Vidéo du jour
M'aimes tu ? | CHARLES SPURGEON | Résumé
Enseignement du jour
Le bon grain et l'ivraie | Eglise d'Hazebrouck | Résumé
Édification du jour
Chercher la réconciliation
LA BONNE SEMENCE
Voir le Résumé
Maranatha77 en d'autres langues
Pensée du jour
Message du jour
Portes Ouvertes
Torrent d'Amour
Blog
Torrent d'amour
Amour en action
Maranatha 77 "JESUS REVIENT BIENTOT"
MESSAGE TEXTE
Retour
RĂ©flexions d’Ethique ChrĂ©tienne
de DIVERS AUTEURS
Dans ce contexte sociĂ©tal et d’interventions de l’état, une fois de plus la tentation de rogner sur les libertĂ©s individuelles, de soustraire les parents d’un droit de regard sur la libre transmission de leurs valeurs, est engagĂ©e.






RĂ©flexions d’Ethique ChrĂ©tienne sur la PROPOSITION DE LOI

visant Ă  limiter la possibilitĂ© d’instruction obligatoire donnĂ©e par la famille Ă  domicile aux seuls cas d’incapacitĂ©.

Texte de Jean l’Amandier

Une menace de plus sur la liberté de transmettre

Il est frappant de noter ce souffle, cette volontĂ© de repenser la sociĂ©tĂ©, de lui imposer de nouvelles rĂšgles comme pour recadrer ce qui a fondĂ© sa culture et ses valeurs. Il est Ă©galement Ă©tonnant d’observer cette pugnacitĂ©, cette combativitĂ© Ă  laquelle s’emploie les pouvoirs publics pour installer de nouveaux codes Ă©thiques, une morale, des valeurs rĂ©publicaines.

En moins d’une dĂ©cennie, nous assistons au dĂ©veloppement d’interventions de l’état dans les dimensions de la libre conscience, au dĂ©ploiement de lois liberticides qui encadrent cette facultĂ© laissĂ©e Ă  chacun de transmettre, d’éduquer, de partager ses croyances et valeurs auprĂšs de sa famille.

Dans ce contexte sociĂ©tal et d’interventions de l’état, une fois de plus la tentation de rogner sur les libertĂ©s individuelles, de soustraire les parents d’un droit de regard sur la libre transmission de leurs valeurs, est engagĂ©e.

L’instruction a Ă©tĂ© jusqu’à ce jour laissĂ©e au libre choix des parents, (« L’instruction dans la famille peut ĂȘtre un choix dĂ©libĂ©rĂ© des responsables de l’enfant. Elle sera alors dispensĂ©e par les parents ou une personne de leur choix » comme l’indique la lĂ©gislation qui encadre la scolarisation).

Or cette possibilitĂ© d’instruction confĂ©rĂ©e librement aux parents est de nature Ă  ĂȘtre remise en question. En effet il suffit de lire ou de relever ces coups de boutoirs rĂ©pĂ©tĂ©s et assĂ©nĂ©es par les idĂ©ologies en cours. Ces idĂ©ologies  visent Ă  dĂ©construire l’homme tel qu’il est. Ces nouvelles croyances ambitionnent de refonder l’homme sur les bases d’une religion rĂ©publicaine. « On ne peut pas faire une rĂ©volution uniquement dans la matiĂšre, il faut la faire dans les esprits, or on a fait la rĂ©volution essentiellement politique, mais pas la rĂ©volution morale et spirituelle. Et donc on a laissĂ© la morale et le spirituel Ă  l’église catholique. Donc il faut remplacer ça
 » Vincent Peillon Ministre de l’éducation nationale. Le mĂȘme ministre parlait de religion rĂ©publicaine Ă  mettre en Ɠuvre et de l’installer ainsi dans les esprits.

