Site: Cantique de l'olivier franc
Romains
11 : versets 16 Ă 29 16
Or, si les
prémices sont saintes, la masse l'est aussi ; et si la racine est sainte, les
branches le sont aussi.Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées,
et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté
Ă leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de
l'olivier, ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te
glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que
c'est la racine qui te porte. Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que
moi je fusse enté. Cela est vrai ; elles ont été retranchées pour cause
d'incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t'abandonne pas à l'orgueil,
mais crains ; car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne
t'épargnera pas non plus.Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu :
sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu
demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché.Eux de
même, s’ils ne persistent pas dans l'incrédulité, ils seront entés ; car
Dieu est puissant pour les enter de nouveau.Si toi, tu as été coupé de
l'olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur
l'olivier franc, à plus forte raison eux seront- ils entés selon leur nature
sur leur propre olivier.Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce
mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie
d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des
païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le
libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés ; Et ce sera
mon alliance avec eux, Lorsque j'ôterai leurs péchés.En ce qui concerne
l'Evangile, ils sont ennemis Ă cause de vous ; mais en ce qui concerne
l'élection, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car Dieu ne se repent pas de
ses dons et de son appel.
Origine de la Théologie du
remplacement
L’Eglise chrétienne jusqu'à la fin
du second siècle, était composée très majoritairement de personnes d’origine
juive. Mais l'Eglise grandissait rapidement par l’apport de nouveaux convertis
d’origines païennes. Dès cette époque cohabitaient dans les assemblées, des
chrétiens d’origine juive, dont les traditions d’Israël et les écritures
saintes étaient bien intégrées, et des chrétiens de diverses origines païennes
qui assimilaient lentement ce que les « pères » de l’Eglise (qui au
premier siècle était des juifs) tentaient de leur enseigner.Mais ces anciens païens convertis apportaient
avec eux et dans les églises, leur vision gréco-latine de la foi, ce qui posait
un délicat problème d’identité et d’application des paroles de Yeshoua (Jésus).
Croire Ă
l'efficacité de la croix et donner son cœur au sauveur de l’humanité est une
chose, comprendre clairement son message en est une autre, dépendant de
l’inspiration du Saint-Esprit mais aussi de nombreux efforts
d’apprentissage ! La
bonne manière de faire, aurait été de prendre le temps d’intégrer, puis
d’assimiler ces nouveaux venus par un enseignement scrupuleux des
écritures, de la diplomatie et beaucoup d’amour, mais ceci représentait un
cheminement bien plus long et bien moins gratifiant que de voir grandir les
Ă©glises Ă grande vitesse.
La
gloire d’être le dirigeant d’une grande église fut à l’origine de toutes les
apostasies ! L’église romaine développa ainsi la théologie
du remplacement, selon laquelle l’Eglise en tant que « vrai Israël »
remplacerait le peuple d’Israël d’origine en tant que « pseudo
Israël » soit disant détrôné, dans le programme de Dieu. (Il suffit de
lire Romains 11 pour être convaincu de l’hérésie de cette doctrine.) Mais pour
Rome le tour était joué ! Plus besoin d’enseigner longuement liturgie et
Lois de Dieu aux païens récalcitrants et de les tracasser avec l’histoire et
les usages d’Israël.
Ainsi
fut inventée une nouvelle religion (le catholicisme) chose que Jésus n’avait
pas ordonnée !Il suffit de
lire les évangiles pour être immédiatement convaincu.
Afin de
soutenir ce nouvel enseignement si éloigné des paroles de Yeshoua (Jésus) , les
« chrétiens » de Rome et d’ailleurs, développèrent la tradition
théologique « ad ver-sus Judéos » (contre les Juifs), mettant en
place une polémique anti-judaïque systématique. Les Juifs furent déshérités de tout et
l’Ancienne Alliance affublée du nom d’ancien testament pour mieux enterrer les
anciennes coutumes, liturgies et Lois d’Israël.
Il était interdit de suggérer que
l’alliance de Jérémie 31 incluait à la fois Israël et l’Eglise. La rédemption finale d’Israël, sur laquelle
Paul avait si soigneusement fondé sa foi la plus profonde, était à peine
mentionnée dans les écrits des « Pères » de l’Eglise. L’ostracisme anti-Israël qui régnait à Rome
serait trop long à décrire en détails.
