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L'Alpha et l'Oméga
de T. AUSTIN SPARKS
Jésus-Christ est "l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin de toutes choses. Dieu a fait de Christ la limite de tout; Il n'a rien à dire, et Il ne dira rien, en-dehors de Son Fils.








L'Alpha et l'Oméga

par T. Austin-Sparks

Traduit par Didier Lebeau

 

 

« Moi, je suis l’Alpha et l’OmĂ©ga, dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, et qui Ă©tait, et qui vient, le Tout-puissant
. »
(Apocalypse 1 :8)

 

« Et il me dit ... Moi, je suis l’Alpha et l’OmĂ©ga, 
le commencement et la fin
. » (Apocalypse 21 :6)

 

« Moi, je suis l’Alpha et l’OmĂ©ga, le Premier et le Dernier, 
le commencement et la fin
. » (Apocalypse 22 :13)

 

L’un des titres que le Seigneur s’attribue dans sa résurrection est : « l’Alpha et l’Oméga ». Le Seigneur se présente ici comme « Le Vivant », Celui qui a été mort, mais qui est vivant – et aux siècles des siècles (Apocalypse 1 :17). Ces deux lettres, Alpha et Oméga, sont, nous le savons, la première et la dernière lettres de l'alphabet grec. L'une a la même forme que la première lettre de notre propre alphabet; l'autre est différente de toutes nos lettres. Alpha et Oméga - Premier et Dernier. Dans tout alphabet, il y a quelque chose qui correspond à un « A » et à un « Z », un Alpha et un Oméga, un commencement et une fin. Peu importe que l'alphabet soit compliqué ou qu'il ne contienne que vingt-six pauvres lettres, comme notre alphabet français: tout est cependant limité par le « A » et le « Z » , l'Alpha et l'Oméga. L'on ne peut rien trouver en dehors de cela; tout se trouve entre ces deux lettres. L'Alpha et l'Oméga embrassent tout ce qui est nécessaire au discours; il n'y a pas de discours possible, dans aucune langue, en-dehors de ce qui se trouve entre ces deux lettres. Tout ce qui peut être dit doit rester dans leur limite; en-dehors de leur limite, rien ne peut être dit.

 

Dieu ne peut ĂŞtre Connu en-dehors de Christ

 

Or, JĂ©sus dit cela de Lui-mĂŞme : « Je suis l' Alpha et l'OmĂ©ga Â». La Parole de Dieu nous dit que Christ est la plĂ©nitude de Dieu, et que Dieu veut rassembler toutes choses en Christ. Elle nous montre, de plus, que Dieu ne parlera jamais, Ă  personne, en-dehors de Son Fils, JĂ©sus Christ. Il a liĂ© Ă  Son Fils tout ce qu'Il a Ă  dire Ă  l'homme; Il a fait de Christ la limite de tout; Il n'a rien Ă  dire, et Il ne dira rien, en-dehors de Son Fils. « Nul ne vient au Père que par moi», a dit le Fils (Jean 14 :6). « Et personne ne connaĂ®t le Fils, si ce n'est le Père ; ni personne ne connaĂ®t le Père, si ce n'est le Fils, et celui Ă  qui le Fils voudra le rĂ©vĂ©ler Â» (Matthieu 11 : 27). L'apĂ´tre qui a Ă©crit la lettre aux HĂ©breux la commence en disant: « Dieu ayant autrefois, Ă  plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlĂ© aux pères par les prophètes, Ă  la fin de ces jours-lĂ , nous a parlĂ© dans le Fils, qu’il a Ă©tabli hĂ©ritier de toutes choses. » (HĂ©breux 1 :1-2). Tout ce que Dieu nous dira, et tout ce que Dieu peut nous dire, sera en JĂ©sus Christ.

