Christ, notre nourriture spirituelle
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La nourriture spirituelle que Dieu
nous donne aurait-elle perdu pour nous son attrait ?
Auteur : Ph. L
Un pain misérable ?
On
a souvent remarqué qu’aussitôt après les accents du cantique de la délivrance
sur le bord de la mer Rouge, le peuple d’Israël a commencé à murmurer
d’abord contre Moïse en disant : « Que boirons-nous ? » (Exode 15 : 24). Ils
avaient été traités comme des esclaves, sous le joug de fer du Pharaon mais ils
n’étaient pas pour autant décidés à affronter les fatigues et les épreuves
inhérentes au désert, en s’appuyant sur Dieu ! Leurs cœurs étaient rebelles
et les murmures apparaissaient facilement sur leurs lèvres.
Ainsi,
pour plusieurs raisons, leur vie journalière était remplie d’amertume
: il n’y avait ni pain ni eau (Nombres 21 : 5) et ils acceptaient avec de plus
en plus de répugnance
la manne, ce
pain merveilleux que Dieu, dans sa grâce fidèle, leur envoyait
chaque jour. Ils déclaraient : « Notre
âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux
» (Nom. 11 : 6). De plus, ils regrettaient la nourriture de l’Egypte.
Décidément, elle leur manquait beaucoup (Ex. 16 : 3). Chrétiens, le monde continue-t-il à nous
attirer ?
La
situation leur paraissait à ce point insupportable qu’ils ne cessaient pas de
penser et mĂŞme de dire Ă haute voix : Nous aurions dĂ» rester en Egypte ! Or la
Parole nous dit que « toutes ces choses leur arrivèrent comme types
(figures, symboles), et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement,
Ă nous
que les fins des siècles ont atteints » (1 Corinthiens 10 : 11).
Ces
immigrants dénigraient
la manne que Dieu, dans sa bonté, leur avait envoyée en réponse à leurs
plaintes. Ils n’étaient pas encore arrivés au Sinaï où la Loi leur serait
donnée. Ils étaient donc encore dans la première période de leur voyage où
seule la pure grâce de Dieu était en activité. Ils disaient tous : « Ah ! Que ne sommes-nous morts par la main de
l’Eternel dans le pays d'Egypte, quand nous étions assis auprès des pots de
chair, quand nous mangions du pain à satiété ! Car vous nous avez fait sortir
dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette congrégation » (Exode
16 : 2-3).
Leur
épouvantable conduite aurait mérité un jugement définitif. Pourtant Dieu agit envers eux en
grâce
et dit à Moïse : « Voici, je vais vous
faire pleuvoir des cieux du pain » (v. 4). Il le fera durant quarante ans,
jusqu’au jour où ils passeront de l’autre côté du Jourdain (Josué 5).
C’est
de cette manne - une belle figure de Christ ! - qu’ils se disent « fatigués
» au point d’oser dire : « Notre âme est dégoûtée de ce pain misérable »
(Nom. 21 : 5).
C’était
une figure
de Christ humilié, et de toute sa grâce et sa sympathie, en
traversant ce monde. Elle convient parfaitement aux voyageurs et aux Ă©trangers
que nous sommes. Nous avons besoin de Christ sous tous ses aspects. RIEN
D’AUTRE NE PEUT NOUS CONVENIR.
Comment
concevoir qu’un
racheté soit « fatigué » de Christ ? Nous avons deux natures,
l’ancienne et la nouvelle, opposées l’une à l’autre. Si nous ne marchons pas
par l’Esprit (voir Galates 5), la chair en profite pour se manifester. « La pensée de la chair est
inimitié contre Dieu » (Romains 8 : 7).
Satan
voudrait produire en nous un dégoût pour la manne céleste. La chair est
subtile, et cherche à agir en cachant son véritable caractère. Toutefois elle
est toujours la chair, peu importe ses efforts pour se dissimuler. Le diable
peut se présenter parfois en « ange de lumière » (2 Corinthiens 11 : 14) ; la chair sait
se revêtir d’un aspect pieux.
Le regret des aliments de l’Egypte
Arrachés
à l’esclavage de l’Egypte, ces Israélites conservaient un désir insensé d'y
retourner, car ils
regrettaient la nourriture de ce pays !
Si nous perdons notre
appétit pour Christ, nous
deviendrons prĂŞts Ă nous montrer indulgents vis-Ă -vis de nos tendances. Notre
désir sera alors de gratifier notre chair avec ce qui est courant
dans ce monde.
Au
chapitre 11 des Nombres, il y a la liste des six aliments habituels en Egypte
: le poisson,
les
concombres, les melons, les poireaux, les oignons
et l’ail
(v. 5-6). Relativement faciles à trouver, ils se détériorent facilement et ne
sont plus comestibles.