Pour donner un exemple
d’antisémitisme : Au concile de Quinisexte en l’an 692, on ordonna
qu’aucun membre du clergé, ni aucun laïc ne mange du pain sans levain qui
aurait été cuit par un juif.
Ce n’est pas tout ; On
changea les dates des fêtes, on latinisa les noms des personnages bibliques etc…
L’Eglise de Rome s’appropria non
seulement l’héritage spirituel d’Israël mais aussi l’histoire nationale des
Juifs, leurs patriarches et leurs prophètes. Avec le temps, tout l’arrière plan
du judaïsme spirituel et national fut détrôné, déformé et revendiqué comme
seule propriété de l’Eglise (romaine et orientale).Pour parachever le tout et séduire plus encore
les anciens païens, leurs vieilles idoles furent habilement métamorphosées en
statues de « saints » visibles encore dans les nombreuses églises
catholiques ; alors que le second commandement nous déclare :Exode 20:4 Tu ne te feras point
d'image taillée, ni de représentation
quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la
terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Ce n’est pas tout, le paganisme fut
artificiellement christianisé et le christianisme largement hellénisé pour
créer une religion hybride, ce que n’avait aucunement demandé Jésus.On inventa le culte de la vierge pour remplacer
le culte d’Isis et Osiris, les processions des idoles remplacées par les
processions des « Saints », les prêtres et les moines en remplacement
des prêtres païens, l’eau bénite pour remplacer l’eau lustrale des égyptiens
etc.
La structure hiérarchique du
catholicisme Romain avait ainsi main basse sur l’héritage de Dieu. Au lieu que
l’assemblée des croyants (l’Eglise) soit structurée collégialement et dirigée
par le SAINT-ESPRIT, comme l’avait institué Jésus, elle était devenue une armée
obéissante dirigée par un empereur…
Comment les théologiens du remplacement argumentent leur
position ?
(Nous commentons leurs affirmations en bleu)
Ils
prétendent que :
1) Selon les théologiens du remplacement, Etre un fils
d’Abraham, c’est avoir foi en Jésus-Christ. Galates 3 : 29 si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers
selon la promesse. Ce verset montrerait que la filiation d’Abraham
est vue au sens spirituel, et non en termes nationaux.
C’est en
partie spirituel absolument vrai et en partie physique totalement faux !
2) Selon les théologiens du remplacement, La promesse de
Canaan pour Abraham était seulement un « point de départ ». Le vrai
pays promis est le monde entier (Romains 4 : 13 En effet, ce n'est pas
par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité,
c'est par la justice de la foi.)
C’est donc selon ces théologiens l’Eglise qui hérite le
monde.
Cette affirmation
est exacte mais n’a aucun rapport avec la théologie du remplacement !
3) Selon les théologiens du remplacement, La nation d’Israël
Ă©tait seulement la semence pour la future Eglise qui commencerait, incorporant
le peuple et les nations (Malachie 1 : 11 Car depuis le lever du soleil jusqu'Ă son couchant, Mon nom est grand
parmi les nations).
Encore une
fois quel est le rapport direct avec la théologie du remplacement et qui parmi
les nations connaît le véritable nom de YHWH ?
4) Selon les théologiens du remplacement, Jésus aurait dit,
que les Juifs avaient perdu leurs privilèges spirituels, et qu’ils étaient
remplacés par d’autres personnes (Matthieu 21 : 43 C'est pourquoi, je vous
le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en
rendra les fruits.)
Certes nombre
de juifs qui sont tombés dans l’endurcissement et ont momentanément perdu leurs
privilèges spirituels, mais l’Epître aux romains vient éclaircir parfaitement
ce verset !
Dieu ne remet
jamais en cause ses propres paroles !
Les ApĂ´tres
posent cette question dans Actes 1 : 6 et 7 Alors les apôtres réunis lui
demandèrent:
Seigneur, est-ce en ce
temps que tu rétabliras le royaume d'Israël ? Il leur répondit : Ce n'est pas à vous
de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.
Il suffit de
lire : La question posée par les Apôtres porte sur royaume d’Israël
terrestre et Yeshoua répond clairement, mais sans le dénoncer, que ce royaume
sera rétabli au temps de Dieu !
OĂą est-il
question d’un quelconque remplacement ?
5) Selon les
théologiens du remplacement, Un véritable Juif est né du Saint Esprit, qu’il
soit à l’origine un Gentil ou un Juif (Romains 2 : 28-29 Le Juif, ce
n'est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n'est pas celle
qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est
intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du cœur,
selon l'esprit et non selon la lettre.)
