Le Réveil Qui Prépara des
Milliers à l'Eternité
par David Smithers
J.
Edwin Orr a décrit avec précision un véritable réveil évangélique comme "un mouvement du Saint-Esprit amenant un
réveil du Christianisme néotestamentaire dans l'Eglise de Christ et dans la
communauté qui lui est liée." Quel est le but de telles effusions du
Saint-Esprit ? Est-ce que les desseins de Dieu dans la vivification de Son
Eglise sont toujours les mêmes ? Sans remise en cause possible, le premier but de Dieu dans un réveil est tout d'abord la
purification et le revêtement de puissance des saints afin qu'ils soient des
témoins jusqu'aux extrémités de la terre.
Cependant,
il existe plusieurs buts secondaires possibles dans un réveil de l'Eglise.
Beaucoup aujourd'hui, lorsqu'ils parlent du besoin de réveil en Amérique du
Nord, semblent se focaliser principalement sur la restauration de la gloire et
de la prospérité d'autrefois de l'Amérique. Néanmoins, Dieu
envoie souvent un réveil dans le but de préparer Son Eglise à des temps de
grandes souffrances et de tribulations.
Avons-nous
oublié " Le Grand Réveil "
qui transforma radicalement les colonies américaines et prépara nos pères à la
Guerre Révolutionnaire et à la fondation de notre nation ?
En
1857-1858, notre nation fut une fois de plus secouée par un puissant réveil. Ce
réveil prépara des milliers d'hommes à faire face à la mort et à l'éternité sur
les champs de bataille meurtriers de la Guerre Civile des années 1861-1865.
Au
tournant du siècle dernier [19e siècle], le réveil éclata de nouveau au Pays de
Galles, en Inde, en Chine et en Amérique, suivi peu après par la Première
Guerre Mondiale en 1914.
La
venue d'un réveil n'est pas toujours une garantie de paix et de prospérité
nationales, mais un réveil est souvent plutôt la
providence de Dieu en vue de nous préparer à la souffrance.
Le puissant réveil
coréen de 1907 est un autre
exemple évident des desseins miséricordieux de Dieu liés à un réveil.
En
1905, le Japon mit en défaite la Russie, et gagna le contrôle des affaires
étrangères de la Corée comme une part du gâteau de la guerre. Les Japonais
annexèrent et occupèrent la Corée de 1910 à 1945. Durant les 35 années
suivantes, le Japon manipulèrent et oppressèrent les Coréens à leur propre
avantage. Beaucoup de ceux qui souffrirent entre
les mains des Japonais durant ces années étaient les saints de Dieu
nouvellement convertis et ranimés. Dieu dans Sa prescience et Sa
miséricorde raviva l'Eglise Coréenne en 1907 et ainsi prépara des milliers Ã
être propulsés dans l'éternité à peine quelques années plus tard.
Considérons maintenant
ce réveil qui prépara toute une nation aux années de souffrance et de
tribulation.
En
1906, le Dr. Howard Agnew Johnston apportèrent aux missionnaires de Corée les
nouvelles des réveils survenus au Pays de Galles et en Inde. Très vite, beaucoup prièrent continuellement en faveur d'une œuvre
fraîche de l'Esprit. De cette époque, William Blair et Bruce Hunt
déclarèrent : " Nous étions parvenus
à un stade où nous n'osions pas avancer sans la présence de Dieu. Avec beaucoup
de ferveur, nous déversions nos cœurs devant Lui, sondant nos cœurs et
cherchant à satisfaire à Ses conditions. Dieu nous entendit et nous donna cette
semaine-là les arrhes de ce qui allait venir. Avant la fin des réunions,
l'Esprit nous montra clairement que le moyen pour
nous d'obtenir la victoire serait à travers la confession, les cœurs brisés, et
les larmes amères."
A
propos de cette période de prière, Jonathan Goforth dit : "L'Eglise Primitive accordait un grand
honneur à Dieu le Saint-Esprit en mettant tout de côté et en passant dix jours
dans la prière pour préparer Sa venue. J'ai dit comment les missionnaires
passèrent entre une et plusieurs heures chaque jour pendant des mois à préparer
un chemin dans leurs cœurs pour le Saint-Esprit… Ils honorèrent Dieu et
goûtèrent au don du Saint-Esprit en se réunissant à l'église pour la prière Ã
cinq heures - non pas à cinq heures tous les soirs, mais tous les matins,
durant l'automne et l'hiver de 1906-1907. Ils
honorèrent Dieu le Saint-Esprit par six mois de prière et alors Il vint comme
un fleuve."
