Le terme ANCIEN est connu depuis
l'antiquité. En Exode, les Anciens D’Israël ont un rôle d'autorité politique et
spirituelle, ont en sus une forte influence sociale. Ils reçurent par l'Esprit
un équipement qui les rendait capables de diriger le peuple. aux côtés de
Moïse.
Dans l'Église, ce titre prend une
dimension spirituelle nouvelle. Pourtant, contrairement aux cinq ministères
cités en Éphésiens 4:11 qui sont désignés,
appelés et établis par Dieu, les Anciens sont choisis et
établis par des hommes.
C'est Lui qui a donné les uns comme apôtres, les
autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme
pasteurs et docteurs...
Ainsi, Paul établit des hommes
capables de prendre soin de leurs frères en Christ, car il ne veut pas que l'Église,
une fois qu'il sera parti, sombre dans des doctrines qui sont contraires Ã
l’évangile (Actes 14 : 28).
Les pasteurs, dans le Nouveau
Testament, sont toujours englobés dans "les Anciens" (sauf en
Éphésiens 4), probablement parce qu'ils ont à assumer de nombreuses tâches
matérielles et pratiques en sus des tâches spirituelles. Ce qui ne change rien
au fait qu'étant (normalement !) appelés par Dieu, ils reçoivent une autorité
particulière qui vient du ciel, et non des hommes.
Dans l'Église primitive, il est même
arrivé de mettre sous le qualificatif d'Anciens tous les responsables, apôtres
compris (1 Pi 5:1).
Mais les apôtres, eux, ont dû
refuser d'ensevelir leur ministère sous des tâches subalternes, afin de pouvoir
se donner entièrement à la Parole (Actes 6:2). Paul aussi pourra lâcher son
travail séculier chaque fois qu'il recevra des offrandes lui permettant de se
donner entièrement à la Parole.
Les Anciens n'en ont pas moins Ã
effectuer aussi une mission spirituelle. Dans l’épître aux Galates nous voyons
des frères, qui peuvent être comparés à des Anciens, exercer un ministère
d'enseignement, sans pour autant que ce service soit décrit comme celui de
"docteur" (Gal 6:6).
C'est pourquoi on a souvent confondu
le rôle d'Ancien avec celui de pasteur. Mais l'Ancien a des attributs qui ne
doivent pas être confondus avec ceux des pasteurs, appelés par Dieu. Comme
l’évêque, il un rôle de surveillance, pour soulager la tâche du pasteur et même
s'il prend part à la direction de l'église, ou s'il est capable d'enseigner, il
ne peut normalement établir d'autres Anciens : il n'en a pas l'autorité
spirituelle.
Dans une Élise "normale",
c'est l'apôtre qui est chargé de cette mission: il a reçu de Dieu la capacité
de discerner quels sont ceux que Dieu appelle dans les divers services de la
communauté et qui ont la maturité requise. Ainsi, Paul donne à plusieurs
Églises des directives précises pour le choix des Anciens. Entre autres en 1 Ti
2: 3.
Malheureusement, les apôtres ont été
éradiqués de l'Eglise durant des siècles: l'esprit de Jézabel et l'esprit
d'Athalie étaient passés par là  ! Par contre, le corps pastoral est devenu
omniprésent et omnipuissant et s'est emparé de quasiment toutes les fonctions,
avec la complicité d'un peuple de Dieu généralement d'accord pour se décharger
sur un seul homme de toutes ses responsabilités. D'où des abus d'autorité, des
esprits de contrôle, et un peuple passif et démis ... ! C'est l'œuvre des
Nicolaïtes.
La confusion entre les fonctions
définies par la Bible est de fait très grande dans l'Église d'aujourd'hui.
Dans certaines assemblées, la
confusion est telle que les Anciens remplacent le pasteur. Parfois, ce sont eux
qui, sous prétexte d'éviter les abus d'autorité, se sont emparés de toute
l'autorité spirituelle, réduisant même le pasteur à la position de
potiche !
Si nous reconnaissons que l'Ancien
assume un service pastoral, par essence ce service doit être collectif,
collégial mais soumis au
ministère pastoral, qui, lui, possède l'autorité et
l’équipement spirituel par élection divine.
