieds, des mains, etc⊠Notre esprit
est aussi capable de rĂ©flĂ©chir, de penser, de dĂ©cider et dâĂ©prouver des
sentiments.
Â
Notre esprit, avant et aprĂšs notre
conversion.
Â
Avant notre conversion, notre esprit
existait, mais dans la mort spirituelle. Il était habité et contrÎlé par une
puissance de mort et de pĂ©chĂ©, qui Ă©tait entrĂ©e dans Adam et Ăve au moment de
la chute, et qui sâest ensuite Ă©tendue Ă tous leurs descendants.
« Câest pourquoi, comme par un
seul homme le pĂ©chĂ© est entrĂ© dans le monde, et par le pĂ©chĂ© la mort, et quâainsi
la mort sâest Ă©tendue Ă tous les hommes, parce que tous ont pĂ©chĂ©âŠÂ »
(Romains 5: 12).
Â
Cette puissance de péché, entrée
dâabord dans lâesprit dâAdam et dâEve, sâest ensuite rĂ©pandue dans tout leur
ĂȘtre, jusquâĂ ce que leur corps physique passe lui aussi par la mort, bien des
années plus tard.
Â
Aujourdâhui, lorsquâun pĂ©cheur, Ă
lâĂ©coute de lâEvangile, et sous lâaction du Saint-Esprit de Dieu, se repent de
ses péchés et reçoit Jésus-Christ comme son Sauveur et Seigneur, Dieu, non
seulement efface ses péchés, mais fait passer son esprit par une nouvelle
naissance.
Â
Cette nouvelle naissance spirituelle
est un acte crĂ©ateur de Dieu, qui re-crĂ©e dans lâhomme, comme il lâavait crĂ©Ă©
en Adam au commencement, un esprit pur, saint, et parfait, et qui le place dans
notre corps mortel.
Â
Comme notre esprit est notre
« homme intĂ©rieur » vĂ©ritable, câest Ă ce moment prĂ©cis que nous
devenons une nouvelle création en Christ.
Â
Toutefois, contrairement au corps
dâAdam avant la chute, notre corps physique actuel reste soumis Ă la mort
physique. Mais il peut ĂȘtre libĂ©rĂ© de lâemprise de la puissance de la mort,
pour devenir un instrument de la justice de Dieu, pourvu que nous apprenions a
marcher par lâesprit.
Â
En revanche, un Chrétien né de
nouveau possĂšde ce quâAdam ne possĂ©dait pas: la prĂ©sence bĂ©nie de Dieu Lui-mĂȘme
en lui, dans son esprit régénéré. Il est devenu le temple vivant du
Saint-Esprit.
Â
Combien peu de ChrĂ©tiens apprĂ©cient Ă
sa juste valeur cette prĂ©sence divine permanente en eux! Nâoublions jamais que
Dieu Lui-mĂȘme, PĂšre, Fils et Saint-Esprit, a fait Sa demeure permanente en
nous!
Â
Nous devenons réellement, dans notre
esprit régénéré, un « homme nouveau » en Christ. Notre « homme
intĂ©rieur » est recrĂ©Ă© Ă lâimage de celui qui lâa crĂ©Ă©, JĂ©sus-Christ.
Â
« Si quelquâun est en Christ, il
est une nouvelle créature (création). Les choses anciennes sont passés, voici,
toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor. 5: 17).
Â
« Celui qui nâa point connu le
pĂ©chĂ©, il lâa fait devenir pĂ©chĂ© pour nous, afin que nous devenions en lui justice
de Dieu » (2 Cor. 5: 21).
Â
« Lâhomme nouveau, qui se
renouvelle, dans la connaissance, selon lâimage de celui qui lâa créé »
(Colossiens 3: 10).
Â
« Lâhomme nouveau, crĂ©Ă© selon
Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens
4: 24).
Â
Notre Ăąme et notre corps ne sont pas
régénérés à notre nouvelle naissance.
Â
La puissance de péché ne contrÎle
donc plus notre esprit, lorsque nous sommes nés de nouveau. Mais elle contrÎle
toujours notre Ăąme, qui nâest pas rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e Ă notre nouvelle naissance. Il faut
quâelle soit renouvelĂ©e par lâaction purificatrice de la Parole de Dieu et du
Saint-Esprit.
