Nous
avons rédigé cet article en pensant à tous ceux qui ont pris la décision,
souvent difficile, de quitter leur église, parce qu’ils avaient de bonnes
raisons de le faire. Ils se retrouvent plus ou moins isolés, mais restent
fidèles à la vérité.
Cet
article a été rédigé pour les Chrétiens, de plus en plus nombreux, qui ont été
exclus de leur église, ou qui ont été obligés de la quitter pour de bonnes
raisons, et qui se retrouvent en famille ou Ă quelques-uns dans une maison. Il
se pourrait que ce soit cela le véritable réveil de la fin des temps ! Dieu met
à part et forme Lui-même un faible reste fidèle, qui ne veut cautionner ni
l'immobilité des églises mortes ni les excès et les erreurs de certaines
églises 'de réveil.'
Mise au
point préalable importante :
- Cet article n’a pas été écrit
pour encourager les Chrétiens à quitter leur église, si celle-ci marche
dans la vérité, et si elle n’est pas engagée dans une séduction.
- Il n’a pas été écrit pour
encourager les mécontents, ou ceux qui refusent de se plier à une
discipline justifiée, à quitter leur église pour ces raisons.
- Il n’a pas été écrit pour
défendre le point de vue d’une dénomination, ni d’un groupement organisé
de cellules de maison, ni d’un quelconque système religieux.
- Il n’a pas été écrit pour être un
"manuel pratique" sur la manière de faire fonctionner un petit
groupe Chrétien, bien que je pense qu’un tel "manuel" peut être
utile.
Presque
chaque jour, je reçois un E-mail d’un Chrétien désespéré, qui me dit à peu près
ceci : "Nous étions mal à l’aise dans notre église depuis quelque
temps. Puis notre pasteur est allé à Pensacola, et il a commencé à prêcher
toutes sortes de doctrines étranges. Les anciens nous ont réprimandé quand nous
avons essayé de leur montrer qu’ils n’étaient plus en accord avec la Bible.
Nous avons fini par quitter l’église. Certains membres de notre famille y sont
restĂ©s, et nous avons Ă©tĂ© tristes de devoir les quitter. Nous sommes inquiets Ă
leur sujet. A prĂ©sent, nous n’arrivons pas Ă trouver une autre Ă©glise Ă
laquelle nous pourrions nous joindre. Toutes les églises de notre région ont
accepté les manifestations de Toronto, ou des choses semblables. Nous ne savons
que faire, ni oĂą aller. Pouvez-vous nous aider ?"
Est-ce
que cela vous rappelle quelque chose ? Connaissez-vous des Chrétiens dans
cette situation ? Ici, en Angleterre, dans une petite réunion, l’orateur a
demandé à ceux qui n’étaient pas actuellement dans une église traditionnelle de
lever la main. Plus de 50 % des assistants ont levé la main. Dans tout notre
pays, nous avons un très grand nombre de Chrétiens qui sont obligés de quitter
des Ă©glises charismatiques ou pentecĂ´tistes, et ils n’ont aucune autre Ă©glise Ă
laquelle ils peuvent se joindre. Un déclin dans la fréquentation des églises.
Un
récent sondage national a montré que 71 % des Anglais croit en
"dieu." Mais deux tiers d’entre eux croient en un esprit ou un dieu
impersonnel. 70 % croient en l’existence de l'âme. 58 % croient au Ciel. 68 %
connaissent ou acceptent les Dix Commandements. Quand on leur a demandé s’ils
fréquentaient une église, on a découvert que 40 % de la population n’entre
jamais dans une Ă©glise quelconque, pas mĂŞme une seule fois par an !
Moins de
8 % de la population fréquente assez régulièrement une église. Mais au cours de
la seule année passée, près d’un quart d’entre eux ont cessé de la
fréquenter ! Il est certain que quelque chose ne va pas. Sans mettre toute
la faute sur l’Eglise, pour expliquer cette désaffection, ce qui ne serait pas
juste Ă mon avis, il faut pourtant dire que les Ă©glises traditionnelles ne
répondent plus aux besoins.