Le chrétien peut tomber dans le même piège, s’il cherche à se
nourrir de ce qui est en vogue dans ce monde. On le trouve dans les « médias
». Satan s’en sert avec succès pour souiller les hommes. Si le croyant prend l’habitude de s’en
nourrir, il perd rapidement de vue sa nourriture : CHRIST.
La
littérature que l’on trouve parfois dans nos maisons doit en grande partie être
rejetée. Dieu nous pose la même question qu’à Ezéchias : « Qu’ont-ils vu dans ta maison ? »
(2 Rois 20 : 15). Si notre maison est encombrée par une littérature mondaine,
hâtons-nous de nous en débarrasser. Si un chrétien pieux entre, il sera
attristé de voir que ces choses sont supportées dans une maison chrétienne et
que la lumière divine s’en trouve voilée (Jean 12 : 35).
Notre appétit pour la
Parole de Dieu ne peut que s’affadir avec de tels « mets » où le mal a toujours une place. Même une
littérature apparemment banale peut nous causer beaucoup de tort en nous
dérobant le peu de temps dont nous disposons pour lire et méditer paisiblement
la Parole. Il ne peut plus jouir du ministère écrit, si utile pour faire des
progrès.
Soyons très attentifs
sur nos yeux et nos oreilles. Ce
sont de larges « avenues » et un grand nombre de choses souvent douteuses
peuvent s’insinuer dans notre âme et avoir un effet fâcheux sur nos pensées.
L’apôtre
Paul exhorte son enfant TimothĂ©e : « Jusqu’Ă
ce que je vienne, attache-toi Ă la lecture, Ă l’exhortation, Ă
l’enseignement… occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes
progrès soient évidents pour tous » (1Timothée 4 : 13-15).
Les moyens « modernes » - tels que la radio, la télévision, ou Internet -
sont utilisés par le monde pour envahir notre esprit. Il y laisse, en peu de
temps, une multitude de choses inutiles, sinon nuisibles. Tout cela a une
influence insidieuse et trouble vite notre communion avec le Seigneur
: « L’âme rassasiée foule aux pieds les
rayons de miel, pour l’âme qui a faim, tout ce qui est amer est doux »
(Proverbes 27 : 7).
Un croyant peut revenir en arrière
et rechercher les distractions et les vains plaisirs de ce monde infidèle ! On
s’intéresse alors à tout ce qui est, pour les hommes, un moyen de
s’enorgueillir : l’art, la sculpture, l’architecture… On admire des leaders en
matière de science, de philosophie, de littérature ou d’art. On peut aussi
s’occuper de politique. En fait, on « languit » après ces pots de chair dont l’homme est
naturellement friand.
Il
est très humiliant qu’un croyant qui trouvait tout son bonheur en Christ
retourne à servir ce qu’il a abandonné pour Lui plaire. Il a bien « couru »
(Galates 5 : 7), mais la convoitise de la chair, la convoitise
des yeux et l’orgueil de la vie l’ont fortement ralenti (1
Jean 2 : 16). C’était très probablement le cas du temps de l’apôtre Paul
concernant le triste cas de DĂ©mas (2 Tim. 4 : 10).
Dès que nous sommes
occupés de Jésus, les choses de la terre pâlissent peu à peu ! Nous réalisons de mieux en mieux que nous sommes
« morts, et notre vie est cachée
avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 2-3). Nous avons besoin de nous attacher fermement Ă
Lui. Si nous sommes occupés habituellement de Lui, un profond désir de Lui plaire nous
habitera. LUI SEUL PEUT COMBLER NOS AFFECTIONS ! Ainsi nous
Ă©chapperons Ă la fascination que le monde cherche constamment Ă exercer sur
nous.
Sommes-nous fatigués d'écouter la
Parole de Dieu ?
Ces signes de fatigue peuvent apparaître de façon surprenante. Par
exemple, nous sommes en danger si nous présentons la Parole d’une façon qui intéresse
l’intelligence plutôt que de parler à la conscience et au cœur. Une
exposition habile plaît en tout cas à l’homme « naturel ». Il est moins «
attiré » par la présentation de la Personne de Christ Lui-même, pourtant
tellement plus précieuse !
On
peut se dire « fatigué
» d’écouter des exposés de saine doctrine : les oreilles nous démangent
(2 Tim. 4 : 3) et nous sommes désireux d’écouter des prédicateurs « au goût du jour
», bien moins
attachés, hélas, à s’en tenir à la seule Parole de Dieu !
On
peut être même simplement trop attiré par des commentaires bibliques et en
faire mĂŞme mauvais
usage, tout en prétendant régler des « problèmes » délicats, d’ordre
spirituel ou prophétique, au lieu de s’occuper avec délices des grâces de Christ et de son
excellence !