Pour vivre en sociĂ©tĂ©, nous comprenons tous, quels que soient les milieux confessionnels, l’aspiration au respect de l’autre et du prochain. Les parents dans leur ensemble sont ainsi largement favorables Ă  une Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© et au vivre ensemble, mais comme l’indique ValĂ©rie Marty, prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration des Parents d’élĂšves de l’enseignement public il ne faut pas aller au-delĂ  « sinon ce sera le conflit ouvert entre l’école et les parents d’élĂšves, sans compter la position inconfortable qui sera rĂ©servĂ©e aux enseignants ».

Nous voulons ici rappeler que la libertĂ© d’instruction est confĂ©rĂ©e aux Parents, elle est inscrite dans la Convention des droits de l’enfant, elle figure en lieu et place dans la Convention europĂ©enne des droits de l’homme.

La France comprend plusieurs milliers d’enfants dont l’instruction se fait hors du cadre scolaire. Les raisons qui lĂ©gitiment les choix des parents Ă  choisir une instruction hors du cadre scolaire sont plurielles soit par dĂ©faut ou motivĂ©. Les mobiles peuvent rĂ©sulter ou relever de difficultĂ©s  de leur(s) enfant(s), du handicap, de la maladie, de contraintes ou de la volontĂ© raisonnĂ©e et rĂ©flĂ©chie de la part de parents considĂ©rant que les programmes de l’éducation nationale ne sont pas, peu ou prou adaptĂ©s Ă  leurs enfants.

Or dans l’hĂ©micycle de l’assemblĂ©e nationale ou en dehors de cette enceinte, des ministres comme Madame Taubira et Vincent Peillon avaient indiquĂ© dĂšs 2013 : « qu’il faut ĂȘtre capable d’arracher l’élĂšve Ă  tous les dĂ©terminismes, familial, ethnique, social, intellectuel Â».

Au fond Ă  l’examen de ces mots plein de gravitĂ©, il y a comme une forme de violence faite aux familles. L’expression « vouloir « arracher » leurs enfants aux dĂ©terminismes, culturels et religieux », est l’annonce d’une idĂ©ologie qui consacrera l’école comme le lieu de rĂ©paration des inĂ©galitĂ©s sociales Ă  rebours des familles lieu de reproduction des inĂ©galitĂ©s sociales.

Nonobstant de quel droit avons-nous Ă  offenser les familles dans leurs convictions les plus intimes ?

Alors comment ne pas ĂȘtre surpris de voir une proposition de loi, (PROPOSITION DE LOI EnregistrĂ©e Ă  la PrĂ©sidence du SĂ©nat le 18 dĂ©cembre 2013 proposant de modifier certains alinĂ©as de L’article L. 131 du code de l’éducation) visant Ă  limiter la possibilitĂ© d’instruction obligatoire donnĂ©e par la famille Ă  domicile aux seuls cas d’incapacitĂ©, loi qui est prĂ©sentĂ©e par des Ă©lus de l’opposition qui s’inscrivent de facto dans cette dimension de religion RĂ©publicaine et dont les contours sont ici rappelĂ©s par les sĂ©nateurs auteurs de cette proposition de Loi.

PrĂ©ambule de la proposition de loi « L’un des buts de la scolarisation de l’enfant est sa socialisation. Celle-ci nĂ©cessite une Ă©ducation qui ait une dimension collective, qui lui permette de dĂ©couvrir la diversitĂ© des conditions et des cultures des enfants de son Ăąge et de rendre son dĂ©veloppement plus harmonieux.

Dans cet esprit, l’éducation Ă  domicile par la famille ne peut ĂȘtre qu’une situation exceptionnelle, liĂ©e Ă  l’état de santĂ© ou Ă  l’incapacitĂ© permanente ou temporaire de l’enfant.