Entièrement
d’accord, mais ceci a-t-il un quelconque rapport avec l’annulation des
promesses de Dieu faites à Israël en que peuple terrestre, et est-il ici
question de la théologie du remplacement ?
6) Selon les théologiens du remplacement, l’Apôtre Paul
montre que l’Eglise est réellement le même « olivier » qu’Israël. Par
conséquent, vouloir distinguer entre Israël et l’Eglise est une idée erronée.
Les gens d’origine juive ayant besoin d’être greffĂ©s Ă
nouveau dans l’Eglise, autrement dit dans l’Israël véritable (Romains 11 :
17Ă 23) (voir le verset plus haut)
Rien de plus
véridique ! Il ne faut pas distinguer l’Eglise et Israël ; ce que
nous-nous Ă©vertuons Ă expliquer sur ce site. Il est totalement vrai que les
inconvertis d’origines juive et autres ont besoin d’être greffés ou regreffés
sur l’Olivier Franc d’Israël. Mais ceci a-t-il un rapport avec la doctrine du
remplacement ?
7) Selon les théologiens du remplacement, Toutes les
promesses de l’Ancien Testament faites à Israël, à moins qu’elles
s’accomplissent historiquement avant la première venue de Christ, sont
maintenant la propriété de l’Eglise.
Elles ne doivent pas être interprétées de manière charnelle
ou littérale, mais spirituellement et symboliquement.
Par conséquent, les références de l’Ancien Testament
concernant Israël, Jérusalem, Sion, et le Temple, quand ils sont des
prédictions, se réfèrent à l’Eglise (2 Corinthiens 1 : 20 car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le
oui(l’Amen); c'est pourquoi encore
l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu.)
Nous lisons
simplement que les promesse de Dieu sont en lui et par lui (Le Corps de
Christ) ! Nous serons entièrement d’accord avec cela ; en ajoutant
que « tout Israël sera sauvé en lui et par lui » et qu’en
conséquence, les promesses faites à Israël nation terrestre et spirituelle
seront également accomplies en lui et par lui, ce qui n’évoque en rien un
quelconque rejet de qui que ce soit !
Ce verset n’a
donc encore une fois aucun rapport avec la théologie du remplacement !
Dans le Nouveau Testament toutes ces choses sont Ă
comprendre spirituellement (voir Galates 4 : 22 Ă 26 Car il est Ă©crit qu'Abraham eut deux
fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre.
Mais celui
de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu
de la promesse. Ces choses sont allégoriques ; car ces
femmes sont deux alliances. L'une du
mont SinaĂŻ, enfantant pour la servitude, c'est Agar, car Agar, c'est le mont
SinaĂŻ en Arabie, et elle correspond Ă la JĂ©rusalem actuelle, qui est dans la
servitude avec ses enfants. Mais la JĂ©rusalem d'en haut est libre, c 'est notre
mère…) Ici nous ne
sommes plus sur le mĂŞme plan car le verset compare la terre actuelle avec les
nouveaux cieux et la nouvelle terre qui seront établis après le jugement
dernier.
Il n’y a
encore une fois aucun rapport avec l’Israël et l’Eglise terrestre d’hier et
d’aujourd’hui.
Certes le
verset parle d’ancienne et de nouvelle Alliance mais pas dans le temps
actuel !
Ephésiens
2 : 19 Ă 22 19 Ainsi donc, vous (les paĂŻens convertis) n'ĂŞtes plus des Ă©trangers, ni des gens du
dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. (Israël) Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ
lui-mĂŞme Ă©tant la pierre angulaire.
Encore un
fois le verset vient appuyer notre propos : Si nous sommes concitoyens et
pas citoyens c’est bien qu’il y a deux types de citoyens ! Les
anciens païens convertis sont « édifiés sur le
fondement » et n’ont en aucun cas crées leur propre fondement !
Attraits séducteurs de la théologie du remplacement :
C’est historiquement bien enraciné dans l’Eglise
(« Pères » de l’Eglise, Luther, les Réformateurs).
C’est d’abord un intérêt intellectuel, car cela ne demande
pas une interprétation littérale de la Bible.