 

« Je suis l'Alpha Â». La toute première syllabe de la connaissance de Dieu est la connaissance de JĂ©sus Christ. Elle commence par « A » ; c'est le premier murmure du bĂ©bĂ©. « Et, parce que vous ĂŞtes fils, Dieu a envoyĂ© l’Esprit de son Fils dans nos cĹ“urs, criant, Abba, Père Â» (Galates 4 :6). La toute première syllabe de la vie chrĂ©tienne commence par « A » – « Père » . Nous ne connaissons pas le Père avant de connaĂ®tre JĂ©sus-Christ; c'est Lui qui nous a rĂ©vĂ©lĂ© le Père. Le commencement de toute connaissance de Dieu comme Père nous est donnĂ©e par JĂ©sus-Christ. Ce qu'Il a dit dans Sa prière Ă©tait bien vrai: « J’ai manifestĂ© ton nom aux hommes Â» (Jean 17 :6), et ce nom Ă©tait celui de « Père ». DĂ©sirons-nous connaĂ®tre Dieu ? DĂ©sirons-nous Le connaĂ®tre comme un Père ? DĂ©sirons-nous savoir ce qu'Il a Ă  nous dire, ce qu'Il veut nous faire connaĂ®tre? DĂ©sirons-nous connaĂ®tre toute la vaste richesse que Dieu veut nous rĂ©vĂ©ler, ou quelque chose de cette richesse? Nous ne pouvons la connaĂ®tre qu'en JĂ©sus Christ; nous ne pouvons la connaĂ®tre qu'en Celui qui est le commencement et la fin, l'Alpha et l'OmĂ©ga. Il n'y a pas de connaissance sans mots composĂ©s de lettres (exceptĂ© peut-ĂŞtre pour nos amis chinois !), et toutes les lettres se trouvent entre ces deux. Il n'y a pas de connaissance qui soit une vraie connaissance, une connaissance qui soit la vie Ă©ternelle, en-dehors de JĂ©sus Christ. « Et c'est ici la vie Ă©ternelle, qu'ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyĂ©, JĂ©sus Christ. Â» (Jean 17 : 3). Il n'y a pas de connaissance en-dehors de JĂ©sus Christ. 

 

Et il n'y a pas de communication de la part de Dieu en-dehors de Jésus Christ. Mettez Jésus Christ de côté, et Dieu sera silencieux – Il n'a rien à nous dire. Si nous ne donnons pas à Son Fils la place qui est la Sienne, Dieu restera muet; Il ne nous dira rien. Plus nous honorons le Fils, plus le Père se manifestera à nous et sera en communion avec nous.

 

Toute Nécessité a sa Réponse en Christ

 

Deuxièmement, Alpha et Oméga renferment non seulement tout le discours – ils répondent à toutes les nécessités. Nous n'avons besoin de rien en-dehors de « A » et de « Z » ; nous n'avons pas besoin de créer de nouvelles lettres ; tout est là. Peu importe que nous employions de grands mots, et il y a de grands mots en nos jours!, peu importe la grandeur des mots, la longueur des phrases, la hauteur des expressions : nous pouvons répondre aux besoins du plus grand des mots, de la plus longue des phrases, et de l'expression la plus entière par ce qui se trouve entre Alpha et Oméga. Pour tous ces grands nouveaux mots, nous n'avons pas besoin de créer de nouvelles lettres: tout ce dont nous avons besoin est là.

 

L'apĂ´tre Paul nous dit qu’ « en Lui Â» – c'est Ă  dire, en Christ – « habite toute la plĂ©nitude de la dĂ©itĂ© Â» (Colossiens 2 : 9) ; « tous les trĂ©sors de la sagesse et de la connaissance » (2 : 3) ; et qu’en Lui « toute la plĂ©nitude s’est plu Ă  habiter Â» (1 : 19). Nous apprĂ©cions beaucoup cette parole que Paul Ă©crivit aux Philippiens : « Mais mon Dieu supplĂ©era Ă  tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le Christ JĂ©sus » (Philippiens 4 : 19). Il sera pourvu Ă  tout besoin sur l'Ă©chelle de Ses richesses dans la gloire – pouvons-nous saisir cela, pouvons-nous embrasser cela ? Mais c'est selon ce qui est en JĂ©sus Christ qu'il sera pourvu Ă  tout besoin. En Lui se trouve tout ce dont nous avons besoin : Il est l'Alpha et l'OmĂ©ga. Lorsque JĂ©sus dit: « Je suis l'Alpha et l'OmĂ©ga Â», Il dit: « Je suis tout ce dont vous avez besoin, vous ne pouvez jamais avoir un besoin, vous ne pouvez jamais inventer ou imaginer quelque chose Ă  laquelle Je ne pourrai pas pourvoir. Aucune situation ne peut m'Ă©puiser : en Moi demeure toute la plĂ©nitude. Je suis Alpha et OmĂ©ga » .