Prenons
garde à ne pas perdre de vue notre caractère de pèlerin, sinon nous risquons de
nous laisser attirer par ce qui scintille autour de nous.
Christ a-t-Il la
première place, même au milieu de
nos occupations quotidiennes ou Ă la maison ? Comment se passent nos moments de
« détente
» ? Quelle place est réservée à lire et méditer la Parole de Dieu ? En pensant
à Marie de Magdala, à son amour pour son Seigneur, ayons le désir d’être nous
aussi habités
par une affection exclusive.
LA SEULE BONNE
NOURRITURE VIENT D’EN HAUT.
Les ressources divines dans un «
désert aride »
Un
psalmiste déclare en parlant du Seigneur : « Mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride
et altérée, sans eau » (Psaume 63 : 1). Les Israélites n’avaient plus les
ressources habituelles en Egypte. Ils trouvaient avec le Nil et les terres
avoisinantes, de grandes facilités.
Mais
après la traversée de la Mer Rouge, une nouvelle vie avait remplacé les habitudes
du passé. Ils n’avaient pas de ressources, ou si peu, dans le désert ; c’est ce
que le monde est devenu pour un croyant attaché au Seigneur.
Mais
notre vie
nouvelle reçoit d’en haut toutes les ressources nécessaires, elles
sont dans le
Christ ressuscité ! Il n’y a rien ici-bas qui puisse « rafraîchir »
un chrétien, encore moins le « stimuler ». Comme Christ, il n’appartient pas à ce monde
(Jean 17 : 14). Le croyant, mort au monde, est mort et ressuscité avec Christ.
Il n’y a rien dans les sources polluées qui nous entourent qui puisse étancher
notre soif !
Nous
connaissons ces vérités ; il faut veiller pour les mettre en pratique et honorer chaque jour le
Seigneur. La terre est devenue un lieu « étranger » pour le chrétien
! Rien ne peut nous y aider ou nous y soutenir. Au contraire ! Le diable, le
chef de ce monde cherche toujours Ă affaiblir notre vie en Christ et Ă nous
Ă©loigner de Lui.
Chercher ce qui est en haut
(Colossiens 3 : 1)
Il
est important que des jeunes croyants dont les pieds ont juste
commencé à fouler le sable du désert, se rappellent constamment qu’il n’y a rien
ici-bas pour satisfaire les besoins de son âme, car il appartient déjà au ciel.
Christ,
assis Ă la droite de Dieu, est sa vie (Col. 3 : 3) et il est dĂ©jĂ
assis lĂ -haut (Eph. 2 : 6). En Lui seul se trouve la nourriture et la force
(Juges 6 : 14). TOUTES NOS RESSOURCES SONT DANS UN CHRIST GLORIFIE !
Il
est la « fontaine
de la vie ». Le racheté traverse le monde avec la puissance reçue de
Lui. Il sait que des « pièges » lui sont tendus mais il est assuré
que le Seigneur l’aidera à ne pas y tomber. Il n’a aucune « affinité » pour le
milieu où il séjourne momentanément ; il a été envoyé dans le monde par le
Seigneur lui-mĂŞme (Jean 17 : 18). Il doit y reluire, semblable Ă une lampe de
cuivre placée devant la flamme d’un foyer. Il se trouve au milieu des ténèbres morales de ce monde,
pour y être un témoin fidèle de Christ, et de sa grâce qui travaille
encore ici-bas. Mais il lui faut aussi annoncer que le jugement est Ă la porte.
Amis
chrétiens,
soyons gardés de négliger de recueillir chaque jour la ration de nourriture que
la grâce divine nous fournit - CHRIST LUI-MEME, le « PAIN VIVANT
DESCENDU DU CIEL ». Que LUI SEUL SOIT L'OBJET DE NOS CŒURS, sinon notre vie
spirituelle déclinera inévitablement.
Et
si, hélas, nous étant nourris des choses du monde plutôt que de Christ, nous
avons perdu
notre appétit pour « ce qui est en haut », crions au Seigneur afin qu'Il
nous redonne cette soif de Lui dans la « terre aride » où nous
sommes encore.
Ph. L Le 10. 02. 2018
Oh ! nourris-nous,
Seigneur, du pain de vie,
Fais-nous trouver dans
le Livre divin,
Manne céleste qui nous
fortifie,
Force et victoire en
Toi dès le matin.
Viens révéler à nos
cœurs tes richesses ;
Chaque matin tes
trésors sont nouveaux !
De jour en jour,
fais-nous trouver sans cesse,
En Toi, Jésus, grâce et
secours d'en Haut.
Source :
www.bible-notes.org