Â
Quant Ă notre corps physique, lui non
plus nâest pas rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© Ă notre nouvelle naissance. Mais il devient
littéralement un membre du Corps de Christ. Il peut donc recevoir la Vie de
Christ, qui est une vie de résurrection, et demeurer sain et en bon état
jusquâĂ notre mort, ou jusquâau retour de JĂ©sus.
Â
« Et si lâEsprit de celui qui a
ressuscitĂ© JĂ©sus dâentre les morts habite en vous, celui qui a ressuscite
Christ dâentre les morts rendra aussi la vie (mot Ă mot: vivifiera) Ă vos corps
mortels par son Esprit qui habite en vous » (Romains 8: 11).
Â
MĂȘme si notre corps physique doit
encore passer par la mort physique, si le Seigneur JĂ©sus nâest pas revenu
avant, il peut donc ĂȘtre, dĂšs Ă prĂ©sent, libĂ©rĂ© de lâemprise du pĂ©chĂ© et de la
chair, pour devenir un instrument de lâesprit. Mais, pour cela, nous devons
apprendre Ă marcher par lâesprit.
Â
Notre ùme est un intermédiaire entre
lâesprit et le corps. Si notre Ăąme est encombrĂ©e par tout ce qui vient de la
chair, elle empĂȘchera notre nouvelle nature (notre esprit) de se manifester
dans notre vie de tous les jours.Â
Tandis que, si notre ùme est renouvelée, si
nos pensées, en particulier, sont conformes à la Parole de Dieu et aux pensées
de Dieu, alors notre esprit sera libre de se manifester, au travers de notre
Ăąme renouvelĂ©e, et dâĂȘtre aussi un pur canal pour la manifestation du Seigneur
JĂ©sus au travers de nous.
Â
La chair est une puissance de péché
qui demeure dans nos membres.
Â
Câest cette puissance de pĂ©chĂ© et de
mort que Paul appelle « la chair, » parce quâelle reste fixĂ©e au
niveau de notre corps physique, aprĂšs notre nouvelle naissance.
Â
La seule maniĂšre de maĂźtriser cette
puissance de pĂ©chĂ©, câest de comprendre que la croix nous en a libĂ©rĂ©s, et que
la loi de lâesprit de vie en JĂ©sus-Christ nous a affranchis de son emprise.
Â
« La loi de lâesprit de vie en
JĂ©sus-Christ mâa affranchi de la loi du pĂ©chĂ© et de la mort. Car, chose
impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné
le péché dans la chair (sous-entendu: la chair de Jésus), en envoyant, à cause
du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela
afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la
chair, mais selon lâesprit » (Romains 8: 2-4).
Â
Il est donc clair que, tant que nous
marchons selon la chair, nous sommes encore sous lâemprise de cette loi de
pĂ©chĂ© qui demeure dans nos membres. Tandis que, si nous marchons selon lâesprit,
nous sommes délivrés de cette emprise.
Â
Câest cela, le perfectionnement des
saints: apprendre aux saints Ă marcher selon lâesprit, et non plus selon la
chair.
Â
Le problÚme ne réside donc pas dans
notre corps physique proprement dit, mais il réside dans la puissance de péché qui habite dans notre corps
physique. Nous devons apprendre à désactiver, à rendre inopérante, cette
puissance de pĂ©chĂ©, afin de pouvoir marcher selon lâesprit, et non plus selon
la chair.
Â
Cette chair est aussi capable dâavoir
des pensées, des sentiments, des émotions, des désirs et des passions. Mais
ceux-ci sont à présent en opposition complÚte avec les pensées, les sentiments,
les Ă©motions et les dĂ©sirs qui nous viennent de lâesprit.
Â
« Car la chair a des désirs
contraires Ă ceux de lâesprit, et lâesprit en a de contraires Ă ceux de la
chair » (Galates 5: 17).
Â
Avant notre conversion, notre esprit
non régénéré était notre « vieil homme. » AprÚs notre nouvelle
naissance, nous devenons, dans notre esprit régénéré, un « homme
nouveau, » incarnĂ© dans un corps physique oĂč habite encore une loi de
péché.
Â
Nous devrions mĂȘme dire, non pas que
nous possédons un esprit nouveau, mais que nous
sommes un esprit nouveau incarné dans un corps physique.
Â
LâĂąme et lâesprit.
Â
Il nous faut ensuite faire clairement
la distinction entre notre Ăąme et notre esprit.