Il y a
aussi eu un exode des Ă©glises charismatiques et pentecĂ´tistes, mais pour des
raisons différentes. Certes, les églises du Mouvement de la Restauration
continuent à grossir leurs effectifs, mais elles attirent surtout des Chrétiens
qui sortent des Ă©glises traditionnelles. Ceci pourrait ĂŞtre une bonne chose si
cela traduisait un réveil spirituel authentique. Toutefois, depuis le début de
ce que l’on a appelé la "bénédiction de Toronto," en 1994, un nombre
de plus en plus grand de Chrétiens ont quitté leur église parce qu’ils
refusaient de s’engager dans des compromis.
Certains
sont expulsés de leur église, mais d’autres choisissent de partir d’eux-mêmes,
parce qu’ils ne supportent plus la séduction, l’autorité abusive, et l’absence
de respect pour les saines doctrines de la Bible. En outre, les besoins
spirituels de ces Chrétiens ne sont plus satisfaits.
Certains
de ces exilés arrivent à trouver une autre église. Beaucoup n’en trouvent pas.
Les charismatiques, en particulier, sont confrontés à des problèmes aigus pour
trouver une nouvelle église. Ils sont "trop religieux" (c’est du
moins ce qu’on leur dit) pour les églises de "réveil," mais "pas
assez religieux" pour les Ă©glises traditionnelles non-charismatiques.
Ceux qui
ont Ă©tĂ© habituĂ©s Ă des rĂ©unions informelles conduites par l’Esprit, et Ă
l’exercice des dons spirituels, ne veulent pas retourner à des églises
formelles et ritualistes, dont les rĂ©unions ne laissent aucune libertĂ© Ă
l’expression de leur amour pour Dieu. Mais ils veulent aussi éviter les excès
des églises de "réveil." Finalement, ils ne vont plus nulle part, et
se retrouvent en famille et avec un ou deux autres Chrétiens qui sont en
communion avec eux.
C’est
pour tous ceux-ci que j’écris cet article, car je suis moi-même de leur nombre.
La situation en Grande-Bretagne.
A
beaucoup d’égards, la situation des Chrétiens en Grande-Bretagne est pire que
dans d’autres pays, et offre moins d’occasions de trouver une bonne église.
Historiquement, les services religieux se sont toujours déroulés dans des
dénominations traditionnelles très compassées et souvent mortes. Nous l’avons
dit, celles-ci sont en déclin très sensible. Je crois qu’elles sont, au moins
en partie, sous l’effet d’un jugement de Dieu, en raison d’un œcuménisme très
engagé, des compromis dus aux activités communes entre dénominations, de
l’acceptation de l’homosexualité et de l'influence des doctrines libérales,
sans parler du "réveil," du globalisme et des choses semblables.
Sur le
plan de l’histoire de l’Eglise, les dénominations pentecôtistes n’ont jamais eu
un impact majeur sur la vie religieuse en Grande-Bretagne. Les communautés
indépendantes étaient pratiquement inexistantes. Ce n’est qu’à partir des
années 70 que l’on a vu se développer des églises indépendantes et des groupes
de maison. Mais, au fil des ans, ces églises se sont placées sous la coupe du
Mouvement de la Restauration, appelé encore Mouvement de la Pluie de
l’Arrière-Saison. Dans l’ensemble, les Assemblées de Dieu et les assemblées
pentecôtistes Elim ont succombé à l’influence de Toronto. Il est donc rare de
trouver une communauté "pentecôtiste" solide et fondée sur la saine
doctrine, bien que de telles assemblées existent.
Ce que
l’on voit donc le plus souvent ici, en Grande-Bretagne (et aussi, je peux
l’observer, aux Etats-Unis), c’est une majorité impressionnante d’églises dans
la mouvance de la Restauration, de Toronto ou de Pensacola, qui sont sur la
voie de l’Eglise mondiale, et une minorité de Chrétiens de toutes les
dénominations, fondés sur la Bible, qui maintiennent quelques contacts plus ou
moins fréquents entre eux par lettre ou par téléphone, et qui se retrouvent
occasionnellement dans des conférences proposées par une poignée d’orateurs
dignes de confiance. La plupart de ces Chrétiens ne fréquentent pas d’église,
mais se rencontrent en privé dans des petits groupes de maisons, ou restent
simplement en famille.