 

Christ, l'Agent, le Modèle et le But de la Création

 

Christ est le premier et le dernier dans la crĂ©ation, c'est ce que dĂ©clare la Parole. Dans cette lettre aux Colossiens que nous venons de citer, l'apĂ´tre nous dit clairement et prĂ©cisĂ©ment que, « toutes choses ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es par lui et pour lui Â», et que « lui est avant toutes choses Â» (Colossiens 1 :16-17). L'apĂ´tre Jean, au commencement de son Évangile, nous dit Ă©galement que toutes choses ont Ă©tĂ© faites par lui (Jean 1 :3). Il est le commencement dans la crĂ©ation. Dans la lettre aux HĂ©breux, il nous est dit que les mondes, ou les âges, ont Ă©tĂ© faits par Lui; c'est par Lui qu'ils sont entrĂ©s en existence (HĂ©breux 1 : 2). Dans ce livre de l'Apocalypse, nous lisons : « Voici ce que dit l’Amen, le tĂ©moin fidèle et vĂ©ritable, le commencement de la crĂ©ation de Dieu Â» (Apocalypse 3 :14). Il est l'Alpha et l'OmĂ©ga dans la crĂ©ation; Il est ici l'Alpha, l'Agent mĂŞme et l'Instrument de la crĂ©ation.

 

Il a Ă©tĂ© le Modèle de la crĂ©ation, car toutes choses ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es pour ĂŞtre une expression temporelle et matĂ©rielle des rĂ©alitĂ©s spirituelles et morales qui sont dans le Fils de Dieu. Si nous avions des yeux pour voir, et une intelligence pour comprendre, les secrets les plus profonds d'une crĂ©ation non dĂ©chue, d'un vaste univers sortant de la main de Dieu, nous verrions, en tout, quelque chose qui parle du Fils de Dieu – de Son caractère spirituel, et moral, de Sa place suprĂŞme dans tout le système de Dieu. Il est le Modèle de la crĂ©ation : « Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses! Â» (Romains 11 :36). Et Il est dĂ©clarĂ© ĂŞtre la perfection, le but, de la crĂ©ation de Dieu. Il est Alpha et OmĂ©ga.

 

Christ: le Premier et le Dernier dans la RĂ©demption

 

Tout ce que nous venons de dire a pour but de mettre le Seigneur JĂ©sus Ă  la place qui est la Sienne dans l'univers de Dieu. Mais nous pouvons sentir que tout cela ne nous aide pas rĂ©ellement. Ce qui se rapproche davantage de nous, c'est ceci: Il est l'Alpha et l'OmĂ©ga dans la rĂ©demption. Il est le Premier et le Dernier dans la rĂ©demption. Nous trouvons encore dans cette lettre aux HĂ©breux ces paroles qui nous sont familières : « Fixant les yeux sur JĂ©sus le chef (l’auteur) et le consommateur de la foi Â» (HĂ©breux 12 : 2). Il est donc le commencement et la fin, l'Alpha et l'OmĂ©ga, de la rĂ©demption.

