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Maranatha 77 "JESUS REVIENT BIENTOT"
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Fidèle jusqu'à la mort
de DIVERS AUTEURS
Margery Marnell, dont l'histoire nous est rapporté dans ce livre, a connu le Seigneur Jésus à 20 ans et a été condamnée au bûcher à 23. Tout comme l'auteur qui a préfacé ce livre, nous souhaitons que Jésus-Christ nous soit tout suffisant en ces temps difficiles de persécutions tant physiques que morales.



par E. Holt

CHAPITRE 9 Le tribunal 


Le matin du 17 fĂ©vrier, Margery quitta son cachot pour comparaĂ®tre devant ses juges. Lord Marnell, qui depuis quelque temps tĂ©moignait beaucoup de bontĂ© Ă  sa femme, comme s’il dĂ©sirait par lĂ  racheter le mal qu’il avait dĂ©chaĂ®nĂ©, l’aida Ă  entrer dans sa litière et chevaucha Ă  ses cĂ´tĂ©s. La salle du Conseil Ă©tait tendue de drap rouge et les bancs rĂ©servĂ©s aux spectateurs regorgeaient de monde. Margery eut un mouvement de recul Ă  la vue de tous ces visages Ă©trangers, et ses joues pâles se colorèrent lĂ©gèrement tandis que Lord Marnell la conduisait Ă  sa place. Arundel, archevĂŞque de Canterbury, occupait le siège du prĂ©sident; il avait l’abbĂ© Bilson Ă  sa gauche. Plusieurs abbĂ©s, des prieurs et des dignitaires sĂ©culiers ou ecclĂ©siastiques composaient le reste du tribunal. 


Durant huit mortelles heures, ils interrogèrent l’accusĂ©e, et, avec un courage et une intrĂ©piditĂ© hĂ©roĂŻques, elle rĂ©pondit Ă  toutes leurs questions. MaĂ®tre Simon intervint Ă  deux reprises pour demander un peu de repos pour sa malade et il exigea qu’on lui fit prendre une gorgĂ©e de vin pour la soutenir. L’abbĂ© Bilson se montra enfin sous son aspect vĂ©ritable. Ce n’était plus le prĂŞtre doux et persuasif, mais le persĂ©cuteur sans pitiĂ©. L’archevĂŞque harcelait la prisonnière de questions et s’efforçait de la prendre en dĂ©faut. 


On lui demanda, entre autres choses, si elle croyait que dans le sacrement de la Cène, le pain et le vin devinssent rĂ©ellement le corps et le sang de Christ. 


— Certes non, rĂ©pondit Margery. Christ Ă©tant vivant ici-bas ne pouvait donner son corps Ă  manger Ă  Ses disciples, car il n’aurait pas Ă©tĂ© alors un corps humain. De plus si le pain avait Ă©tĂ© vĂ©ritablement le corps de Christ, Il n’aurait pas mangĂ© Sa propre chair; cela est contraire Ă  toute raison.


— Les mystères de la foi sont au-dessus de la raison, dit Arundel.


 â€” Cela est vrai, mon père, bien au-dessus de la raison, mais non pas contraires Ă  cette raison.


— Croyez-vous au Purgatoire?


— L’Église enseigne qu’il existe, et je ne dis pas que cela soit faux, mais je n’en trouve aucune mention dans mon livre. 


— Priez-vous la Sainte Vierge, les saints anges et les saints? 


— Non; cela n’est pas dans le livre. «Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai,» dit Christ, mais il n’est jamais dit: Ce que vous demanderez Ă  Saint Michel ou Ă  Sainte Anne


— Estimez-vous que la confession soit une chose bonne ou mauvaise? 


— Elle peut ĂŞtre bonne, je n’en sais rien, mais il n’en est pas parlĂ© dans mon livre. Je vous en prie, rĂ©vĂ©rends pères, si dans quelque autre partie de la Parole de Dieu, il est parlĂ© de ces choses, faites-le moi voir et je le croirai, mais pas avant. Vers la fin de la journĂ©e, l’archevĂŞque et les abbĂ©s se consultèrent un moment Ă  voix basse, puis Arundel se tourna vers la prisonnière. 


— Margery Marnell, Baronne Marnell de Lymington, la Cour vous demande si vous consentez Ă  signer cet Ă©crit et Ă  accepter les choses qu’il contient? 


— Laissez-moi le lire, monseigneur, et je vous rĂ©pondrai ensuite. Arundel n’avait nulle envie qu’elle lut le parchemin, mais Margery refusa avec Ă©nergie de signer quoi que ce soit sans en avoir pris connaissance. Ă€ la fin, on lui fit la lecture du document. Il contenait la promesse d’abjurer les doctrines des Lollards, et d’accomplir une pĂ©nitence sĂ©vère, afin d’expier le scandale qu’elle avait causĂ© dans l’Église. Margery refusant avec fermetĂ© de signer, l’archevĂŞque l’avertit qu’elle s’exposait ainsi Ă  subir la peine capitale. 


— Vous pouvez me condamner Ă  ce que vous voulez, dit-elle, et sa voix bien que faible Ă©tait encore claire et distincte. Je ne vous crains pas. Je sais que vous avez le pouvoir de dĂ©truire mon corps, mais vous n’aurez jamais celui de toucher Ă  mon âme. Elle est Ă  Christ, et c’est entre Ses mains et non entre les vĂ´tres que je remets mon corps et mon esprit


L’archevĂŞque lut alors la sentence du tribunal: «La Cour ayant trouvĂ© Margery, baronne Marnell de Lymington, coupable de tous les crimes dont elle est accusĂ©e, la condamne". La prisonnière baissa la tĂŞte, puis se leva et calmement, sortit de la salle, escortĂ©e par son mari. Palais de Lambeth. Après que Lord Marnell l’eut Ă©tendue sur son lit dans le cachot, il ne put empĂŞcher sa rage de s’exhaler: 


— Ah! fit-il en serrant les poings, si je vous tenais ici, abbĂ© Bilson… 


— Vous lui pardonneriez, seigneur, dit Margery d’une voix Ă©teinte. 


— Qui? Moi? Lui pardonner? Quelle femme vous ĂŞtes, Madge! Non, en vĂ©ritĂ©, je lui romprais tous les os. Sur ma foi, Madge, ces deux coquins m’ont jouĂ©, et sont allĂ©s loin au-delĂ  de mes intentions. J’aurai de la peine Ă  vous tirer de lĂ , mais je vais faire tous mes efforts pour vous sauver. Vous savez que je ne suis pas en faveur auprès du nouveau roi comme auprès de Richard II dont Dieu ait l’âme. -Margery, voulez-vous me pardonner? 


— De grand coeur, seigneur; je savais que vous ne vouliez pas tout ce qui est arrivĂ©. Et je vous supplie, ne vous tourmentez pas en pensant que vous ĂŞtes la cause de ma mort, car je vous pardonne comme Christ m’a pardonnĂ©


— Madge, je ne puis vous comprendre. D’oĂą vient que vous ĂŞtes calme et paisible avec la mort qui vous menace? 


— Christ est avec moi, et oĂą Christ se trouve, tout est paix. «Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix; je ne vous donne pas, Moi, comme le monde donne.» Jean 14:27 Â«Je vous ai dit ces choses afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.» Jean 16:33.

 

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