Ces
Chrétiens ne sont absolument pas organisés. Ils regroupent des gens de tous les
niveaux spirituels. Certains sont solidement Ă©tablis sur le roc de leur foi.
D’autres sont très fragiles, et sont dans l’ensemble très effrayés par le fait
de se trouver "hors du camp."
J’ai pu
glaner un certain nombre d’observations lors de mes rencontres avec ces
Chrétiens dépossédés de leur église. Voici un résumé de ce qu’ils éprouvent en
général :
- "Est-ce que nous sommes les
seuls, et est-ce que nous ne sommes pas des gens bizarres, parce que nous
"n’allons pas à l’église" ?"
- "Est-ce que Dieu ne va pas
me châtier parce que je ne vais plus à l’église ?"
- "Ai-je bien pris la bonne
décision ? Peut-être suis-je un rebelle ?"
- "Je me demande si je n’ai
pas péché contre les anciens de l’église où je me trouvais…"
- "Je me demande si je
n’aurais pas dû laisser les amis que j’avais dans mon église… Ne suis-je
pas Ă©goĂŻste ?"
- "Est-ce que je ne suis pas
en dehors du Royaume de Dieu ?"
- "Est-ce que je pourrai
survivre, en tant que Chrétien, si je ne suis pas membre d’une église
organisée ?"
- "Que faire avec les
enfants ?"
- "Comment peut-on faire pour
prendre la Cène ?"
- "Ne devrais-je pas aller
dans n’importe quelle église, juste pour être spirituellement
"couvert" ?"
- "Qui va
m’enseigner ?"
Toutes
ces questions, et bien d’autres encore, viennent à l’esprit de tous ceux qui
ont pris la décision de quitter une église. Il y a bien d’autres questions que
celles que je viens d’évoquer, et je ne me propose pas de répondre à toutes.
Seul Dieu peut donner à un Chrétien la paix et la juste compréhension de ces
choses. Toutefois, si je peux indiquer le chemin, ce sera avec joie que je le
ferai.
Beaucoup
de ces questions trouveront une réponse déjà dans la communion fraternelle et
les Ă©changes avec ceux qui sont dans la mĂŞme situation. La peine et la
culpabilité sont diminuées quand on partage notre fardeau avec quelqu’un. Il y
a, dans ce "petit reste," comme nous l’appelons à présent, des gens
qui ont un cœur de pasteur et qui sont capables de s’occuper de ceux qui sont
plus faibles. Personne ne les a "ordonnés," mais ils ont un appel de
Dieu, et certains peuvent s’occuper efficacement des autres. C’est exactement
comme cela que le Corps de Christ devrait fonctionner. Je crois que nous
commençons à assister à un retour au modèle biblique de fonctionnement de
l’Eglise.Hors du camp.
Il est
de plus en plus évident que Dieu Lui-même engage Ses enfants bien-aimés sur une
voie oĂą ils vont apprendre un nouveau type de relations avec Lui et les uns
avec les autres, au sein d’une Eglise informelle et sans structures
traditionnelles. C’est ce que j’appelle une Eglise "hors du camp."
La Bible
dit :
"Les
corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain
sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. C’est pour cela que
JĂ©sus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors
de la porte. Sortons donc pour aller Ă lui, hors du camp, en portant son
opprobre. Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous
cherchons celle qui est Ă venir. Par lui, offrons sans cesse Ă Dieu un
sacrifice de louange, c’est-à -dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.
Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels
sacrifices que Dieu prend plaisir. Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux
de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre
compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage. Priez pour nous ; car
nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes choses nous bien
conduire" (HĂ©breux 13 :11-18).
Le fait
d’être "hors du camp,"
pour les Juifs, était une marque d’opprobre. On mettait hors du camp ceux qui
étaient excommuniés ou impurs. C’était une place de malédiction, de punition.
C’était là que l’on mettait les ordures, les excréments humains, et les
cadavres (LĂ©v. 13 :45-46 et 24 :14 ; Nombres 5 :2-3,
15 :33-35 et 31 :19 ; Deut. 23 :12-13).