 

Christ est, naturellement, le commencement de la rédemption dans ce simple sens, qu'il n'y a point de rédemption avant que nous ne venions à Lui. De même qu'il n'y a pas de parole, pas de moyen de communication, pas de connaissance avant que nous venions à l'alphabet, ainsi il n'y a pas de rédemption avant que nous ne venions au Seigneur Jésus. Il n'y a simplement rien avant « A » ; il n'y a rien avant Alpha: c'est juste là que tout commence. Et ce qui est vrai en ce qui concerne le langage est vrai dans la rédemption: il n'y a simplement pas de rédemption, il n'y a pas de salut, avant que nous venions au Seigneur Jésus. Mais lorsque nous venons à Lui, il y a un nouveau commencement. C'est le commencement de tout – un tout nouveau domaine et une nouvelle étendue de possibilités, que ce soit de communication, de connaissance et d'intelligence, de sagesse ou de plaisir.

 

Quelles richesses il y a en Christ! Quelles richesses il y a en Lui, notre Rédempteur . Lorsque nous Le recevons comme le commencement, l'Alpha, du salut, quel domaine merveilleux s'ouvre pour nous ! Lorsque nous prenons un dictionnaire, et que nous commençons à en tourner les pages, quel monde s'ouvre à nous ! A mesure que nous avançons à travers les nombreux milliers de mots, avec toutes leurs tailles et leurs formes différentes, quel monde nous avons là! Je ne pourrais comprendre quelqu'un qui ne trouverait aucun plaisir dans un dictionnaire! Mais vous voyez à quoi nous voulons arriver. Lorsque nous venons à Jésus comme à l'Alpha, un monde nouveau, et vaste, et merveilleux, commence à s'ouvrir, un monde que nous n'avions jamais imaginé. Lorsque nous trouvons de nouveaux mots dans le dictionnaire, des mots que nous ne pensions pas y être, cela nous ouvre une vision entièrement nouvelle. Il en est de même à l'égard du Seigneur Jésus: lorsqu'il devient notre commencement, un monde inépuisable s'ouvre devant nous. Richesse, plénitude, abondance de connaissance – nous avons devant nous des possibilités sans limites, lorsque nous commençons par « A ».

 

Et il n'y a pas de fin! De mĂŞme que quelque chose de nouveau est ajoutĂ© d'annĂ©e en annĂ©e au dictionnaire, il en est ainsi de la vie chrĂ©tienne. Je n'exagère pas. Mon expĂ©rience durant toutes ces annĂ©es, et spĂ©cialement peut-ĂŞtre durant ces derniers temps, c'est que Christ est inĂ©puisable. Il y a plus, et plus, et toujours plus, de trĂ©sors que nous n'avions pas encore dĂ©couverts. Mais tout cela a commencĂ© lorsque nous sommes venus Ă  Lui, et cela a toujours continuĂ© depuis lors, et se continuera durant toute l'Ă©ternitĂ©; car la Parole dit: « A l’accroissement de son empire … il n’y aura pas de fin Â» (EsaĂŻe 9 : 7). Pas de fin! Quel royaume de plĂ©nitude est Son royaume! Mais il nous faut commencer avec Lui; il nous faut faire de Lui notre commencement, avant de pouvoir en possĂ©der quelque chose. Il doit ĂŞtre notre « Alpha ». Mais dès qu'il l'est devenu, je le rĂ©pète, un monde nouveau s'ouvre Ă  nous: une nouvelle plĂ©nitude – et quelle plĂ©nitude commence Ă  se rĂ©vĂ©ler ! Tout est en Lui, notre RĂ©dempteur.

 

C'est ce que nous retrouvons dans le premier chapitre de l'Apocalypse : les titres du Seigneur qui Lui sont donnĂ©s dans Sa rĂ©surrection. Et nous avons ensuite des paroles qui nous disent ce qu'Il a fait dans la rĂ©demption : « Tu as rachetĂ© pour Dieu par ton sang ... » (Apocalypse 5 : 9) et « qui nous a lavĂ©s de nos pĂ©chĂ©s par son sang ; – et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père Â» (Apocalypse 1 :5-6). C'est l'Ĺ“uvre de la rĂ©demption qui nous a ouvert un monde oĂą tout est nouveau – une plĂ©nitude merveilleuse! Il est l'Alpha de la rĂ©demption.

