La vie abondante
par Chip Brodgen
J’ai compris que la Branche ne
peut pas porter de fruit à moins qu’elle ne soit greffée sur la Vigne.
« En vérité je vous le dis, je suis la Porte. Si
quelqu’un entre par Moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il
trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et
détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles
soient dans l’abondance. Je suis le Bon Berger. Le Bon Berger donne sa vie pour
ses brebis ». (Jean 10: 9-11)
Sommes-nous prĂŞts Ă entrer plus profondĂ©ment dans ce que nous lisons, au delĂ
de l’explication simple de ce que dit Jésus ici?
La « parole de foi », le « dîtes le, proclamez-le » du
monde, a toujours pris « la vie abondante » du verset 10 pour expliquer
que Dieu est venu pour nous donner « la vie abondante » de ce monde :
l’ argent et tout ce qu’il peut acheter. Il s’agit pour eux de la preuve écrite
de la prospérité, des choses matérielles. Je sais qu’il s’agit d’une
extrapolation. Il est difficile de comprendre comment les gens peuvent isoler
ce verset du reste du chapitre et enseigner de cette manière, mais les
personnes charnelles se débrouillent pour enseigner cela et y croient. C’est
pourquoi, l’homme naturel ne peut recevoir les choses de l’Esprit, car c’est
spirituellement qu’on en juge.
Allons plus profondément. « Le Bon Berger donne Sa Vie pour les
brebis ». Evidemment dans un sens, le sens le plus communément accepté,
JĂ©sus parle de sa propre mort sur la croix. Il donne Sa vie pour les brebis,
elles peuvent ainsi être sauvées. Je pense que ceci est la lecture simple de
cette phrase. Je ne dis pas que c’est faux. Mais n’y a t’il pas une dimension
plus profonde ici? Et bien si, je le crois vraiment, parce que voyez-vous le
verbe est au prĂ©sent : Le Bon Berger DONNE Sa Vie. S’Il se rĂ©fĂ©rait seulement Ă
sa mort sur la croix, il aurait dit plutôt « Le Bon Berger DONNERA Sa Vie
pour les brebis ». Et maintenant puisqu’Il est déjà mort sur la croix, ce
serait pour nous le passé.
Mais Il a dit: « Le Bon Berger DONNE Sa Vie ». C’est au temps
présent, c’est toujours le présent. Il est toujours le Bon Berger. Nous somme
toujours Ses brebis. Et donc Il donne toujours Sa Vie. De quelle manière La
donne-t-Il? Est-il crucifié en permanence? Non ça c’est le naturel. Quelle est
l’implication spirituelle? Il donne Sa Vie pour que nous puissions avoir la
même vie. Et parce qu’Il EST la Vie, cette Vie est une vie abondante qui amène
Ă porter des fruits spirituels.
Comme le Bon Berger donne Sa Vie pour les brebis, de mĂŞme la Vraie Vigne donne
Sa Vie pour ses Branches. Voyez-vous le lien? C’est la même chose. C’est
exactement la mĂŞme chose. Le Bon Berger donne Sa Vie pour les brebis, la Vraie
Vigne donne Sa Vie pour les Branches. Cette Vie, qu’Il donne n’a pas pour but
de rendre ma vie meilleure, elle est donnée pour que je puisse changer
complètement ma vie, et me reposer sur la Vie d’Un autre.
Il y a deux aspects, deux faces dans cette glorieuse vérité. Tour d’abord JE
SUIS EN CHRIST, ensuite CHRIST EST EN MOI. Si le premier point est vrai, et que
je vie en Christ, alors le second suit automatiquement, Christ vit en moi. Il
est en train de donner Sa Vie pour moi, continuellement. Nous appelons cela la
vie échangée. C’est le moyen d’apprendre comment laisser Jésus vivre Sa vie au
travers de moi.
C’est pourquoi le renoncement au Moi, caractérisé par la Croix, est tellement
essentiel à la vie spirituelle. L’esprit de la chair est inimitié contre Dieu
(Rom.8:7). La vie pour soi, est un obstacle Ă la Vie de Christ. Pourquoi? Parce
que « Un homme ne peut servir deux maîtres » (Mt. 6:24).