Comme le
dit Paul, le monde nous considère comme des "balayures" et le
"rebut de tous" (1 Cor. 4 :13). Il est peu probable que
l'opinion du monde change d’ici au retour du Seigneur. Nous ferions donc bien
de nous y habituer. Notre place est en compagnie de notre Seigneur crucifié,
hors des portes de la citadelle de la religion conventionnelle.
Certains
considèrent cela comme un désastre. Mais ce n’est plus le cas pour moi. Je ne
considère pas le fait de ne plus appartenir à une église traditionnelle comme
quelque chose de destructeur. Je le considère au contraire comme une
opportunité positive, comme le moyen de retrouver certaines des perles les plus
précieuses des Ecritures, qui étaient restées cachées depuis des siècles sous
des couches de poussière historique !
Je crois
qu’il s’agit aussi d’une action de Dieu pour protéger Son peuple de l’erreur,
et pour préserver une expression authentique de la foi, en un temps d’apostasie
grandissante. Vous pourriez dire que c’est cela le vrai réveil auquel nous
assistons ! Nous allons vers le Tabernacle, hors du camp.
L’Exode relate
un incident que je veux porter Ă votre attention. Pendant la longue absence de
Moïse sur le Mont Sinaï, le peuple s’est fatigué d’un Dieu qu’il ne voyait pas,
et voulait en avoir "plus, plus." Il voulait sentir, voir et toucher
son dieu, et expérimenter l’extase de l'adoration, comme en Egypte. Les rites
religieux Egyptiens finissaient souvent par des orgies sexuelles, avec
consommation de drogues et usage intensif de tous les "délices" de la
chair.
Vous le
savez sans doute, les Israélites ont fait don de tous leurs ornements et bijoux
d’or, et ils ont fondu un veau d’or. Puis ils se sont éclaté ! Quand Moïse
est redescendu, il entendit le bruit que faisait le peuple, et pensa qu’il y
avait une bataille. Imaginez les cris, les hurlements et les danses !
C’était une "rêve partie" religieuse ! (Exode 32 :17-18).
En outre, ils Ă©taient nus, ce qui indique clairement la nature de leur
culte ! (Exode 32 :25).
Au fait,
saviez-vous que ces Israélites ont eu aussi leur poudre d’or ? Oui !
Car Moïse "prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu ; il
le réduisit en poudre, répandit cette poudre à la surface de l’eau, et fit
boire les enfants d’Israël" (Exode 32 :20). Ils ont dû boire cette
poudre d’or ! Les partisans du "réveil" actuel feraient
peut-être bien de se rappeler que la première mention de poudre d’or dans la
Bible est associée au péché et au jugement de Dieu !
La
première chose que fit Moïse fut d’identifier tous ceux qui voulaient se
dissocier de ce culte apostat. "Moïse se plaça à la porte du camp, et
dit : A moi ceux qui sont pour l’Eternel ! Et tous les enfants de
Lévi s’assemblèrent auprès de lui" (verset 26).
Il
rassembla donc à l’extérieur ceux qui avaient refusé ce qui se passait, ceux
qui constituaient le "reste," ceux qui s’affligeaient de l’idolâtrie
et de la débauche.
Puis
Dieu prononça un jugement contre les autres. Près de trois mille homme périrent
à cause de ce péché. Le reste du peuple fut pendant un temps sous le nuage du
courroux de Dieu.
Dieu
avait pourtant délivré les Israélites de l’Egypte. Il leur avait permis
d’échapper à Pharaon, et avait pourvu à leurs besoins dans le désert. A
présent, "l’Eternel dit à Moïse : C’est celui qui a péché contre moi
que j’effacerai de mon livre" (verset 33). Comparez à Deut. 29 :18-20
et aussi Ă Apocalypse 3 :4-5 :
"Cependant
tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; ils
marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes. Celui qui
vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs ; je n’effacerai point son
nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses
anges."
Puis
Dieu dit Ă MoĂŻse : "Monte vers ce pays oĂą coulent le lait et le miel.
Mais je ne monterai point au milieu de toi, de peur que je ne te consume en
chemin, car tu es un peuple au cou roide" (Exode 33 :3).