Â
Actuellement, au sens psychologique
ordinaire, notre Ăąme peut ĂȘtre dĂ©finie comme notre ĂȘtre psychique conscient,
notre centre de la conscience de soi et du monde. Câest au niveau de notre Ăąme
que nous prenons connaissance des pensées, des émotions, des sentiments, et des
désirs qui parviennent à notre conscience.
Â
Mais nous devons apprendre Ă faire le
tri entre les pensées, émotions, sentiments et désirs qui proviennent de Dieu
et de notre esprit rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, dâune part, et ceux qui proviennent de Satan et de
la puissance de pĂ©chĂ© qui continue dâhabiter dans nos membres, dâautre part.
Â
En effet, tout ce qui provient de
Dieu et de notre esprit rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© est pur et saint. Notre esprit a Ă©tĂ© re-crĂ©Ă© Ă
lâimage de Dieu. Il est un seul esprit avec Christ (1 Cor. 6: 17), il est
participant de la nature divine, et il est mĂȘme incapable de pĂ©cher (1 Jean 3:
9).
Â
Toutefois, si notre esprit est saint,
pur et parfait, notre Ăąme ne lâest pas. Si notre « vieil homme » est mort
et enterrĂ© avec Christ, notre Ăąme nâest pas encore entiĂšrement dĂ©barrassĂ©e de
tout ce que ce « vieil homme » avait lentement construit comme
forteresses de mensonges et de faux raisonnements, depuis le moment de notre
naissance physique, jusquâau moment oĂč nous avons appris Ă marcher par
lâesprit.
Â
Le combat du Chrétien né de nouveau
se situe donc clairement au niveau de son Ăąme. Celle-ci est le siĂšge dâun
terrible conflit entre tout ce qui nous vient de Dieu, par notre esprit
régénéré, et tout ce qui nous vient de Satan, par la puissance de péché qui
habite dans notre corps, câest-Ă -dire par la chair.
Â
Nous ne pouvons mener ce combat, et
marcher dans la victoire, que si nous connaissons la Vérité qui nous
affranchit! Comment pourrions-nous vaincre le menteur, si nous sommes contrÎlés
par ses mensonges?
Â
Nous devons littéralement changer
dâidentitĂ©.
Â
Le problĂšme du ChrĂ©tien, câest quâil
est encore trop identifié à son ancienne nature, sans réaliser que celle-ci est
morte, et quâelle a Ă©tĂ© remplacĂ©e par une nouvelle nature belle et parfaite.
Â
La chair profite de lâignorance ou de
lâincrĂ©dulitĂ© du ChrĂ©tien, pour lui faire croire que son ancienne nature est
toujours vivante, et quâil est toujours, de nature, un pauvre pĂ©cheur pourri.
Â
Comme la chair est la « sĆur jumelle »
de notre ancienne nature, elle peut facilement faire croire au Chrétien que son
ancienne nature est toujours vivante, car il est toujours conscient de
mauvaises pensées et de mauvais sentiments, qui lui viennent « de
lâintĂ©rieur, » sans rĂ©aliser que ceux-ci ne proviennent plus de lui-mĂȘme,
mais quâils proviennent dâune puissance de pĂ©chĂ© qui habite dans ses membres,
mais qui nâa plus rien Ă voir avec sa nouvelle nature.
Nous devons donc considérer la chair
comme une Ă©trangĂšre qui vit dans nos membres, mais qui nâa plus rien de commun
avec ce que nous sommes maintenant en Christ.
Â
Pour rĂ©sumer tout ce qui vient dâĂȘtre
dit jusquâici, nous dirons ceci:
Â
- Nous devons commencer par expliquer
aux nouveaux convertis la nature tripartite de lâĂȘtre humain, composĂ© dâun
esprit, dâune Ăąme et dâun corps.
Â
- Nous devons leur expliquer ce qui
se passe au moment de la nouvelle naissance. Notre esprit change alors de
nature. Nous devons bien définir le « vieil homme, » et
« lâhomme nouveau. » Nous devons bien dĂ©finir ce quâest notre esprit
régénéré, et expliquer sa vraie nature, car cet esprit régénéré est en fait
notre nouvelle identité en Christ.
Â
- Nous devons bien leur expliquer la
diffĂ©rence entre lâĂąme et lâesprit.
Â
- Nous devons définir la
« chair, » et expliquer que la chair est une puissance de péché et de
mort qui reste présente dans notre corps physique, aprÚs notre nouvelle
naissance, mais dont Christ nous a libérés, afin que nous puissions marcher
selon lâesprit.