Cela suscite un attrait naturel, parce que cela va de paire
avec une vision des « choses de la fin », qui va à l’encontre des
enseignements fantaisistes sur la fin des temps, lesquels ont été courants dans
l’Eglise durant le dernier siècle. Cela flatte le caractère humain, qui a des
difficultés à accéder au thème de l’élection des autres.
Mais cette
fausse doctrine a créé un doute dans les esprits
Voici
quelques questions que l’on se pose silencieusement dans les églises :
1) L’Eglise est-elle le « Nouvel Israël » ?
2) Le peuple d’Israël en tant que tel a-t-il un rôle
signifiant dans le plan de Dieu ?
3) Les promesses de Dieu pour la terre d’Israël sont-elles
toujours actuelles ?
4) L’Etat moderne d’Israël a-t-il un sens prophétique, ou
est-il un accident de l’histoire ?
5) comment comprendre les prophéties ?
6) À quel moment la bible parle de l’Israël terrestre, de
l’Israël Eglise et de l’Israël réuni ?
Pour
répondre à ces questions il nous semble que savoir lire est largement
suffisant !
Inutile
d’épiloguer puisque l’apôtre Paul nous a déjà tout dit !
1) toi, qui Ă©tais un olivier sauvage, tu
as été enté à leur place, et rendu participant de la racine
Rien de
nouveau ; les convertis sont greffés en tant que participants sur le tout de l’Olivier Franc
image d’Israël et du Corps de Christ.
2) sache que ce n'est pas
toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte.
Certainement
que la culture biblique ne vient pas des Gaulois !
3) Car je ne
veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages,
Oui c’est un
« sod en hébreu » (un mystère) pour certains et une évidence pour
d’autres, que le Dieu trois fois Saint ne renie jamais ses paroles. Que ce
qu’il a annoncé aux descendants charnels d’Abraham leur sera accordé et ce
qu’il a promis aux enfants spirituels d’Abraham aussi !
4) c'est qu'une partie d'IsraĂ«l est tombĂ©e dans l'endurcissement, jusqu'Ă
ce que la totalité des païens soit entrée.
Comme nous
l’affirmons il y a deux parties qui constituent l’Israël selon
Dieu. Une qui est momentanément tombée dans l’endurcissement et l’autre qui
s’est donnée le nom d’Eglise.
5) Et ainsi
tout Israël sera sauvé, selon qu'il
est écrit: Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les
impiétés ; Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j'ôterai leurs péchés.
Quoi de plus
clair : Dieu veut et fera que tout Israël soit sauvé, ce qui signifie que
les promesses faites aux enfants descendants d’Abraham sont toujours effectives
et seront accomplis !
6) En ce qui
concerne l'Evangile, ils sont
ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.
Ici encore
quoi de plus clair : les Juifs sont encore par ignorance et Ă cause des
erreurs de l’Eglise des ennemis de Jésus-Christ, mais ceci ne remet aucunement
en cause leur Ă©lection.
Ils sont
donc à la fois ennemis et quand même Elus et aimés de Dieu, ce qui devrait
faire réfléchir Nombre de théologiens…
7) L’état
d’Israël moderne né en 1948 a-t-il un sens prophétique ?
Il est certain que de nombreuses prophéties se sont
accomplies avec le retour des Juifs en terre sainte et que ce retour marque une
étape majeure de nombreuses prophéties.
L’ETAT
d’Israël actuel représentent-il la nation d’Israël selon Dieu ?
Il y a une certaine distance entre la coupe et les lèvres
qu’il nous est difficile de franchir aujourd’hui. Mais il est certain qu’il n’y
a pas de rapport direct entre le peuple d’Israël selon Dieu et la création d’un
Ă©tat par les instances internationales.
Conclusion
Une des plus grandes tragédies qui soit
survenue à l’Eglise fut sa séparation de ses racines culturelles juives,
rupture qui fut la cause de nombreuses hérésies, et de déviations de la vérité
biblique et du style de vie biblique. La descente de l’Eglise occidentale dans
le Moyen-âge ténébreux, qui fut une période de ténèbres intellectuelles et
spirituelles s’étendant du 5ème au 15ème siècle a été certainement le résultat
de cette séparation, …
La nature de
la perte subie par l’Eglise au travers de sa séparation de ses origines
hébraïques.