Nous
lisons ensuite que le Tabernacle de Sa présence fut dressé hors du
camp !"Et l’Eternel dit à Moïse : Dis aux enfants
d’Israël : Vous êtes un peuple au cou roide ; si je montais un seul
instant au milieu de toi, je te consumerais. Ote maintenant tes ornements de
dessus toi, et je verrai ce que je te ferai. Les enfants d’Israël se
dépouillèrent de leurs ornements, en s’éloignant du mont Horeb. Moïse prit la
tente et la dressa hors du camp, à quelque distance ; il l’appela tente
d’assignation ; et tous ceux qui consultaient l’Eternel allaient vers la
tente d’assignation, qui était hors du camp" (Exode 33 :5-7).
Je cite
l’excellent commentaire que fait Matthew Henry de ce verset :
"Il
s’agit d’une marque de mécontentement que Dieu leur manifeste, pour les
humilier davantage : Moïse prit la tente d’assignation et la dressa hors
du camp, à quelque distance (verset 7). Ceci leur signifiait qu’ils s’étaient
eux-mêmes rendus indignes d’avoir la tente au milieu d’eux. Tant que la paix ne
serait pas faite avec Dieu, la tente ne reviendrait pas au milieu d’eux. Dieu
voulait ainsi leur faire savoir qu’Il était en désaccord avec eux. Le Seigneur
ne S’approche pas des impies. C’est ainsi que la gloire de Dieu a fini par
quitter le Temple, lorsqu’il a été souillé par des idoles (Ezéchiel 10 :4
et 11 :23). Quand Dieu enlève Sa tente, c’est le signe qu’Il est en
colère. Car Ses ordonnances sont le fruit de Sa faveur, et des signes de Sa
présence. Quand ces signes sont présents, nous avons aussi la présence du
Seigneur. Bien que la tente ait été déplacée, tous ceux qui voulaient consulter
le Seigneur Ă©taient cependant accueillis avec bienveillance."Un principe
général dans les Ecritures.
Si vous
aimez la Parole de Dieu, vous devez savoir qu’elle établit un principe
concernant le Temple et le peuple de Dieu. Dieu établit Sa présence au milieu
de Son peuple. Mais quand la majorité de celui-ci se tourne vers l’adoration de
faux dieux, Dieu Se retire du milieu
d’eux, ne laissant qu’un reste méprisé et abandonné, souvent persécuté et
obligé d’aller dans le désert, où il reste dans l’isolement, jusqu’à ce que
Dieu le relève.
Notez de
quelle manière Matthew Henry mentionne le départ du Saint-Esprit du Temple de
Jérusalem profané. C’était pourtant longtemps après l’histoire du veau d’or
dans le désert. Mais l’idolâtrie avait encore obligé Dieu à quitter Son lieu
d’habitation au milieu des hommes (Ezéchiel 10).
MĂŞme
alors, un reste est demeuré fidèle.
Plus tard, le Saint-Esprit est venu demeurer dans un Temple qui n’était pas
fait de main d’homme (d’abord Jésus, puis Son Corps), un Temple de pierres vivantes, composé du reste d’Israël, et des
Gentils qui se sont convertis (Jean 2 :19-21 ; Marc
14 :58 ; 2 Cor. 6 :16).
Nous
voyons ce même principe s’appliquer aujourd’hui. Ne soyons donc pas trop
surpris ni consterné par la tournure des événements. Méprisés et rejetés par
les hommes.
Ceux qui
voulaient rester fidèles à la vérité, dans l’Ancien comme dans le Nouveau
Testament, constituaient en général une
minorité méprisée. Quand Jésus a quitté cette terre, après trois ans de
ministère public, Il a laissé derrière Lui un tout petit groupe de disciples,
si petit qu’ils étaient considérés comme pratiquement inexistants. On les
chassait de partout, on les excluait des synagogues. Leurs amis les
méprisaient, leurs familles les rejetaient, et les mettaient même à mort pour
avoir osĂ© croire ce que JĂ©sus leur annonçait. MalgrĂ© cela, on peut assister Ă
la victoire de l’Evangile dans le monde entier.