Et ainsi nous avons Deux Règles
Spirituelles Universelles dont nous avons discuté ailleurs: la Loi de la
Croissance et la Loi de la Décroissance basée sur Jean 3: 30 « Il faut
qu’Il croisse ». Ca c’est le premier principe. C’est une loi spirituelle
que JĂ©sus doit grandir. Mais il y a quelque chose qui entrave, quelque chose
qui résiste à cette croissance de Jésus. Notre brisement est le second principe
« Je dois diminuer ». Moi, Moi même, et le je, l’Ego. Je dois
diminuer pour que Christ grandisse.
Cela entraîne des implications globales et des applications universelles, que
nous laissons entrer dans notre vie quotidienne. Faisons en une question
personnelle. Cela signifie d’une manière très pratique, que lorsque je deviens
un disciple de Jésus, j’entame un Chemin dans lequel j’apprends comment
dépendre de la vie de quelqu’un d’Autre, et pour vivre cette voie, je dois
abandonner le mode de vie auquel je suis habitué, basé sur mes pensées, mon
esprit, ma volonté, mes opinions, ma compréhension.
Tout ce qui se rapporte au « moi » est très limité. En tant que
disciple de Jésus, j’apprends simplement à quel point « je » ne suis
pas digne de confiance, et je prends de plus en plus conscience de mon besoin
de dépendre de la Vie de Christ, CHRIST EN MOI, L’ESPERANCE DE LA GLOIRE,
(Col.1:27). Il n’y a pas d’espoir en moi. « Je sais » dit Paul,
« Qu’en moi (c’est à dire dans ma chair) il ne se trouve rien de bon »
(Rom.7:18). C’est ici la clé. Il y a là un homme qui commence à grandir
spirituellement. Il a appris quelque chose « JE SAIS ». Comment le
sait-il? Au travers de nombreuses
tentatives, de souffrances, de problèmes, d’erreurs et de difficultés il a
appris a ne plus dépendre de lui-même.
Dans Philippiens, Paul dit: « Car les circoncis, c’est nous, qui rendons à Dieu notre
culte par l’Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne
mettons point notre confiance en la chair. » Pas de confiance
dans la chair, pourquoi? Parce que JĂ©sus a dit que la chair est faible. La
chair est faillible. La chair est limitée. Je sais que la chair semble être
puissante et que vous pensez pouvoir tout faire. Il semble parfois plus simple
de passer la vitesse et de faire ce qui semble droit; faire bouger les choses.
C’est trop long d’attendre Dieu (disons-nous) pour connaître la pensée de
l’Esprit, pour simplement observer et prier et supporter en Christ. Mais ça
c’est le langage de personnes immatures, de bébés. Les personnes spirituellement
mûres ont perdu toute confiance dans la chair, dans leur capacité à faire
quoique ce soit en dehors de JĂ©sus.
Maintenant je vais simplement partager avec vous LE SECRET DE LA
DEPENDANCE. Cela veut dire n’avoir aucune confiance dans la chair, il faut plutôt
attendre la Vie de l’Autre pour avancer. Ayez toujours cette position.
Permettez toujours au Seigneur de conduire, de prendre l’initiative, de
travailler et ne faites rien par vous mĂŞme. Cela semble plus facile Ă dire qu’Ă
faire, n’est ce pas? Quelle bataille il y a là ! La chair ne veut pas diminuer.
Mais puisque je diminue, Christ Lui grandit. Dit autrement, la
mesure de Christ chez une personne augmentera proportionnellement Ă la
diminution de sa vie pour lui mĂŞme.
Comment cela arrive t’il? Cela arrive tranquillement, naturellement, tandis que
nous continuons Ă nous cogner la tĂŞte contre les mĂŞmes situations impossibles,
les mêmes péchés rebelles, les mêmes difficultés et déceptions, encore et
encore, et finalement nous en arrivons à cette position ou Paul disait « Je sais qu’en moi (c’est à dire dans ma
chair, le Moi,) il n’y a rien de bon, je
n’ai plus confiance en ma chair. J’ai compris que la Branche ne peut pas porter
de fruit à moins qu’elle ne soit greffée sur la Vigne. C’est pourquoi je me
suis attaché au Seigneur, et je Lui fait confiance pour m’élever, pour faire un
miracle, pour faire ce que je ne peux faire par moi même ». Ca c’est
la maturité spirituelle.
Maintenant JĂ©sus peut faire quelque chose, et Il prend les commandes lĂ oĂą nous
les avons abandonnées.
Source : www.connaitrechrist.net