L'ÉVÊQUE:
Il semble qu'il y ait une petite
différence entre le rôle d'Ancien et celui d'évêque
L'évêque se doit d’être Hospitalier,
apte à l'enseignement et il représente l'Église* aux yeux des païens, alors que
l'ancien, lui aurait davantage un rôle de coordinateur, de maîtrise, de
direction et de soutien. L'ÉVÊQUE a donc un rôle plus "social".
- (Nous
ne parlons évidemment pas de l'hérésie catholique qui pousse des hommes
que l'on nomme Évêques à se faire appeler "Monseigneur", ce qui
est une abomination, une usurpation, surtout quand Jésus a formellement
interdit que, parmi ses disciples, quiconque se fasse appeler
"père" ou "maître" !)
Deux textes en particulier les
"cadrent"Â :
TITE 1Â : 6 Ã 8Â s'il s'y trouve quelque homme
IRRÉPROCHABLE, mari d'une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soit
ni accusé de débauche ni rebelle. Car il faut que l'Évêque soit IRRÉPROCHABLE,
comme économe de Dieu ; qu'il ne soit ni arrogant, ni colérique, ni adonné
au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête ; mais qu'il soit
hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, SAINT, tempérant.
1 TIMOTHÉE 3 : 1 à 7 Cette parole est certaine : Si quelqu’un
aspire à la charge d'Évêque, il désire une oeuvre excellente. Il faut donc que
l'Évêque soit IRRÉPROCHA-BLE, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans
sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement. Il faut qu'il ne soit ni
adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut
qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la
soumission et dans une parfaite honnêteté ; car si quelqu'un ne sait pas
diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ?
Il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti, de peur qu'enflée d'orgueil il
ne tombe sous le jugement du DIABLE. Il faut aussi qu'il reçoive un bon
témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'Opprobre et dans les
PIÈGES du DIABLE.
Un petit mot ensuite pour les DIACRESÂ :
1 TIMOTHÉE 3: 8 à 13
Les DIACRES aussi doivent être
honnêteS, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d'un gain sordide,
conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. Qu'on les éprouve
d'abord, et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche.
Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en
toutes choses. Les DIACRES doivent être maris d'une seule femme, et diriger
bien leurs enfants et leurs propres maisons ; car ceux qui remplissent
convenablement leur ministère s'acquièrent un rang honorable, et une grande
asurance dans la foi en Jésus-Christ.
On voit donc que les qualités
requises pour être accepté comme Évêque ou diacre par l'Église
sont très similaires...
Anciens, Évêques et diacres sont
donc désignés par l'Église en fonction de leur qualités humaines et du
témoignage qu'ils rendent à l'extérieur.
Mais les ministères, c'est DIEU qui
se charge de les forger et de les former pour leur service, et Il les forge
souvent dans la douleur et dans l'épreuve, parfois dans des années de douleur
et d'épreuve, afin qu'ils ne rendent pas seulement témoignage de l'Église dans
le monde, mais de la puissance de Dieu dans l'Église et dans le monde !
Car les cinq ministères
s'accompagnent normalement de puissance, quand ils sont appelés par Dieu !
1Corinthiens 4:20Â Car le royaume de Dieu ne consiste
pas en paroles, mais en puissance.
Les choix de Dieu sont mystérieux,
mais ses dons et son appel sont irrévocables. La Bible montre que les
ministères sont mis à part par Dieu DÈS LE VENTRE DE LEUR MÈRE ! C'est
Dieu Lui-même qui va ensuite les guider vers Lui, et souvent les faire passer
au feu pour qu'ils puissent entrer dans leur vocation et leur élection.
ils sont rarement ceux que les homme
auraient choisi, car DIEU A CHOISI LES
CHOSES VILES DU MONDE POUR CONFONDRE LES SAGES, ET LES CHOSES FAIBLES DU MONDE
POUR CONFONDRE LES FORTES.
C'est bien pourquoi Dieu ne laisse
pas le soin de ce choix à des hommes: eux, qu'ils le veuillent ou non,
choisissent toujours sur l'apparence, les diplômes, les recommandations, les
affiliations dénominationnelles, etc.
Mais pour les Anciens, Dieu laisse
les hommes faire, et de préférence, ses apôtres, puisque le ministère
apostolique et le ministère prophétiques sont les deux ministères visionnaires.