A ce sujet, nous devons bien
expliquer que la chair nâest plus « nous, » mais quâelle est
complĂštement Ă©trangĂšre Ă notre nouvelle nature, qui est notre vraie et unique
nature.
Tout ce que nous pouvons ressentir de
mauvais dans nos pensées et nos sentiments, par exemple, ne vient plus de nous,
si nous sommes nés de nouveau, mais vient de la chair qui vit en nous. Il est
trÚs libérateur de le savoir!
Â
- Nous devons donc faire comprendre
au nouveau converti quâil ne possĂšde pas deux natures, lâancienne et la
nouvelle, une mauvaise et une bonne, mais quâil ne possĂšde quâune seule nature,
la nouvelle, qui est son esprit rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, crĂ©Ă© Ă lâimage du Seigneur JĂ©sus. Son
ancienne nature Ă©tait son esprit avant sa nouvelle naissance. Sa nouvelle
nature est son esprit régénéré.
Â
Renoncement Ă soi-mĂȘme, et acceptation
de notre nouvelle identité.
Â
A partir de ce point, il nous sera
facile dâexpliquer au nouveau converti que son problĂšme essentiel consiste Ă
présent à renoncer entiÚrement et définitivement à la « vieille
personne » quâil Ă©tait avant sa nouvelle naissance, pour sâidentifier
complĂštement, dâabord par la foi, Ă la personne entiĂšrement nouvelle quâil est
à présent en Jésus-Christ. Car cette « vieille personne » est morte
et ensevelie en Christ, et nous sommes devenus une nouvelle personne Ă lâimage
de notre Créateur.
Â
Ce renoncement Ă soi-mĂȘme Ă©tait ce
que le Seigneur JĂ©sus avait dĂ©jĂ demandĂ© Ă Ses disciples dans les Ăvangiles,
mais sans pouvoir encore leur expliquer de quelle maniĂšre ils pouvaient obĂ©ir Ă
cette exigence:
« Si quelquâun veut venir aprĂšs
moi, quâil renonce Ă lui-mĂȘme, quâil se charge de sa croix, et quâil me suive.
Car celui qui voudra sauvera sa vie la perdra, mais celui qui la perdra Ă cause
de moi la trouvera » (Matthieu 16: 24-25).
Â
Nous pouvons à présent comprendre que
le Seigneur demandait Ă Ses disciples de renoncer Ă leur ancienne nature de
pĂ©chĂ©, pour pouvoir se revĂȘtir de la nouvelle nature quâils allaient recevoir
en Lui.
Â
Câest souvent ce qui est le plus
difficile à faire, car nous sommes, au départ de notre vie chrétienne, encore
trĂšs attachĂ©s à « nous-mĂȘmes, » sans rĂ©aliser que nous avons changĂ©
de « moi »!
Â
Nous sommes encore englués dans les
« liens de générations, » les « malédictions ancestrales, »
les conditionnements passés, sans réaliser que la mort et la résurrection de
Jésus nous ont déjà délivrés de tous ces liens, dans notre nouvelle nature.
Â
Tant que nous sommes contrÎlés par la
chair, nous restons sous lâemprise de ces malĂ©dictions, et de tout notre passĂ©
de pécheurs. Mais dÚs que nous prenons notre place dans notre nouvelle identité,
en Christ dans les lieux cĂ©lestes, nous sommes, dâun coup et une fois pour
toutes, entiÚrement affranchis de toutes ces malédictions et de tous ces liens!
Â
Inutile donc de perdre notre temps Ă
« briser les liens du passé, » à « couper les malédictions des
ancĂȘtres, » et Ă dĂ©terrer un cadavre qui est dĂ©jĂ mort et enterrĂ© en
Christ depuis longtemps! Il suffit de nous installer par la foi dans notre
nouvelle nature!
Â
Dâailleurs, le seul moyen de motiver
le nouveau converti Ă renoncer rapidement Ă la personne quâil Ă©tait avant sa
nouvelle naissance, câest de lui exposer en dĂ©tail la beautĂ©, la saintetĂ©, la
puretĂ© et la perfection de la nouvelle personne quâil est dĂ©jĂ en Christ, dans
son esprit nouveau!