 

« L'Auteur ... » 

 

Christ n'est pas seulement le commencement : Il est Celui qui commence. Il est dit ici « l'auteur » : « Regardant Ă  JĂ©sus, le chef (l'auteur) et le consommateur ... » (HĂ©breux 12 : 2). Il est Celui qui commence, Celui qui prend en mains cette responsabilitĂ© de recommencer tout Ă  nouveau, et de nous faire entrer dans un monde que nous n'avions jamais connu auparavant. Il en est l'initiateur : tout est entre Ses mains. Il le fait. Il a pris l'initiative de notre rĂ©demption : c'est le point crucial. Et je suis content de ceci, si infiniment content. Quoi que l'on puisse dire de notre propre dĂ©sir, du besoin que l'homme a de Dieu, de sa recherche de Dieu, cela ne peut ĂŞtre comparĂ© au dĂ©sir que Dieu a de l'homme, Ă  la manière dont Il le cherche. Ce que le Seigneur JĂ©sus est venu nous rĂ©vĂ©ler, et ce qu'Il nous a rĂ©vĂ©lĂ©, c'est que c'est Dieu qui nous cherche. Ces paraboles merveilleuses, et qui nous sont si familières, de la brebis perdue, et de la pièce d'argent perdue, et du fils prodigue (Luc 15), et tous ceux qui sont perdus: toutes ces paraboles, nous montrent que Dieu est Celui qui cherche, que l'initiative est Ă  Dieu. « Car le Fils de l' homme est venu chercher et sauver ce qui Ă©tait perdu Â» (Luc 19 : 10).

 

Oui, c'est Dieu qui a tout commencĂ© : vous et moi, nous ne nous rĂ©jouirions pas de notre salut, s'Il ne l'avait pas commencĂ©. Il a dit: « Ce n'est pas vous qui m' avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai choisis Â» (Jean 15 :16), – et c'est pourquoi nous sommes au nombre de Ses rachetĂ©s. Et si nous sommes maintenant parmi ceux qui appartiennent au Seigneur, c'est simplement parce qu'Il nous a cherchĂ©s. Que nous L'ayons cherchĂ© ou non, Il a Ă©tĂ© certainement Celui qui nous a cherchĂ©s; Il a Ă©tĂ© Celui qui a tout commencĂ©. Aucun autre que Lui ne peut commencer Ă  nous racheter; aucun autre que Lui ne peut nous sauver. « il n’y a de salut en aucun autre; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donnĂ© parmi les hommes, par lequel il nous faille ĂŞtre sauvĂ©s.» (Actes 4 : 12) ; seul Son Nom. Il n'y a pas de commencement Ă  la rĂ©demption hors de Lui.

 

« … et le consommateur »

 

Et Christ est le Dernier, l’OmĂ©ga, la fin – dans ce sens que, lorsqu’Il a commencĂ© quelque chose, Il l'achève ; la Parole dit : «L’Éternel achèvera ce qui me concerne Â» (Psaume 138 : 8). « Celui qui a commencĂ© en vous une bonne Ĺ“uvre, l'achèvera jusqu'au jour de JĂ©sus Christ Â» (Philippiens 1 : 6). Il finit ce qu'Il commence. Et Il est non seulement Celui qui commence et qui achève, Il est Lui-mĂŞme le Commencement et l'Achèvement, la Fin. Dieu fait concourir toutes choses Ă  l'accomplissement de Son but qui est que nous soyons « conformes Ă  l'image de Son Fils Â» (Romains 8 : 29). Christ est lĂ , pour ainsi dire, tout Ă  la fin; et Dieu avance et agit en nous, Son peuple, en relation avec Celui qui se tient au bout du chemin, afin que nous devenions conformes Ă  Son image. Le serviteur de Dieu s'Ă©crie: « Quand je serai rĂ©veillĂ©, je serai rassasiĂ© de ton image Â» (Psaume 17 : 15). C'est cette image qui est le but; JĂ©sus Lui-mĂŞme est la f'in. Toutes choses, sous le gouvernement des Cieux, contribuent Ă  notre conformitĂ© au Fils de Dieu.