Selon la pensée hébraïque, tout est
théologique, c'est-à -dire que les Hébreux ne font aucune différence entre les
domaines sacrés et séculiers de la vie. Ils considèrent tous les aspects de la
vie comme un tout. Tout est du ressort de Dieu. Il a une part dans tout ce qui
se passe, que ce soit des Ă©preuves ou des joies. Et les ĂŞtres humains ont une
conscience de Dieu dans tout ce qu’ils font.
Le psalmiste parle clairement de cet aspect de la pensée
hébraïque Proverbes 3 : 6 « J’ai constamment
l’Eternel sous mes yeux. »
(Psaume 16 : 8) Ceci est aussi enseigné dans le Proverbe : « Reconnais-le dans toutes
tes voies et Il aplanira tes sentiers ».
Ainsi, Dieu est considéré comme contrôlant à la fois la
fécondité (Genèse. 30 :22) et la stérilité (1 Samuel 1 : 5-6). Le
livre de Ruth donne des exemples concrets de cet enseignement déclarant que « l’Eternel avait visité
son peuple et lui avait donnĂ© du pain » (Ruth 1 :6) (En rĂ©fĂ©rence Ă
l’aide apportée lors d’une famine qui avait ravagé la ville de Bethlehem et le pays de Juda.) Naomi dit à ses
belles-filles : « Le Tout-Puissant m’a
rempli d’amertume. »
(Ruth 1 :21) en référence à la disparition récente de son époux et de ses
deux fils en Moab.
Ainsi donc, selon la pensée hébraïque, toutes les
circonstances de la vie quelles soient bonnes ou mauvaises, n’arrivent pas par
hasard, mais sont sous le contrĂ´le souverain du Tout-puissant Dieu.
Ce n’est pas
l’expression d’un fatalisme, mais la reconnaissance de la souveraineté de Dieu.
L’Eglise a malheureusement mis l’accent sur la distinction
entre les domaines sacrés et séculiers de la vie, au travers des mouvements
monastiques des cloîtres et des couvents.
W.D. Davies a donné un résumé des implications historiques
de cette perte dans le contexte de la séparation de l’Eglise d’avec la
Synagogue. Une double moralité est apparue : une moralité plus élevée pour une
vie hors du monde et une moralité plus basse pour une vie dans le monde.
L’affirmation selon laquelle tous les aspects de la vie étaient sacrés et qui
caractérisait la synagogue, fut ignorée.
Le monde chrétien se divisa malheureusement en deux :
personnes civiles et personnes religieuses, institutions séculières et sacrées
; les personnes et les choses saintes étant placées au-dessus des choses non
saintes. L’entièreté de la vie sur laquelle le Judaïsme mettait l’accent, fut
perdue.
Le Protestantisme n’échappa pas à ce dualisme « sacré-séculier
».
Le divorce de la religion avec la vie fit partie du prix
payé pour avoir négligé la Synagogue.
Ceci demeure vrai malgré la séparation qui existe dans le
Judaïsme entre les choses pures et impures et la séparation du monde
qu’implique l’observation de la loi ; au travers de toutes ces « séparations »
le Judaïsme essayait de prendre au sérieux l’application de la Loi, à savoir la
volonté de Dieu, pour la vie dans son ensemble.
Un exemple de cela a récemment été mentionné
dans la revue d’une paroisse de campagne, ainsi il est noté : « Le Doyen Alford
de Canterbury n’était pas populaire parmi ses concitoyens victoriens parce
qu’il aida à remettre en place des cultes de « moisson » dont s’étaient
débarrassés les Réformés et que les Puritains avaient tenté de garder bien
enterrés.
En général, les ecclésiastiques de l’époque
victorienne étaient opposés à ce type de culte parce que le séculier et le
sacré devaient être maintenus à bonne distance l’un de l’autre.
Dieu n’a jamais eu l’intention que l’Eglise,
qui est le corps des croyants en Jésus-Christ, soit séparée des ses racines
juives. L’Eglise Primitive était évidemment entièrement juive et ses
premiers représentants étaient juifs (ceci a été spécifiquement mentionné par
Eusébius), jusqu’en 135 AP. JC au moment où des non-Juifs sont devenus évêques
de JĂ©rusalem.
Scofield relate que jusqu’à la 2ème révolte
juive en 133 AP. JC, treize évêques juifs chrétiens de Jérusalem sont
mentionnés.
Il
a été estimé que près de 20% de la population de l’Israël du premier siècle a
pu reconnaître que Jésus était le Messie !
3000 vinrent au Seigneur Ă la fĂŞte de
Shavuot ou PentecĂ´te (Actes 2 : 4).