Dieu Répond à la Prière
"Un
lundi à midi, nous, missionnaires, nous réunîmes pour crier à Dieu avec
ferveur. Nous étions liés en esprit et refusions de
laisser Dieu partir jusqu'à ce qu'Il nous bénît. Cette nuit-là , c'était très différent. Chacun pouvait sentir
lorsqu'il rentrait dans l'église que la salle était
remplie de la présence de Dieu. Non seulement les missionnaires mais
aussi les Coréens attestaient la même chose. J'étais une fois présent en
Wisconsin lorsque l'Esprit de Dieu descendit sur une compagnie de bûcherons et
tous les incroyants dans la salle se levèrent pour demander la prière.
Cette nuit-là à Pyongyang, le même sentiment vint sur moi lorsque je
pénétrai dans la salle - une sensation de proximité
avec Dieu, impossible à décrire. Après un court sermon, Monsieur Lee
prit la charge de la réunion et appela à la prière. Tant de personnes
commencèrent à prier que Monsieur Lee s'exclama : "Si vous voulez prier comme cela, priez tous" et toute
l'audience commença à prier à voix forte, tous
ensemble. L'effet était indescriptible - ce n'était pas de la confusion,
mais une vaste harmonie de sons et d'esprit,
un mélange mutuel d'âmes poussées par une irrésistible
impulsion à la prière. Le bruit de la prière me paraissait être celui
d'une chute de grandes et nombreuses eaux, un océan de prière écumant contre le
trône de Dieu. Ce n'était pas une multitude mais
une seule âme, née d'un seul Esprit, élevée vers un seul Père en haut.
Exactement
comme le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans un même lieu,
priant d'un même accord, 'et soudain, il
vient du ciel un bruit semblable à celui d'un vent puissant qui rentrait avec
précipitation, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.' Dieu
n'est pas toujours dans le souffle du vent, Il ne parle pas toujours non plus
d'une petite voix douce.
Il vint à nous à Pyongyang cette nuit-là avec le son des larmes. Alors que la prière continuait, un esprit de gravité et de douleur vis-à -vis du péché
descendit sur l'audience. Dans un coin de la salle, quelqu'un commença Ã
pleurer, et à partir de cet endroit, en un instant, toute l'audience dans la
salle pleura. Le récit de Monsieur Lee, écrit à l'époque du réveil, retrace
l'histoire de cette nuit mieux qu'aucun autre mot, bien qu'il fût soigneusement
écrit trois années plus tard.
L'une après l'autre, les personnes se levèrent, confessèrent
leurs péchés, s'arrêtèrent et pleurèrent, et ensuite se jetèrent à terre et
frappèrent le sol de leurs poings dans une parfaite agonie produite par la
conviction de péché. Mon propre
cuisinier essaya de faire une confession, s'interrompit en plein milieu d'elle,
et me lança un cri à travers la pièce : " Pasteur, y a-t-il un quelconque espoir pour moi, puis-je être pardonné
? " Et alors il se jeta de lui-même à terre et pleura, pleura, jusqu'Ã
presque hurler d'agonie. Quelquefois après une
confession, toute l'audience éclatait en prière audible, et l'effet que
produisait cette audience constituée de centaines d'hommes priant ensemble dans
une prière audible était quelque chose d'indescriptible. De nouveau,
après une autre confession, ils éclatèrent en pleurs incontrôlables, et nous
pleurâmes tous; nous ne pouvions pas nous en empêcher, et la réunion continua
ainsi jusqu'à deux heures du matin, parsemée de
confessions, de pleurs et de prières."
"Seuls
quelques missionnaires étaient présents cette nuit de lundi. Le mardi matin,
Monsieur Lee et moi-même allâmes de maison en maison annoncer la Bonne Nouvelle
à tous ceux qui étaient absents, (et à nos amis méthodistes de la ville). Ce
jour-là à midi, toute la communauté des étrangers se rassembla pour rendre
grâces à Dieu. J'aimerais décrire la réunion de la nuit du mardi dans ma propre
langue parce qu'une partie de ce qui s'était passé me concernait
personnellement. Nous étions conscients que de mauvais sentiments existaient
entre plusieurs de nos églises, en particulier entre Monsieur Kang et Monsieur
Kim.
Monsieur
Kang confessa sa haine envers Monsieur Kim
la nuit du lundi, mais Monsieur Kim resta silencieux. A notre réunion de prière
de midi, plusieurs d'entre nous nous mîmes d'accord pour prier pour Monsieur
Kim. Mon intérêt était tout particulièrement éveillé parce que Monsieur Kang
était mon assistant dans l'Eglise North Pyongyang Church et Monsieur Kim un
ancien à l'église Central Church, et l'un des membres du bureau de
l'Association des Hommes de Pyongyang, dont j'étais le président. Alors que la
réunion avançait, je pus voir Monsieur Kim s'asseoir avec les anciens derrière
le pupitre la tête baissée. Courbant la tête à l'endroit où j'étais assis, je
demandai à Dieu de lui venir en aide, et en relevant la tête, je le vis
s'avancer vers le devant. Appuyé sur le pupitre, il fit sa confession. "Je suis coupable d'avoir combattu Dieu. Je
suis coupable de haïr non seulement Kang You-moon, mais aussi Pang Mok-sa."