Câest parce quâils ne savent pas ce
quâils gagnent en Ă©change, quand on leur demande de renoncer Ă leur vieille
nature de péché, que la plupart des Chrétiens ont tant de mal à se considérer
comme de nouvelles crĂ©atures! Ils savent ce quâils perdent, car ils connaissent
bien ce quâils Ă©taient, mais ils ne savent pas ce quâils gagnent, car ils ne
connaissent pas ce quâils sont maintenant en Christ!
Â
Nécessité de la foi.
Â
Il faut que toutes ces notions
fondamentales soient non seulement bien comprises, mais aussi bien acceptées
par la foi. Certains comprennent tout de suite, dâautres ont besoin de plus de
temps, et câest pour cela que nous ne devons pas nous lasser de rĂ©pĂ©ter ces
mĂȘmes vĂ©ritĂ©s, car elles nous sont indispensables pour apprendre Ă marcher par
la foi.
Â
Mais une simple connaissance
intellectuelle de ces vérités ne suffit pas. Je connais des gens qui sont
capables de vous rĂ©citer tous les principes de la marche par lâesprit, mais
qui, manifestement, marchent encore selon la chair. Pourquoi? Parce quâils sont
dâaccord avec ces vĂ©ritĂ©s dâune maniĂšre intellectuelle, mais ils ne les croient
pas dans le fond de leur cĆur!
Â
Il nous faut donc non seulement
mĂ©diter ces vĂ©ritĂ©s, mais aussi les faire descendre dans notre cĆur. Or une
vĂ©ritĂ© ne descend dans notre cĆur que si nous y attachons la foi, si nous la
croyons.
Â
En outre, au début de notre
apprentissage, nous avons souvent tendance à « essayer » de marcher
par lâesprit par nos propres forces. Ăvidemment, nous nây parvenons pas, et
nous nous dĂ©courageons. Cette fausse marche par lâesprit devient alors un
fardeau pesant. Nous nous sommes remis sous une loi. Et aucune loi nâaccomplit
la justice de Dieu.
Â
Nous devons donc comprendre que nous
ne pouvons  marcher selon lâesprit que
par la foi, si nous croyons
en lâĆuvre de Christ, et si nous savons qui nous sommes en Christ.
Â
Nécessité de bien comprendre notre
identification avec Christ.
Â
A ce sujet, les chapitres 6, 7 et 8
de lâĂ©pĂźtre aux Romains sont fondamentaux, car ils nous expliquent clairement
de quâelle maniĂšre nous sommes morts, ensevelis et ressuscitĂ©s en Christ,
comment nous devons nous approprier notre héritage spirituel par la foi, comme
Abraham, et comment la loi de lâesprit de vie en JĂ©sus-Christ nous a libĂ©rĂ©s de
la loi du péché et de la mort, qui est dans la chair.
Â
Nous devons spécialement insister sur
le fait accompli de notre identification absolue avec Christ, dans Sa
crucifixion, Sa mort, Son ensevelissement, Sa résurrection, et Son ascension.
Â
Quand Christ est mort, nous sommes
morts avec Lui. Quand Il est ressuscité, nous sommes ressuscités avec Lui. Et
quand Il est montĂ© au Ciel pour sâasseoir Ă la droite du PĂšre, nous y sommes
montés avec Lui, et nous sommes actuellement, dans notre esprit, « assis
dans les lieux célestes en Christ, » bien au-dessus de Satan et de toutes
ses dominations!
Â
Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, ce sont les
épitres de Paul qui nous révÚlent le plus clairement le message de la croix, et
qui nous expliquent comment marcher par lâesprit. Car Paul a reçu cette
révélation directement du Seigneur Jésus (Galates 1: 12).
Â
Nous devons méditer tout
particuliÚrement les épitres aux Romains, aux Ephésiens, aux Philippiens, aux
Galates et aux Colossiens. LâĂ©pĂźtre aux HĂ©breux est Ă©galement fondamentale Ă ce
sujet.
Â
Plus nous méditerons ces épitres, et
la Parole de Dieu en général, et plus nous comprendrons la Vérité. Plus notre
foi grandira, et cette foi vĂ©ritable sera suivie par les Ćuvres qui
lâaccompagnent, celles que Dieu a prĂ©parĂ©s dâavance pour que nous les
pratiquions.
Â
Notre position en Christ.