Ainsi Paul rappelle aux Anciens de
l'église D'Éphèse et de Millet que, lié par l'Esprit, il doit se rendre Ã
Jérusalem malgré les tribulations qui l'attendent : Actes 20:17/24. Dans
ce même chapitre, l'apôtre réitère aux anciens ses mises en garde, tout en leur
précisant qu'ils ont la lourde tache de faire paître le troupeau. Il leur dit:
Prenez garde à vous-même et au
troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques (Ancien ou épiscope)
pour faire paître l'église de Dieu.
S’il est aussi donné aux Anciens de
faire paître le troupeau (1 Pi 5:4) ( Actes 20 : 28), il ne devrait pas y
avoir de confusion ni sur les tâches, ni sur les rôles, ni sur l'autorité entre
Anciens (surveillants) et pasteurs (bergers).
LA CONFUSION ENTRE ANCIEN, ÉVÊQUE ET PASTEUR
Aujourd'hui encore, malgré un
changement progressif mais irréversible, le ministère le plus connu dans
l'Église est celui de pasteur. Car malheureusement, on a durant des siècles
confondu ce ministère avec les quatre autres et on lui a attribué des fonctions
qui ne lui incombaient pas.
Même encore aujourd’hui, combien de pasteurs
ont été nommés de façon charnelle, au "mérite", sans avoir reçu
l'élection divine ni la reconnaissance d'apôtres ? Et ce, partout !
On a donc conféré aux pasteurs un
rôle et une fonction qui dépassent de loin leur compétence et leur capacité, un
rôle disproportionné par rapport au contenu biblique, les mettant de fait en
grand danger de compenser l'autorité divine qui leur manquait par
l'autoritarisme et l'esprit de contrôle. De surcroît, la plupart tournent en
roue libre, sans père spirituels pour les soutenir dans leur tâche.
Le flou apparent du rôle pastoral
dans le Nouveau Testament a entretenu la confusion.
Flou apparent, car Jésus A
PARFAITEMENT DÉFINI CE QU'ÉTAIT LE MINISTÈRE DE BERGER, et surtout ce qu'était
un bon berger, montrant dans la foulée ce qu'étaient les mercenaires et les
loups:
de fait les ministères autoproclamés.
Donc des ministères qui ne sont pas
accompagnés de la puissance de Dieu.
Pourtant certains déploient tout de
même une puissance charismatique. Mais cette puissance ne vient pas de Dieu,
elle vient du diable ! (Mt 24:24 -2 Th 2:9). Evidemment les fruits ne sont
pas du tout les mêmes: les premiers édifient l'Église selon Éph 4, les second
la détruisent, en détruisant les âmes.
Il est curieux que l'on oublie très
souvent de dire que lorsque Jésus parle de celui qui vient pour VOLER, TUER ET DÉTRUIRE, Ce n'est pas de Satan que Jésus parle
alors ! Pourtant, on applique ces termes à Satan, ALORS QUE JÉSUS A PARLÉ
DU VOLEUR, en l'occurrence, précisément, des mercenaires et
loups dans la bergerie, donc des ministères autoproclamés.
Ceux dont l'apôtre Paul dira plus
tard:
2Co 11:13, 14, 15
Ces hommes-là sont de faux apôtres,
des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n'est pas
étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc
pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur
fin sera selon leurs Å“uvres.
Bien sûr, ils sont les meilleurs
alliés de Satan, mais la plupart SE CONVAINQUENT EUX-MÊMES QU'ILS SERVENT DIEU
!... Et ils arrivent à en convaincre beaucoup, qui les suivent
aveuglément !
Jésus définit, en face, ce qu'est le bon berger (Jean 10 11). Jésus en est le modèle
suprême. C'EST CELUI QUI PROTÈGE, PANSE ET NOURRIT CEUX QUI LUI SONT CONFIÉS,
même s'il doit donner sa propre vie pour ce faire. Le bon berger est le gardien
de nos âmes (1 Pi 2: 25). L'écriture avait prophétisé que Jésus serait ce Berger
dont on disperserait les brebis après qu'on l'ait frappé (Za 13:7)
Mais par sa mort Jésus a porté
jusqu’à la perfection le ministère pastoral. Il a satisfait l'attente des
croyants et a accompli pleinement l'annonce faite par les prophéties. Il est
vrai qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on
aime et c'est dans cet état d'esprit que le Berger qui a été envoyé du ciel a
donné sa vie pour ses brebis.
