La
capacité d’inventer, de prévoir, de créer des concepts abstraits, et donc de
penser est le propre des êtres humains. Cette capacité, spécifiquement humaine,
a été l’objet de nombreuses investigations philosophiques et scientifiques. La
modestie des pensées du jour n’est pas un lieu pour discuter du célèbre : «Je pense donc je suis» de Descartes, ou
de la déclaration très matérialiste de Pierre Cabanis disant : «Le cerveau sécrète la pensée comme le foie
sécrète la bile».
Nous nous contenterons d’examiner ce que dit la Bible au sujet
de cette capacité que Dieu nous a accordée.
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La
première mention, des pensées de l’homme, se trouve dans le livre de la Genèse
: «Dieu vit
que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les
pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal»
(Genèse 6.5). Ce qui découle de cette déclaration, c’est que cette précieuse
capacité de penser, dont le genre humain fut doté, fut fortement endommagée par
la chute. Les termes employés sont très forts : «toutes les pensées» (pas
uniquement quelques-unes), «chaque jour» (pas uniquement à l’occasion), «uniquement»
(une exclusivité totale). Les hommes avaient laissé leurs pensées s’orienter
uniquement vers le mal.
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La chute n’a pas enlevé aux hommes leur capacité de penser, mais
elle a altéré son bon fonctionnement. Peut-on récupérer un bon fonctionnement de nos
pensées ? Certes oui, et cette restauration passe par l’œuvre complète et
parfaite de Christ. En Adam nous sommes tous déchus, notre capacité de penser
est déchue, mais en Christ nous sommes sauvés, notre capacité de penser
sainement est restaurée. Sans Christ nous «accomplissions
les volontés de nos pensées vaines et corrompues» (Ephésiens 2.3). Maintenant en Christ nous sommes morts aux pensées de notre
chair et avons la pensée de Christ en nous (1 Corinthiens 2.16).
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Le salut va bien au-delà du pardon de nos péchés, il englobe
aussi la régénération de nos pensées.
Dans le livre des Actes, l’apôtre Pierre est confronté à un certain Simon, qui
avait été baptisé et qui suivait Philippe partout (Actes 8.13), mais dont la
pensée n’avait pas été régénérée (Actes 8.22). Ce
passage nous invite à rechercher la totalité du salut dans nos vies.
Être baptisé, suivre les réunions, ce n’est pas là l’essentiel, ce qui est
primordial c’est que notre capacité de penser soit régénérée, que nous ayons la
pensée de Christ en nous.
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Paul Calzada
Source : www.lueursdumatin.fr
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