Dans nos
pays occidentaux "christianisés," où la majorité des habitants sont
supposés être "Chrétiens" ou du moins fréquenter des églises, la fidélité est l’exception et non la règle.
Il ne nous reste que peu de temps Ă vivre.
Vous
savez que la grande majorité des Israélites qui ont tenté d’atteindre la Terre
promise n’y sont pas entrés. L’Ecriture nous dit ceci : "Qui furent,
en effet, ceux qui se révoltèrent après l’avoir entendue, sinon tous ceux qui
étaient sortis d’Egypte sous la conduite de Moïse ? Et contre qui Dieu
fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont
les cadavres tombèrent dans le désert ?" (Hébreux 3 :16-17).
Le fait
d’avoir été choisi, béni et conduit par le Seigneur n’est pas une garantie
d’atteindre le but sans problèmes ! Beaucoup d’églises et de dénominations
ont été suscitées par le Seigneur. Cependant, nous voyons qu’elles sont
aujourd’hui "tombées dans le désert." Mais il nous faut poursuivre la
route. Ce qui est petit et insignifiant.
Dans
toute la Bible, nous voyons Dieu choisir
de travailler avec ce qui est petit et insignifiant, ou avec des gens qui
sont plutôt "marginaux." C’est le berger David qui devint le plus
grand Roi d’Israël. Joseph, l'un des petits derniers de la portée, rejeté par
ses frères, est devenu un homme puissant, le second après Pharaon en Egypte.
C’est lui qui a pu ensuite subvenir aux besoins de toute sa famille. Jonas est
appelé prophète, en dépit de sa crainte et de sa désobéissance. L’armée de
Gédéon fut réduite à un nombre si petit qu’il lui était impossible, à vue
humaine, de remporter une grande victoire. Et les murailles d’une grande cité
se sont écroulées aux cris d’un petit groupe de fidèles qui sonnaient de la
trompette !
Remarquez
aussi combien de grands hommes de la Bible ont été contraints de passer du
temps dans la solitude ou l’anonymat,
pour que Dieu puisse les préparer et les faire grandir. Moïse n’a connu la
grandeur qu’après avoir été un proscrit en Madian. Même le jeune David a dû
s’enfuir de sa ville et a été contraint de vivre comme un sauvage, errant dans
les déserts avec une petite troupe de partisans qui n’étaient pour la plupart
que des canailles. Jésus Lui-même, tout de suite après Son baptême, au début de
Son ministère, "fut emmené par
l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable" (Matthieu
4 :1). Nous sommes donc en bonne compagnie !
Pour
revenir au premier passage que j’ai cité, il semble évident, par les exemples
donnés dans toute la Bible, et surtout par celui de Jésus, qui a été "crucifié hors du camp," que les
Chrétiens authentiques sont souvent considérés comme des parias par le gros de
la religion organisée. C’est ainsi que Jésus a été rejeté par Son propre
peuple, les Juifs. Culpabilité et crainte.
Pour
revenir plus précisément aux questions rappelées au début de cet article, je
veux faire remarquer que le système religieux établi (qui inclut chez nous un
grand nombre d’assemblées appartenant au Mouvement de la Restauration) prêche
partout que c’est l’Eglise qui est la porte d’entrée dans le Royaume, et qu’il
faut se placer sous l’autorité d’un conducteur d’église pour avoir un salut
assuré !
L’Eglise
Catholique Romaine a poussé ce raisonnement à l’extrême. Elle considère en
effet que tous ceux qui sont hors de son système sont des "frères séparés" qui ne peuvent pas
entrer dans le Ciel. Elle utilise "l’excommunication" comme punition,
croyant que tous ceux à qui l’on refuse le bénéfice des sacrements de Rome ne
peuvent jamais ĂŞtre acceptables aux yeux du Seigneur. Ils fondent cette doctrine
sur leur interprétation de Matthieu 16 :18-19, lorsque Pierre reçoit les
clefs du Royaume. C’est pourquoi le Pape (le successeur supposé de Pierre) est
considéré comme détenteur du pouvoir et de la responsabilité d’ouvrir ou de
fermer les portes du Ciel.