Elle ne peut ĂȘtre le prĂ©texte d’une dĂ©socialisation volontaire, destinĂ©e Ă  soumettre l’enfant, particuliĂšrement vulnĂ©rable, Ă  un conditionnement psychique, idĂ©ologique ou religieux
 »

Le dernier paragraphe est une atteinte grave Ă  la libertĂ© de transmettre et qui doit alerter la libre conscience de chacun notamment des parents qui s’emploient et s’évertuent Ă  construire des repĂšres auprĂšs de leurs enfants. Nous sommes ainsi dubitatifs sur le souhait angĂ©lique de lutter contre les inĂ©galitĂ©s de genre. La lutte contre les discriminations peut avoir pour effet paradoxale d’attiser les rejets, les incomprĂ©hensions des familles. Chaque Famille en libre conscience ne doit ĂȘtre nullement soumise Ă  une forme de diktat qui lui imposerait le LA d’une pensĂ©e idĂ©ologique imposĂ©e Ă  ses enfants.

Comme ValĂ©rie Marty, prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration des Parents d’élĂšves de l’enseignement public nous pouvons lĂ©gitimement partager la mĂȘme inquiĂ©tude : « 
 je suis trĂšs inquiĂšte sur ce qu’entend le ministre par l’enseignement de la morale laĂŻque (
) En arrachant l’enfant au dĂ©terminisme familial ou ethnique, l’école dĂ©ferait ce que construit la famille ? (
)».

Ainsi la proposition de loi portĂ©e par des Ă©lus de l’opposition (UMP) s’inscrit dans une forme de mouvement sociĂ©tal, d’offensive rĂ©formatrice qui peut avoir des consĂ©quences graves.

William Godwin philosophe, thĂ©oricien politique et romancier britannique refusait dĂ©jĂ  dĂšs le 18Ăšme siĂšcle la perspective d’une Ă©ducation nationale, symbole selon lui d’une domination inconsidĂ©rĂ©e façonnant les esprits dans le moule de l’uniformitĂ©. William Godwin insistait ainsi sur la nĂ©cessitĂ© que l’école soit en dehors du systĂšme d’éducation nationale, « Ă  cause de son rĂŽle aliĂ©nant sur les individus et du conformisme de pensĂ©e qu’il vĂ©hicule ».

Selon nous l’éducation ou plutĂŽt la transmission des savoirs doit l’ĂȘtre au nom du bien commun. L’école doit ĂȘtre un rĂ©vĂ©lateur de talents et d’accompagnement des talents et non un lieu de redressement de l’hĂ©ritage culturel transmis aux enfants et les façonnant aux principes d’une nouvelle religion.

Dans ce contexte l’école ne saurait ĂȘtre un instrument de reproduction des structures sociales et de culture idĂ©ologique, un systĂšme oĂč le rĂŽle social des Ă©lĂšves leur serait assignĂ©, imposĂ©, pour se conformer Ă  la pensĂ©e de l’Etat.

« Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre »

Nous voyons nous ChrĂ©tiens le dĂ©fi qui est posĂ© aujourd’hui par les projets Ă©ducatifs Ă  rebours de la pensĂ©e Biblique « instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre, et quand il sera vieux il ne s’en Ă©cartera pas. » Livre des Proverbes 22.6

Rappelons aussi ces versets des Ă©critures toujours dans le livre des Proverbes 4.1 « Ecoutez, mes enfants, l’instruction d’un pĂšre ? Soyez attentifs pour acquĂ©rir du discernement. »

L’instruction dans l’approche biblique est une recommandation. Les Ă©critures convient, invitent clairement les parents, les familles au devoir d’instruire leurs enfants. Les enfants ne sauraient ainsi croitre, grandir comme des personnes sans tuteurs, les parents sont appelĂ©s Ă  ĂȘtre des modĂšles auprĂšs de leurs enfants et Ă  ainsi bĂątir des repĂšres, ce rĂŽle n’est nullement confiĂ© Ă  l’état, ce n’est pas sa vocation, mais c’est Ă  la famille qu’il est dĂ©volu d’instruire, de transmettre. Or nous prenons conscience des risques de collusion, de conflits entre les projets Ă©ducatifs des parents ChrĂ©tiens et l’état qui a pour projet de diffuser une idĂ©ologie sociĂ©tale fondĂ©e notamment sur l’égalitĂ© de genre.