Mais tous les autres ministères
appelés par Dieu doivent avoir aussi, obligatoirement, un cœur de berger. Ne
voyons-nous pas Jésus assimiler l'apôtre Pierre à un berger, lorsqu'il lui
dit : "Soit le berger de mes Brebis" (Jean 21: 16) ?
Mais la réciproque n'est pas vraie:
celui qui est appelé comme berger n'a que très rarement vocation à être
évangéliste.
Il n'est docteur que dans une mesure
très limitée, il n'a pas la vision apostolique qui dépasse de très très loin
celle de l'église locale, et il n'est pas prophète. C'est un ministère
sédentaire et nul n'est prophète en son pays ! D'ailleurs, le vrai
prophète a aussi un champ d'action et une vision dans le temps et dans l'espace
qui n'a aucune commune mesure avec le champ d'action pastoral.
Mais
c'est aux pasteurs que Dieu confie avant tout ses brebis et ses agneaux !
Les autres ministères devront les conduire à maturité, dans leur vocation et
dans leur élection, remplir le Royaume et bâtir l'Église AVEC UN GRAND
"É", pas avec un petit "é" !
LE CORPS DU CHRIST EST UN TOUT
INDISSOCIABLE. Quand
chacun veut œuvrer séparément des autres ministères, on transforme le corps en
cadavre !
Notre Seigneur est très actif
aujourd'hui dans le monde. Il est sur les grandes routes et sur de moins
grandes, cherchant ceux qui pourraient Le suivre fidèlement. Il sait ce qu'il y
a dans le cœur de chacun, et par la puissance du Saint-Esprit, Il leur dit de
se repentir de leurs péchés et de Le suivre.
Il parle à ceux qui sont Ã
l'intérieur de l'Église et à ceux qui sont à l'extérieur. A chacun est donnée
l'opportunité de se mouvoir avec l'Esprit à travers un canal qu'Il ouvre devant
eux, par l'intermédiaire d'un ami chrétien, de la Bible, d'une prédication ...
Ou Il parle directement aux
individus à travers un rêve ou dans leurs pensées. Tout comme un berger appelle
ses brebis et que les brebis connaissent sa voix et le suivent, le grand Berger
de tous les temps est en train d'appeler Ses propres brebis dans l'enclos afin
qu'elles soient protégées des loups de ce monde incrédule. Le Berger aime Ses
brebis et désire que toutes viennent dans l'enclos pour être en sécurité.
Jésus explique dans la Bible que
lorsqu'une brebis se perd, le berger va dépenser beaucoup d'énergie et de temps
pour la chercher. Quand une brebis perdue est retrouvée, il y a, a dit Jésus,
plus de joie dans le ciel pour elle seule que pour les quatre vingt-dix-neuf
qui étaient en sécurité dans l'enclos (Luc 15;4-7).
Le grand Berger, possède une
patience infinie pour essayer d'amener les gens à écouter ce qu'Il essaie de
leur dire. Il est toujours en train d'appeler tous les hommes, mais seuls
quelques-uns ont des oreilles pour entendre Sa voix douce et tranquille. .
La plupart de nos difficultés dans
la vie résultent du fait que nous ne suivons pas notre Berger de près. Comme un
enfant doit être discipliné pour atteindre la maturité d'un adulte, la brebis
que Jésus ramène doit expérimenter le bâton du Berger. Nous apprenons beaucoup
à travers les épreuves de cette vie si nous suivons Jésus.
La Bible nous dit que dans les
derniers jours les brebis seront séparées des boucs. Les brebis de Jésus
devront se séparer de ceux qui avaient l'air de brebis mais qui n'en étaient
pas.
"Resserrée est la porte, et
étroit est le chemin qui mènent à la vie, et peu de gens les trouvent" (Matt. 7;14).
Quelle voix écoutez-vous ?
''À partir d'une étude de Louis,
réflexions de Michelle d'Astier"
Source : http://www.michelledastier.org
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