 

Christ est le Sens de la Vie

 

De plus: Christ, l'Alpha et l'Oméga, donne un sens à la vie. Je puis avoir un plateau sur lequel sont éparpillées toutes les lettres d'un alphabet. Si je sais ce que sont les lettres, et si je sais ce que je veux, je pourrai les mettre en ordre, de façon à ce qu'elles prennent un sens. Elles exprimeront alors exactement ce que je veux exprimer. Tout ce qui se trouve entre « A » et « Z » , entre Alpha et Oméga, prend un sens dès qu'il est mis à sa place. Il y a beaucoup de personnes aujourd'hui qui ne peuvent voir aucun sens à la vie. Beaucoup s'efforcent de donner un sens à leur vie. Qu'est-ce que cela signifie ? Quelle en est l'explication ? Il semble que tout ne soit qu'un chaos, une confusion, une énigme. Jésus donne un sens à la vie: Il met en ordre le chaos.

 

C'est là une description du dessein divin, du grand but de Dieu: donner à toutes choses leur explication. Oui, en Lui, nous avons la réponse aux problèmes de notre vie; en Lui, nos vies dispersées et confuses sont, remises en ordre. Cela n'a-t-il pas été vrai de beaucoup d'hommes et de femmes, dont les vies étaient troublées et confuses, emmêlées et tordues, sans aucun but ni aucun idéal apparent, sans signification ni explication: ils ne pouvaient trouver de sens à rien. Alors ils sont venus au Seigneur Jésus, et leur vie a pris un sens: un but, un dessein est paru, et ils en sont arrivés à réaliser la signification de leur vie, ce à quoi ils sont destinés. C'est le témoignage de ceux qui sont véritablement à Lui. Dans le Seigneur Jésus, nous avons trouvé une signification à notre vie, une explication de la vie. Il peut apporter dans la vie un modèle clair, une intelligence nouvelle. En Lui, l'Alpha et l'Oméga, nous avons tout ce qui est nécessaire pour que notre vie ait un sens.

 

Permettez-moi de me rĂ©pĂ©ter: Avant d'avoir nos lettres, nos caractères fondamentaux, il n'y a pas de commencement, et il n'y aura pas de fin sensĂ©e et intelligente. JĂ©sus supplĂ©e Ă  ce besoin, un commencement et une fin intelligente. Il conduit quelque part! Lorsque, vous et moi, nous finirons par atteindre le but, le but dans Sa gloire, ce sera rĂ©ellement une fin pleine de sens, n'est-ce pas ? Ce sera une fin qui justifiera tout, qui donnera sa signification Ă  tout ce que nous aurons traversĂ©, qui expliquera tout. Les mille « pourquoi » de notre vie auront leur rĂ©ponse; tout sera expliquĂ©. Pourquoi a-t-il fallu cette expĂ©rience, ou celle-lĂ  ? Pourquoi cette tristesse, et celle-lĂ  ? Pourquoi ce dĂ©sappointement et cette perte ? Pourquoi ces voies Ă©tranges dans notre vie? Tout aura sa rĂ©ponse, Ă  la fin – et JĂ©sus Lui-mĂŞme sera la fin! Oui, ce sera une fin qui aura une valeur. Nous ne discuterons pas avec Dieu alors, parce que JĂ©sus aura mis tout en ordre, et Il nous aura amenĂ©s Ă  une fin qui dĂ©passera nos espĂ©rances les plus hardies, et qui sera entièrement en-dehors de nos mĂ©rites. 