L’état SuĂ©dois a dĂ©chargĂ© les parents de toute responsabilitĂ© Ă©ducative, il s’en suit une situation de dĂ©rĂ©liction et de mal ĂȘtre.

Voulons nous de cette sociĂ©tĂ© suĂ©doise telle que l’a dĂ©crit SƓur Veronica, une dominicaine qui vit en SuĂšde, exposant une sociĂ©tĂ© confrontĂ©e Ă  une forme de dĂ©rĂ©liction, d’angoisse morale et existentielle, je la cite « nous pouvons constater Ă  quel point il est difficile de se construire dans une sociĂ©tĂ© qui se charge de faire votre bonheur ! Les jeunes et moins jeunes qui viennent ici sont de plus en plus des personnes fragiles, gentilles, mais sans force, fatiguĂ©es de vivre ! »

« Sous les apparences de la rĂ©ussite, le malaise est profond dans ce pays la SuĂšde qui voudrait ĂȘtre un paradis. Le bonheur n’est pas au rendez-vous et la rĂ©ussite extĂ©rieure ne fait que souligner le mal ĂȘtre intĂ©rieur. Sans doute faut-il vivre ici pour le constater
 »

Chacun est seul et cela me frappe beaucoup dans les familles. FinanciĂšrement les enfants ne sont pas Ă  la charge de leurs parents. Les impĂŽts sont toujours payĂ©s individuellement, qu’on soit mariĂ© ou non. L’état a dĂ©chargĂ© les parents de toute responsabilitĂ© Ă©ducative. L’école se charge d’éduquer et d’enseigner ce qu’il faut penser. Les parents, souvent trĂšs gentils par ailleurs, ne savent plus qu’ils ont une responsabilitĂ© Ă©ducative vis Ă  vis de leurs enfants. Ils respectent Ă  tel point leur libertĂ© qu’ils les voient faire les pires choses sans oser leur parler ou intervenir, et sans mĂȘme penser qu’ils pourraient ou devraient le faire. Comme me le disaient un couple : Nous souffrons de ce que font nos enfants, mais nous ne pouvons qu’ĂȘtre lĂ , continuer Ă  les aimer et attendre que les choses aillent mieux pour eux
. »

 Â» 
 Nous essayons de les aider du mieux que nous pouvons, mais nous nous sentons souvent trĂšs dĂ©munis devant une souffrance si profonde
. »

L’enjeu Ă©ducatif ne saurait ĂȘtre le formatage des esprits mais le respect absolu de la libre conscience et sa formation pour dĂ©couvrir les talents


En regard des enjeux sociĂ©taux tels que nous sommes amenĂ©s aujourd‘hui Ă  les vivre aucune proposition de loi se devrait empĂȘcher le devoir de transmettre via la cellule familiale, toute proposition devrait garantir la libertĂ© des parents d’adhĂ©rer ou non aux valeurs touchant la protection de leurs enfants. L’enjeu ne saurait ĂȘtre le formatage des esprits mais le respect  de la libre conscience qui doit ĂȘtre inscrit comme un principe absolu et indiscutable.

Il nous semble fondamental pour conclure que « La famille, sociĂ©tĂ© naturelle, existe antĂ©rieurement Ă  l’État ou Ă  toute autre collectivitĂ© et possĂšde des droits propres qui sont inaliĂ©nables ».

Eric Lemaitre

Reproduction autorisĂ©e d’un extrait (200 mots) avec lien « Lire la suite sur INFO EvangĂ©lique » vers cet article.

Crédit photo : Deposit Photo

Source : http://info-evangelique.fr 


Retour

 

 

 

© 2020 Ministère Maranatha 77 "Jésus revient bientôt" | Page d'accueil | Nous contacter