Peu de temps après, quelques 5000 hommes juifs (sans compter les femmes
et les enfants) devinrent croyants en JĂ©sus-Christ (Actes 4 :4).
Plus tard, le récit indique qu’une « grande foule de
sacrificateurs obéissaient à la foi ». (Actes 6 :7) Il est possible
que ces responsables aient mis en corrélation le moment de la mort de Yeshoua
(Jésus) avec le moment où le voile du temple s’est déchiré du haut vers le bas.
Environ 25 ans plus tard, lorsque Paul revint
de son 3ème voyage missionnaire, il rencontra les
anciens de l’Eglise de Jésus qui soulignèrent que le nombre de croyants avait
atteint des dizaines de milliers.
Actes
21 :20 « Quand ils l’eurent
entendu, ils glorifièrent Dieu puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de
milliers de Juifs ont cru et tous zélés pour la loi. »
Le mot grec « murias » utilisé ici signifie « une dizaine de
milliers, une myriade ou nombre indéfini, une multitude innombrable, un nombre
illimité. » C’est dans ce sens que ce mot est traduit ailleurs dans le Nouveau
Testament. Cela implique donc un grand nombre de croyants en Yeshoua, qui
Ă©taient tous des Juifs religieux.
L’image biblique du plan de Dieu pour l’Olivier
franc est donnée dans Romains 11 : 16 à 26 et utilise cette image d’un
olivier pour représenter Israël et ses racines : les patriarches –
Abraham, Isaac et Jacob etc. De cette racine est issu le peuple juif. Pendant
ce temps là , les Gentils étaient un olivier sauvage, privés de ces racines
riches et à qui le fermier n’avait pas donné une attention spéciale et qui pour
une grande partie ne portait pas de fruits. (Ephésiens 2 : 12) Les
croyants juifs dans le Messie constituent une continuité vraie et vivante de
cet olivier.
Comme un certain nombre de juifs n’ont
pas cru, ils ont été retranchés de l’olivier et les Gentils croyants
(issus de l’olivier sauvage) ont été greffés sur la racine d’Israël au travers
de leur foi dans le Messie. (Ephésiens 2 :13) La sève qui donne la vie et
qui nourrit les branches sauvages (l’Eglise des gentils) coule depuis la racine
et le tronc d’Israël (Romains 11 : 17-18). Ainsi, plutôt que de remplacer
Israël, l’Eglise des Gentils est greffée dans et sur Israël.
Les branches retranchées peuvent être regreffées par la foi,
encore plus simplement que n’importe quel gentil, tel que cela se passe
actuellement et se passera de façon croissante jusqu’à ce que tout Israël soit
sauvé.
(Romains 11 :23)
Il n’y a qu’un olivier cultivé et il n’y a
qu’un Israël, pas deux. L’Eglise des Gentils n’est pas un nouvel Israël, mais
elle a été incluse dans la communauté d’Israël. (Ephésiens 2 :12)
Ainsi les Juifs non sauvés (l’Israël naturel retranché), les
Juifs sauvés (branches naturelles attachées à l’arbre) et les croyants gentils
(branches sauvages greffées), chacun participe pour sa part à cet Israël
unique. Dieu n’a jamais dit qu’Il
en avait fini avec le vieil arbre.
Il n’a pas brisé son alliance avec Israël. Il déclare que le
reniement par l’Eglise de sa connexion avec Israël et de ses racines juives,
est une arrogance qui mérite Son jugement. (Romains. 11 : 20 à 22)
Pour finir par une note plus heureuse, il faut
savoir que des chrétiens bibliques fidèles ont existé dans toutes les époques
et sous tous les horizons. Ils n’étaient naturellement pas sans reproche quant
Ă leur pratique de la foi, mais ils avaient en commun de chercher Ă se
conformer, tant bien que mal à la parole de Dieu et d’avoir été très largement
persécutés pour cela.
Romains
11 : versets 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi ;
et si la racine est sainte, les branches le sont aussi.
RĂ©jouissons-nous,
le Saint-Esprit de Dieu est de loin plus puissant pour éclairer la vérité et
pour convaincre de péché que la faiblesse humaine dans toutes ces
représentations !
Compilation
de réflexions par l’équipe de l’Olivier Franc
Source: http://olivier-franc-romains11.com/pdf.html
Notre source : http://discernerlesondushofar.eklablog.com