 

Dieu nous Parle et Parle Ă  travers Nous par la Vie

 

Nous pouvons ainsi comprendre pourquoi, dans la Bible, JĂ©sus est appelĂ© «La Parole de Dieu» (Apocalypse 19 : 13). Dieu parle en Lui et par Lui : toujours, et uniquement, et finalement, en Son Fils. Peut-ĂŞtre dirons-nous, « Tout cela est très intĂ©ressant, mais après tout, comment parle-t-Il ? Devons-nous L'entendre de nos oreilles ? » Non. Si nous revenons au contexte de ces titres, nous verrons que Dieu parle par la vie de rĂ©surrection. « Je suis ... le Vivant ... aux siècles des siècles » (Apocalypse 1 : 17-18). Comment parle-t-Il ? Comment Le connaissons-nous ? Comment la vie est-elle libĂ©rĂ©e de ses Ă©nigmes et de sa confusion, et amenĂ©e dans un ordre et un sens ? Lorsqu'Il devient notre vie! Il nous fait participants de Sa propre vie de rĂ©surrection. Il met en nous cette vie, qui est une vie d'ordre, une vie de sagesse et d'intelligence: une vie, non plus de confusion, mais un modèle d’ordre. C'est une puissance de vie qui est en nous.

 

Lorsque Sa vie est en nous, cette vie répond aux questions, explique les choses, donne un sens à notre vie. Et tandis que, pour les oreilles naturelles, la vie peut être imperceptible, la vie est, en réalité, ce qui parle avec beaucoup, beaucoup de puissance. Elle parle plus fort, beaucoup plus fort, que des mots. Un pauvre enfant de Dieu, souffrant, peut ne pas être capable de dire grand-chose en paroles cohérentes, mais il suffit de passer avec lui un moment très court pour que la vie qui est en lui nous parle. La vie même, qui est en lui, parle avec beaucoup plus de puissance que des paroles. C'est la vie qui est en nous, qui est la communication, l'explication, la sagesse de Dieu; la puissance de cette vie agissant en nous. Par cette vie, Dieu nous parle, Il répond à nos problèmes.

 

Si souvent, la rĂ©ponse que Dieu nous donne ne consiste pas en quelque chose qu'Il dit, mais en quelque chose qu'Il fait par un nouveau toucher de vie. Il est Ă©trange de voir comment, lorsque nous avons ce nouveau contact de vie dans notre ĂŞtre intĂ©rieur, nous cessons de nous inquiĂ©ter de notre, problème, le problème est rĂ©solu! Nous pouvons ne pas avoir reçu la rĂ©ponse Ă  nos questions, mais nous avons la rĂ©ponse : elle nous est donnĂ©e en vie! Peu nous importe dĂ©sormais le problème: il a eu sa rĂ©ponse dans ce nouveau toucher de vie. La vie est le moyen par lequel Dieu nous parle.

 

Et la vie est le moyen par lequel Dieu parle à travers nous. Les gens du dehors peuvent entrer dans une réunion, et n'avoir aucune idée de ce que dit le frère qui parle; et cependant, en s'en allant, ils pourront dire, « Je n'ai pas compris un seul mot, mais ... mais ... il y avait quelque chose là. » Ils pourront être incapables de décrire ce qu'ils ressentent, parce qu'ils ne sont pas familiers avec le langage, et les phrases, et la terminologie. Mais ils seront conscients d'avoir rencontré là quelque chose, quelque chose qui répond à un besoin. Or, s'ils le savaient seulement, ils diraient: C'est la vie, la vie, la vie! Et c'est de cette manière que Dieu parle réellement. Nous préférons qu'il en soit ainsi, n'est-ce pas, plutôt que s'ils avaient pu comprendre beaucoup de mots et de phrases, sans avoir éprouvé l'impression et la conscience de la vie. Il vaut mieux naturellement que les deux choses y soient, mais si nous avons à choisir, il vaut mieux qu'il en soit ainsi ; qu'ils se retirent en disant: « Il y a là quelque chose qu'il faut reconnaître: je ne puis que dire, c'est Dieu! » .Et ce qu'ils veulent dire, c'est ceci - c'est Jésus Christ, le Vivant!

 

C'est ainsi que Dieu parle à travers nous. Oh! que nous soyons, dans ce sens, la voix de Dieu, le discours de Dieu: l'expression de Christ, qui est l'Alpha et l'Oméga.

 

Source : http://www.austin-sparks.net/ 


 

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