MĂŞme si
cette attitude est poussée à l’extrême dans le Catholicisme, nous rencontrons
le mĂŞme type de raisonnement dans les Ă©glises Protestantes charismatiques. On
le retrouve dans toutes les assemblées
et sectes fortement autoritaires. La première fois que j’ai rencontré un
homme qui appartenait à la Communauté Bugbrooke, mieux connue à présent sous
l’appellation "Armée de Jésus," nous avons échangé quelques remarques
sur la colonne de feu qui reposait sur le camp de Dieu, et qui dirigeait le
peuple dans le désert.
J’utilisais
le mot "camp" d’une manière générale, pour désigner la collectivité
de tous les Chrétiens. Mais cet homme ne parlait que du seul camp sur lequel
reposait le Saint-Esprit, c’est-à -dire de sa propre dénomination ! Il m’a
expliqué que son groupe était "son Père" (comme Dieu) pour lui, et
que s’il quittait ce groupe, il n’appartiendrait plus au Royaume de Dieu. C’est
sans doute ce que l’on enseignait aux membres de cette secte.
Quand on
enseigne dans un groupe que l’Eglise est sur le même plan que Dieu, et qu’elle
est la porte du Royaume, cela encourage les dirigeants de ce groupe Ă menacer
tous les dissidents de ce qui ressemble beaucoup Ă
"l’excommunication" Catholique. Cela signifie qu’ils avertissent tous
ceux qui s’opposent à leur domination que le fait de défier leur autorité, ou
de quitter la communauté, revient en fait à défier Dieu Lui-même, et qu'ils
sont déchus de la vraie foi !
On dit Ă
ceux qui quittent l’église qu’ils se mettent eux-mêmes en dehors de toute
espérance de salut. Il est clair que cela suffit à effrayer certains et à les
forcer Ă rester ! JĂ©sus est la Porte.
L’enseignement
affirmant que l’Eglise est la porte du salut n’est pas conforme à la Bible. Car
il oblige les gens Ă "appartenir" Ă une Ă©glise pour ĂŞtre pleinement
sauvés. C’est Jésus-Christ qui est la Porte (Jean 10 :9). C’est par Lui
que nous entrons dans le salut et dans la vie Ă©ternelle. Nous devenons Ses
disciples, et non les disciples des hommes.
Si
quelqu’un devait trouver le salut en Jésus-Christ dans un endroit où il n’y a
ni pasteur ni église, il serait quand même vraiment sauvé. Selon la Bible,
l’Eglise est l’assemblée de tous ceux qui ont été "appelés hors du
monde." L’Eglise constitue dans le monde entier le Corps vivant de tous ceux qui sont réellement convertis. Ils
sont reliés les uns aux autres par des liens spirituels invisibles, et ils ont
tous JĂ©sus Ă leur TĂŞte.
Il n’y a
qu’un seul Corps de Christ, même s’il existe de nombreuses expressions locales
de ce Corps. Dès qu’un Chrétien considère que son église particulière est la
seule véritable église, il n’est plus en accord avec ce que dit la Bible. Il
est toujours tentant de proclamer que notre dénomination est la seule vraie.
Mais nous devons accepter de voir qu’il y a, dans toutes les dénominations, des
gens qui connaissent Jésus comme leur Sauveur. C’est pourquoi le Corps
invisible de Christ est composé de personnes qui appartiennent à de nombreuses
races, dénominations et traditions religieuses.
Ceci
étant compris, on est débarrassé de toute crainte d’être jugé par Dieu si l’on
"ne va pas à l’église !" Cette question perd tout son sens.
Quand les gens parlent "d’aller Ă
l’église," ils pensent en général au fait "d’aller dans un
certain bâtiment, pour assister aux réunions organisées par une certaine
dénomination."
Il est
bon et utile d’appartenir à une église locale. Il faut même recommander de le
faire, comme principe général de la vie chrétienne. Cependant, quand vous avez
compris la différence entre le fait d’appartenir à l’Eglise Corps de Christ, et le fait d’assister à une réunion dans un
bâtiment, vous comprenez que Dieu n’exige pas qu’un Chrétien se joigne à une
assemblée locale pour être sauvé, surtout si ce qui s’y passe risque d’être
nuisible Ă sa foi !