Â
Pour marcher par lâesprit, nous
devons donc dâabord nous « installer » par la foi dans lâesprit,
câest-Ă -dire dans notre nouvelle nature rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e, nous approprier notre
nouvelle identitĂ© en Christ, et mĂ©diter constamment tout ce qui se rapporte Ă
notre position cĂ©leste dâenfants de Dieu, « assis en Christ dans les lieux
célestes. »
Â
Dans Sa grĂące, le Seigneur a voulu
nous faire participer Ă Sa nature divine, nous associer Ă Son trĂŽne, nous
Ă©lever Ă la position spirituelle la plus haute dans lâunivers, et faire de nous
Ses enfants, dans la sainteté et la vérité.
Â
Nous devons donc oser nous considérer
comme Dieu nous considĂšre Ă prĂ©sent en Christ, arrĂȘter de nous considĂ©rer comme
de pauvres pécheurs misérables, et accepter de recevoir ce don magnifique que
notre PÚre nous a fait, en faisant de nous de nouvelles créations en Son Fils
JĂ©sus!
Â
Nous ne pouvons devenir,
concrÚtement, que ce que nous sommes déjà en Christ, pourvu que nous le
croyions! Câest en ce sens que nous pouvons affirmer que nous sommes des saints
en voie de sanctification, et des parfaits en voie de perfectionnement!
Â
Un apprentissage pratique plus
efficace et plus rapide.
Â
Nous ne pourrons profiter pleinement
de toutes les expériences que nous faisons dans notre existence, que si nous
avons compris ces vĂ©ritĂ©s que nous venons dâexposer. Tout Ă©vĂ©nement que nous
pourrons vivre, quâil soit positif ou nĂ©gatif, sera alors une occasion
dâapprentissage. Car câest Ă ces occasions que nous pourrons mettre en pratique
tout ce que nous avons appris et compris.
Â
Nous pourrons alors rĂ©aliser oĂč nous
en sommes, spirituellement parlant. Car la maniÚre dont nous réagissons aux
problĂšmes que nous rencontrons est bien plus importante que ces problĂšmes
eux-mĂȘmes!
Â
Nous pourrons ainsi voir si nous
rĂ©agissons encore dans la chair, ou si câest lâesprit qui se manifeste dans notre
rĂ©action. Et nous pourrons apprendre mĂȘme de nos Ă©checs et de nos chutes.
Nous pourrons de la sorte savoir sâil
reste encore de la chair Ă crucifier en nous. JĂ©sus lâa dĂ©jĂ entiĂšrement
crucifiĂ©e il y a deux mille ans, mais nous devons nous-mĂȘmes appliquer cette
crucifixion Ă la chair qui est dans nos membres.
Â
« Crucifier la chair, » ce
nâest pas la faire disparaĂźtre, câest ne plus lui permettre de nous contrĂŽler,
ni de se manifester dans notre comportement. Nous ne serons pas encore délivrés
de la présence de la chair dans nos membres, mais
nous serons délivrés de son emprise.
Â
DÚs que nous sommes installés par la
foi dans notre esprit rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, nous savons que, mĂȘme si la chair continue Ă
demeurer dans nos membres, il existe, entre la chair et notre esprit régénéré,
la barriĂšre infranchissable de la croix, de la mort de JĂ©sus.
Â
Nous serons conscients de toutes les
tentatives de la chair pour nous contrĂŽler, puisquâelle habite dans nos
membres, mais nous saurons que nous ne sommes plus soumis Ă sa puissance. La
chair nâa plus aucune possibilitĂ© de nous dominer, si nous sommes dans la foi
par rapport Ă lâĆuvre de Christ.
Â
Pour rester dans cette foi, nous
devons en permanence rester conscients de la Parole de Dieu. Nous ne devons
jamais oublier que nous sommes de nouvelles créations, que nous sommes morts et
ressuscités en Christ, que nous avons été transportés dans le Royaume
victorieux de Dieu, et que la chair est restée dans le royaume vaincu de Satan!
Â
Nous nous rendrons compte, en
progressant, que notre foi grandit de plus en plus. Nous expérimentons alors un
repos de la foi de plus en plus grand. Nous réalisons que la marche par
lâesprit est une marche paisible et naturelle, au cours de laquelle notre vraie
nature peut se manifester de plus en plus librement et de plus en plus
complĂštement.
Â
En fait, comme notre nouvelle nature
a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă lâimage du Seigneur JĂ©sus, câest le Seigneur JĂ©sus Lui-mĂȘme qui
peut alors Se manifester de plus en plus au travers de nous, Ă mesure que notre
marche par lâesprit se dĂ©veloppe et sâaffermit.