Pang Mok-sa est mon nom coréen. Jamais je n'eus une aussi grande surprise de ma
vie. Penser que cet homme, mon associé dans l'Association des Hommes, m'avait
haï sans que je le sache ! Il semblait que je lui avais dit quelque chose un
jour alors que j'étais dans la hâte à cause de la gestion d'un exercice
d'athlétisme à l'école, et cela l'avait offensé, au point qu'il n'avait pas été
capable de me pardonner. Me tournant vers moi, il me dit : "Pouvez-vous me pardonner, pouvez-vous prier
pour moi ? " Je me levai et commençai à prier : 'Apa-ge, Apa-ge'
(Père, Père) et je n'allai pas plus loin. Le toit
me parut se soulever de dessus le bâtiment et l'Esprit de Dieu descendit du
ciel dans une puissante avalanche de puissance se déversant sur nous.
Je
tombai sur le côté de Kim et priai comme je n'avais jamais prié auparavant. Mon
dernier regard furtif sur l'audience reste photographiée de façon indélébile
dans mon esprit. Certains se couchèrent de tout leur long sur le sol, des
centaines se levèrent sur leurs pieds avec les bras déployés dans la direction
du ciel. On s'oublia mutuellement. Chacun fut face à face avec Dieu. Je peux encore
entendre ce bruit terrible de centaines d'hommes suppliant Dieu de leur laisser
la vie et pour obtenir miséricorde. Le cri parcourut toute la ville au point
que les païens furent dans la consternation."
"Aussitôt
que nous fûmes capables, nous, les missionnaires, nous réunîmes à la
plate-forme et nous consultâmes : 'Qu'est-ce
que nous allons faire ? Si nous les laissons continuer comme cela, certains
vont devenir fous.' Pourtant, nous n'osions pas interférer. Nous avions prié Dieu pour une effusion de Son Esprit sur
les gens et elle était venue. Je sais maintenant que lorsque l'Esprit de Dieu descend sur des âmes coupables,
il y aura des confessions, et aucune puissance sur la terre ne peut arrêter
cela.
Les chrétiens
retournèrent dans leurs maisons à la campagne emmenant le feu de la Pentecôte
avec eux.
Partout
on racontait la même histoire, le même Esprit avançait dans son embrasement et
se répandait jusqu'à ce que pratiquement toutes les églises, non seulement en Corée du Nord, mais aussi Ã
travers la péninsule entière aient reçu leur part de bénédiction. A Pyongyang, des réunions spéciales étaient tenues dans
les différentes églises pendant plus d'un mois. Même les écoles durent
mettre de côté des leçons pendant plusieurs jours lorsque les enfants pleuraient
ensemble sur les mauvaises actions."
Engranger la Moisson
"
Le zèle brûlant de faire connaître les mérites du Sauveur fut un signe spécial
de l'Eglise à la Pentecôte. Ceci n'était pas moins vrai de l'Eglise de Corée.
Il fut dit que les païens se plaignaient de ce qu'ils ne pouvaient pas
supporter la persécution des chrétiens. Ils étaient en train de proclamer
encore plus fort le Sauveur. Certains déclaraient qu'ils durent vendre pour
s'installer dans un quelconque district où il n'y avait pas de chrétiens, afin
d'obtenir le repos. " " Des ivrognes, des joueurs de cartes, des adultères, des
meurtriers, des voleurs, des propres-justes, des confucianistes et d'autres
avaient été transformés en hommes nouveaux en Christ.
En
cinq années de croissance rapide, 1906-1910, le gain net pour toutes les
églises de Corée était de 79 221 âmes, ce
qui était plus que le nombre total de membres au Japon après un demi-siècle
d'effort du protestantisme, ou deux fois le nombre de protestants en Chine dans
les quatre-vingt premières années de travail missionnaire.
Avant
la fin de l'année 1912, il y avait approximativement 300 000 membres dans
l'Eglise de Corée pour une population totale de 12 millions."
Références:
The Korean Pentecost (La
Pentecôte Coréenne), William Blair et Bruce Hunt
When the Spirit's Fire
Swept Korea (Quand le Feu de l'Esprit Balaya la Corée), Jonathan Goforth
The Flaming Tongue (La
Langue En Feu), J. Edwin Orr
Source: http://sentinellenehemie.free.fr
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Unissons nos prières en ce dimanche de l'Eglise persécutée.
http://dep.portesouvertes.fr/