Je n’ai
jamais pu comprendre le raisonnement
de ceux qui sont dans une Ă©glise morte, ou dans une Ă©glise "de
réveil" qui s’est sérieusement écartée de la vérité de l’Ecriture, et qui
veulent y rester, juste pour pouvoir dire qu’ils "vont à l’église."
Comme si Dieu exigeait qu’ils passent une heure par semaine à marquer des
points sur leur fiche de score religieuse ! Si notre église n’est pas
authentique, spirituelle, et attachée à la vérité de la Bible, et si les
membres de cette église ne connaissent pas réellement le Seigneur, que peut
donc signifier pour nous le mot "Ă©glise" ?
Dieu ne
nous demande pas non plus de nous placer sous
l’autorité d’un homme qui n’a jamais été appelé par Dieu, qui s’est élevé
lui-même à une position d’autorité, sans aucune considération pour les autres,
simplement par amour du pouvoir ou de l’argent, et qui prêche régulièrement des
erreurs ! Pourtant, certains Chrétiens se forcent à s’asseoir aux pieds de
tels hommes, en croyant que s’ils ne sont pas "couverts" par une
autorité quelconque, ils sont hors de la volonté de Dieu.
C’est de
la folie ! Je crois que si l’on agit de cette manière, cela ne peut être
causé que par la crainte et des menaces. Si vous parlez à ces Chrétiens, vous
voyez qu’ils savent que leur foi est en train de souffrir. Ils savent qu’on les
nourrit avec du poison ! Mais, semaine après semaine, ils vont
tranquillement et patiemment se soumettre Ă de tels hommes, simplement parce
qu’ils ont peur de "ne plus
aller à l’église."
Je
connais une jeune femme qui est vraiment appelée par Dieu, et qui a une
merveilleuse compréhension des Ecritures. Elle est active dans le Corps de
Christ dans de nombreux domaines. Pourtant, malgré tout cela, elle vient chaque
dimanche se mettre sous l’autorité d’un pasteur dominateur qui enseigne toutes
sortes d’erreurs. Cette pauvre femme doit écouter ces enseignements
anti-bibliques, et supporter de nombreuses pratiques blessantes dans son
Ă©glise. Elle admet volontiers que ces choses sont parfaitement abusives.
Pourtant, quand on l’interroge à ce sujet, elle refuse de quitter cette église par crainte de ne plus être
"couverte" spirituellement. Comme c’est triste ! Questions
pratiques.
Que dit la Bible sur la "vie
d’église," et sur le rassemblement des Chrétiens ?
Comment peuvent-ils obéir au Seigneur dans ce domaine ?
Notez
bien que je n’encourage en aucune façon les ChrĂ©tiens Ă ne pas se rĂ©unir, ni Ă
abandonner le recours biblique à des anciens. Je ne veux qu’insister sur une
interprétation correcte de ces choses, afin d’éviter que des Chrétiens soient
contraints de rester dans un système
qui leur est nuisible.
Dieu
a-t-Il ordonné dans Sa Parole qu’une réunion doive se dérouler dans un certain
ordre ? Dieu nous a-t-Il montré ce que nous devons faire dans une réunion
"d’église" ? La Bible nous ordonne-t-elle de nous réunir une
fois par semaine dans un certain local ? Cela peut vous surprendre, mais
la réponse à toutes ces questions est clairement : "Non !"
La Bible
(comme l’examen de la vie de l’Eglise primitive) peut nous montrer ce que nous
devons faire pour entretenir la santé spirituelle des Chrétiens, mais elle ne
donne aucune instruction sur la manière de conduire une réunion, ni sur la
manière "d’organiser" une église. Distinguer les commandements des
traditions.
Article
de Banner Ministries : http ://www.banner.org.uk/dev/outside.html
Suite à la deuxième partie.
Source :
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VOTRE ATTENTION SVP: Selon l'original, "L'Eglise hors du camp" ne comporte que 2 parties : L'Eglise hors du camp (1/2) et l'Eglise hors du camp (2/2)
L'Eglise hors du camp (1/2) = 28 pages. Nous avons pris l'initiative de le partager en 2 parties pour faciliter la lecture. (Vous avez ici la 1ère partie).
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