Â
Câest le but suprĂȘme de Dieu notre
PĂšre: manifester Son Fils JĂ©sus en nous et au travers de nous, que ce soit dans
la vie de chaque enfant de Dieu, ou dans toute lâEglise, qui est le Corps de
Christ.
Â
Nous vivrons alors, de plus en plus
consciemment, sur le plan de lâesprit, car nous penserons sans cesse aux choses
dâen haut. Nous aurons appris Ă amener toute pensĂ©e captive Ă lâobĂ©issance de
Christ. Câest ainsi que notre intelligence sera renouvelĂ©e, pour sâaligner en
permanence sur la Parole de Dieu.
Â
« Ne vous conformez pas au
siĂšcle prĂ©sent, mais soyez transformĂ©s par le renouvellement de lâintelligence,
afin que vous discerniez quâelle est la volontĂ© de Dieu, ce qui est bon,
agréable et parfait » (Romains 12: 2).
Â
Tant que notre intelligence nâest pas
renouvelée, nous aurons du mal à discerner la volonté de Dieu!
Â
« Si nous marchons dans la
chair, nous combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous
combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de
Dieu, pour renverser les forteresses. Nous renversons les raisonnements et
toute hauteur qui sâĂ©lĂšve contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute
pensĂ©e captive Ă lâobĂ©issance de Christ » (2 Cor. 10: 3-6).
Â
Pour amener toute pensĂ©e captive Ă
lâobĂ©issance de Christ, nous devons capturer toute pensĂ©e de mensonge, tout
pensĂ©e contraire Ă la Parole de Dieu, lorsquâelle se manifeste Ă notre
conscience, et lâenfermer dans la VĂ©ritĂ©, pour que la VĂ©ritĂ© la dĂ©truise! Cela
implique que nous connaissions bien la Vérité de Dieu, et que nous passions du
temps Ă Ă©tudier Sa Parole.
Le moyen le plus efficace de ne plus
recevoir les pensĂ©es de la chair, câest de penser constamment aux choses de
lâesprit! Plus nous nous remplirons des pensĂ©es de Dieu, qui sont dans Sa
Parole, et plus nous empĂȘcherons les pensĂ©es de la chair de nous envahir! Câest
le vide dans nos pensées qui attire les démons!
Â
Une fois que nous aurons assimilé
tous ces principes de base et toutes ces notions fondamentales, nous
constaterons avec joie que nos progrĂšs dans la marche par lâesprit seront de
plus en plus rapides. Pourquoi? Essentiellement, parce que nous aurons
pleinement réalisé qui nous sommes en Christ, et Qui est Celui qui demeure en
nous!
Â
Nous aurons compris, une fois pour
toutes, que nous sommes, en Christ, de nouvelles créations saintes, pures et
parfaites, justes de la justice mĂȘme de Dieu. Quand nous le savons, dâune
maniÚre aussi certaine que nous savons que le sang de Jésus nous a purifiés de
nos pĂ©chĂ©s, alors, nous nâaurons aucun mal Ă nous comporter comme les saints
que nous savons que nous sommes!
Â
De mĂȘme quâun pĂ©cheur nâa aucun mal Ă
pĂ©cher, et quâil doit mĂȘme se forcer Ă bien se comporter, de mĂȘme, un saint nâa
aucun mal Ă se comporter comme le saint quâil est! Il aura mĂȘme de plus en plus
de mal à pécher, car il sera de plus en plus consciemment identifié à Celui qui
demeure en Lui, le Seigneur JĂ©sus-Christ.
Â
Conclusion.
Â
Je me suis efforcé, dans ce petit
manuel, de prĂ©senter toutes les notions fondamentales qui devraient ĂȘtre
expliquées et enseignées aux nouveaux convertis dÚs le début de leur vie
chrétienne, afin de les perfectionner et de leur apprendre à marcher par
lâesprit.
Â
Comme je le disais au début de cet
article, je souhaite que celui-ci soit lâoccasion dâun Ă©change, et que les
commentaires que les uns et les autres voudront bien ajouter permettront de
compléter ce qui manque à cet exposé, et de nous édifier ainsi mutuellement
dans la pratique du perfectionnement des saints!
Â
Que tout se fasse pour la gloire du
Seigneur et lâavancement de Son Royaume!
Â
Source : http://bloghenriviaudmurat.wordpress.com